Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 23

"Il faut accepter les déceptions passagères, mais conserver l'espoir pour l'éternité." - Martin Luther King

Sur une échelle de 1 à 10, je crains que mon humeur ne se situe dans la négative, mais je n'arrête pas de me répéter les mots de Jen, elle ne veut pas d'un Miles épave, elle veut un Miles joyeux et capable de tourner la page.

Alors j'ai récité sa poésie encore et encore.

"Quand demain commencera sans moi,
...
S'il-te-plaît essaye de comprendre
Qu'un Ange est venu, a appelé mon nom,
Et m'a pris par la main,
Et m'a dit que ma place était prête,
...
Il semblait presque impossible de te quitter
...
Mais quand j'ai franchi les portes du ciel,
Je me suis senti tellement chez moi
...
Ne crois pas que nous soyons éloignés,
Car chaque fois que tu penses à moi,
Je suis là dans ton cœur."

Même si les mots résonnaient dans ma têtes causant de douloureux maux de crâne, même si je réentendais sa voix, revoyais l'expression stressée qu'elle adoptait avant chacune de ses opérations, même si j'ai détesté ce poème durant toute ma vie, même s'il noue mon estomac et me donne envie de régurgiter... je n'ai pas lâché, je me suis obstiné à chaque fois un peu plus, minutes après minutes, heures après heures, vagues après vagues.

Et je crois qu'en ce 3 Octobre 2017, je rentre dans une nouvelle phase de mon deuil, celle de l'acceptation. C'est mon cadeau d'anniversaire pour elle.

J'accepte que Jen soit morte. J'accepte de ne plus avoir la possibilité de la voir en chaire et en os. J'accepte ce manque que sa disparition a créé dans ma vie. J'accepte de tout faire pour être de nouveau heureux. J'accepte tout.

J'accepte d'avoir perdu la fille que j'aime sans avoir eu l'occasion de lui avouer mes sentiments.

J'accepte de devoir vivre ma vie sans elle jusqu'à ce que nous nous retrouvions, quand demain commencera sans moi et que je la retrouverai pour l'éternité.

J'ai encore toute ma vie devant moi, une vie sans elle certes, mais une vie tout de même. Je l'accepte.

J'applique de la mousse à raser et viens l'étaler sur mes joues, ma mâchoire, mon menton et le dessus de ma lèvre supérieure. Je récupère ensuite un rasoir et fais glisser l'objet sur la mousse veillant bien à ne pas me blesser.

Je rince mon visage à l'eau claire puis le sèche à l'aide d'une serviette propre. En portant de nouveau mon attention sur le miroir, je croise mon regard et même si je ressens une drôle d'impression dans ma cage thoracique, j'arrive à esquisser un sourire.

J'enfile un t-shirt blanc doté d'un logo bleu, un jean déchiré au niveau de mon genou droit et mes bottes en cuir. Je n'ai jamais été en soirée depuis que je suis à Sacramento et je ne sais pas vraiment comment est l'ambiance, comment doit-on s'habiller alors j'ai fait au plus simple.

Ludovic viendra me récupérer et puisqu'il connaît l'adresse nous ne risquons pas de nous perdre.

Je m'assois sur mon lit et récupère le journal de Jen. Peut-être que ça va à l'encontre de ma phase d'acceptation, mais je viens à peine d'y entrer... j'irai pas à pas et personne ne me mettra la pression. Pour l'instant je n'accepte pas d'arrêter de lire son journal.

"16 Novembre 2013

Cher journal,

Je sors tout juste de chez Miles et je ne sais pas vraiment quoi penser. Je ne sais pas pourquoi il agit comme ça, ce n'est pas lui. C'est mon meilleur ami mais c'est aussi la personne la plus attentionnée que je connaisse.

Pourquoi est-ce qu'il fait ça?

Laisse-moi t'expliquer.

Il y a cette fille Aurore, elle est dans notre classe depuis le début de l'année mais elle ne vivait pas à Corvallis avant Septembre ce qui fait qu'elle est considérée comme une nouvelle, même si techniquement nous venons tous d'entrer au lycée.

Aurore est super gentille et j'adore son look, elle a une coupe carrée et une frange mais le plus intéressant c'est que ses cheveux sont bleus. Miles lui parle depuis plusieurs semaines et je crois qu'il l'aime bien. Il m'a même laissée manger seule avec Derek plusieurs fois, juste pour lui parler alors je crois qu'Aurore lui plaît vraiment beaucoup.

Mais bon, tout à l'heure j'étais sur son portable et je lisais ses discussions. J'ai vu qu'Aurore lui avait envoyé des messages hier mais qu'il ne lui a jamais répondu alors j'ai ouvert leur conversation. Miles lui donnait une adresse et une heure et plusieurs heures plus tard elle lui envoyait des messages assortis de nombreux points d'interrogation. Ils avaient donc un rendez-vous hier soir, mais Miles n'y a jamais été, j'en suis certaine parce que nous avons passé la soirée ensemble devant un match des Warriors.

Je lui ai demandé des explications et il s'est vanté de lui avoir posé un lapin sous l'encouragement de quelques mecs de la classe, dont Derek. Je me suis énervée contre lui mais il ne voyait toujours pas le mal. Il a fait tout ça pour humilier une fille et il ne ressent pas de remords. Il m'a dit que je jouais trop à la maman poule et ça m'a mis en colère alors je suis rentrée chez moi. Je n'aime pas le quitter fâchée parce qu'à tout moment mon cœur peut lâcher et je ne veux pas qu'il garde ce dernier souvenir de moi... mais c'est pourtant ce que j'ai fait.

Je te promets qu'il n'est pas comme ça mon Milou... je ne sais pas ce qui lui arrive et ça me rend un peu triste. Mais en même temps, ça me soulage de savoir qu'il va arrêter de traîner avec Aurore, il lui consacrait beaucoup de temps et je me sentais un peu laissée pour compte.

Je lui ferais la gueule quelques temps, juste par principe, mais je sais qu'il me manquera trop et trop vite..."

Je ferme le journal en me pinçant la joue. C'est vraiment ce qu'elle ressentait? Elle se sentait réellement laissée pour compte? Elle ne me l'a jamais dit... je crois qu'elle l'a écrit sur le coup de la colère. Elle n'est pas vraiment du genre à retenir sa langue et me disait toujours quand quelque chose de mon attitude ne lui plaisait pas.

Je n'ai pas le temps de m'épiloguer d'avantage sur ces pensées, un klaxon se fait entendre depuis l'extérieur et je me dépêche de ranger le journal intime. Je salue Brandy et Austin enlacés l'un contre l'autre sur le canapé du salon. Je me suis excusé au-près de Brandy pour mon attitude de ce matin et elle m'a dit mot pour mot "on a tous nos règles un jour ou l'autre".

Je grimpe dans la voiture de Ludovic et suis surpris de le trouver au volant d'un modèle récent de chez BMW. Je le regarde les sourcils relevés et il comprend instantanément. Il rigole, passe sa main dans ses cheveux faisant le fier.

— C'est celle de mon oncle, au moins j'aurai une belle voiture pour raccompagner Lou. Il me fait un clin d'œil.

— Tu comptes te taper Lou ce soir? Je pouffe.

— Ouais, crois-moi ça va le faire et toi Taylor?

— Non, jamais le premier soir, c'est ce qu'elle disent toutes alors je n'ai pas vraiment d'espérances pour cette nuit.

Il se moque de moi, me disant que je n'ai rien dans le pantalon et tout ce genre de trucs mais peu m'importe. Si je veux en savoir plus sur Taylor, la prendre juste pour un coup d'un soir c'est un mauvais plan, parce que le matin venu il n'y aura plus rien. Un coup d'un soir, reste un coup d'un soir.

Je commence à m'agacer de l'incompétence de Ludovic qui se trouve être très mauvais en orientation puisqu'il est incapable de nous mener à la boîte de nuit. J'essaye alors d'activer le GPS de la voiture, mais le tableau de bord se trouve être protégé par un mot de passe. C'est une blague? Il a quoi de si précieux dans son tableau de bord pour le protéger de la sorte? Des films X? C'est la seule hypothèse qui me vient à l'esprit mais ça me dérange à présent d'avoir des images de mon patron la main dans le pantalon en pleine autoroute...

Je repousse cette idée le plus loin que possible et me décide à appeler Taylor. Elle décroche après plusieurs sonneries.

— Allô? Elle crie à travers des bruits de musique.

— Hey, c'est Miles, ça va?

— Oui, mais rassure-moi, tu ne m'appelles pas pour annuler ta présence? Lou serait super triste.

— T'inquiète, je suis sur la route, d'ailleurs si tu pouvais m'expliquer c'est où... ça m'aiderait.

— C'est dans la même rue que le Capitol, L Street et c'est juste en face de l'International World Peace Rose Garden. Tu peux pas la rater, y a des spots lumineux devant et puis des videurs. Tu auras juste à leur donner ton nom, ils vous laisseront toi et ton ami entrer. Elle arrive à articuler malgré le bruit.

— Merci! Je te souhaiterai un bon anniversaire en chaire et en os.

Je l'entends rigoler avant qu'elle ne raccroche. Je pivote ma tête vers Ludovic et constate qu'il me fait la danse des sourcils. Je soupire en secouant la tête et lui indique le chemin. Nous arrivons en bon état aux abords de la boîte de nuit vers 22 heures et devons à présent afronter le videur.

Il y a visiblement deux files et nous nous dirigeons vers la plus vide. Ce fut une bonne pioche car le videur possède la liste des invités de Taylor. Je lui donne mon nom, lui dit que Ludovic est mon ami et le gars robuste au crane rasé nous dévisage froidement avant de nous ouvrir le chemin.

— Ils sont dans le carré VIP du fond. Il nous indique même.

A peine ai-je posé un pied dans le lieu confiné que mes tympans se mettent à résonner. Ma vue est troublée par ces lumières rouges, puis bleues, puis magenta, puis vertes venant de tous les coins. J'essaie de me faufiler à travers les corps dansant afin de bien me rendre dans le carré VIP et vérifie à plusieurs reprises que Ludovic est bien derrière moi.

Nous arrivons dans le coin situé en hauteur de la piste de danse et composé de canapés encerclant une table basse avec deux bouteilles d'alcool dessus. Deux bouteilles de vodka. Je retiens mon soudain dégoût et plaque un sourire sur mon visage. En m'apercevant, Lou se lève immédiatement, tirant sur le décolleté de sa robe noire. La jolie brune s'approche rapidement de moi.

— Miles! Elle enroule un doigt autour d'une mèche de ses cheveux qu'elle a lissé.

— Salut expresso accompagné d'une part de tarte au citron. Je souris. Lou. Tu connais sûrement Ludovic, je désigne mon ami.

— Hey! Elle sourit sans vraiment s'attarder sur lui. Tu veux boire un truc? On a de la vodka.

— Je ne bois pas, je secoue la tête gêné. Taylor est là?

Elle hoche la tête et me la montre assise dans un canapé, le regard vissé sur la piste de danse. Je me dirige vers elle, saluant brièvement ses autres invités au carré VIP et m'assois juste à côté d'elle. Elle porte difficilement son attention sur moi. C'est son anniversaire, mais elle n'est pas vraiment rayonnante, si ce n'est sa robe dorée bustier, elle me sort un sourire en lequel j'ai du mal à avoir confiance et replace ses cheveux derrière ses oreilles.

— Joyeux anniversaire ma cliente préférée. Je commence.

— Je suis ta cliente préférée? Elle pouffe.

— A bien y réfléchir, non, Mauricette la grand mère à qui j'ai conseillé un choco-chocorange et qui m'a donné 20 dollars en pourboires et clairement ma cliente préférée.

Elle rigole avant de rapidement retrouver son calme et d'observer la piste de danse. Je veux lui demander ce qui ne va pas, mais je n'en ai pas le temps. Lou s'assoit sur mes jambes sans même que je n'ai remarqué son arrivée et quand je jette un regard à Ludovic, je constate qu'il tique. Il se sert un verre de vodka avant de s'installer à côté de nous.

Lou, surélevée sur mes jambes, me regarde en souriant, faisant danser ses doigts sur mes mains et bougeant son bassin sur le rythme de la musique. Je n'ose pas la repousser, ce serait rude mais je n'ai pas non plus envie qu'elle reste comme ça sur moi. Je tourne un instant la tête vers Taylor, mais elle ne le remarque pas.

— Tay tu devrais arrêter de le regarder, tu te fais du mal. Lui indique sa meilleure amie.

— Qu'est-ce qu'il fait là? Elle s'indigne.

— Ça n'a pas d'importance, tu es la reine du jour et il ne gâchera pas ça.

— Trop tard.

— Bon, Lou lâche un énorme soupire, Miles tu veux qu'on aille danser un peu?

— Je viens d'arriver, je grimace légèrement, peut-être un peu plus tard?

Elle se retourne légèrement surprise par mon annonce et me dévisage longuement. Je crois que ma réponse l'a prise de court. Elle mordille sa lèvre, pour cacher je crois son mécontentement avant de lâcher une longue expiration.

— Par contre moi je suis partant! S'exclame Ludovic.

Lou retrouve tout son sourire, s'extirpe de mes jambes et entraîne rapidement mon ami vers la piste de danse.

— Elle l'a mal pris. M'indique Taylor.

— Quoi?

— Elle l'a mal pris! Elle répète plus fort. Elle n'est pas vraiment habituée à recevoir des réponses négatives, surtout de la part de mecs. Elle t'en voudra sûrement...

— Mince... je simule de la déception que je n'éprouve pas vraiment.

— Elle ne t'intéresse pas? Elle ouvre grand les yeux. Tous les gars que je connais rêvent de quelque chose avec elle, enfin, sauf Claude.

— Il est où? J'élude la première partie de sa phrase.

— Il préfère les boîtes pour gay.

Elle se retourne de nouveau et fixe encore la piste de danse. Cette fois, je suis son regard mais mes yeux tombent juste sur un amas de corps dansant les uns contre les autres.

— Tu cherches quelqu'un?

— Tu vois le grand blond avec une chemise bleue pale dansant avec la blonde presque en sous-vêtements?

J'essaye de repérer les deux personnes et après plusieurs secondes, finis trouver deux blonds correspondant moyennement à sa description. Elle exagère clairement, la fille porte une robe au moins aussi longue que la sienne. Une chose est sûre, ils sont très proches et le type n'hésite pas à malaxer le corps de sa partenaire. C'est peu ragoutant.

— C'est mon ex, le gars et la fille il me l'a présenté en tant que sa cousine quand je les ai trouvé chez lui alors que nous étions encore ensemble. Tout ça pour qu'un mois plus tard, je les surprenne à s'envoyer en l'air... il a foutu trois ans de relation à la poubelle. Et là ils se pointent dans la boîte où je fête mon anniversaire.

— C'est un sacré vieux con. Je souffle.

— J'ai envie de partir d'ici.

— Partir c'est peut-être disproportionné, non? Je vérifie. Si tu veux aller faire un tour dehors, je veux bien me dévouer pour te tenir compagnie.

Elle me regarde l'air hésitante mais hoche finalement la tête. Avant que nous nous faufilions à travers les corps dansants, je regarde où en est Ludovic pour qui les choses semblent bien engagées puisqu'il danse comme un fou avec Lou.

Je tends ma main à Taylor afin que nous ne nous perdions pas en cours de route et nous nous frayons un chemin jusqu'à la sortie. Une fois dehors, Taylor défait notre contact, certainement gênée et m'observe un moment. J'enfonce mes mains dans les poches de mon jean en fixant le reste de la rue.

— Tu viens d'où? Elle me demande alors.

— D'Angleterre, je me retourne légèrement vers elle. On marche?

— Oui ça s'entend, elle sourit en commençant à marcher, mais je veux dire, tu as un numéro américain et ce n'est pas l'indicatif de Sacramento.

— Ah, je viens de Corvallis dans l'Oregon, je précise puisqu'elle ne semble pas connaître.

Le fait qu'elle ne connaisse pas Corvallis m'amène à deux hypothèses. Soit elle n'est au courant de rien, soit je fais totalement fausse route.

— Tu es ici depuis longtemps?

— Non, je secoue la tête, ça fait un mois presque jour pour jour. Tu as toujours vécu ici?

— Oui, elle hoche la tête, Sacramento peut paraître ennuyante pour une grande ville et si on ne rencontre pas les bonnes personnes, elle l'est. Et parfois on croit tomber sur la bonne personne mais il s'avère qu'on s'est trompé... elle souffle sa phrase en baissant la tête.

— Tu parles de ton ex le blondinet?

— Charles. Elle confirme.

— Si ça peut te remonter le moral j'ai un cadeau pour toi.

Elle s'arrête de marcher et se retourne vers moi. Ses yeux verts doublent de volume et elle se met à sourire. Ses pommettes remontent mais son visage reste toujours aussi fin et délicat. Elle danse sur un pied puis sur l'autre, s'impatientant certainement.

— Je ne te connais pas très bien alors je ne savais pas vraiment quoi t'offrir. Je commence. Mais, je me suis rappelé de ta passion pour le Banamon du café, alors je t'ai trouvé la recette. Je fouille dans ma poche et en sors la feuille sur laquelle j'ai écrit la recette à la main. Mais attention, je risque carrément mon job alors ça reste entre nous.

— Merci! Elle me fait un grand sourire mais j'aurais espérer plus de réaction de sa part. J'adore vraiment cuisiner en plus!

— Joyeux anniversaire, je lui donne la recette.

Elle laisse ses yeux divaguer dessus durant plusieurs secondes mais quand ils remontent vers moi, elle semble perplexe. Elle commence même à se ronger l'ongle de son petit doigt. Je crois qu'elle veut dire quelque chose mais qu'elle se retient, posant certainement le pour et le contre.

— Il y a un problème? Je fronce les sourcils.

— Je dois en déduire que tu ne veux plus que l'on se croise au café? Elle baragouine.

— Loin de là, je lui souris. Je m'offre la possibilité de te voir réfléchir plus longtemps au comptoir sur ton choix de gâteau.

Cette phrase suffit pour que je lui décroche un rougissement. Elle détourne la tête pour que je n'en vois pas plus et se remet à marcher. Je suis presque certain d'être sur la bonne voie.

Bonne voie vers où? Je n'en sais rien, mais bonne voie tout de même.

*******

Hey!

J'espère que vous allez bien,

Et que ce chapitre vous a plu !

Ça y'est, nous sommes en Décembre ❤️ j'ai l'impression que l'année 2017 passe vraiment super vite, mais je peux pas être triste parce que Noël arrive ❤️

Vous avez mis quoi sur votre wishlist cette année ?

Cœur cœur ❤️

Noémie =)

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro