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Chapitre II: De surprise en surprise

- C'est quoi ce chantier ???

La surprise de la nouvelle venue me fait sursauter bien plus que son arrivée soudaine. J'écarte mes affaires et sors de la cuisine. Une jeune femme rousse fixait mes cartons, ébahie. Elle me parait légèrement plus grande que sur la photo de profil. Mais l'émotion qui se dégage de sa personne me parait aussi agréable que celles que laissent apercevoir les photos de son compte Insta. 

- Bonjour ! Désolée, je n'ai pas eu le temps de les pousser, je voulais voir avec toi avant co... 

Je m'interromps devant l'étonnement qui me parvient et qui se lit sans retenue sur son visage. Elle semble complètement perdue. Son regard fait des aller-retour entre les cartons et moi, j'entends presque les rouages de son cerveau tourner. 

- On avait bien prévu samedi pour l'emménagement ? m'inquiété-je subitement, ne comprenant pas sa consternation. 

- L'emménagement ? répète-t-elle, perdue. 

Je fronce les sourcils face à son déboussolement qui n'a rien de feint. C'est quoi ce délire ? On a discuté en début de semaine pour faire connaissance et convenir du jour... Je sors alors mon téléphone pour retrouver la conversation en question. La photo de profil ne laisse pourtant aucun doute... Une rousse aux yeux brun ça ne courts pas non plus les rues. Je lui tends quand même. 

- Ce n'est pas toi ? 

Elle saisis mon téléphone et fais défiler les messages. Soudain son regard s'éclaire et sa surprise disparait pour laisser place à de l'embarras. 

- Si... C'est bien moi... Enfin, disons que tu as rencontré ma facette fêtarde... 

Pas besoin qu'elle n'en dise plus. Elle était totalement déchirée... On se fixe un moment ne sachant pas trop quoi dire. Je me suis imaginée beaucoup de scénarios mais celui là j'avoue qu'il ne m'est pas venu à l'esprit ! Ca commence bien la colocation..

- Du coup... hésité-je. Tu veux qu'on reporte l'emménagement à demain ? Je comprendrais que tu es prévue autre chose... lui assuré-je avant de demander pour être sûre; Tu étais au courant que j'allais arriver au moins ? 

Nouvelle vague de gène, nouveau son sourire contrit. Je devine que non. Non, elle ne savait même pas qu'elle allait avoir une coloc...   Soudain, elle me tend la main, coupant court à mes réflexions. 

- Je m'appelle Maya. 

Je sais, me retenné-je de rétorquer. 

- Elana, répondé-je en acceptant tout de même sa main. 

- Tu veux boire quelque chose ? me demande-t-elle en se dirigeant vers la cuisine. J'ai du coca, de la bière et même de quoi faire un mojito ! Je fais les meilleures de la région, m'assure-t-elle d'un clin d'oeil. 

Peu gênée par son revirement de situation, je lui souris. Cette fille semble légère et ne doit pas se prendre la tête pour grand chose. Un trait de caractère que j'apprécie car les émotions de ce genre de personne sont simples et légères. Je n'éprouve aucun malaise ni douleur à les ressentir. 

- Va pour les mojitos alors ! Je te préviens, je suis très exigeante ! 

J'enjambe les cartons et la rejoins dans la cuisine. Maya s'active et sort de quoi préparer la boisson. Quelques minutes plus tard, elle me tend un verre et s'assoit face à moi. 

- Je suis désolée pour la dernière fois... Je sais pourtant qu'il faut toujours que je vérifie mes conversations après une fête... J'ai pas vraiment d'excuse en fait.

- Ne t'inquiète pas. Le principal, c'est que tu n'aies pas appelé la police en pensant que tu étais cambriolée, plaisanté-je. 

Maya rie. 

- Tu imagines la scène ? Tu arrives la porte de ton appart est grande ouverte. Paniquée, tu appelles la police qui t'envoie une patrouille sur le champs. Avec la chance que j'ai, tu peux être sûr que ça va tomber sur mon père qui va paniquer à son tour en reconnaissant l'adresse. Il va partir seul avec sa voiture perso, griller tous les feux rouge et tailler un short à quatre mamies qui passaient par là. Pour arriver ici, et rentrer dans l'appartement comme un fou sans faire gaffe aux cartons, ce qui a pour effet de le faire littéralement s'écraser par terre. Moi sursautant par tant de bruit, je me coupe la main avec le couteau que j'utilise pour ouvrir mes cartons et on finit la soirée à l'hôpital. Résultat des courses: mon père n'aurait plus de permis, moi plus de main, et 4 mamies ne sortiraient plus de chez elles traumatisées. Alors moi je dis, heureusement que tu as fait preuve de sang-froid. 

La rousse éclate de rire en imaginant la scène et je la rejoins sans hésitation. Son embarras a laissé place à une bonne humeur rafraichissante qui me fait l'effet d'une bouffée d'air pur. D'ailleurs les murs de son appart sont également imprégnés de cette joie aussi grisante que légère, ce qui est pour moi bien reposant. Une fois calmée, Maya avale une gorgée de mojito -qui est excellent entre parenthèses- et embraye: 

- Alors comme ça ton père est flic ? 

- Ouais... Alors si une jour, tu as besoin de drogue, n'hésite pas à me demander, il peut t'en dégoter facile. 

- Super, justement, je commençais à en manquer. Et sinon tu fais quoi comme étude ? 

- Je suis en psychologie. Et toi ? 

- En physique.   

- Ah quelle horreur, tu as été contrainte au moins ? 

- Pas du tout ! s'insurge-t-elle faussement. J'adore la physique ! 

- Je crois que je vais faire comme si j'avais rien entendu sous peine de t'envoyer consulter. Ce n'est pas normal d'aimer cette matière, encore moins de vouloir en faire sa vie ! 

- Parce que la philo c'est mieux ? Se poser des questions où ils n'y a ni bonne réponse ni mauvaise mais où on peut quand même faire du hors-sujet ? 

- La psychologie n'a aucun rapport avec la philo ! m'indigné-je. C'est comme dire que Emma Watson et Emma Stone sont la même personne ! Ou dire que je veux forcément être psy parce que je suis partie en psychologie ! 

- Parce que ce n'est pas le cas ? 

- Si, avoué-je après un instant de silence. 

Mon aveu contradictoire avec mes paroles précédentes la fait rire. Faussement vexée, je rétorque de mauvaise foi: 

- Mais ce n'est pas la seule débouchée ! C'est un raccourci injuste et réducteur que font les gens ! 

- Injuste mais véridique dans ton cas, me fait-elle remarquer. 

Je grommelle des paroles inintelligibles en buvant une nouvelle gorgée de mojito. Mon regard dérive sur la pièce simple mais pas moins agréable. Je me sens bien ici. Je crois que c'est la première fois que j'arrive si vite à m'intégrer dans un lieu. L'appart parait être un vrai nid douillet et Maya, une jeune femme pleine de vie et d'humour qui pourrait bien devenir une véritable amie. 

- Je te fais visiter ? me propose-t-elle. 

- Ne te dérange pas, si tu as autres choses de prévues. Le proprio m'a fait voir en partie par des photos. 

- Oui mais il ne t'a pas montré les incontournables, réplique-t-elle en m'entraînant dans les pièces. 

Dans l'heure qui suit la rousse m'indique où trouver les choses, je cite, "essentielles à la vie". Que se soit les réserves de bières planquées derrière les jus de citron bio ou les préservatifs dissimulés sous les serviettes et tampons, tous y passent ou presque. Enfin, toujours est-il qu'heureusement, je pense à lui demander où trouver le PQ et le gel douche car sinon j'aurais été bien embêtée. 

- Je crois qu'il va me falloir une carte avec toutes les planques pour m'en souvenir, plaisanté-je quand elle m'aide à transporter les cartons dans ma chambre. 

A l'image des autres pièces, elle est sobre mais confortable. Pas très grande mais suffisamment pour que je doive faire attention sinon elle va vite se transformer en bordel. 

Soudain, le téléphone de la rouquine vibre. Son embêtement me parvient bien avant qu'elle n'ouvre la bouche pour jurer. 

- Merde... 

- Que se passe-t-il ? demandé-je devant son hésitation. 

- J'ai... Comme je ne savais pas que tu venais, j'ai invité quelques copains à passer la soirée ici... 

Je sens bien qu'elle est gênée.  Ses yeux passent de son téléphone à moi puis aux cartons avant de revenir à moi. 

- Mais je vais annuler, ne t'inquiète pas. On se voit tous les jours de toute manière. 

- C'est quelques copains ou la moitié de ta prépa ? lui demandé-je. 

Son teint rougissant et sa gène qui augmente me confirme que je l'ai bien cernée. Je ris. Pas question qu'elle ne change ses plans pour moi !

- Ne t'embête pas, je vais aller manger chez mon père, ce soir. Il sera content. 

- Tu es sûre ? insiste-t-elle, penaude. Il n'habite pas trop loin ? 

- Non je suis à trente minutes en voiture, lui assuré-je. 

- Mais tu peux rester si tu veux... Ils sont sympas. 

- Je n'en doute pas mais je ne veux pas m'incruster, je mens à moitié. 

Je ne veux vraiment pas m'incruster mais plus que ça, les fêtes sont quelque chose de difficile pour moi. J'ai beaucoup de mal à ignorer les émotions des autres et à ne pas les laisser m'atteindre. Entre les fêtards, les gens en recherche de sexe et ceux, soient complétement déchirés, soient, pire, complètement dans les vapes, je me noie. Ca fait un moment que je n'ai pas eu de crise donc par prudence, je ne préfère pas tenter. Etre dans un lieu clos avec autant de personnes est sans doute un truc que je ne pourrais d'ailleurs jamais. 

- Tu es vraiment certaine ? 

- Oui ! Ne change pas tes plans ! On aura le temps de se voir de toutes manières, la rassuré-je. 

Elle m'offre un sourire resplendissant et je laisse son soulagement me caresser tel une vague de chaleur. 

- Dans ce cas, je vais me doucher. Préviens moi lorsque tu pars ! 

J'acquiesce et elle s'éloigne d'un pas dansant. Je souris et m'apprête à appeler mon père quand on sonne à la porte. Je tends l'oreille et le bruit de la douche me parvient. Je me lève donc pour aller ouvrir. Je m'arrête à la porte pour capter les émotions de la personne. Comme aucune intention négative ne me parvient, je clenche la poignée. Un jeune homme chargé de boisson attend derrière les yeux rivés sur son téléphone. Mais quand il les relève et croise mon regard, sa consternation et sa méfiance me font l'effet d'un coup de poing dans l'estomac. 




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