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Chapitre 4 (1)

Je suis restée les bras ballants pendant un moment. Engourdie autant par le froid de la pièce que par le choc. Mais les sanglots de Cassiopée me ramenèrent à la réalité et je me suis avancée vers elle. 


Elle ne releva même pas la tête, restant prostrée et gémissants à travers ses larmes. Je me suis accroupie à côté d'elle et j'ai passé mes bras autour d'elle pour la serrer contre moi.

Elle qui jusqu'ici parvenait à rester positive, à sourire, et semblait si forte malgré tout, était dévastée.

Normalement c'était elle qui consolait les autres, pas l'inverse. Et elle contrairement à moi était douée pour ça.


Elle finit par s'appuyer contre moi et enfouit sa tête contre mon cou, pleurant son saoul.

J'ai finis par la relever et l'emmener avec moi dans mon chalet, le seul endroit qui me paraissait approprié dans l'instant. 

Une fois là-bas, elle a encore pleuré un moment, jusqu'à ce que la fatigue l'emporte. Voyant sa tête dodeliner, et ne voulant pas la faire dormir sur le canapé, je l'ai quasiment porté jusqu'à mon lit. 

Je me suis dit qu'au pire je pourrais bien dormir sur mon canapé. Ou ne pas dormir du tout, vu l'état dans lequel j'étais. Mon esprit était trop hanté par la peur et l'horreur et peut-être aussi la culpabilité de n'avoir rien pu faire d'autre, d'avoir condamné Axel, de ne pas pleurer sa mort comme Cassiopée. Plus le choc initial passait, plus une partie de moi se sentait comme paralysée.

Je me suis assise sur mon canapé, dans ce chalet, si peu personnel, si peu chaleureux, et j'ai attendu que le temps passe. 

Moi qui d'habitude ne supportait pas de ne rien faire, je n'arrivais pas à me mettre au travail. 

Soudain quelqu'un frappa à la porte.

Cela faisait déjà une heure que Cassiopée dormait dans mon lit et pour ne pas la réveiller, j'ai ouvert doucement la porte ;

Devant celle-ci se trouvait Léo et Remington. L'un des deux qui peinait à me regarder.

Léo commença :

- Lyslas je savais que j'avais bien fait de t'écouter !

Et l'autre enchaîna, les joues rougit par l'embarras :

- Pardon d'encore ne pas t'avoir écouté. Léo a eu raison, tu es vraiment digne de confiance.

La teinte du visage de Remington me contamina moi aussi et j'ai bafouillé, ne sachant pas quoi répondre, ma nature introvertie revenant au galop :

- J-j'ai juste...

j'ai fait un vague geste de la main dans le vide :

- Enfin ce n'est rien.

Léo bouscula du coude Remington et ce dernier se racla la gorge avant de se forcer à me regarder pour me dire :

- Voilà comme je sais que c'est peut-être difficile pour toi et Cassiopée en ce moment, je voulais vous proposer de venir nous rejoindre demain matin. Randall est en train de nous initier au théâtre, il nous traitre d'ignare sur le sujet, et c'est un peu laborieux mais comme tout semble t'intéresser et que Cassiopée à l'air d'avoir beaucoup de connaissances en littérature je me suis dit que ça pourrait vous plaire....

J'étais sûr qu'en effet l'ultime coiffeuse aimerait ce genre d'activité. Mais je ne voulais pas prendre d'initiative à sa place, peut-être ne serait-elle pas d'humeur pour ce genre de réunion, juste après le deuil que nous venions d'avoir.

- Je lui en parlerais et je vous dirais ça au prochain dîner.

Il me souris, et se retourna vers Léo, comme pour chercher son approbation. Léo lui sourit et lui fit un pouce vers le haut et j'ai croisé le regard de l'ultime géographe, qui rougit en voyant mon air de shippeuse je l'admet, à ce moment là.

Je lui fit un sourire entendu et un clin d'oeil dans le dos de Remington, et Léo se racla la gorge en rougissant de plus belle.

- B-Bon, on va y aller maintenant.

J'ai refermé la porte et je me suis appuyée contre le battant en bois. De retour dans le silence et la semi-obscurité. Et soudain, je me sentis d'humeur à travailler. J'ai foncé dans mon atelier, et j'ai commencé à regarder tout ce qui était à ma disposition. J'étais dans une frénésie, il fallait que je fasse ce que j'avais toujours sut faire à la perfection : produire des objets qui parleraient à ma place.

Mon violon restait à une place spéciale sur la table. Je l'ai regardé un instant, m'interrompant dans mon activité.

Celui-là. Je le finirais plus tard. 

En général un violon ne me prend pas beaucoup plus qu'une semaine. Mais quelque chose dans cet instrument là me donnait envie de prolonger sa fabrication. Je ne voulais pas le terminer, pas maintenant.

Je me suis remise au travail. 

Quelques heures plus tard, j'ai été tiré de mon occupation par encore un toc-toc à la porte. J'ai rouvert, pour tomber sur la vision de Violaine. 

Celle-ci ne me laissa même pas le temps de lui demander ce qu'elle venait faire là, qu'elle se jeta à mon cou et me serra très fort dans ses gros bras musclés et tatoués. J'étais trop étonnée pour réagir, mais elle me lâcha soudain et recula d'un pas.

Elle avait encore des cernes pas possible, et globalement très mauvaise mine, mais ses yeux étaient brillant d'émotions, même si elle ne souriait pas pour autant. Ce n'était pas ce genre d'émotion, pas de la joie, pas du soulagement.

- Merci.

Sa voix n'avait presque pas tremblé, mais elle était vibrante de gratitude. J'ai juste haussé une épaule.

- J'ai juste... essayé de survivre.

- Je sais mais justement. On aurait pas survécue sans toi. Encore.

Je commençais à être vraiment embarrassée par ces remerciements des autres. Je ne me sentais pas comme une héroïne, je me sentais pas bien ou fière d'avoir trouvé les réponses, parce qu'en le faisant, même si je gardais les autres en vie, je ne faisais que condamner quelqu'un d'autre et prolonger notre calvaire.

Violaine recula encore, me fit un signe de la main et me lâcha :

- Si tu as besoin d'un service, je t'en dois une. N'hésite pas à me demander. Tu peux compter sur moi, je tiens toujours ma parole.

Et comme ça elle était partie. Et comme ça, j'étais de nouveau seule dans mon chalet. J'ai jeté un coup d'oeil à Cassiopée en passant dans le couloir pour retrouver mon atelier.


https://youtu.be/GGfWuK-fZYM

(musique d'ambiance pour ceux qui veulent)

Sa chevelure débordait du rebord de la couette où elle avait enfouie son visage. La bosse formée par son corps sous la couverture se levait et s'abaissait doucement au rythme de sa respiration.

Elle paraissait tellement, tellement paisible. 

Je me suis rapprochée et je me suis accroupie au bord du lit, sans même songer à la possibilité qu'elle me voit comme ça si elle se réveillait.

Endormie, elle évoquait encore plus une figure angélique. Je suis restée songeuse, et fatiguée.

Notre situation était sans issue. Aucun moyen de s'enfuir, il n'y avait que le jeu cruel de Monokuma, et de ce qui se tenait tapis dans son ombre. Même si on tenait bon et ne commettions plus un seul meurtre, la faim, ou le froid, nous emporterait. Une vague de lassitude s'abattit sur moi. Je n'avais pas les épaules d'une héroïne qui sortirait tout le monde d'ici.

J'ai pensé à ma vie à l'extérieur. Personne ne m'attendait... Ma calme existence pouvait paraître bien triste, surtout maintenant que je m'étais fait des amis dans ce lieu étrange aux règles cruelles, mais au moins je faisais ce que j'aimais sans risquer de mourir.

Je me suis demandée ce qui attendait Cassiopée, là-bas. Elle avait dit avoir... un entourage toxique... toxique, quel mot étrange pour parler d'une personne. Et pourtant la comparaison marchait : quelque chose qui tue à petit feu, ronge de l'intérieur sans laisser de trace, sans donner la possibilité d'agir, de se sauver. Une lente destruction invisible, contre lequel les autres ne peuvent pas lutter à ta place.

Comme un poison.

J'avais mes théories, bien sûr. Et j'avais fait ma promesse, que si nous sortions je l'aiderais à s'en échapper. Et je comptais tenir ma parole.

Je me suis redressée silencieusement, toujours dans l'ambiance feutrée et mélancolique de mon chalet, plein de deuil et de chagrin se cachant dans tous les recoins gris, mais malgré tout toujours occupé par la vie, par mon coeur battant et celui de Cassiopée. J'allais repartir vers mon atelier quand une petite main tira la manche de mon pantalon. 

Je me suis retournée et j'ai vu que Cassiopée me regardait, réveillée. Peut-être l'était-elle depuis tout à l'heure. Je sais qu'en temps normal j'aurais du être terriblement gênée par cela, mais je n'avais même pas la tête à ça.

Je me suis rassise par terre, sur la moquette gris souris couleur rêve, couleur regret, couleur secret. Et j'ai fixé en retour Cassiopée.

Ses yeux émeraudes ne lâchèrent pas les miens, que je savais presque douloureusement bleus, pendant longtemps avant qu'elle ne commence à raconter à voix basse :

- Je n'ai jamais sut qui m'aimait vraiment. Moi ou mon image ? On m'a bercé avec des histoires de belles princesses qui serait sauvées de leur terrible dragon par un prince charmant. J'ai serré dans mes mains ce rêve tous les soirs dans mon lit quand j'avais envie de tout abandonner.

Elle sortie sa main de sous la couette et alla chercher la mienne, comme pour se donner du courage, ou comme pour serrer son rêve, le soir, dans son lit, et lutter contre l'envie de tout abandonner.

- J'avais 14 ans quand je l'ai rencontré. Il en avait 18. Il méprisait la beauté, il n'aimait que les esprits comme il disait. Il était très beau lui aussi. Mais il haïssait qu'on le lui fasse ressentir.

Elle tira ma main plus proche d'elle et posa son front dessus.

- J'ai vite été charmée. Il parlait bien. Il m'ignorait au début, mais il aimait qu'on l'écoute, et je buvais ses paroles.

Elle déplia mes doigts et posa sa joue dans ma paume, et j'ai posé la mienne sur le bord du lit. Nous n'étions séparée que par une dizaine de centimètres.

- Et puis quand il a commencé à me remarquer, je me sentais si heureuse. J'avais l'impression d'être vue. Vraiment vue. Plus loin que la surface. C'est comme si je commençais à exister à travers son attention.

Avec mon autre main j'ai chassé une mèche de cheveux qui lui tombait dans les yeux. Elle baissa les yeux un moment.

- Le piège s'est refermé sur moi avant que je ne le remarque. Tout allait si bien, depuis des années, il n'y avait aucun signe. Peu après mes 18 ans, on s'est mariés. Je n'ai pas compris ce qui avait changé. J'ai pensé que c'était ma faute. Je préférais me dire que c'était de ma faute, plutôt que d'accepter que c'était la sienne.

On s'est rapproché jusqu'à ce que nos fronts se touchent.

- Au début, c'était seulement quand il était en colère. Quand je faisais une erreur. Et puis les erreurs qui le mettait en colère étaient de plus en plus petites. Et c'était de plus en plus fréquent. Et de plus en plus fort.

Elle ferma les yeux et une larme coula, suivie la courbe de l'arrête de son nez, et alla finir sa course silencieuse dans la rivière sombre de sa chevelure contre les draps pâles. Son murmure se fit plus court, plus saccadé.

- Et je n'ai personne d'autre. Je ne sais pas où aller. Je ne sais pas quoi faire. Et ça fait si longtemps. j'ai l'impression que je ne suis rien du tout sans lui. Alors je reste.

Elle marqua un silence et termina :

- Chaque fois qu'il s'excuse je me dis que c'est la dernière fois. Que ce n'est pas si grave. Qu'au moins il m'aime vraiment, lui, sinon il m'aurait quitté. Ou qu'il aurait choisis quelqu'un d'autre. Qu'au fond j'ai de la chance. Et que ça fait juste partie de la vie.

Elle trembla un peu, juste un peu, et sa voix se serra avant qu'elle n'avoue dans un murmure.

- J'ai crut que j'avais trouvé mon prince charmant alors que j'avais ouvert la porte au dragon.

Je n'ai pas ajouté un seul mot. Ce n'est pas ce dont elle avait besoin. Elle m'avait fait assez confiance pour me confier quelque chose de si difficile à formuler pour elle. Je ne voulais pas briser la sécurité délicate qu'elle ressentait en cet instant avec une parole maladroite.


La lumière faiblissante filtrait à travers les volets et baignait la pièce dans une faible lueur. Après un moment, pendant lequel je ne dis rien, me contentant de lui tenir la main et caresser ses cheveux, elle se rendormit, et je me suis redressée pour errer de nouveau dans mon chalet comme un fantôme.

J'ai travaillé mes langues sur la table basse du salon, me levant de temps en temps pour observer dehors, désemparée, désœuvrée.

Quand j'ai relevé le nez, j'ai remarqué que l'après-midi entière s'était écoulée. Il ne fallait pas que je m'absorbe trop dans mes activités sinon je risquais de manquer l'heure du dîner, et découvrir la punition réservée aux retardataires ne me faisait pas partie de mon programme.

Une seule journée venait de s'écouler depuis le procès d'Axel et de Mélanie.

Nous avions 1 mois de provision supplémentaire.

Mais combien de temps avant la prochaine mort.

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