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Chapitre 2 (11)

D'abord, personne n'osa prendre la parole. D'habitude Mike et Violaine prenaient le rôle des leaders, mais puisque les deux avaient été au centre de ce meurtre et ses rebondissements, ni l'un ni l'autre n'osa commencer. Ce fut donc Mélanie qui se dévoua.

- Bon, visiblement nos suspects principaux sont Mizuki et Violaine. Est-ce que que vous avez quelque chose pour vous défendre ?

- Je vous ai déjà tout dit, je ne suis pas coupable, je ne sais pas comment le prouver mais je suis innocente !

La défense de Violaine se faisait de plus en plus faible. Elle semblait lasse de répéter son unique défense sans que personne ne la croit.

Mizuki, toujours aussi taciturne ne fit que commenter, laconique :

- Je n'ai pas d'alibis non plus...

- Il semblerait qu'on soit dans une impasse... On pourrait peut-être commencer avec un sondage pour voir l'avis actuel des gens ?

On se regarda tous, l'air hésitant mais d'accord pour le sondage.

- Bon alors ceux qui pensent que Mizuki est coupable lève la main.

Je n'ai pas osé lever ma main. Autour de moi, 4 mains se levèrent. Celle de Violaine elle-même, Randall, Mélanie et Remington.

- Qui pense que Violaine est coupable ?

Cette fois 6 mains se levèrent : Axel et Cassiopée, Mike, Anoushka, Nikolaï, et Mizuki

Seul Royale, Léo et moi n'avons pas voté. Les regards se tournent vers nous trois. Léo expliqua avant que quelqu'un ne demande d'explications :

- Je pense qu'on a trop réduit les options. Il y a d'autres potentiels suspects...

Quelques regards mi-étonnés, mi-dubitatifs s'échangèrent dans la pièce. Anoushka, en haussant un sourcil demanda : 

- Et tu proposes comme autre "options".

Léo eu l'air de prendre un peu sur lui. Il avait l'air mal à l'aise avec toute l'attention tournée vers lui et je le comprenais.

- On était tous chacun dans notre coin quand on s'était réunis dans le chalet principal. Certaines personnes n'étaient pas visiblement au moment du meurtre, et le chalet a des fenêtres assez larges pour que quelqu'un y passe...

Les gens se regardèrent et quelques murmures s'échangèrent. Léo exposa alors la seconde partie de la théorie que nous avions partagé hier.

- Et puis... L'horloge du chalet aurait pu être traffiqué. On ne s'en serait pas rendu compte avec le chaos et elle aurait été discrètement remise à l'heure...

- Non, ça c'est impossible par contre.

Mélanie avait répliqué la voix forte. Elle reprit :

- Je n'ai pas regardé l'horloge pour noter les heures d'entrée des gens, mais ma montre.

Elle montra son poignet où effectivement se trouvait une montre élégante, que je me souvenais avoir vu la veille.

- En revanche, ta première théorie fait sens.

Remington intervint alors :

- Il faut que tous ceux qui étaient dans le chalet à l'heure du meurtre témoigne de qui ils ont vus. Moi je pouvais voir  Léo, Axel, Cassiopée, Mélanie, et Mike.

Mélanie intervient aussi pour donner sa liste:

- Je voyais Axel, Cassiopée et Mike.

- Pareil que pour Mélanie, dit Axel à son tour.

- Je voyais Mélanie et Axel, Mike, et Léo et Remington.

Mike prit la parole, sa voix rauque et l'air encore moins en forme que la veille, comme s'il avait encore enchainé une nuit blanche. Il dit :

- Je pouvais voir Mélanie, Axel, Léo, Remington, et Nikolaï.

Je me suis légèrement détendue en entendant le nom de Nikolaï. Il était donc certainement innocent. Nikolaï, visiblement à contre-coeur, donna aussi sa liste, plus rudimentaire :

- Je pouvais juste voir Mike.

Tout le monde, bien qu'à des rythmes différents, tira la conclusion qui s'imposait :

- Anoushka...

prononça avec hésitation Léo. J'ai sentis mon sang se glacer alors qu'un silence s'installa. Anoushka, l'air très calme en apparence, se défendit :

- Le fait que je n'étais pas visible au moment du meurtre ne veut que dire que j'aurais PU le faire, pas que je l'ai fait. Après tout Violaine a toujours une version différent de Mike et Mizuki toujours pas d'alibis.

Bien qu'elle ait dit tout cela sans paniquer, je pouvais voir dans sa posture à quel point elle était tendue. Mizuki répliqua :

- Mais dans ton cas, ça serait parfait. Moi, si j'avais commis le meurtre, je me serais jeté dans la gueule du loup pour ainsi dire, et Violaine n'aurait pas mentis....

Anoushka rétorqua plus agressive, avec plus de poison :

- C'est pratique comme excuse ça, "c'est pas moi c'est trop facile", et pourquoi pas toi Mizuki ? Il ne semble pas que tu te soit attachée à qui que ce soit ici, ça te causerait pas beaucoup de peine si on mourrait tous par ta faute.

- Et toi Anoushka tu t'es attachée à beaucoup de gens ici peut-être ?!

- Lyslas, c'est assez, et déjà plus que toi.

- Si tant est que ça ne soit pas un mensonge...

Anoushka serra les poings, des éclairs dans les yeux, en direction de Mizuki, toujours aussi détachée et calme.

- Tu saurais que ça n'est pas un mensonge si tu sortais un peu de ton chalet... 

Mizuki se contenta de croiser les bras, et détournant sans prévenir son attention d'Anoushka, fit remarquer sans une once d'hésitation.

- Et Mélanie alors ? Personne ne va remettre en doute son histoire d'heure ?

- Pardon ? Demanda-t-elle

- Mélanie aurait très bien pu être complice avec quelqu'un, truquer les heures, dé-culpabilisé quelqu'un ?

Axel, avec amertume lâcha un rire avant de répondre :

- Mélanie complice avec quelqu'un contre Violaine ? Mais bien sûr !

Léo intervint alors en se frottant les tempes :

- Personne ici n'a oublié que Violaine a littéralement raconté un énorme mensonge pour faire accusé Mike ?

- Je n'ai pas mentis !!

Violaine frappa du poings sur son pupitre. Le silence s'installa, mais dans tous les esprits Violaine était de loin la plus suspecte d'entre nous. Certes, histoire de mensonge était toujours présente.

- IL a mentis !

Dit-elle en pointant du doigts rageusement vers Mike, qui sursauta devant son geste violent.

La voix monocorde de Monokuma résonna soudain :

- Votre débat tourne un peu en rond. Je vous prierais de prendre une décision ou d'apporter de nouveaux arguments.

Mélanie la tête baissé, tenta encore d'argumenter.

- Anoushka me parait la plus suspecte. Ça fait bien plus sens ainsi-

D'un coup la petite voix de Cassiopée s'éleva pour la première fois depuis le début de la conversation : 

- Non ça ne fait pas sens en fait.

Nous nous sommes tournés dans sa direction pour l'écouter. Elle rougit violemment et dans un filet de voix, elle argumenta :

- Anoushka n'était pas visible à 9h05, quand le meurtre s'est produit, mais elle est venue se servir du thé moins de 10min plus tard. Un étranglement prend plus de temps que cela. Sans compter qu'avec la tempête dehors, on l'aurait probablement entendu ouvrir la fenêtre, ou au moins sentis le froid, et même si ça n'était pas le cas, avec tous les flocons dehors elle aurait d'abord du se sécher ou enlever des vêtements, qu'elle aurait du ensuite cacher, enfin ça parait vraiment bizarre.

Personne ne l'interrompit pendant sa longue tirade. Quand elle eut finit j'ai jeté un coup d'oeil à Anoushka. Cette dernière fixait Cassiopée avec surprise, mais aussi une pointe de reconnaissance. De la reconnaissance que moi aussi je ressentis, en posant de nouveau les yeux sur l'ultime coiffeuse, qui semblait se recroqueviller de plus en plus sous l'attention qu'on lui prêtait. Finalement Mélanie admit :

- Certes, ça fait sens, c'est vrai...

Le silence retomba alors. Nous venions de retomber à 2 suspects. Les deux même qu'avant. Mizuki et Violaine. Nous tournions en rond, sans parvenir à trouver du sens dans cette situation. Mike prit la parole, le ton sombre :

- Je vais voter pour Violaine.

Personne ne répondit rien à cela, mais on sentit dans la pièce, les avis changer, petit à petit, avec difficulté. Il était plus facile de suivre l'avis tranché d'un des leaders du groupe qui osait prendre une décision difficile que personne ne voulait faire.

Alors que Monokuma était sur le point d'ouvrir le vote, Violaine reprit dans un dernier effort :

- A-attendez.

Ses yeux brillaient, chargés de larmes montantes.

- Attendez, vous vous trompez, je vous en pris il faut que vous me croyez !

Elle regarda avec panique vers Mélanie, qui détourna les yeux avec douleur, puis l'ultime tatoueuse éleva son regard sur Monokuma, suppliant, quasiment dans un murmure.

- Vous ne pouvez pas tous les tuer avec moi, je vous en supplie.

Le regard de Monokuma ne changea pas d'un iota. Le regard d'un machine indifférente. Un juge indifférent. Violaine reprit encore plus faible :

- Non, non, je mourrais s'il le faut je suis prête mais pas les autres, s'il vous plait, ce n'est pas juste...

Au fond de moi je ne pouvais pas croire que c'était devant moi le visage d'une menteuse. Malgré le souvenir encore douloureux du regard de Min-ho passant d'un jeune homme charmant à un tueur froid, malgré tout, à quel point je m'étais sentie stupide, je ne pouvais pas y croire. Et je savais que je n'étais pas la seule à le penser. Mais est-ce que ça suffisait ? Et si ça n'était pas elle, est-ce que c'était vraiment Mizuki pour autant ?

Monokuma se redressa et commença :

- Je pense que le débat est terminé. Vou-

- Non !

Violaine reprit encore une dernière fois. Ses poings serrés étaient blanchis par la pression. Cette fois il était facile de voir les larmes qu'elle retenait s'accumuler au bord de ses paupières. Elle nous balaya encore une fois du regard, l'air désespérée, à court de mots.

Je voulais dire quelque chose, intervenir, stopper la catastrophe, mais mon esprit était vide. Je n'avais pas d'argument, rien pour la défendre.

Soudain une voix très calme et douce, agrémentée d'une note presque joyeuse s'éleva dans le silence :

- Lyslas a trouvé un indice dans le chalet d'Aimana.

Royale fit remarquer simplement, comme on commenterait le temps qu'il fait. Elle n'ajouta rien pendant quelques secondes, où tout le monde la regarda en essayant de comprendre ce qu'elle essayait de faire.

Elle tourna son visage vers moi et ajouta :

- Je sais que c'est difficile mais il faut que tu te souviennes Lyslas. Dans la cheminée.

Elle n'eut pas besoin de répéter. Le scotch. Mon estomac, déjà serré, se contracta encore plus fort lorsque l'image du bout de plastique fondu me revint en tête.

Quoi le scotch ?

Mélanie demanda :

- Lyslas, qu'est-ce que tu as trouvé dans ce chalet ?

J'ai ouvert les yeux en grand en même temps que la bouche.

- Il... Il y avait...

Mon esprit pédalait à cent à l'heure pour trouver quoi faire de cette information. Le scotch, le scotch, le scotch. Quoi le scotch ?

Plus je tentais de me concentrer sur l'image du scotch plus la nausée, vicieuse, montait en moi. Les mots de Royale résonnèrent dans mon crâne "je sais que c'est difficile mais il faut que tu te souviennes Lyslas". Royale faisait sûrement référence à ma crise dans la neige avec Anoushka, c'était sûr, comment aurait-elle pu faire référence à autre chose ? À d'autres souvenirs douloureux, plus anciens.

Et pourtant ces mots sonnaient étrangement. Et si, d'une façon où d'une autre, l'ultime croupière savait vraiment ? Un début de compréhension commençait à se former dans ma tête, mais je luttais encore contre cette dernière.

Mon regard croisa soudain, en face de moi le regard de Violaine, brillant de larmes et d'autre chose, quelque chose qui ressemblait à s'y méprendre à de l'espoir. 

- Vous perdez du temps, je vais maintenant vous demander de procéder au v-

- Le scotch. Le scotch brûlé dans la cheminée. C'était le baillon d'Aimana.

Soudain je lâchai prise. Mon flot de pensée sortis de moi sans aucun filtre, malgré ma voix étranglée qui me parut trop aiguë, pétris d'angoisse.

- Un scotch comme ça est vraiment épais, c'est du plastique qui isole complètement, certaines personnes vont même boucher des trous avec de genre de truc, bloquer des fenêtres avant des cyclones. C'est du solide, très solide, le scotch qui a servit pour Aimana c'est de la bonne qualité, je le sais, et rien ne passe à travers, et Aimana était attaché, solidement attaché, et il avait une cagoule sur la tête. Quelle genre de cagoule Violaine ?

Elle répondit du tac au tac :

- Du tissu, comme un tee-shirt, mais elle était très serrée autour de sa tête. Il y avait aussi beaucoup de scotch sur son visage mais je l'ai arraché sans faire attention, les marques sur son cou étaient impressionnantes et j'étais sous le choc.

L'idée bourgeonna dans mon crâne et une question traversa mes lèvres comme des bulles d'air crevant la surface venant des profondeurs :

- Et si le meurtrier d'Aimana n'était pas sur le lieu du crime au moment de la mort ?

- Un meurtre à distance ?

Demanda timidement Axel :

- Comment exactement ?

Léo répondit à ma place :

- Monokuma a dit que c'était le manque d'oxygène qui a causé la mort, pas spécifiquement un étranglement...

Remington demanda à Monokuma :

- Est-ce que c'est un étranglement qui a tué Aimana ? 

Après quelques secondes de silence Monokuma répondit simplement :

- Le manque d'oxygène.

Un murmure parcouru notre groupe. Cela changeait tout, car si en effet ce n'était pas l'étranglement qui avait causé la mort... Alors :

- Aimana est mort lentement étouffé par le scotch qui devait entraver sa respiration en bouchant plus ou moins sa bouche et son nez, et la cagoule qui rendait l'oxygène encore plus rare. Le tout avec une gorge déjà abîmée par un pré-étranglement, mixé avec une bonne dose de panique. Le meurtrier, s'il s'y connaissait un peu, aurait pu à peu près calculer combien de temps ça lui aurait prit de mourir et forger son alibis en faisant passer les marques d'étranglement pour la vraie cause de la mort.

J'ai énoncé d'une voix plate et un peu trop assurée, connaisseuse, à mon goût. Violaine s'écria alors :

- Sans compter la chaleur infernal qu'il faisait là-dedans !

Anoushka fit alors remarquer :

- L'alibi des heures ne sert plus à rien alors... N'importe qui aurait pu mettre en place l'agonie d'Aimana et rejoindre les autres comme si de rien était.

Violaine, avec une énergie soudaine retrouvée répliqua d'une voix presque féroce :

- N'importe qui aurait pu, mais pas n'importe qui à menti sur ce qu'il s'est passé et a essayé de se débarrasser des preuves !

Elle dénonça rageusement, mais avec un éclair de victoire dans les yeux Mike :

- C'est lui ! Mike a tué Aimana !

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