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Chapitre 35

"Demain est la chose la plus importante de la vie. Il nous arrive à minuit encore tout propre. Quand il arrive il est parfait, et il se blotti dans nos mains en espérant que l'on a tiré quelques leçons de la veilles." - John Wayne

J'essuie un mug bleu et le range sur l'étagère afin qu'un de mes collègues le récupère. Je vérifie l'heure, nous touchons bientôt les onze heures, ce qui signifie que Taylor, Lou et Claude ne devraient plus être là depuis longtemps. Et c'est vrai, ils ne sont pas là, Claude et Lou sont passés ce matin et ont commandé comme ils le font quotidiennement. Taylor n'est pas venue. Peut-être qu'elle leur a expliqué la situation parce qu'ils ont tenu à me présenter leurs excuses.

J'ai donné rendez-vous à Karen et à ma mère. Karen pour lui dire que Taylor a besoin de temps et ma mère... pour la voir, pour lui dire qu'Austin m'a raconté son histoire mais que ce n'est pas pour autant que je lui en veux, ni à elle, ni à mon père.

Hier soir, quand je suis rentré chez mon frère après avoir eu ma discussion avec Brandy, je l'ai trouvé totalement déprimé à ruminer devant une émission de télé sans aucun sens, un peu comme ses cheveux en ce moment. Il m'a dit ne pas être à même de proposer à ses clients de bons services dans son état et ce serait dommage que quelqu'un se retrouve avec des traits trop gras, pas nets durant toute sa vie, alors il a annulé ses rendez-vous d'hier et d'aujourd'hui. Je ne lui ai pas dit que je suis allé voir Brandy, je ne sais pas si mon discours la fera revenir sur sa décision or je ne veux pas lui donner de faux espoirs.

Quand Karen et ma mère arrivent, je prépare deux cafés et deux parts de Strangeberries que je déduis de ma paie. Je prends ensuite ma pause, ôtant mon tablier et ma casquette jaune pâle. Je rejoins ensuite ma mère et celle de Jen autour de leur table, y dépose les tasses et assiettes avant qu'elle ne me remercient.

Je vois bien que Karen est à l'affût du moindre mot de ma part mais je porte mon regard sur ses mains. Ses ongles sont dévorés et elle tremble.

— J'ai parlé à Taylor, je hoche la tête. Elle était vraiment sous le choc quand je lui ai dévoilé une grande partie de la vérité. Elle a beaucoup pleuré... Je penche la tête.

— Alors? Me relance ma mère.

— Alors elle m'a dit qu'elle a beaucoup de choses à accepter mais qu'elle ne se sentait pas prête à te rencontrer pour l'instant Karen... je suis vraiment désolé, je sais que je t'avais promis que tu pourrais la voir...

— Pourquoi? Elle souffle la voix brisée.

— Eh bien... ce n'est pas facile pour elle. Elle a du grandir en supportant l'idée que sa mère est morte et qu'elle n'avait plus que son père comme famille. Savoir maintenant que toute son existence aurait pu être différente... c'est pas facile...

— Mais... Karen tente de répliquer mais ma mère prend la parole.

— Miles a raison tu sais et puis elle n'a pas dit "non", elle a juste dit qu'il lui faut du temps... tu dois attendre qu'elle soit prête, même si ça peut te paraître cruel... il ne faut pas que tu lui compliques la situation, c'est pour son bien, ça ne sert à rien de la perturber d'avantage.

— Je suis une mauvaise mère, Karen met ses mains devant son visage, j'aurais dû me battre d'avantage pour ma fille...

— Jen... mon ventre se serre à l'énoncé de son nom, n'a eu qu'une seule mère, toi Karen. Et pour avoir passé beaucoup de temps avec elle, je sais qu'elle adorait sa mère et son père aussi. Elle me disait toujours fièrement que ses parents étaient prêts à tout sacrifier pour elle, elle était pleine d'amour pour vous... je ne l'ai jamais entendue se plaindre de vous. Tu as été une très bonne mère, une mère irréprochable pour Jen. Je suis content que Jen ait eu une mère comme toi, alors je t'en prie, ne t'en veux pas.

— Miles... ma mère m'interpelle avant de poser ses mains sur les miennes. Tu m'en veux? Elle hésite. Pour Austin?

— Non maman, je secoue la tête. Je ne veux pas savoir les raisons pour lesquelles vous avez refuser de le faire opérer, parce que je ne suis pas certain d'être à même de pouvoir les entendre, mais je ne t'en veux pas... à papa non plus. J'espère qu'Austin vous pardonnera un jour... j'espère vraiment.

Ma mère et Karen se lèvent doucement de leur table. Ma mère me serre une dernière fois, longuement dans ses bras. Elles rentrent à la maison, à Corvallis. Karen espère que Taylor lui fera un signe, mais elle n'oublie pas qu'elle a aussi deux garçons, deux jumeaux pour être exact Clyde et Tommy qui l'attendent chez elle, aux côtés de son mari, Jorge.

Je les raccompagne jusqu'à la sortie du café et me rends rapidement derrière le comptoir, j'enfile mon tablier puis ma casquette et...

— Miles?

— Taylor? Je me retourne précipitamment vers elle. Qu... qu'est-ce que tu fais là?

Je regarde derrière elle et croise le regard ému aux larmes de Karen devant la vitrine. Elle a vu Taylor... Taylor l'a peut-être vu également mais elle ignore qu'il s'agit de la femme sans laquelle elle ne serait jamais venue au monde.

— Je voulais que l'on discute un peu... tu peux prendre ta pause?

J'observe alors Taylor. Elle est tellement présentable qu'on ne pourrait pas penser que sa vie a basculé quelques jours auparavant. Pourtant si on s'y attarde suffisamment, ses yeux verts laissent paraître une lueur de détresse. Je détourne mon regard vers l'extérieur du petit commerce, ma mère s'y trouve toujours avec Karen. J'espère que Karen saura se raisonner.

— Miles? Me relance Taylor. Tu peux prendre ta pause?

— Non, je réponds embêté. Je viens tout juste d'en prendre une...

— Oh! Je suis bête, j'aurais dû te prévenir avant de venir!

— Je finis à 13 heures, c'est dans un peu plus d'une heure.

— Je peux t'attendre, elle hoche la tête en réajustant son sac sur son épaule.

— Tu veux que je te serve un truc?

— Un latte avec... elle hésite.

— Une part de meli-melon pie? C'est une tarte avec différentes variétés de melons.

Elle hoche la tête et je lui prépare le tout. Elle insiste pour payer, alors je la laisse faire avant de s'en aller à une table plus loin. Je vérifie et constate que ma mère et Karen sont parties. Je me concentre alors sur mon job qui est de préparer différents café et me laisse aller à l'idée que je suis un simple garçon de café, sans une panoplie de problèmes dans ma vie et avec ma meilleure amie, que j'aime, et avec qui je partage une petite colocation. Je suis épuisé de l'avoir perdue.

Je sers et encaisse les clients, nettoie et remplis les mugs de différents coloris. Le tout sur un fond sonore constitué de blagues de Ludovic, qui, malgré le fait que je m'en plaigne est vraiment très sympathique et qui contribue à rendre ma vie dans cette ville plus agréable.

Quand 13 heures pointent le bout de leur nez, je sors du café accompagné de Taylor. Elle m'a attendue durant tout ce temps en mangeant et en lisant un livre de philosophie pour l'université. Nous marchons silencieusement sans but précis, simplement bercés par le bruit des automobilistes. Taylor ne porte pas son parfum au kiwi... je pousse un soupire qui semble la tirer de ses rêveries.

— Comment tu as fait Miles? Elle me demande.

— Comment j'ai fait quoi?

— Comment tu as pu remonter jusqu'à moi... comment tu as pu aussi bien cacher ton jeu?

— J'ai eu de l'aide, tu sais Aurore, c'est une génie de l'informatique, c'est grâce à elle que je suis remonté jusqu'à toi.

— D'accord, je veux bien mais... c'est moi qui suis venue vers toi en première, elle argumente. Tu savais que je serais venue te parler?

— Non, je hausse les épaules. Je n'en savais rien... si tu n'étais pas venue, je serais allé vers toi. Tu en as parlé à ton père?

— Non... elle soupire en baissant la tête. J'ai beaucoup réfléchi, il avait une photo de Jen, il sait donc très bien que je ne suis pas sa vraie fille, la nouvelle n'aurait donc pas été un choc pour lui. Et puis malgré le fait qu'il ne soit pas le père du siècle, il n'a pas voulu cette situation... ce n'est pas de sa faute. J'ai choisi de ne rien lui dire, il sait surement pour Jen... pour sa mort, je ne veux pas qu'il culpabilise et qu'il s'imagine qu'il va me perdre moi, sa fille, comme il a perdu sa femme.

Ça m'échauffe l'esprit qu'elle garde une aussi bonne image de son père sachant jusqu'où il a été pour la garder. Mais je ne dois rien en dire. Je trouve qu'elle n'est pas assez curieuse, qu'elle se contente des explications qu'on lui fourni mais je crois aussi que c'est sa façon à elle de se protéger. Peut-être qu'elle sait inconsciemment qu'il y a anguille sous roche, mais elle tente d'en faire abstraction afin de ne pas souffrir.

— Je peux te demander un truc délicat Miles? Elle me questionne.

— Essaye, on verra bien. Je dis sur mes gardes.

— Tu croyais que je pouvais la remplacer?

— Non! Où est-ce que tu vas chercher tout ça? Je pouffe de rire la voix enrouée.

— Arrête, Miles. Elle se stoppe net et plante ses yeux dans les miens. Je ne peux pas t'en vouloir... mais sois honnête avec moi s'il-te-plaît. Est-ce que c'est à cause de moi que tu restes ici au lieu d'être... je ne sais pas moi, avec ceux que tu aimes.

Le ciel se pare d'une éclaircie, le soleil se reflète dans ses cheveux dorés. Je fronce les sourcils.

— Qu'est-ce que tu racontes? Tu m'as perdu. Je secoue la tête.

— Tu as fini de le lire? Elle m'interroge en sortant de son sac à main le journal intime de Jen.

— Non...

Elle glisse le carnet bleu marine recouvert de patchworks dans ma main gauche. Ses yeux se remplissent de larmes dont je ne saisis pas bien la provenance.

— Il faut que tu le lises, lis-le jusqu'à la fin. Elle me dit passablement autoritaire.

— Jen ne voulait pas que je le lise.

— Jen ne voudrait pas que tu restes ici, elle rétorque.

— Pourquoi? Il y a quoi ici? Merde Taylor, qu'est-ce qu'elle raconte dans son journal Jen?

— Tu peux simplement me promettre de le lire, s'il-te-plaît, Miles.

— C'est promis. Je dis finalement.

Elle me sourit faiblement, les yeux larmoyants avant de me serrer dans ses bras. Quand elle se décolle de moi, je ne comprends pas pourquoi cette heure arrive déjà. Je n'ai pourtant pas prévu de quitter Sacramento de ci-tôt. Alors pourquoi est-ce l'heure des adieux?

— Si tout se passe bien Miles, c'est la dernière fois que nous nous croisons avant très très longtemps, alors ce ne sont pas des adieux.

— Tu vas bien? J'hésite.

— Je suis contente que nos chemins se soient croisés Miles, elle murmure.

— Moi aussi Taylor, mais on a pas à se dire adieu ou je ne sais quoi, on se verra demain au café, après-demain et le jour d'après...

— Au revoir Miles.

Elle se retourne et s'engage dans la rue pleine d'hommes et de femmes chics qui se pressent d'aller déjeuner quelques chose avant de retourner travailler durant tout l'après-midi.

— Taylor! Je l'interpelle à haute voix.

Voyant qu'elle ne se retourne pas, je tente de la suivre, mais je perds rapidement sa trace dans toute cette agitation. Je n'ai rien compris à ce qui vient de se passer. Je lui demanderais quelques explications demain quand elle viendra au café.

Quand je pousse la porte d'entrée de chez Austin, je suis on ne peut plus ravi d'entendre des rires en provenance du salon. Moka, le petit Jack Russel de mon frère vient m'accueillir, la langue dehors. Il court entre mes jambes et je me baisse afin de déposer quelques caresses sur son pelage.

Je me rends ensuite dans le salon dans lequel se trouvent comme je l'avais présupposé Brandy et Austin.

— Hey! Me lance mon frère.

— Salut Miles, fait Brandy jovialement.

— Content voir que tout est bien qui finit bien pour mon couple préféré. Je ne cache pas ma joie. Je vous laisse faire des bébés, je monte dans mes appartements.

— Attends!

Avant que je ne pose un pied dans l'escalier, Austin me rattrape. Il me regarde, un sourire en coin et j'ai un léger mouvement de recul quand je constate qu'il veut me faire un câlin.

— Merci frangin, il me prend dans ses bras. Vraiment merci.

— D'avoir été discuter avec Brandy? Je vérifie.

— Non... merci pour tout, de ne pas m'en vouloir... et d'être toi...

— Ouais c'est carrément trop gnan-gnan à mon goût. Je grimace. Je m'éclipse.

Je monte rapidement dans ma chambre, ferme la porte et tombe sur mon lit, le journal de Jen toujours dans la main.

Je suis bien là.

Je n'ai pas envie de pleurer ni quoi. Je ne pense pas trop à Jen... enfin si, mais ça va quoi.

Il faut vraiment que je le lise?

*******

Hey!

J'espère que vous allez bien,

Et que ce chapitre vous a plu!

Je dois avouer que j'avais oublié que nous étions Samedi du coup vous avez failli ne pas avoir de chapitre sorry❤️ mais c'est pas ma faute je suis en vacances j'ai pas trop la notion du temps...

Anyway, j'ai laissé beaucoup beaucoup d'indices dans ce chapitre, alors que se passe-t-il ? Miles lira-t-il le journal ? Je vous laisse faire vos théories.

Cœur cœur ❣

Noémie =)

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