Troisième
Abigail
Nous sommes toujours assis, le silence qui pèse autour de nous est pesant. Comment expliquer ce qui vient de se passer? Comment expliquer ce don que possède Olivia? C'est unique et très inquiétant. On frappe à la porte et je me tend encore plus. Je lance un regard lourd aux autres avant de relevé un peu le rideau. C'est que cet abruti de Serpentard. Callum. Je soupire en lui ouvrant la porte et il hausse un sourcil quand je le tire rapidement à l'intérieur avant de refermer à clef. Olivia a un sourire fragile. Elle est toujours aussi pâle et lui s'accroupit devant elle comme s'il était un sauveur alors qu'il est un petit con. Il ne dit rien, mais il la prend contre lui avant de s'asseoir sur la banquette. Elle a fermé les yeux. Elle ne tardera pas à rejoindre Mya. Black et Zabini me fixent alors que je suis debout. Je dois évacuer. Je tourne les talons. Quitter cet endroit avant de perdre définitivement la tête. Je marche. Je cours. Je ne sais plus. Mais je me retrouve vite dans les toilettes du wagon, m'y enfermant alors que je sens mon champs de vision s'obscurcir.
Les trois jeunes filles étaient face à la salle sur demande, regardant le mur où la porte était déjà dessiner. Elles ne semblaient pas très assurée, presque effrayé à l'idée de s'approcher de cette porte qui était portant leur refuge depuis longtemps.
- Abi, que faisons-nous ici?
- Nous devons y aller Mya...
La Serdaigle décida d'entrée la première et après un regard d'inquiétude, les deux jeunes filles la suivirent. La salle était sombre, les murs tapissés de miroirs. Elles se retrouvèrent face à leur reflet moqueur. Et au centre de la pièce, il y avait un lutrin. Un livre noir gravé d'argent et de rubis y reposait. La Serpentarde fut attiré par se livre comme un aimant, s'approchant sans se soucié d'un quelconque danger.
- Seule la fille doué d'un don unique pourra le réveiller sans mourir Abigail. Ne l'oublie pas.
Je rouvris les yeux brusquement. Je suis en sueur. Je déteste avoir des visions. Je sais que je suis une Trelawney. Mais ce don est réellement agacant. Parce qu'en plus, le mien est fiable comparer à celui de ma tante. Toutes se sont réalisé, sans exception. Sauf que cette fois, elle est plus inquiétante. Plus sombre. J'entend frapper à la porte et je soupire. Depuis combien de temps j'occupe la salle de bain? Je n'en sais absolument rien.
- Abi, est-ce que ça va?
Il est sérieux? Après ce qu'on a vu je suis sensé lui répondre que oui? Mais qu'est-ce que les garçons peuvent être stupide par moment.
- J'arrive Gédéon.
Je fixe une fois de plus mon reflet dans le miroir. Mon visage est plus pâle que lorsque je suis entrée, mes cheveux sont collés à mon front à cause de la sueur. Je me passe de l'eau froide sur le visage avant de sortir. C'est des yeux verts inquiets qui me fixe quand la porte s'ouvre. Il ne dit rien, mais il me prend la main, me forçant à le suivre jusqu'à notre compartiment. Je m'assois contre la fenêtre en soupirant. Les filles dorment toujours profondément, je ne les dérangerais pas cette fois. De toute façon, Callum dort aussi, sa tête est posée sur celle de Olivia, ils se tiennent la main, je pourrais dire que c'est mignon si ce n'était pas sa sale patte à lui sur ma meilleure amie. Et il y a se Black devant qui joue tendrement dans les cheveux blonds de ma Mya, il est plus tolérable que l'autre, mais s'il oserait faire le moindre mal à ma chère Mya, je lui ferai manger ses bas. Elles ont besoin de se reposer pour l'année qui nous attend parce que je sens que nous allons en vivre de toutes les couleurs.
Mya
Je sens des doigts jouer avec douceur dans mes cheveux ce qui me fait légèrement sourire. Je me tourne lentement sur les genoux de mon ami pour ouvrir les yeux. Ses yeux verts me fixent alors qu'ils trahissent leur inquiétude. Je prend délicatement sa main pour jouer avec ses doigts, je me sens mieux maintenant, loin de se cauchemars...
- Comment te sens-tu ma belle?
- Ça va...
- Ne me ment pas...
J'hésite à lui parler, mais son air effrayé suffit à me convaincre. Je me lève maladroitement, je sens les mains puissantes de Harry me retenir par la taille, alors que je me dirige lentement dehors du compartiment. Je sens son regard dans mon dos, il veut comprendre, mais il n'y arrive pas. Les compartiments sont tous occupés alors je me rend à la salle de bain. Je le tire avec moi, je veux qu'il comprenne. Je veux lui expliquer ce qui se passe dans ma tête. Une fois que nous sommes entrés, je verrouille la porte en silence, allant m'assoir ensuite sur le comptoir miniature du lavabos. Harry s'arrête juste devant moi, ses mains se posent sur mes cuisses avec douceur.
- Je fais des cauchemars...
- J'avais cru deviner ma jolie.
Je lui fais un petit sourire triste, posant ma tête contre son torse pour me donner du courage. Son odeur est rassurante, sa présence est apaisante. Mêmes les filles ignorent tout de ses rêves. Ses bras me serrent contre lui avec douceur alors qu'il me caresse le dos.
- Je ne sais pas pourquoi... Mais depuis tellement longtemps, je fais des rêves... Des rêves horribles et qui me paraissent si vrai en même temps... Tu sais comparez aux filles, je n'ai aucun souvenir de mon enfance, je ne me souviens de rien avant mon arrivée à l'orphelinat quand j'avais cinq ans...
Un homme blond s'approcha d'un orphelinat pour les enfants sorciers qui avait perdu leur famille à la guerre avec une petite fille toute frêle dans les bras. Elle avait plusieurs blessures, des marques qui risquerait de rester à vie, d'autres de s'effacer avec le temps. Quand l'homme toqua, la dame qui leur ouvrit le regarda avec mépris. Ses yeux gris d'habitude si froid était remplis de larmes. La guerre avait pris fin il y a quelques mois, mais son visage était encore dans ceux que l'on considérait comme ennemi. Il tendait la fillette vers la femme, désespéré.
- Sauver-la... Elle n'a pas la même âme que nous, que ses parents... Elle mérite une chance dans la vie, elle mérite d'être sauver des ténèbres qui la guette depuis sa naissance...
La femme prit la fillette avec douceur, alors que l'homme murmura son nom avant de transplaner, laissant la matrone terrorisée par la tâche. Mais comme pour chaque enfant qu'elle avait recueillie, elle la lava, pansant ses blessures avant d'aller la coucher puisqu'elle n'avait pas rouvert les yeux.
Une main caresse doucement ma joue alors que je lève ma tête un peu vers lui. Je sais que lui ne peut pas comprendre à quel point c'est horrible, mais j'ai l'impression qu'en même temps, c'est le seul qui peut m'écouter sans fuir.
- Je rêve... D'une petite fille... Je sais qu'elle est méchante au fond de moi, mais à chaque fois je la suis... Et... on termine dans le salon d'un manoir sombre...
- Tu n'es pas obligé de tout me raconter...
- Je ne sais pas ce qui se passe... Tout est absolument noir, mais il y a cette douleur... Elle est toujours plus longue, plus intense... C'est horrible... J'ai peur de m'endormir juste à cause de ses rêve...
Je sens ses bras me serrer un peu plus fort contre lui alors qu'il m'embrasse le sommet de la tête. Je me sens mieux là, prise au piège dans ses bras.
- Viens me voir quand ça ne va pas ma belle, je suis là pour toi, toujours.
Je ne dis rien, je sens les larmes glissées lentement sur mes joues, laissant cet amer goût salé. J'envie les filles, d'avoir le droit a des nuits tranquilles, de croire en l'espoir, j'ai l'impression que ce mot n'a jamais existé pour moi. Tout ce que je fais tourne au cauchemar, aucune de mes histoires n'a de fin heureuse...
- On va bientôt arrivée a Poudlard, je vais aller te chercher ta robe d'accord?
Je hoche doucement la tête alors qu'il me repousse doucement pour sortir. Je ne cesse de me demander qui je suis au fond, j'ai se sentiment qui me serre le coeur depuis toujours, comme si toute ma vie n'était que mensonge. Je n'entends même pas la porte se rouvrir. Mais je sens ses doigts trop fin et trop froid pour être ceux de Harry me couvrir la bouche alors je lève les yeux. Un sentiment de terreur m'habite, je ne sais pas de qui il s'agit, mais ça simple vu me glace le sang.
- Ça faisait longtemps Mya.
Olivia
La porte de se foutu compartiment est comme celle d'un moulin, tout le monde entre et sort sans considération. Et moi qui essaye sagement de dormir dans se vacarme assourdissant. Impossible. Je finis par ouvrir les yeux. Harry est en train de prendre la robe de Serpentard a Mya, j'imagine qu'elle est enfin réveiller. Callum dort comme un gros bébé. Je soupire en me levant aussi, nous sommes presque rendu a Poudlard autant s'habiller comme le font les deux autres. Je prend donc ma robe de Poussoufle et double Harry qui semble toujours chercher quelques choses. Tant pis, je me changerai en premier c'est tout. Mais en m'approchant de la salle de bain, je fronce les sourcils, j'entend marmonner dans la pièce et il semble que la conversation soit peu amicale. Il ne manquait plus que ça, une querelle d'amoureux dans les toilettes, a bien y réfléchir je vais aller dans le wagon suivant.
Je croise des visages familiers, certains semblent heureux, d'autre mausades ou encore soucieux. Mais c'est la rentrée a Poudlard, ce n'est pas toujours pour le meilleur.
Une fois changée, je retourne vers notre place. La salle de bain est ouverte, mais je vois a l'intérieur Mya, elle semble fixé le mur face a elle comme si rien d'autre ne pouvait atteindre sa petite bulle, elle semble plus troubler que d'habitude. Ma curiosité me perdra, mais je m'approche d'elle. Elle ne bouge pas, mais quand je pose ma main sur sa cuisse elle sursaute assez violemment. Ses yeux me regardent avant qu'ils n'expriment du soulagement. Avant que je ne puisse lui poser des questions, Harry nous coupe en lui donnant sa robe, elle ne dit rien la prenant pour se changer en nous mettant dehors et Harry, sans gêne commence a se changer au beau milieu du corridor.
- Mais qu'est-ce que tu fais crétin?
- Je me change ça se voit non?
Il est amusé en plus cet idiot. Mais il continue de rire alors que je jure dans ma barbe, tourner face au mur pour m'epargner se terrible spectacle. Mya sort de la salle de bain et nous regarde bizarrement, mais fait comme si de rien n'était en repartant vers notre compartiment. Une fois assise, nous nous regardons tous, un silence lourd dans la pièce. Je crois que personne n'a vraiment envie de le brisée, même si on n'aura pas le choix un jour ou l'autre. Ce qui m'étonne le plus, c'est que ce soit Mya, elle qui semble avoir le moins envie de parler, qui le brise.
- Je dois apprendre qui je suis vraiment... Mes origines...
Je ne sais pas ce qui s'est passer depuis son réveil, mais jamais Mya n'a parler de son enfance avant son arrivée a l'orphelinat. Elle n'effleure même pas le sujet d'habitude.
Deux petites filles étaient cachés au sommet de l'escalier, observant leur matrone avec la nouvelle arrivée dans les bras. Heureusement, la voisine de chambre de la brunette venait d'être adopter, alors il y avait un lit de libre. Mais la dame semblait déboussolée aux yeux des enfants. Ce soir là, une dame à l'air sévère était venu visiter l'orphelinat, effrayant les deux petites curieuses du regard. Tout ce qu'elles purent comprendre, c'est que tout serait dévoilé au dix-huitième anniversaire.
C'est le train qui entre en gare qui me sortie de mes rêveries. Nous sommes enfin à Poudlard. Nous sommes enfin chez nous. Les carrioles avancent, je sais que dans le temps d'avant guerre peu de monde voyait les sombrals qui les tiraient, maintenant, peu nombreux sont ceux qui n'ont pas vu la mort. Et je ne fais pas partie de ses chanceux malheureusement. Mya les vois, elle aussi, mais pas Abi. Nous sommes tous les six tranquilles pour une fois. Abi parle avec Gédéon et ils ricanent, alors que Mya a seulement la tête appuyée sur l'épaule de Harry, l'air épuisée. Callum me parle, mais je ne fait que lui répondre distraitement. Qu'est-ce qui nous attend cette année?
Une fois rendu au château, nous sommes obligé de nous séparer pour la cérémonie de la répartition. Callum par donc énervé notre petite blondinette, mais contrairement à d'habitude elle ne lui rend pas. Lorsque je suis enfin assise, Nicolaï me rejoins avec Benedict. Sincèrement, ce dernier me fait mourir de rire. Il est un peu comme le frère que je n'ai jamais eu avant cette été. Un peu spécial, mais je l'adore comme ça.
- Oli!
Il me court littéralement dessus pour me sauter dans les bras. Nous rions en cœur, alors que je sens dans mon dos le regard lourds de Callum. Nicolaï se joint à notre accolade et m'embrasse le front délicatement. Ils m'ont manquer c'est deux là durant l'été même si j'ai reçu des nouvelles par lettre ce n'est pas pareille. Ça ne fait pas la même chose qu'un câlin.
- Alors tu as retrouver ta famille?
- Oui, ma grand-mère est géniale!
Nous sommes cependant couper par le professeur Londubat qui fait l'entrée avec les petits nouveaux, mais ce qui m'étonne c'est la présence de ses deux personnes qui devraient plutôt être assise. La première est une fille aux longs cheveux d'argent, son sourire est faible et un peu forcé, son regard bleu se pose sur moi a peine une fraction de second et il me donne un frisson de terreur, je crois qu'elle cherche quelqu'un où quelques choses dans la salle. À ses côtés se trouve un jeune homme au sourire charmant. Ses cheveux blonds sont couper court, alors que ses yeux également bleu sont envoutant, je pourrais m'y perdre. La jeune fille fini par tapper du coude le jeune homme qui la regarde sans comprendre et elle pointe du menton la table des Serpentard. Mya est assise, plus pâle encore que cette après-midi comme si elle avait vu un fantôme. Je soupire. Je dois encore me faire des idées.
- Aux temps anciens lorsque j'étais tout neuf
Et que Poudlard sortait à peine de l'œuf
Les fondateurs de notre noble école
De l'unité avaient fait leur symbole
Rassemblés par la même passion
Ils avaient tous les quatre l'ambition
De répandre leur savoir à la ronde
Dans l'école la plus belle du monde
« Ensemble bâtissons et instruisons ! »
Décidèrent les quatre compagnons
Sans jamais se douter qu'un jour viendrait
Où la destinée les séparerait.
Toujours amis à la vie à la mort
Tels étaient Serpentard et Gryffondor
Toujours amis jusqu'à leur dernier souffle
Telles étaient aussi Serdaigle et Poufsouffle.
Comment alors peut-on s'imaginer
Que pareille amitié vienne à sombrer ?
J'en fus témoin et je peux de mémoire
Vous raconter la très pénible histoire.
Serpentard disait : « Il faut enseigner
Aux descendants des plus nobles lignées »
Serdaigle disait : « Donnons la culture
À ceux qui ont l'intelligence sûre »
Gryffondor disait : « Tout apprentissage
Ira d'abord aux enfants du courage »
Poufsouffle disait : « Je veux l'équité
Tous mes élèves sont à égalité. »
Lorsqu'apparurentt ces quelques divergences
Elles n'eurentt d'abord aucune conséquence
Car chacun ayant sa propre maison
Pouvait enseigner à sa façon
Et choisir des disciples à sa mesure.
Ainsi Serpentard voulait un sang pur
Chez les sorciers de son académie
Et qu'ils aient comme lui ruse et rouerie.
Seuls les esprits parmi les plus sagaces
Pouvaient de Serdaigle entrer dans la classe
Tandis que les plus braves des trompe-la-mort
Allaient tous chez le hardi Gryffondor.
La bonne Poufsouffle prenait ceux qui restaient
Pour leur enseigner tout ce qu'elle savait.
Ainsi les maisons et leurs fondateurs
Connurent de l'amitié la valeur.
Poudlard vécut alors en harmonie
De longues années libres de soucis.
Mais parmi nous la discorde grandit
Nourrie de nos peurs et de nos folies.
Les maisons qui comme quatre piliers
Soutenaient notre école et ses alliés
S'opposèrent bientôt à grand fracas
Chacune voulant imposer sa loi.
Il fut un temps où l'école parut
Tout près de sa fin, à jamais perdue.
Ce n'étaient partout que duels et conflits
Les amis dressés contre les amis
Si bien qu'un matin le vieux Serpentard
Estima venue l'heure de son départ.
Et bien que l'on vît cesser les combats
Il laissait nos cœurs en grand désarroi.
Et depuis que les quatre fondateurs
Furent réduits à trois pour leur malheur
Jamais plus les maisons ne furent unies
Comme elles l'étaient au début de leur vie.
Maintenant le Choixpeau magique est là
Et vous connaissez tous le résultat :
Je vous répartis dans les quatre maisons
Puisque l'on m'a confié cette mission.
Mais cette année je vais en dire plus long
Ouvrez bien vos oreilles à ma chanson :
Bien que condamné à vous séparer
Je ne peux pas m'empêcher de douter
Il me faut accomplir ma destinée
Qui est de vous répartir chaque année
Mais je crains que ce devoir aujourd'hui
N'entraîne cette fin qui m'horrifie
Voyez les dangers, lisez les présages
Que nous montrent l'histoire et ses ravages
Car Poudlard est en grand péril
Devant des forces puissantes et hostiles
Et nous devons tous nous unir en elle
Pour échapper à la chute mortelle
Soyez avertis et prenez conscience
La répartition maintenant commence.
Le choixpeau cherche encore une fois à nous faire peur, mais en six années, nous nous sommes jamais éloigner malgré nos différentes maisons. Nous sommes l'exception, j'en suis sûre. Une amitié éternelle. La répartition est ennuyante, du moins jusqu'à ce que la directrice se lève pour prendre la parole.
- Chers étudiants, cette année, notre répartition comporte deux élèves de septième années venu tout droit de Durmstang. Veiller à les acceuillir aussi chaleureusement.
- Delphini Diggory.
La jeune fille s'avance vers le tabouret avec assurance. Tout le monde connais la famille Diggory, celle qui a ramener Lord Voldemort par la mort tragique de son fils. Je ne pensais pas qu'il y avait encore des enfant dans cette famille.
- Griffondor!
La nouvelle semble la surprendre, mais elle se dirige vers sa maison qui l'acceuille déjà en hurlant de joie. Ils sont beaucoup trop content eux.
- William Lord.
Le jeune homme va pour s'asseoir sur le tabouret, mais dès que le choixpeau s'approche de lui il hurle la maison de serpentard, comme cela avait fait à Mya. Parlant d'elle, je ne la vois plus assise au côté de Black. C'est le bruit des grands portes qui claques qui attirent mon attention. Et je la vois, courant sous le silence de plomb qui vient de se créer. Notre Mya. D'un seul mouvement, nous sommes trois à nous lever et partir à sa poursuite.
Mya
J'ai besoin d'air. C'est ridicule, mais j'étouffe. J'étouffe sous leur regard de glace qui n'arrête pas de s'arrêter sur moi. Je sens que je vais être malade si je n'arrive pas à sortir. Je ne sais même plus par où je vais. Je cours. Je cours pour essayer de respirer. Je ne me sens pas bien. J'entends des murmures aux loins m'appeler. J'ai chaud, j'ai froid. J'étouffe. Libérer moi. Je vous en supplie. Pourquoi elle est là? Pourquoi elle me connait!? Je sens des bras m'entourer et me soulever pour m'empêcher de courir. Il ne doit pas! J'en ai besoin. Je dois courir pour ne pas vomir. Il marmonne, je ne comprend rien. Je sens ce mal qui me parcours les veines remonter, alors je me laisse simplement tomber au sol. J'abandonne. Je ne peux pas lutter contre ce démon qui s'empare de moi. Délivre moi Harry...
Abigail
Harry supporte Mya qui est à genou entre ses jambes dans la cours intérieur de l'école. Elle vient d'être malade, mais sa respiration semble se calmer. Je vois bien qu'Olivia brûle d'envie de l'aider en la touchant comme dans le train, mais c'est trop risquer. On entend déjà les bruits de pas qui se rapproche, signe que les professeurs vont venir voir ce qui se passe ici. Harry c'est accroupie derrière elle et lui parle à voix basse pour continuer à la calmer.
- Je pourrais l'endormir aussi Abi...
- Non, les professeurs approchent et ils voudront des explications.
Elle soupire, mais se résigne. J'ai quand même l'impression au fond de moi qu'elle essaye de la calmer à distance. Si elle contrôlerait cette magie, se serait un atout majeur pour notre équipe. Dans le cas contraire, on risque gros à l'utiliser. Les premiers à arriver sont Nicolaï, Callum et Benedict. Les trois parlent en même temps et sont erratique dans leur discours dicoussu.
- Stop! Un à la fois. Benedict?
- Mcgo s'en vient avec Londubat et les autres élèves risques de débouler rapidement.
Je soupire, comme s'il m'apprenait quelques choses en cet instant lui. Je fais signe à Harry qui nous regarde et il soulève Mya pour l'apporter à l'infirmerie. J'ai renvoyée les trois imbéciles prévenir la directrice McGonagall de notre destination et elle arrive peu après nous. Black est assit au bord du lit son bras autour de Mya alors qu'elle a simplement sa tête sur lui. Elle n'a pas encore parler depuis que nous sommes rentrée ici. Olivia est assit a mes côtés sur le lit d'en face et trépigne d'impatience de connaitre ce qui se passe.
- Mesdemoiselles, Black, pouvez-nous nous expliquer ce qui c'est passer?
Nous tournons tous la tête vers Mya qui se cache un plus contre son sauveur. Harry lui marmonne quelques choses et elle secoue vivement la tête.
- Fait-le ou c'est moi qui le fait Mya.
- Je te déteste...
Comme si on allait la croire. Je lève les yeux au ciel, ça va faire des lustres que l'on attend que ces deux là sortent enfin ensemble. Ça les calmerai peut-être un peu, surtout elle. Elle soupire avant de ramener ses jambes contre elle.
- Je fais des cauchemars depuis toujours... Dans certains, je vois une petite fille aux cheveux argents... Je... On semble jouer ensemble... mais dès qu'on arrive au salon, il ne reste que la terreur et le noir... Dans d'autres... Je suis une petite fille et je veux juste trouver ma mère... Mais tout ce que je trouve c'est une longue table avec des gens effrayants vêtu de noirs et un homme encore plus terrifiant que les autres...
La directrice semble plus pâle depuis que Mya parle de ses rêves. Je ne sais pas ce qu'elle a vécu enfant, mais je sais que sa vie ne devait pas être facile. Je me suis souvent demander, si elle n'avait pas été l'enfant d'un mangemort justement, si elle n'avait pas connu le revers de la guerre.
Trois petites filles courraient partout, c'était l'heure du bain et elle s'amusait a énervé la matrone pour ne pas y aller et continuer à jouer. Mais la dame fini par attraper la plus petite. Elle hurlais de terreur, étant sans doute celle des trois qui détestait le plus les bains. Mais cette fois là, l'ainée s'approcha d'elle en souriant, lui prenant la main.
- Je vais venir avec toi d'accord? Comme ça tu ne pourras pas avoir peur!
La petite blonde la regardait peu rassurer mais fini par accepter. Quand la matrone les déshabilla, l'ainée fronça les sourcils en voyant les signes de blessures qu'avait la petite.
- Pourquoi tu es pleine de bobo?
- Je sais pas...
Les marques cicatrisaient bien, mais elle resterait à jamais marquer dans le dos et sur le tronc de ses longues marques ayant décoller sa peau à sous l'impact.
Je doute depuis longtemps, mais j'avais mener mes propres recherches et il n'y avait aucun Warroc de documenter à la bibliothèque de Poudlard, ni dans notre manuel d'histoire de la magie.
- Te rappelle-tu d'autres choses Mya?
- Me rappeler?
La directrice semble beaucoup trop curieuse, alors que Mya est complètement mélangée. La pauvre, ses émotions sont à fleur de peau ces derniers temps.
- Je devais attendre tes dix-huit ans avant de te parler de quoique se soit, mais je crois qu'au vu des circonstances, je vais le faire maintenant. Toutes les réponses sur ton passé sont en toi Mya. Quand tu es arrivé à l'orphelinat, ton cerveau à créer une barrière avec ton passé afin que tu puisses vivre une vie normale. Mais je te préviens. Ouvrir les portes du passé est une chose qui se fait sans retour en arrière. Tu n'auras plus le choix après de vivre avex ce que tu auras découvert, que cela te plaise ou non. Pour t'aider dans tes recherches, je te conseil d'aller dans la réserve, dans la section la plus ancienne tu trouveras certains documents que nous avons caché à des élèves trop curieuses.
Étonnamment, je me sens visé par ce qu'elle vient de dire. Alors je ne suis pas si dérangée que ça. Mya est une fille de mangemort.
- Alors elle est...
Le regard que me jète le professeur fait taire le moindre son qui pourrait avoir envie de traverser la barrière de mes lèvres.
Mya
Abi ne semble pas prête à terminer sa phrase et c'est agaçant. Qu'est-ce qu'elle sait sur moi que moi-même j'ignore? J'ai vraiment envie de le découvrir, mais en même temps, est-ce que j'arriverai à vivre ensuite avec les révélations qui me seront faites, si je supporte a peine mes cauchemars? C'est la vraie question. Mais la curiosité est un vilain défaut.
- Je suis quoi?
Abi semble attendre une autorisation pour répondre à ma question et je ne peux pas lui en vouloir pour ça avec le regard meurtrier que lui à fait notre directrice. Elle semble m'analyser, mais j'ai besoin de le savoir, je sais au fond de moi, que c'est là l'une de mes plus grande incertitude de ne jamais savoir qui je suis vraiment, de ne jamais pouvoir dire, avec certitude mon nom et mon ascendance. Elle fini par céder, donnant l'approbation à ma meilleure amie de parler. Elle se lève pour venir me prendre les mains avec douceur. Elle me fait son sourire compatisant qu'elle garde quand elle annonce des choses qui font me déranger et qu'elle le sait à l'avance.
- Je n'ai jamais été sûre, mais avec ce que vient de dire la directrice, tout est clair pour moi. Mya, je crois que toi, avec toute les blessures que tu avais à ton arrivée, tes cauchemars et leurs descriptions, tu es la fille d'un ou d'une mangemort...
J'ai l'impression que mon cœur s'est arrêté dans ma poitrine. Je serai la fille d'un monstre? Mais dans ce cas là... Mon dieu, dans quoi je viens de m'embarquer? L'ignorance faisait moins mal que ce couteau dans le coeur. Je ne veux pas être un monstre moi aussi!
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