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❄️{ CHAPITRE 4 } ASHLEY


Le front appuyé contre la porte que Zeppelin vient de me claquer au nez, je gonfle mes joues et souffle, blasé par ce qu'il vient de se passer. En même temps, à quoi je m'attendais ? Quatre ans sans se voir, sans aucune nouvelle et elle me voit débarquer avec Samantha. Pas super comme retrouvailles.

Je ferme les yeux un court instant, puis je m'éloigne de la porte pour lui tourner le dos et fait face à la mienne. La main sur la poignée, je grimace, pas vraiment chaud à l'idée de parler avec Sam. Son regard de tout à l'heure me dit que cette discussion risque d'être très longue.

J'inspire profondément et entre dans ma chambre avant de refermer la porte derrière moi.

Assise en tailleur sur mon lit, le nez fixé sur son téléphone, Samantha ne relève pas la tête et je déteste l'idée de lui avoir fait de la peine. Au début de notre amitié, je me suis pas mal confié à elle. Je lui ai parlé de Zeppelin, de notre rupture et de ce que je ressentais encore pour elle à ce moment-là. Avant Sam, j'enchaînais les meufs, je ne me prenais pas la tête. Je ne voulais plus m'attacher, puis Samantha a débarqué et elle a changé la donne. Elle est à la fois ma meilleure amie et ma copine.

Un peu nerveux, je me dirige vers elle tout en me frottant la nuque et une fois à sa hauteur, je la rejoins sur le lit. Je pose la main sur son genou et le presse légèrement. Elle relève la tête et je peux voir que son maquillage a légèrement bavé sur le bord de ses yeux.

— Sam.... je suis désolé. Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça. J'aurais dû t'en parler, mais je ne savais pas comment le faire.

— Effectivement, tu aurais dû, réplique-t-elle froidement. Mets-toi à ma place une seconde, Ash. Je viens de me retrouver nez à nez avec la fille que tu aimes comme un dingue. Et en plus, j'apprends qu'elle va vivre ici, avec toi, je n'allais pas sauter de joie.

— Je sais, je te jure que je comptais t'en parler, je suis vraiment désolé.

Elle secoue la tête, dégage ma main de son genou et se lève du lit. Bras croisés contre sa poitrine, elle me fixe sans rien dire et je peux à nouveau voir de la tristesse associée à de la colère dans son regard.

— Quoi ? J'ai dit que j'étais désolé.

— Et moi je viens juste de dire que tu es amoureux d'elle et tu ne m'as pas contredit.

— Sam...

Complètement largué, je jure silencieusement et me lève pour la rejoindre. Mes mains posées sur chacune de ses joues, je plonge mon regard dans le sien.

— Zeppelin et moi c'est du passé. C'était il y a longtemps, on était au lycée.

— Ne dis pas n'importe quoi Ashley, s'il te plaît. J'ai bien vu ta réaction dans le salon.

— Qu'est-ce que tu crois ? je lâche agacé, moi aussi j'ai été surpris de la voir. Mais s'il te plaît, ne m'en veux pas.

— Je ne t'en veux pas, je suis simplement déçue. Et triste. Tu vas vivre avec elle, tu vas la voir tous les jours. Comment je dois accepter ça ?

—    Et alors, ça ne va...

— Le pire ! me coupe Samantha, c'est qu'elle est exactement comme je l'imaginais. Tu disais qu'elle était belle, mais je me rends compte que ce n'était pas tout à fait vrai. Zeppelin n'est pas juste belle, elle est magnifique, c'est...

Elle se mord la lèvre inférieure. 

— C'est quoi ?

— Rien. Laisse tomber.

Les yeux brillants de larmes, elle pose ses mains sur les miennes pour les écarter de son visage, puis elle ramasse ses Vans noires qui traînent aux pieds de mon lit pour les enfiler.

— Sam ? Attends, qu'est-ce que tu fais ?

— Tout ça... c'est trop pour moi. Je vais rentrer. J'ai besoin de réfléchir. Besoin de sortir d'ici.

Ses baskets enfilées, elle se penche sur mon lit pour récupérer son portable et sans un regard vers moi, elle ouvre la porte de ma chambre.

— Sam ! Mais attends, laisse-moi au moins te ramener sur le campus.

— Ça ira. Je vais me débrouiller.

—    OK... comme tu veux. Je t'appelle demain ?

Elle me souffle un « si tu veux » et sans un mot de plus, elle sort de ma chambre et referme la porte derrière elle.

— Fais chier ! je grogne tout en donnant un coup de pied dans mon sac de sport.

Dégoûté, je jure une nouvelle fois et me laisse tomber sur le lit. Mon dos contre le matelas, je fixe le plafond et m'insulte à haute voix. J'ai foiré avec Sam, j'aurais dû tout lui dire au lieu d'attendre. Ça n'aurait rien changé au fait que Zeppelin va vivre ici, mais elle aurait peut-être avalé la pilule plus facilement. Elle m'en veut et je déteste ça. Je tiens énormément à Samantha et avoir vu des larmes dans son regard me fait prendre conscience que j'ai vraiment merdé. Par ma faute, Sam est triste et Zeppelin me déteste.

Qu'est-ce que je disais tout à l'heure déjà ? Ah oui... Que cette coloc allait être le paradis ou l'enfer. Eh bien, sans aucune hésitation je dirais, l'enfer.

Le nez toujours relevé vers le plafond, je soupire et me frotte le visage à plusieurs reprises quand mon téléphone se met à vibrer dans ma poche avant de jeans. Pensant qu'il s'agit de Sam, je m'empresse de le récupérer, mais je suis vite déçu lorsque le prénom qui apparaît à l'écran n'est pas le sien, mais celui de mon meilleur pote et coéquipier, Taïga.

Mon pouce sur l'écran, je le fais glisser pour décrocher et l'appareil collé contre mon oreille, je réponds d'un air blasé.

— Ouais ?

— Yo ! Ash ! T'es où, mec ?

— Chez moi. Pourquoi ?

— Anton est rentré de vacances. Ça te dit d'aller boire une bière au Dobler's ?

Je soupire longuement. N'ayant rien de mieux à faire pour le moment, j'accepte.

— Ouais, j'arrive. Je vous rejoins là-bas.

— Ça roule, mec.

Je raccroche, glisse mon portable dans ma poche et me lève du lit. Juste avant de sortir de ma chambre, j'attrape ma casquette noire avec le logo de notre équipe qui traîne sur mon bureau, la visse à l'envers sur ma tête et ouvre la porte. Mais au même moment, Zeppelin sort de la sienne et ses yeux verts, assombris par le trait d'eye-liner noir qu'elle a pris soin d'appliquer sur ses paupières, se rivent aux miens.

Cette fois, je prends le temps de la regarder. Encore plus belle que dans mon souvenir, ses cheveux chocolat lisses et brillants aux reflets caramel, dans lesquels j'adorais passer mes doigts, sont beaucoup plus longs. Aujourd'hui, ils lui arrivent bien en dessous de la poitrine.

Je me mords l'intérieur de la joue et profite de ce court moment pour faire glisser mon regard sur son corps plus que parfait. Vêtu d'un simple débardeur blanc à fines bretelles qui fait ressortir sa peau mate, d'un short en jeans bleu clair, taille basse et effiloché sur les revers, Zeppelin est super sexy. À vrai dire, elle n'a pas vraiment changé physiquement. De taille moyenne, toute fine et musclée naturellement, elle ressemble énormément à Sam sur ce point. Alors que je m'apprête à m'excuser pour ce qu'il s'est passé tout à l'heure, Zeppelin me lance un sale regard, puis sans un mot, elle remonte le couloir pour aller dans le séjour. Je grogne et m'empresse de la suivre.

— Zeppelin ! Attends, s'il te plait ! Il faut qu'on parle.

— Non, balance-t-elle par-dessus son épaule. Fous-moi la paix Ashley. Je n'ai rien à te dire.

Bien décidé à lui parler, je fonce sur elle et lui agrippe le poignet pour la retenir, prenant le risque qu'elle me crame pendant mon sommeil.

Le regard menaçant, elle tire son bras d'un coup sec.

— Zepp, je suis désolé.

— Je me fiche de tes excuses Ash ! Arrête de me courir après.

— Pas moi. Alors, laisse-moi parler, s'il te plaît.

— Pour que tu me dises quoi ? Que tu es désolé de m'avoir laissé en pleurs au milieu d'un lac après m'avoir dit que tu ne voulais plus être avec moi ? Ou non, pour n'avoir jamais donné signe de vie en quatre ans ? Ou attends ! Encore mieux, pour le fait de débarquer dans ma vie alors que je prenais enfin un nouveau départ en venant ici. D'ailleurs, je peux savoir ce que tu fous là ?

— T'as raison, je suis désolé pour tout ça. Mais aussi pour tout à l'heure. Tu n'étais pas censée être ici, Ezra avait dit que tu n'arrivais que la semaine prochaine.

— J'ai pris un vol plus tôt. Et c'est TOI qui n'es pas censé être ici. Moi, je suis chez moi.

Face à sa colère, je soupire longuement et réajuste ma casquette.

— Zeppelin... écoute, je sais que je t'ai fait du mal et apparemment tu m'en veux toujours, mais je n'ai pas dit à ton frère que...

— Salut !

La voix d'Ezra nous fait tourner la tête en même temps vers l'entrée. Sourire aux lèvres, il avance vers nous, un dossier dans la main.

— Oh ! lance joyeusement mon coach. Je vois que vous avez fait connaissance.

— Oui et ce mec est un crétin, crache Zeppelin avant de tourner les talons pour se barrer du salon.

Je grimace et la traite intérieurement de sale emmerdeuse.

Bordel, Ash ! Je peux savoir ce que tu lui as déjà fait ?

— Quoi ? T'es dingue, je ne lui ai rien fait ! je me défends aussitôt.

— Alors pourquoi elle dit que tu es un crétin ?

— Aucune idée, je mens.  Bref, Taïga et Anton m'attendent, à plus.

Les mains fourrées dans la poche avant de mon sweat, je quitte l'appartement en priant que Zeppelin ne balance pas à son frère qu'on se connaît très bien elle et moi. Si elle fait ça, alors Ezra risque de me dévisser la tête.  Ou pire.

***

Une Bud bien fraiche dans les mains, j'essaie de décoller l'étiquette rouge et blanche de la bouteille tandis que le métis aux yeux verts qui se trouve assis juste en face de moi, nous raconte ce qu'il a fait pendant ses vacances.

Comme chaque été, Anton a passé ces deux derniers mois à Miami avec sa famille. Originaire de Floride, il a choisi de venir étudier à Grâce Hill pour les mêmes raisons que moi. Les PHANTOMS.

Pas vraiment avec eux puisque dans ma tête c'est le bordel, je reçois un coup de coude dans les côtes qui me fait réagir instantanément. Je grimace de douleur et fusille Taïga du regard.

Aussi grand que moi, mais carrément plus baraqué. Brun, les cheveux rasés sur la totalité de la tête, de grands yeux noirs et la peau caramel, Taïga doit son métissage à ses origines cubaines. Et si je traîne autant avec ces deux débiles, c'est parce qu'on est comme qui dirait : inséparables. Tous les trois, on passe pas mal de nos soirées ensemble, que ce soit ici au Dobler's, dans une soirée sur le campus ou encore à l'appart à jouer au hockey sur la console.

Et si on passe notre temps à rire et à faire la fête, lors des matchs, on est totalement différents. Concentrés comme jamais, de vrais monstres. À vrai dire, on est le trio que toutes les équipes universitaires redoutent. Ma vitesse de pointe et mes tirs de précision associés aux charges musclées de Taïga et aux super passes d'Anton, notre équipe est invaincue jusqu'à maintenant.

Ma bière de côté, je me frotte les côtes pour apaiser la douleur. Je suis loin d'être douillet, j'ai l'habitude de me prendre des coups lors des matchs, mais ce connard m'a frappé pile à l'endroit de mon nouveau tatouage.

— Pourquoi tu m'as frappé, abruti ?

— Parce que tu rêvasses comme une gonzesse.

Je fronce les sourcils et lève mon majeur.

— Ta gueule ! Je ne rêvasse pas. Je n'ai juste pas la tête à écouter Anton parler des meufs qu'il a baisé sur la plage ou je ne sais où.

— Ça va, ne t'énerve pas, répond mon pote. C'est quoi le souci ? Tu t'es embrouillé avec Sam ou quoi ?

Je renifle et m'affale un peu plus sur ma chaise. Je choppe ma bière et en bois une longue gorgée sous les regards intrigués de mes potes.

— Ouais. Je parie que c'est ça, ajoute Taïga. Qu'est-ce qu'il y'a ? C'est plus l'amour fou entre vous ?

— Attends ! Elle t'a largué ?! enchaine aussitôt Anton.

Saoulé par leurs suppositions débiles, je secoue la tête et vide ma bière d'une traite.

— Ash, mec ! Balance ! C'est quoi le problème ? insiste le cubain.

— Y'a aucun problème. Sam ne m'a pas largué, j'ai juste décroché au moment où Anton a parlé de la rouquine aux gros seins qu'il a pécho sur la plage.

— Mouais. De toute façon t'as rien loupé, ce n'était même pas intéressant, souffle Taïga.

J'esquisse un sourire tandis que cet abruti se marre tout en esquivant les coups qu'Anton lui balance.

À la recherche d'une serveuse pour lui commander une autre bière puisque la mienne est quasi finie, je fais signe à Naomi de venir. Sourire aux lèvres, elle avance vers nous et une fois à notre table, elle nous salue sans cesser de sourire.

Super canon, comme la plupart des serveuses du bar, à croire que c'est un critère d'embauche, la blonde aux yeux turquoise qui se tient devant notre table porte l'uniforme super sexy du Dobler's. Un micro short rouge hyper moulant et un T-shirt blanc avec le nom du bar inscrit en rouge pailleté sur le devant. Et ce truc est tellement court, qu'il s'arrête juste en dessous de ses seins.

— Salut les gars ! lance joyeusement Naomi. Qu'est-ce que je vous sers ?

— Tu peux nous apporter trois Bud, s'il te plaît ? je demande.

— Bien sûr, je reviens tout de suite.

La blonde nous balance un clin d'œil, puis nous tourne le dos, nous offrant une vue imprenable sur son cul tandis qu'elle se dirige vers le bar.

— Putain, à chaque fois que je vois cette meuf, elle me file une gaule de malade. C'est ouf ! balance Anton tout en mordant dans son poing.

J'esquisse un sourire.

— Ouais, bah... tu peux toujours rêver, lui répond Taïga. Intouchable. Il paraît qu'elle sort avec un mec qui joue en NBA. Marvin... je ne sais plus quoi.

Surpris de voir que mon pote est au courant d'un truc pareil, j'éclate de rire.

— Et après c'est moi la gonzesse ? Comment t'es au courant de ça, toi ?

— Je sais plus. J'ai dû entendre les filles en parler, je suppose.

— C'est ça... je réponds, pas totalement convaincu.

Sur le point de me balancer une connerie, mon pote se ravise quand Naomi revient avec nos bières, qu'elle dépose au centre de la table avant de nous souhaiter une bonne soirée.

     —Au fait, en parlant de meuf canon, commence Anton. Tu sais si Cassy est revenue de vacances ?

— Je crois ouais, pourquoi ?

— Cool, alors ça veut dire que demain soir, c'est soirée bières-pizzas !

Je hoche la tête et le regard de mes potes s'illumine d'un seul coup. Depuis que Cassy a emménagé dans l'appartement du rez-de-chaussée, tous les vendredis soir, c'est « FridayFamily ». C'est elle qui a lancé cette idée. Je ne sais plus trop comment ça lui est venu, mais on était tous partant pour recommencer et depuis, chaque vendredi, Anton, Taïga et Sam viennent bouffer à l'appart avec nous. Le truc, c'est que demain soir, Zeppelin sera là et si Sam ne me fait plus la gueule, elle sera là également et quelque chose me dit que cette soirée va être... tendue.

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