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Chapitre 25

"Ça s'en va et ça revient. C'est fait de tout petits riens." - Claude François

Dès mon service fini, j'ai sauté dans le premier bus menant chez Austin. J'ai à peine eu le temps de dire au revoir à Ludovic, mais lui aussi était pressé puisqu'il revoit Lou ce soir. Je ne sais toujours pas ce que nous pourrons faire Taylor et moi, je n'ai pas eu le temps d'y penser au café.

Quand je rentre dans la maison, Moka, le petit Jack Russel vient me saluer, je n'ai pas le temps que le caresser, je vais immédiatement retrouver mon frère dans le salon. Il est allongé sur le canapé et regarde une série mais quand j'arrive il met le tout sur pause.

— Alors le café? Il me lance.

— Cool, cool, je réponds rapidement. Brandy est même venue me voir. Tu connais un endroit sympa pour emmener une fille dans cette ville?

— Quelle fille? Il plisse des yeux.

— Tu connais pas. Je secoue la tête.

— T'as une petite-amie joli cœur?

— Non, non, elle n'est pas ma petite-amie.

— Tu veux qu'elle le soit? Il sourit.

— Tu connais un endroit sympa ou pas?

— West Wind Sacramento 6 Drive-in, il hoche la tête, c'est un cinéma en extérieur. Cliché mais ça fonctionne bien.

— Merci!

Je me précipite dans l'escalier mais rebrousse chemin quand je remarque que j'ai oublié un détail. Je retrouve mon frère le regard vainqueur dans le salon, ses cheveux longs et bouclés toujours attachés dans un man-bun.

— Tu me dis son prénom et je te passe ma voiture. Il sourit.

— C'est du chantage.

— Je sais.

— Taylor, elle s'appelle Taylor. J'avoue.

Il me fait la danse des sourcils et je geins d'agacement. Je monte dans ma chambre en sautant deux marches à chaque enjambée et me connecte à mon ordinateur. J'entre le nom du cinéma en plein air, me rends sur leur site internet et regarde à quelle heure est programmée la prochaine projection. 20 heures.

J'envoie alors un message à Taylor lui disant d'être prête pour 19h15 et file dans ma salle de bains. Je profite d'une douche rapide sans laisser le temps à l'eau de se réchauffer, me sèche, enfile un caleçon, mets du déodorant, le tout en moins de quatre minutes. Je suis obligé de me recoiffer à cause de la casquette de mon uniforme mais je galère un peu, mes cheveux ne sont pas motivés à coopérer avec moi visiblement. J'arrive tant bien que mal à en tirer quelque chose de potable, retourne alors dans ma chambre, enfile un jean, un pull gris, mes bottes, un coup de parfum et suis paré.

En descendant, je retrouve Austin, il est enfoncé dans son sofa et cette fois il tient son chien entre ses bras et même si je suis pressé je lui pose tout de même ma question.

— Pourquoi tu t'es pris un chien?

— C'est celui de Brandy, enfin c'est elle qui le voulait mais elle ne peut pas le prendre dans sa chambre dans le campus alors je le retiens en otage avant qu'elle ne veuille bien emménager avec moi.

— Je suis fier de toi. Je lui souris.

— Je te souhaite une bonne chance pour ce soir petit-frère!

Je lui fais un clin d'œil avant d'attraper les clés et de disparaître par la porte d'entrée. Je grimpe dans sa voiture, déclenche le moteur et m'élance dans les rues crépusculaires de Sacramento. La radio diffuse une musique de rap et je me laisse à plusieurs reprises chanter sur les couplets de mes rappeurs favoris.

Taylor vit dans un bâtiment à la devanture chic dans le Midtown de Sacramento. Je stationne la voiture dans le dépose-minute et lui envoie un message. Elle répond presque instantanément qu'elle arrive. Je l'attends en profitant tout de même de son absence pour rentrer l'adresse de notre destination.

J'entends trois coups contre la vitre côté trottoir et vois Taylor derrière. Je cherche le bouton de déverrouillage des portes sur le tableau de bord mais ayant du mal à le dégoter, j'opte pour la méthode ancienne, je me penche par-dessus la place passager, débloque manuellement la porte et quelques instants après Taylor se trouve assise à mes côtés .

Je pose mes yeux sur elle et la détaille en souriant. Elle opte toujours pour cette même coiffure qui lui va bien, ses cheveux blonds longs lâchés avec une raie au milieu soulignant la symétrie de son visage. Elle porte un jean noir et un t-shirt à rayures jaunes au-dessus duquel elle a enfilé une veste en jean.

— Salut! Je lui fais en baissant le volume de la radio.

— Salut... elle esquisse un sourire.

— Tes cours se sont bien passés?

— Oui, plutôt pas mal et toi ça a été au café?

— Oui, plutôt pas mal. J'use de ses mots.

— Tu m'emmènes où? Elle me demande avec attention.

— Tu verras bien.

Elle fait la moue alors je rigole en démarrant et en m'engageant sur la route. Je jette un coup d'œil sur elle, elle se pince la lèvre pour ne pas sourire et se retourne vers sa vitre. J'augmente le son de la radio tandis qu'un morceau un peu pop se fait entendre. Taylor se met à bouger la tête au rythme de la musique, elle connaît sûrement cette chanson.

— Tu peux chanter si tu veux, ça ne me dérange pas. Je lui lance.

— Non! Elle pouffe.

— Comme tu voudras.

Je change de station de radio sous son regard interloqué et zappe jusqu'à tomber sur une chanson que je connaîtrais. Je suis étonné de savoir que Boyfriend de Justin Bieber passe encore à la radio alors que nous sommes en 2017 et que cette chanson doit déjà être vieille de cinq ans. Jen adorait cette chanson et moi, par principe je disais que je ne pouvais pas la supporter, mais la vérité c'est qu'elle me plaisait bien et que je me retrouvais parfois chez moi à la fredonner.

Je suis au moins aussi mauvais que Jen en chant, mais il n'empêche que nous trouvions cela cool de chanter en duo quand nous étions plus jeunes.

J'essaye de rapper en chuchotant à la façon de JB et joue avec le col de mon t-shirt quand il dit "swag, swag". Je suis vraiment dans la peau de mon personnage ce qui vaut à Taylor des petits rires discrets. Je crois qu'elle se moque de moi.

Quand le refrain et aussi la partie la plus aiguë et chantée de la chanson, je me racle la gorge, lance un regard à Taylor lui tendant le relais.

— C'est à toi!

Elle secoue sa tête et colle ses deux mains contre son visage pour se cacher. Je retire tant bien que mal ses mains en gardant une certaine concentration sur la route. Malheureusement le refrain se finit sans qu'elle n'ait chanté. Je rappe alors sur le couplet ne cessant de jouer au prétentieux. Le refrain revient bientôt alors je porte mon attention sur elle pour qu'elle chante cette fois-ci.

Elle chantonne à présent, à voix basse certes, mais sa voix est juste, bien plus que Jen et moi en tous cas. Je lui souris pour l'encourager et elle se prête au jeu. Je vois qu'elle est rouge, mais elle finit tout de même le refrain et je l'applaudis.

Nous arrivons au West Wind, le cinéma en extérieur de Sacramento et je dois 16 dollars à l'homme chargé de surveiller les entrées des voitures. Je règle la somme et il me signale qu'ils opèrent des travaux sur le site du cinéma faisant qu'un seul film n'est diffusé à la fois.

— C'est quel film? M'interroge Taylor.

— Hum... je ne sais pas, j'aurais peut-être dû lui demander.

Elle hoche la tête se triturant les mains alors que je parque la voiture dans un vaste espace, rempli mais pas bondé de voitures. Nous sommes à une bonne distance de l'écran sur lequel défilent pour l'instant une pub pour AT&T. Je détache ma ceinture et Taylor en fait de même mais je sens qu'elle est embêtée.

— Tu veux que j'aille me renseigner sur le film? Je lui propose.

— S'il-te-plaît, elle hoche la tête gênée. Ça ne te dérange pas?

— Non, je secoue la tête, j'aurais dû le faire plus tôt.

— Merci...

Je sors de la voiture et viens m'accouder contre la vitre ouverte de mes voisins les plus proches. Les deux gars me regardent étrangement depuis l'intérieur de leur taco Ford.

— Désolé les mecs, mais vous savez quel film passera?

— Ça. M'indiquent-ils en cœur.

— Ça? Je fronce les sourcils.

— Oui ça.

— Quoi ça? Je m'agace passablement.

— Bah ça, ils insistent.

— Oh... bordel! Ça le film d'horreur?

Ils hochent la tête et je frappe mon front totalement dépité. J'en ai entendu parler, le film est sorti en Septembre et a fait parler de lui grâce à son coup de marketing, ils ont placé des ballons rouges accrochés à des bouches d'égouts dans certaines villes avec un message assez flippant "Si tu viens avec moi, tu flotteras aussi". C'est l'adaptation cinématographique d'un livre de Stephen King et c'est parfaitement le genre de film que j'adore mais que Taylor déteste, or je sais que l'avis du mec lors d'un "premier rendez-vous" on s'en contre-fout.

Je me rassois lourdement dans la voiture et ferme la porte. Taylor se penche pour me scruter et je soupire.

— Je crains vraiment pour organiser ce genre de trucs.

— Qu'est-ce qu'il se passe?

— Je suppose que tu ne voudrais pas voir Ça... je pivote ma tête vers elle.

— Ça?

— Oui le film d'horreur de Stephen King.

Elle se met à grimacer face à l'évocation de cet écrivain bien connu pour sa passion pour l'épouvante. Elle passe sa main dans ses cheveux et prend un certain temps à formuler une réponse.

— Pas vraiment non. Elle dit timidement. Mais tu as déjà payé...

— Je sais mais ce n'est pas grave. Si tu ne veux pas le regarder, on peut toujours aller... dans le petit diner, je ne sais pas ce que ça vaut, mais on peut toujours essayer.

— Il est bon, j'y ai déjà été avec Ch... elle marque une pause avant de rajouter. Ça n'a pas d'importance.

Je comprends qu'elle parle de son ex, Charles, alors je ne lui pose pas plus de questions. Elle n'a visiblement pas encore digéré sa rupture avec lui et je la comprends... après trois ans de relation, se rendre compte que l'autre te trompe doit être horrible. Si elle est sur la réserve avec moi et a sûrement peur de trop se dévoiler, c'est à cause de Charles.

Nous sommes assis à l'extérieur du diner sur des tables de plein air en bois. Taylor a tellement insisté pour payer la totalité de nos repas que j'ai dû la laisser faire. Elle m'a même dit que c'est sexiste de penser que les hommes doivent tout payer aux filles, comme Jen l'aurait fait.

Jen... la femme qui était derrière le comptoir devait dépasser la quarantaine, elle était assez ronde, brune et avec un fort accent texan. En bref, rien à voir avec ma meilleure amie, mais Jennifer était inscrit sur son badge. Jennifer, le prénom complet de Jen. Alors je me suis forcément mis à penser à elle... j'y pense encore.

Je mords une frite et laisse le goût de cette pomme de terre recomposée baignée d'huile et de sel se diffuser dans ma bouche. Inspire une grande bouffée d'air et me concentre de nouveau sur mon rendez-vous avez Taylor. Elle déguste elle aussi des frites accompagnées de nuggets.

Je retrousse mes manches et alors qu'elle a le nez en l'air, je passe ma main au-dessus de son plateau et attrape un de ses morceaux de poulet panés. Elle se tourne rapidement vers moi, les sourcils froncés.

— Miles! Elle s'exténue.

— Taylor? Je la regarde innocemment.

— C'était mon plateau! Elle se plaint.

— Du calme ma jolie. Je la repousse alors qu'elle tentait de s'approcher de mon plateau.

— Ok.

Elle commence à bouder et met de l'espace entre nous sur le banc. Je m'approche d'elle et pose ma main sur sa cuisse. Elle regarde dans la direction opposée à moi, le visage fermé.

— C'est pour ton bien, c'est mauvais pour la ligne. Tu n'es pas mannequin? Je fais danser mes doigts danser sur sa cuisse.

— J'ai un peu laisser tomber ça.

— Pourquoi?

Et son visage qui n'était déjà pas très expressif, se pare d'un pli sur son front. Elle ignore ma question mais j'ai bien compris que la réponse avait quelque chose à voir avec son ex. Je repose ma main sur la table, grimaçant intérieurement. Je fais pas mal d'efforts avec elle mais si je dois faire attention à ce que chacun des sujets que j'aborde n'ait aucun rapport avec Charles, jamais je ne m'en sortirais.

Je veux bien faire des efforts mais si c'est pour être repoussé de la sorte, non merci. Je trouverai un autre moyen d'honorer la promesse que j'ai faite à Jen.

— On y va? Je propose alors qu'aucun de nous n'a fini son dîner.

— Non... elle secoue la tête. Il n'est pas le seul à avoir le droit d'être heureux hein?

— Pas du tout.

Elle se rapproche de moi et viens poser sa tête sur mon épaule. Je passe mon bras derrière son dos, la caressant délicatement. Je glisse ma main sous son t-shirt et caresse sa peau douce et froide, ça lui vaut quelques frissons et je souris.

— Tu n'es plus en colère contre moi à cause de ton malheureux nugget?

Je sens qu'elle se tend instantanément. Elle se redresse rapidement et allonge ses bras pour avoir accès à mon plateau. Je pouffe de rire et les attrape.

Je ne sais pas trop comment est-ce qu'elle s'y est prise ni qu'elle mouche l'a piquée, mais Taylor s'est ensuite levée, s'est penchée vers mon plateau et y a plongé sa tête.

Je retiens un cri de surprise et lâche la pression sur ses bras. Elle relève son visage de quelques centimètres, place ses mains directement devant pour se cacher. Elle se redresse complètement, mais son visage est toujours camouflé par ses mains et elle ne bouge plus. Elle est totalement statique.

— Mais qu'est-ce que t'as foutu? Je me retiens de rire.

Elle ne répond pas mais ne se découvre pas non plus.

— Taylor?

Je prends ses mains dans les miennes pour les décaler sur le côté et quand je découvre le visage de Taylor. Je dois penser à la faim dans le monde, à toutes les guerres, à toutes les personnes innocentes qui sont tuées tous les jours, à la mort de Jen pour ne pas éclater de rire.

Taylor a le visage en grande partie recouvert de ketchup et certaines frites sont même restées collées sur elle. Il est vrai que j'aime mettre une bonne dose de ketchup sur mes frites, parce que c'est mon condiment préféré et aujourd'hui je ne regrette pas d'en avoir mis trois pompes. Elle en a dans ses cheveux et je crois qu'elle est rouge de honte, ou alors c'est la teinte du ketchup qui ressort juste.

— Ça me pique les yeux! Elle geint. Miles! Miles? Je peux avoir une serviette s'il-te-plaît?

Je récupère une serviette et avant de la lui tendre, je prends soin de retirer les frites présentes sur son visage. Elle s'essuie ensuite le visage du mieux qu'elle puisse, elle se pince la lèvre et j'avais raison, elle est bien rouge de honte.

Quand elle lève les yeux sur moi, toutes ses pensées tristes ne suffisent plus, j'explose de rire. Sachant très bien que c'est un manque de respect pour elle, je baisse ma tête et tente de contrôler mon rire, en vain.

— Désolé. Je lâche entre deux rires.

— Comme tu voudras.

Je me sens soudainement mouillé et poisseux. Je relève la tête et regarde Taylor avec de gros yeux. Elle a dans ses mains nos deux gobelets de boissons à présent vides. Je manque de m'étrangler de surprise.

— Je vais me débarbouiller dans les toilettes! M'annonce-t-elle en feignant de ne pas rire.

Je peste et retourne moi aussi à l'intérieur du diner. Là, j'ouvre la porte des toilettes pour femmes qui sont, je le dis par simple expérience personnelle, toujours plus propres que celles des hommes mais pourtant bien plus fréquentées. Je me rappelle avoir attendu à plusieurs reprises Jen qui devait faire la queue quand une envie pressante lui prenait dans le centre commercial de Corvallis, alors que celles des hommes étaient vides.

Taylor s'asperge le visage d'eau et déborde un peu sur ses cheveux. Quand elle se redresse et qu'elle me voit, elle me fait un sourire innocent.

Je retire mon pull, me penche à l'autre vasque, rince mes cheveux trempés par le liquide sucré et gazeux, mon visage et mon torse nu. Une fois fini, je m'essuie à l'aide des essuies-touts mis à notre disposition.

Taylor a déjà terminé de se nettoyer le visage et quand je porte mon attention sur elle, elle détourne immédiatement le regard, faisant mine de se recoiffer.

— Tu es fière de toi? Je lui demande alors.

— Très! Elle sourit.

Je secoue la tête amusé, la dépasse et me dirige vers la sortie.

— Tu vas sortir comme ça? Elle s'étonne.

— Je te rappelle que mon pull est trempé et que c'est de ta faute.

Je lui fais face et elle déglutit difficilement sa salive. Elle cherche à regarder partout mais pas moi, parce que mon torse nu semble la déstabiliser. Son regard tombe malgré elle sur mon avant bras droit qu'elle finit par saisir. Elle passe délicatement son doigt sur mon tatouage sans dire un mot, ses yeux verts s'y perdent.

— Pourquoi un vrai cœur? Elle m'interroge soucieusement.

— Parce que c'est lui qui nous fait vivre.

— Oui, mais il faut parfois s'en méfier.

Je la sonde attentivement et elle baisse la tête, se mordant la joue.

— Qu'est-que tu veux dire par-là?

— On peut rentrer? Elle élude ma question. Je suis fatiguée et demain j'ai cours.

*******

Hey!

J'espère que vous allez bien,

Et que ce chapitre vous a plu !

IL ME RESTE 3 JOURS AVANT LES VACANCES !!!

Voila c'était juste histoire de vous partager un instant ma joie <3

Ahh oui et aussi mon conseil de classe est passé ! J'ai les félicitations comme tout au long de ma scolarité waw! Et vouuuuus?

Merci pour tout !

Cœur cœur ❣

Noémie =)

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