Le visage de Charlotte était rempli d'inquiétude, la voir ainsi, lui donnait envie de la protéger davantage qu'il ne l'avait jamais fait jusqu'à maintenant.

Il s'en voulait, elle n'était en sécurité nulle part, sauf peut-être ici, au sein du MI6. Du moins c'est ce qu'il essayait de se répéter sans cesse. S'il s'éloignait à présent, il n'aurait pas la tentation de la prendre dans ses bras, de la réconforter, lui dire que tout irait pour le mieux et qu'il finirait par coincer cet enfoirés. Pas ici, pas devant ses employés et encore moins face à Bond.

Pourtant, il en crevait d'envie, rebrousser chemin la prendre dans ses bras et rassurer ses sentiments.

Tu es au boulot pas d'écart...

Il approchait de l'ascenseur quand les lumière autour d'eux s'éteignirent. Il faisait noir, n'y absolument rien. C'était normal, ils se trouvaient dans les sous-sols du MI6. L'endroit le plus sécurisé qui soit et seul un escaliers et l'ascenseur menait au secteur des archives. Gareth enclenche son smartphone et l'application lampe de poche du téléphone offrant un peu de lumière à ses yeux qui ne pouvaient rien distinguer dans la pénombre. Il appuya une première fois sur le bouton, mais ce dernier ne s'éclaira pas et revint ainsi sur ses pas auprès de la jeune femme qui semblait pétrifier sur place.

Idiot, c'est une panne de courant...

— C'est une panne de secteur, souligna Moneypenny.
— Trop soudain, pour que cela en soit une, renchérit Bond.
— Le générateur de secours va prendre le relais dans quelques minutes, dit M.

Enfin, il ne restait plus qu'a espéré qu'il prenne le relais. l'engin était une antiquité et il avait eu beau faire des demandes pour le changer. La situation précaire de l'agence l'inquiétait davantage que le générateur. Ses employés imitèrent le geste de M. Y compris la jeune femme, qui le fit plus par mimétisme.

La lumière blanche, lui conférait un teint pâle, presque malade et emplit d'un stress apparent. Il avait tant envie de la prendre dans ses bras en cet instant et d'effacé tout ce qui pouvait lire sur le visage de Charlotte.

Résiste, ne la prend pas dans tes bras, pas ici...

— Que se passe-t-il, Q ? demanda M en voyant que son Quatermaster, pianotait sur son ordinateur.

Q éclairé par la lumière de l'ordinateur portable pianotait à toute vitesse sur le clavier pour essayer d'où pouvait provenir la panne.

— C'est étrange, je suis en train de regarder le système d'alimentation de la ville et tout est en panne, signala Q. C'est le système électrique qui est complétement à l'arrêt.
— Il n'y a plus de réseaux mobiles, non plus, dit Bond en regardant son téléphone. Je me demande comment Q arrivés à se connecter au réseaux.
— J'ai mon propre réseau Bond, ne me sous-estimez pas, renchéris Q.

Charlotte regarda son téléphone, continuant d'éclairer Q. Elle ne pouvait s'empêcher de se frotter le bras, signe évident de son stress. Ensuite, elle le regarda et sourit, comme pour éviter de l'inquiéter. Mais c'était trop tard, il l'avait ressentis et la seule chose qu'il désirait c'était effacer son état émotionnel.

Pourquoi n'arrivait-il pas à la protégée suffisamment de son père ? À croire que ce type, avait plusieurs kilomètre d'avance, sans jamais réussir à l'attraper. D'un côté il pouvait profiter de l'enquête pour comprendre ce qu'il ressentait pour la jeune femme. D'un autre, il savait qu'il devrait l'attrapé tôt ou tard pour rendre sa liberté à Charlotte.

Dans le noir complet, seulement éclairé par les lampes de leurs smartphone, Mallory déposa une main rassurante dans le bas du dos de Charlotte et remontant et descendant doucement son échine dorsale pour tenter de la détendre. Il pouvait sentir la tension émaner d'elle, tout comme lui la ressentait. C'était un geste tendre, qu'il n'avait en rien songé à faire mais qui s'était fait naturellement.

Le regard de la jeune femme se posa sur lui, un étrange mélange de crainte, de surprise et de soulagements dans ses yeux couleurs de mousse. Il la sentait se détendre sous cette caresse que personne d'autre ne pouvait voir. C'était assez grisant, de constater que dans le noir, ce secret qu'ils possédaient juste entre eux serait garder, toujours bien caché à la vue de tous, sans éveiller les soupçons des autres agents présent.

Charlotte déposa soudain, sa tête contre son torse, cherchant un moyen de retrouver courage. Son souffle était saccadé, cherchant un moyen de retrouver un peu d'air. Autour d'eux, tous étaient obnubilés par ce que faisait Q, sans prêter attention à eux. Il déposa un baiser sur le cuir chevelu de la jeune femme. Lui donnant un peu de tendresse et de sa propre énergie. Il fallait qu'elle reste forte, comme elle l'avait toujours fait jusqu'à maintenant.

— Charlotte, j'ai besoin que tu tiennes encore peu, dit-il doucement.
— Je vais essayer, dit-elle en enfonçant davantage sa tête contre lui, respirant l'odeur de sa chemise.

Il la serra contre lui, sans se douter que leur moment de grâce serait bientôt terminé.

— Tout va bien se passer, murmura-t-il.

Le générateur de secours s'enclencha enfin, révélant cette étreintes secrète. Voyant Bond, observé la scène avec un sourire appréciateur, Charlotte s'éloigna soudainement, comme révulsé par sa soudaine proximité. Il savait qu'elle devait tenir un rôle devant les autres, mais pas au point d'être un pestiféré. La tendresse qu'il a lu dans le regard de la jeune femme, le réconforta.

Le rouge bariolait ses joues, gênée que l'on puisse la voir dans cette position. Gareth reprit son masque d'autorité et remarqua que quelques chose n'allait pas. Le générateur aurait dû se mettre en route dix minutes après la panne. Pourquoi cela avait-il pris autant de temps ?

— Q, rappelez-moi, combien de temps avons-nous été dans le noir ? demanda M.
— Vingt minutes, informa Q.
— Le générateur aurait dû se mettre en route dix minutes plus tôt, souligna M. Tanners.
— Est-ce que l'on peut l'enclencher manuellement ? demanda M pour confirmer ses doutes.
— Oui, répond Tanners. J'envoie un agent dans la chaufferie, tout de suite.
— Bien, qu'il vérifie le générateur, ordonna M. Ensuite qu'il me fasse un rapport.
— Que se passe-t-il ? demanda Charlotte.

Un bruit sourd retentit dans le couloirs, une porte que l'on force et plusieurs agents pénétrèrent dans le secteur des archives se déployant comme ils avaient l'habitude de le faire, encerclant leur groupe.

— Monsieur, dit un agent surprit par sa découverte de les trouver tous ici.
— Agent double zéro neuf, que faites-vous ici ? demanda Gareth avec autorité. Vous devriez être en train de suivre Octopus.
— Justement, nous le suivions, jusqu'à ce que le signal nous amène ici, dit l'agent double zéro.

L'agent tend une tablette et montre plusieurs point, proche de leur cible. Mais la cible en question était Charlotte.

Non, impossible...

À moins qu'Octopus n'ait cherché à détourner le MI6 de sa trace en les forçant à suivre une mauvaise piste. Il avait piraté la totalité du système pour retrouver la trace de sa fille. Ce type, forçait le respect, mais il était dangereux et il devait l'arrêté le plus rapidement possible.

— Miss Lieimin, votre téléphone s'il vous plaît, ordonna M.

Il n'osait la regardée et lire les émotions se mélanger sur son visage. Lui-même ne savait pas quoi penser. Charlotte était sa cible pas l'instigateur de tout ce cirque. Elle lui tend le téléphone, et il remarque le point bouger sur la tablette.

— Q, analysé le portable de Miss Lieimin, exigea M.
— Tu ne me penses pas être Octopus, tout de même ? demanda Charlotte où tristesse et colère se mélangeais.
— Non, mais il s'est surement introduit dans ton téléphone pour détourner mes agents de leurs objectifs, rassura Gareth.
— C'est exact et pas que dans son téléphone, mais dans tout le système, dit Q d'une voix forte. Il a piraté la base de donner du MI6 et trouvé le numéro de téléphone. Il a ensuite redirigé le signale vers la jeune Lieimin. Votre téléphone est piraté tout comme toutes les institutions de ce pays. Cela va me prendre des heures pour faire un rebot de tout le réseaux informatique de Londres.
— Forcer l'arrêt de l'appareil, enjoignit M. Et faîtes redémarrer le réseaux Londoniens, le plus rapidement possible. Je vais devoir passer quelques coups de fil pour que tout soit remis en ordre rapidement.
— À vos ordre !

Q pirata le système du petit appareil, et fit griller plusieurs circuit grâce à un virus spécialement conçus au cas où ce genre de scénario devait se produire.

— Me voilà couper du monde, soupira la jeune femme.
— Du moins, jusqu'à la fin de l'enquête, dit Gareth avec sévérité. Il sait que tu es ici ! Maintenant, nous allons devoir être plus intelligent que lui et cela est très difficile quand on sait que depuis le début, il a trois longueur d'avance sur nous. La partie d'échec est sur le point de se terminer.

Gareth s'éloigna cette fois-ci pour de bon. Au moment où l'ascenseur ouvre ses portes, il pénètre à l'intérieur et observe une dernière fois la jeune femme et donna un dernier ordre :

— Miss Lieimin, vous rejoindrez mon bureau ce soir, pour y rester cette nuit.
— À vos ordre, monsieur, répond la jeune femme en maintenant son regard froid.

Il valait mieux la garder en sécurité ici, au sein du MI6 que de la faire retourner à l'appartement. Il savait qu'Octopus avait un plan et il commençait à faire des erreurs. Maintenant, ils allaient devoir jouer le tout pour le tout.

***

La nuit était tombée à l'extérieur et il avait fait remonter Charlotte dans son bureau. Il était tard et elle s'était endormie dans le canapé proche des fenêtres. Gareth étudiait les images de leur tentative raté pour attraper Octopus. Mais aussi, celle du MI6 avant qu'il ne tente de kidnappé la jeune femme sous leur nez.

Avait-il sous-estimé cet homme ? Et pourquoi le détecteur de mouvement s'était enclenché chez lui ? Pourquoi chercher à kidnappées Charlotte chez lui, alors qu'elle n'y était pas ?

Maintenant, il savait qu'elle se trouvait aux sein du MI6 en journée. Il ne faudrait certainement pas très longtemps à Octopus pour essayer de trouver un moyen de la kidnapper au sein même de l'agence.

Tant de question se bousculaient dans son cerveau, sans aucune réponse. Rien n'avait été volé dans l'appartement, ni dans les affaires de Charlotte.

Il relisait les différents rapports de ses agents de terrain sur son bureau, l'appartement était sécurisé à nouveau mais il sentait que quelques chose n'allait pas. Q avait bien conclu que le virus d'Octopus avait piraté le système de l'alarme et ensuite avait fait buger le système électrique. Et d'après Tanners, un homme avait été trouvé dans la cave, prêt du générateur de secours. Se dernier avait été assommé, avant que le suspect ne prenne la fuite. Cela ne pouvait pas être des coïncidences, tout était lié et il le savait.

Son regard se posa sur la jeune femme, son torse se soulevait doucement sous l'effet du sommeil. Elle devait dormir profondément, elle paraissait paisible, la veste de Gareth déposé sur elle pour maintenir son corps sous une température agréable. À la voir ainsi, il était rassuré de la savoir saine et sauve. Mais pas autant en sécurité qu'il ne l'avait imaginé.

Il ne désirait pas rentrer, tant que son appartement ne serait pas entièrement sécurisé. Il avait renvoyé une équipe vérifier et pour cette nuit, ils resteraient avec elle ici, en sécurité dans les locaux du MI6. Il s'en voulait de ne pas pouvoir la protéger suffisamment de ce fou furieux, qui cherchait à la kidnapper ou à l'assassiner. Comment un père pouvait-il risquer la vie de son enfant ? Ce qu'il ne comprenait toujours pas c'était pourquoi ? Pourquoi elle ?

Elle remua un rien, frémissante, la veste ne devait plus suffire à la garder au chaud. Par chance, il avait l'habitude des longues soirées et nuit au bureau. C'était un peu comme une deuxième maison lorsque les missions étaient beaucoup plus compliquées qu'elle n'y paraissait.

Il se dirigea vers la bibliothèque et prêt du buffet où se trouvait sa carafe de scotch, il ouvrit la porte et en sortit un plaid et vint couvrir la jeune femme avec. L'observant se pelotonner dans le plaid, son envie de la protéger reprit le dessus. C'était son rôle d'homme de la protéger et de faire tout ce qu'il était en son pouvoir pour qu'elle se sente en sécurité à ses côtés. Par moment, il désirait que cette affaire dur, ou qu'à la fin, elle décide de rester à ses côtés. Mais cela était impossible et il le savait. Charlotte était une sorte d'électron libre qui n'aspirait qu'à vivre sa vie et ses envies. Pas de quelqu'un qui la renferme dans une vie quotidiennes truffé de danger.

Même dans son sommeil, elle était magnifique, ses cheveux auburn s'étalait tout autour d'elle, même devant son visage d'ange et il n'arrivait pas à s'imaginer autrement qu'avec elle désormais. Elle respirait le calme et l'apaisement, s'ils avaient été chez lui, ils seraient certainement en train de faire l'amour ou de se blottir l'un contre l'autre. Non qu'il avait des inspiration d'une niaiserie à lui faire peur. Mais jamais, il n'avait ressenti de telle sensation avec une femme.

Demain, il élaborerait un plan, afin d'avoir une légère avance sur Octopus. Si seulement, il pouvait deviner le plan de ce type à l'avance. Mais peut-être que cette fois, il avait livré son plan dans les détails de l'enquête. Probablement arriveront-ils enfin à mettre la main dessus ?

Un coup frapper à la porte, le fit sortir de sa contemplation de la jeune femme.

— Monsieur, dit M. Tanners le plus bas possible pour éviter de réveiller Charlotte. L'agent Demin, veux s'entretenir avec vous.

Mallory se tourna vers M Tanners, une certaine interrogation pouvait se lire dans son regard.

— À cette heure, souligna M.
— Il dit qu'il a des informations à propos d'Octopus.
— Bien, je vais le rejoindre dans le bureau de Moneypenny.

O

yé, oyé mes pomegranates intersidéral 🌌🌺
Voici enfin le chapitre 20 d'Helium, je me suis dit que se serait super de vous le proposé le jour de mon anniversaire. C'est un peu mon cadeau pour vous aussi 😊.
A partir de maintenant et jusqu'au vacances, vous aurez vraiment un chapitre par semaine.  

J'espère que vous avez apprécié ce chapitre? Il est plus lent et explore un peu plus les sentiments des protagonistes mais c'est avant de vous bombardez avec la fin qui risque d'être pleine de rebondissements 😋.

Le prochain chapitre sera en ligne le 22 décembre,  anniversaire de mon acteur préféré et interprète de Gareth Mallory/M, ce cher Ralph Fiennes. 😊🥰
Je marque le coup, cette fois. Et reviens ce jours-là avec un nouveau chapitre. Sachez dors et déjà que la suite le tome 2 est en cours d'écriture, juste certain passage mais cela aide déjà pas mal dans son avancé.

Gros bisous, Emy.