Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

11. Shooting photo

Amanda.

Je n'aime pas la vengeance. Je trouve ce comportement immature et dénué de sens.

C'est vrai, on a beau se venger et ressentir une satisfaction sur le coup, l'instant d'après, soit on regrette, soit on retombe dans la colère ou la tristesse.

Je suis contre les actes de vengeance... mais parfois, il y a des exceptions à la règle.

- T'es sûre que c'est pas illégal, maman ? me demande ma fille alors qu'on marche sur les Champs-Élysées, les bras chargés de sacs.

Je la regarde en me pinçant les lèvres. Mon rôle de mère m'obligerait à lui dire que oui, c'est totalement illégal et considéré comme une fraude. Mais je repousse cette pensée avant de répondre :

- Tu sais ce qui devrait être illégal ? Laisser une femme en plan sans donner de nouvelles.

Azalea esquisse un sourire en coin, sa fossette apparaissant furtivement. Elle sait que je me venge d'Ayden, et clairement, ça l'amuse.

Oui, j'ai dit que j'étais contre ce genre de comportement. Mais personne ne m'humilie à ce point sans en subir les conséquences. Je ne vais pas non plus me torturer l'esprit en rentrant chez moi... et puis, après tout, ce connard est millionnaire. Dix ou vingt mille euros en moins ne lui feront même pas lever un sourcil.

On entre dans une autre boutique, et je préviens Azalea que ce sera la dernière. J'ai un shooting photo dans une heure à Golden Book pour mon livre.

- T'inquiète, on fait vite, me lance-t-elle déjà en train de filer entre les rayons.

Je la suis, en prenant mon temps. Je connais ma fille : elle adore la mode, mais elle n'a jamais été du genre à se préoccuper de son apparence. Ses seuls éclats de glamour sont ceux qu'elle dessine, d'un coup de crayon précis sur ses carnets. Pourtant, ces derniers temps, je remarque un changement. Elle semble plus soucieuse de son image, s'habille avec plus de soin. Fini les sweats trop larges et les jeans troués recouverts de terre.

- Maman !

Sa voix me tire de mes pensées. Elle est figée devant une robe, les yeux plissés, le regard alternant entre moi et le vêtement. Elle incline la tête, analysant chaque détail du tissu et les formes de mon corps.

- Il faut que tu la prennes, annonce-t-elle d'un ton sans appel.

Je fronce les sourcils en observant la robe. C'est vrai qu'elle est magnifique. La soie glisse sous mes doigts, la fente au niveau de la cuisse ajoute une touche sensuelle sans basculer dans la vulgarité. La couleur émeraude est éclatante, captivante.

- Non, je refuse en reposant la robe.

Azalea écarquille les yeux, choquée.

- Quoi ?! Mais non ! Cette robe est parfaite, mon futur instinct de styliste me le crie à l'oreille ! Tu dois la prendre !

Je recule d'un pas, campant sur mes positions. Hors de question que je porte ça. Surtout avec ce dos nu.

Je ne suis pas faite pour ce genre de robe. Je préfère les tenues qui couvrent tout mon corps... et particulièrement mon dos. Rien que l'idée de la porter me met mal à l'aise. Je me détourne, laissant ma fille abasourdie.

- Maman... insiste-t-elle en attrapant la robe avant de me suivre.

- Azalea, je t'ai dit non, je réplique en me retournant, le visage sérieux et les bras croisés.

Je vois son cerveau tourner à plein régime, cherchant une parade. Puis, une lueur d'inspiration traverse son regard.

- D'accord... mais moi, je la veux. Je la garderai de côté jusqu'à mes dix-huit ans, pour un gala ou autre.

Elle se dirige aussitôt vers la caisse, la tête haute, fière d'elle. Je soupire et la rejoins, sortant la carte bleue d'Ayden en lui lançant un regard en coin.

- Combien ?

- 9 500 euros, me répond-t-elle en arquant un sourcil, comme pour me lancer un défi : Alors, t'assumes ?

Je capitule à l'entente du prix, et un cri de joie s'échappe de ses lèvres. Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire.

***

- Un peu à droite ma belle ! me lance Raphaël, son appareil photo à la main.

Je souris en relevant mon livre dans ma main et me place comme il m'indique. Je ne suis pas très à l'aise quand il s'agit d'exposer son corps mais Raphaël sait parfaitement me mettre en confiance avec ces compliments et sa bonne humeur.

Je suis concentré sur le shooting mais rien ne m'empêche de voir le regard glacial de Margot qui s'assure que tout se passe bien dans un coin de la salle. Et pourtant, malgré son comportement froid, je la vois discuter avec Azalea en toute normalité. Elle esquisse même un sourire aux dires de ma fille, ce qui me surprend.

Je croyais que cette femme ne pouvait pas sourire.

- On en fait encore quelques dernières mais sans le livre, ça marche ? me demande Raphaël en me souriant.

Je hoche la tête, reposant mon livre sur une table pendant qu'il m'explique la prochaine pose. Je m'exécute, trouvant celle-ci plus naturelle avec un côté élégant.

Je m'appuie contre le mur, relevant légèrement un pied pour poser mon talon contre la surface froide. Un sourire effleure mes lèvres tandis que je baisse les yeux, replaçant distraitement une mèche de mes cheveux bruns derrière mon oreille. J'entends le flash de l'appareil et suis de nouveau les indications de Raphaël.

La porte s'ouvre, et aussitôt, mon corps se tend.

Une onde glacée me traverse l'échine, suivie d'une chaleur brûlante qui s'étend dans ma poitrine. Mon souffle se coupe une fraction de seconde, comme si on venait de me frapper en plein estomac. Mon sourire vacille à peine, mais en moi, tout se crispe.

Je m'arrête immédiatement, ressentant une montée d'amertume qui me serre la gorge. Mon cœur rate un battement, mais ce n'est pas de la surprise. Non, c'est ce foutu pincement au creux du ventre, ce rappel cruel que j'aurais dû savoir qu'il agirait ainsi.

Pourquoi suis-je encore déçue, alors que j'aurais dû m'y attendre ?

Je reprends mes esprits et ignore cette sensation en moi à cause de sa présence avant de prendre la pose, essayant de sourire sous les flatteries de Raphaël.

Je me place dos à l'objectif, mon corps tourné sur le côté pour laisser deviner ma silhouette. Ma main droite effleure le mur, mes doigts s'étirant contre la surface lisse tandis que mon bras gauche repose le long de mon corps avec nonchalance. D'un mouvement subtil, je tourne la tête vers la caméra, offrant un regard en coin, mi-curieux, mi-assuré. Une mèche de mes cheveux glisse sur mon épaule, caressant la peau nue de ma clavicule, tandis que mes lèvres s'étirent en un sourire à peine esquissé.

- Regarde plus sur le côté ma belle, m'indique Raphaël en se plaçant pour avoir le meilleur point de vue.

Je fais ce qu'il me dit et instinctivement, malgré mon envie de l'ignorer ou de lui planter mon talon dans l'œil, je croise son regard qui ne m'a pas lâché.

Il est là, adossé au mur, son corps imposant baigné d'ombre et de lumière. Ses bras croisés mettent en valeur la tension de ses muscles sous sa chemise ajustée. Son regard est fixé sur moi. Il ne cille pas. Et moi... je déteste la façon dont mon cœur répond instinctivement à cette présence.

Une chaleur oppressante me gagne, remontant de mon ventre à ma gorge. Mes doigts tremblent légèrement, trahissant le conflit qui m'agite. Je voudrais détourner les yeux, mais il me retient, me happe, comme toujours. Son regard glisse lentement, effleure mes jambes, remonte sur ma taille, s'attarde un instant de trop sur ma clavicule avant de plonger dans le mien, m'emprisonnant dans cette tension invisible.

Il me scrute sans ciller, et s'il n'était pas Ayden, je pourrais croire qu'il assume sans honte d'avoir été un parfait salaud. Comme s'il n'avait aucun remords de m'avoir abandonnée ce soir-là, de m'avoir contrainte à cette humiliation.

Ma gorge se serre.

J'aimerais lui rendre la monnaie de sa pièce. Lui faire aussi mal qu'il me fait. Mais c'est ça, le problème avec Ayden. Chaque fois que j'atteins son niveau de souffrance, il trouve un nouveau moyen d'enfoncer un clou dans mon cœur.

Et je perds toujours la partie.

- Amanda ? m'interpelle Raphaël en me faisant signe avec sa main. C'est dans la boîte ! Tu peux te détendre un peu maintenant.

Je vois Ayden esquisser un sourire en coin mais je reprends mes esprits. Je laisse la place à Azalea qui a voulu jouer les tops modèles avec l'accord de Raphaël. Je la regarde faire des poses, totalement à l'aise sous les flash de l'appareil photo alors qu'elle sourit comme un rayon de soleil.

Après le shooting photo, je rejoins Margot pour définir les photos idéales avec Raphaël sur une table de la salle. Azalea est partie chercher quelque chose à manger dans un des distributeurs au rez-de-chaussée.

Les discussions sur les clichés continuent tandis que je jette un œil sur les photos prises jusqu'ici, quand soudain, je perçois un léger bruit de porte. Ma fille entre à nouveau dans la salle, un paquet de snacks à la main, mais ce n'est pas tout. Elle semble plus concentrée qu'à l'habitude. Je la vois échanger des paroles avec Ayden, qui se tient dans l'ombre, pas loin de la porte.

Une tension palpable flotte autour d'eux, me faisant froncer les sourcils.

- Celle-là est magnifique ! s'exclame Raphaël en levant un cliché devant mes yeux.

Je me reconcentre sur mon travail, tout en gardant un œil discret sur Azalea, ressentant une curiosité grandissante sur leurs discussions. Je ne suis pas une mère poule, elle sait ce qu'Ayden m'a fait. Mais je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il pourrait bien lui dire. Azalea, bien que jeune, n'est pas du genre à se laisser impressionner. Elle a hérité de ma force de caractère, et j'ai confiance en elle.

Mais Ayden... lui, je ne sais pas ce qu'il cherche.

Je les observe échanger quelques mots, Azalea ayant l'air à l'aise avec son regard perçant et ses gestes qui trahissent un certain amusement. Pourtant, je sens un malaise dans l'air, comme si quelque chose d'invisible les séparait déjà, même s'ils ne se connaissent pas. Ayden doit être un homme difficile à cerner, et Azalea, même si elle est détendue, semble mesurer chaque mot qu'il prononce.

Je suis tentée de m'en mêler, de leur poser des questions, mais je me retiens. Ce n'est pas à moi de gérer cette rencontre, après tout. Mais la curiosité me ronge.

- C'est vrai qu'elle est pas mal, je confirme en observant la photo que me tend Raphaël.

Je la montre à Margot qui hausse les épaules en lâchant un soupir, ne s'en préoccupant pas plus de ça.

- Vous pourriez au moins donner votre avis ? je demande en ayant marre d'attirer sa haine alors que je n'ai rien fait.

Elle tourne la tête vers moi et hausse les sourcils en me toisant de haut en bas avant qu'elle n'ouvre la bouche.

- Vous voulez mon avis ? Cette photo est techniquement correcte, mais l'expression est un peu trop artificielle. Il manque ce petit quelque chose de naturel. C'est peut-être la pose, ou peut-être la manière dont vous essayez de "vendre" l'image, mais il y a un côté un peu forcé.

J'encaisse ses critiques, sentant l'agacement parcourir mes veines alors qu'elle continue sur une autre photo en trouvant toujours quelque chose à redire.

- Et celle-là, lance-t-elle en brandissant la photo où mon regard s'accroche à... lui. Elle est tout simplement...

- Parfaite, coupe sa voix grave et rocailleuse.

Je me fige en voyant Ayden surgir derrière elle, son ombre s'étirant jusqu'à moi. Avant même que je ne réagisse, il tend la main, s'empare de la photo d'un geste fluide et la glisse dans sa poche comme si elle lui appartenait.

Mon estomac se contracte, un mélange d'incompréhension et d'agacement me serrant la gorge. Margot, qui s'apprêtait à commenter, semble capter l'électricité dans l'air et choisit sagement d'ignorer la scène en se pinçant les lèvres.

Je croise les bras, relevant le menton.

- Tu comptes me la rendre ou te lancer dans une carrière de collectionneur ?

Un sourire effleure ses lèvres, ce genre de sourire à peine esquissé qui donne envie de le frapper.

- Faire une collection me semble plus tentant... surtout quand le sujet en vaut la peine.

Je plisse les yeux, serrant les bras contre ma poitrine pour masquer l'effet indésirable qu'il provoque en moi.

- Tu devrais choisir une autre passion, je rétorque d'un ton tranchant. Celle-ci risque de te coûter cher.

Il esquisse un sourire en coin, visiblement amusé par ma pique.

- J'ai toujours eu un faible pour les trésors inestimables.

Mon cœur rate un battement, mais je me force à ignorer la chaleur qui monte en moi.

- Alors tu devrais savoir qu'on ne s'approprie pas un trésor. On l'admire de loin.

Ses yeux s'assombrissent légèrement. Il s'approche juste assez pour que je capte son parfum boisé, ce même parfum qui me hante plus que je ne l'admets.

- De loin ? répète-t-il doucement, sa voix rauque effleurant mes nerfs à vif.

Je tends la main, paume ouverte, réclamant la photo sans un mot. Il la fait lentement glisser entre ses doigts, comme s'il hésitait. Puis, au dernier moment, il la garde et prend ma main dans la sienne. Son contact est chaud, ferme, troublant.

Avant que je ne puisse protester, il se penche et presse un baiser sur mes doigts. Son souffle effleure ma peau, déclenchant un frisson incontrôlable le long de ma colonne vertébrale.

Je ferme les yeux un instant pour rester impassible alors qu'il recommence comme la fois au P'tit Gourmand. Un sourire en coin qui danse sur ses lèvres quand il redresse la tête. Ses doigts effleurant encore les miens avant de les relâcher avec une lenteur calculée.

- Pas cette fois, murmure-t-il d'une voix rauque.

Mon cœur cogne contre mes côtes, mais je me ressaisis aussitôt, serrant les dents pour ne pas montrer mon trouble.

- C'est du vol, je lance d'un ton acéré, ma dernière carte abattue.

Il hausse un sourcil, jouant négligemment avec la photo.

- Et alors ? C'est pas la première fois qu'on s'immisce dans les affaires de l'autre. Ça m'étonnerait que ce soit la dernière, me répond-t-il avec un sourire narquois aux lèvres, sachant que je ne peux plus rien dire.

Je lui jette un regard noir, mais il ne recule pas. Au contraire, il semble se délecter de ma réaction, comme s'il savait exactement l'effet qu'il me fait.

Et c'est peut-être ça le pire : il le sait.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro