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Chapitre 1

"Le début ne laisse pas présager la fin" - Hérodote

Sept jours plus tôt.

Le bruit des volets roulants vient perturber mon sommeil et le soleil illumine rapidement mon corps. Je me retourne en soupirant et déplace mon oreiller de façon à ce qu'il ombrage un maximum mon visage. Je tente alors de retrouver les bras de Morphée mais c'est sans compter sur ma mère:

— Miles, tu sais très bien qu'il est l'heure, ton réveil a déjà sonné deux fois.

— Jamais deux sans trois, je bougonne.

— Miles! Elle insiste.

— Je veux dormir, laisse-moi dormir, s'il-te-plaît maman...

— Jen est déjà prête, elle t'attend.

— Jen? Je m'écrie en ouvrant les yeux. C'est impossible, elle est constamment à la bourre, c'est même sa devise principale.

En captant le regard noisette de ma mère, je constate qu'elle m'a berné et que je me suis, une fois de plus, laissé avoir. Je soupire en me rallongeant dans mes draps gris, mais après avoir contemplé le Golden Gate Bridge placé sur mon plafond légèrement mansardé, je ne peux m'empêcher de conclure que je n'ai plus sommeil.

Je peste en me mettant debout et traîne des pieds jusqu'à la sortie de ma chambre où se trouve ma mère. Elle est déjà prête pour sa journée de travail et porte un jean ainsi qu'un chemisier bleu. Ses cheveux marrons sont coupés à la garçonne depuis près de dix ans, si bien qu'elle se revendique comme avant-gardiste face à des stars telles qu'Ellen Degeneres ou encore Miley Cyrus. Je la dépasse et elle me retient en tirant sur mon t-shirt.

— Tu n'oublierais pas quelque chose? Elle fronce ses sourcils.

— Bonjour maman, je soupire.

— Quel ingrat, elle se plaint. Même mes élèves me montrent plus d'affection que mon propre fils.

— Bonjour maman, je répète de nouveau mais plonge cette fois dans ses bras, la soumettant à tout le poids de mon corps.

— D'accord, d'accord, chéri, bonjour à toi aussi. Elle rigole.

Je m'écarte d'elle et lui souris innocemment. Je m'enferme dans la salle de bains. Je me déshabille rapidement et file sous la douche. La douche, qui est originellement une baignoire, a la particularité de se trouver près d'une grande fenêtre. La vitre est bien évidemment en verre translucide afin de protéger notre intimité mais je sais qu'elle donne sur la maison de Jen. Ça aurait pu déranger mes parents, ils auraient pu choisir de mettre un rideau mais ce n'est pas le cas. Il faut dire que les Hardee sont des amis proches et sont presque comme notre nouvelle famille.

Je descends promptement les escaliers, mon père est en train de boire du thé tout en lisant le journal. Je sais quel événement doit faire la une or je préfère ne pas me remémorer le souvenir de cette blessure encore ouverte. Je ne suis pas encore prêt mentalement. Les Warriors ont été vaincus.

— Salut papa, tu n'es pas encore au café? Je l'interroge.

— Bonjour Miles, non, Fred a fait l'ouverture et je m'occuperai de la fermeture. Il explique. Tu veux que je te prépare quelque chose?

— Non, ne t'en fais pas, je mangerai chez Jen.

Je le salue en lui souhaitant une bonne journée et me rends dans le petit jardin. Je récupère mon vélo rouge que j'aime particulièrement. Il s'agit d'un vélo deux places que mes parents m'ont offert quand j'étais au collège. J'en réclamais un depuis longtemps, souhaitant pouvoir offrir des balades à Jen qui doit à tout prix éviter de faire trop d'efforts physiques. Il n'y a qu'un pédalier et c'est exactement ce dont nous avons besoin. Je gare le deux-roues dans le jardin de mes chers voisins, sonne pour annoncer ma présence et rentre dans la maisonnée.

Quatre membres de la famille sont installés à table, il y a Kristen et Jorge, les parents de Jen ainsi que les jumeaux de sept ans Clyde et Maxence. Je dis bonjour à tout le monde et m'installe à la place qui m'est destinée. Kristen dispose dans mon assiette des œufs brouillés provenant certainement de son poulailler ainsi que du bacon, laissant ainsi une pauvre petite tranche dans la poêle. Les deux petites têtes blondes se la disputent alors.

— Vous ne voulez pas la laisser à Jen? Je fais surpris.

— Maman a dit que Jen ne peut pas en manger. Répond alors Clyde que je distingue grâce à sa cicatrice au-dessus de l'arcade sourcilière.

— Pourquoi? Je m'adresse à présent à ses parents. Elle a des problèmes ces temps-ci?

— Non, me rassure sa mère en souriant. Les docteurs souhaitent juste observer si le fait de réduire sa consommation de graisses peut atténuer ses symptômes.

— Dis Miles! M'interpelle Maxence. T'as regardé la dictée que ta maman va nous donner ce matin?

— Non, je pouffe, désolé mon grand mais tu t'en sortiras bien, je sais qu'il y en a là-dedans, je lui montre sa tête.

— Tu as vu les résultats du match d'hier? Me demande cette fois Jorge, le père. Ça fait la une de tous les journaux.

— Papa, c'est une très mauvaise idée d'en parler à Miles! Plaisante Jen en descendant l'escalier. Il ne s'est certainement pas encore remis de cette déculottée phénoménale orchestrée par les Cavaliers de Cleveland sur les Warriors de Golden State.

Elle débarque dans la salle à manger, elle porte un jean noir déchiré au niveau des deux genoux et un t-shirt orange portant le phrase "Je fais secrètement partie d'un gang de filles". Ses cheveux blonds sont coiffés au hasard mais elle semble en forme et de bonne humeur. Elle prend ses parents dans ses bras, puis ses frères mais quand arrive mon tour, je la repousse passablement vexé. Elle vient de se moquer de mon équipe favorite de Basket.

— Miles! Elle ricane. Toujours aussi susceptible, oh non, faut pas mon Milou. Elle s'amuse à décoiffer mes cheveux.

— Ne m'appelle pas Milou, je grimace. Fais vite de manger ou on sera, encore, en retard. Et puis pour ta gouverne, il n'y avait que sept point d'écarts, c'est loin d'être une déculottée.

— Vive les Cavaliers! S'écrie soudainement Clyde.

— Clyde! S'offusque son père. Retire tout de suite ce que tu viens de dire et nettoie ta langue en buvant ton eau.

— Pardon papa, s'excuse le garçon avant de s'exécuter.

Je le regarde en souriant puis je détourne les yeux vers Jen. Elle mange une sorte de muesli accompagné de baies, le tout mouillé par ce qui me semble être du lait. Elle tente de se dépêcher, mais sa mère la réprimande, lui disant de prendre son temps et de ne pas s'épuiser. Elle m'appelle silencieusement à l'aide quand nos yeux se croisent. Elle déteste que ses parents la traitent comme une enfant fragile. Elle dit qu'ils s'y prennent mal et la freinent plus qu'autre chose. Mais ce sont des parents, je crois que c'est leur fonction principale.

— C'est bon? On peut y aller? Je demande une fois son bol vide.

— Non! Je ne suis pas prête. Il faut que j'aille prendre ma veste à l'étage ainsi que mes chaussures.

— Je vais te porter, ça ira plus vite, je lui fais un clin d'œil.

Nous sortons de table et je débarrasse nos couverts. Je fais ensuite grimper Jen sur mon dos et la maintiens au niveau de ses cuisses. D'ici je peux très bien sentir son odeur de kiwi. Je ne sais pas qui lui a acheté ce parfum lorsqu'elle était enfant mais elle ne s'en est jamais séparée.

Je la dépose dans sa chambre que je connais bien. Les murs sont blancs mais ils sont remplis d'affiches murales des œuvres de Banksy, cet artiste de rue Britannique dissimulant son identité sous son pseudonyme. Jen est très admirative de son style mais aussi des messages politiques que transmettent ses œuvres aux travers d'humour et de poésie.

Elle fouille dans son placard et en ressort une veste en jean qui, si je ne me trompe pas, m'appartient. Elle se met ensuite à regarder tout autour d'elle et je plisse les sourcils.

— Tu cherches quelque chose?

— Oui, Géraldine Van et Diane Van.

Géraldine Van et Diane Van, elle ne peut sortir sans elles. Elle font partie à part entière d'elle et m'a confié se sentir nue quand elles ne sont pas avec elle. Elle les aimes énormément, les chérie avec attention, en prend soin et les lace délicatement. Oui car Géraldine Van et Diane Van ne sont autres que ses Vans Old Skool jaunes. Géraldine c'est celle de droite et Diane celle de gauche, ça aurait dû être l'inverse mais c'est une façon pour Jen de montrer qu'elle n'est pas comme tout le monde. Comme si monsieur et madame tout le monde donnaient des prénoms à leurs chaussures.

Je me penche pour regarder sous le lit et trouve bien Géraldine et Diane renversées sur le sol. Je les récupère tant bien que mal, Jen se chausse et nous pouvons enfin partir.

Je monte sur mon vélo et elle en fait de même, serrant ses bras contre mon ventre et collant sa tête contre mon dos. Nous nous élançons à travers les petites rues et sentiers de Corvallis.

Corvallis est une petite ville dans l'Oregon, à l'Ouest des Etats-Unis. Elle est traversée par la rivière Willamette et ses paysages sont magnifiques, particulièrement en automne où les feuilles des nombreux arbres se dorent avant de joncher le sol. L'atmosphère de cette ville est apaisante et calme. Il fait bon d'y vivre. De plus, elle abrite l'Université d'Etat de l'Oregon dans laquelle Jen et moi espérons être pris.

Je ne remercierai certainement jamais assez mes parents d'avoir laissé leur vie parfaitement taillée et rangée en Angleterre pour venir s'installer dans ce coin reculé des Etats-Unis, loin des grandes villes comme New-York, Los Angeles et même San Francisco.

Ils se sont rencontrés alors que ma mère, d'origine étasunienne, visitait Manchester lors de ses vacances d'été. Ils ont eu ce qu'on appelle dans les livres et les films le coup de foudre. Ma mère a quitté le New-Jersey pour Manchester, ils se sont mariés, ont eu mon frère puis moi. Mon père exerçait en tant qu'avocat et ma mère était dentiste. Ennuyés par leur routine et la surcharge de travail additionnées au stress de la ville, ils ont tout quitté. Je n'avais que cinq ans et j'ai toujours été un garçon dégourdi, j'ai fait de merveilleuses rencontres et la blonde qui se serre contre moi est de loin la meilleure.

Néanmoins, il est vrai que la situation économique est moins confortable qu'à Manchester. Ma mère est devenue institutrice et le salaire n'équivaut vraiment pas celui d'un dentiste. Mon père a lui utilisé une grande partie de ses économies pour réaliser un de ses rêves, être propriétaire d'un café, il l'a appelé Le Manchester. Au commencement, l'affaire était juteuse et beaucoup d'habitants avaient pris pour habitude d'y déguster un café juste avant de poursuivre leur route au travail. Puis deux grandes enseignes commercialisant du café se sont installées, elles sont mieux situées et sont alors devenues bien plus populaires. La clientèle se raréfie de jour en jour. Il ne peut plus embaucher de salariés, il y a déjà Fred et je tente de l'aider de temps en temps mais ma vie est assez chargée et puis le café est très rarement bondé. Un promoteur lui a fait une proposition de rachat, elle est inférieure à ce que le café a coûté à mon père, sans compter les grands travaux qu'il y a effectué. Il refuse de vendre pour l'instant.

Nous descendons de mon vélo et elle se met déjà à marcher alors que je galère à attacher l'antivol. Une fois ma tâche effectuée, je presse le pas pour marcher aux côtés de Jen et nous entrons ensemble dans River Highschool. Le couloir est agité mais surtout bruyant, comme tout couloir de lycée je suppose.

Nous sommes en dernière année et je suis dans la classe de Jen. Ce sont ses parents qui en ont fait la demande, ils ont une grande confiance en moi. Je la connais bien et je peux voir en un regard qu'elle a mal. Quand c'est le cas, elle contracte ses yeux et oublie de respirer. De plus, j'ai suivi de nombreux cours de premiers-secours et je saurais lui venir en aide si besoin se fait ressentir.

Je la connais depuis que j'ai cinq ans et c'est plutôt rare qu'elle garde le silence quand tout va bien. Pourtant, c'est exactement ce qui est en train de se passer. Je sais qu'elle n'a pas mal, elle respire normalement, elle cligne instinctivement des yeux et marche fluidement, pourtant elle ne parle pas.

— Regarde! C'est vraiment fait pour toi! Je lui dis en lui montrant une affiche.

Elle détaille le papier informant de la recherche de jeunes souhaitant s'exprimer sur le sujet politique ou social de leur choix sur la place de la ville.

— Tu crois que je pourrai parler du fait qu'on ne nomme pas assez de femmes en tant que PDG? Elle s'enthousiasme.

— Ouais, c'est une bonne idée. C'est dans deux semaines! Tu as parfaitement le temps d'être au point. Je reprends.

— Dans deux semaines... je sais pas Miles... elle chuchote bien plus calme.

— Pourquoi? Il se passe quoi Jen?

— Rien, elle se défend, c'est simplement que nous passons bientôt les examens, je préfère me concentrer la-dessus.

— Comme si la grande Jen Hardee avait besoin de réviser pour réussir les examens, je pouffe.

— Oui, Rosbif, je dois réviser. Elle se moque.

— Hardee! Bell! On nous interpelle dans notre dos.

Je me retourne et découvre Justin un blond pas très épais, super-actif et engagé dans la vie lycéenne. Il porte son sac à bandoulière noir et même s'il nous consacre dix secondes de son temps, il semble déjà avoir autre chose à faire.

— Vous avez reçu les réponses pour la bourse de l'Etat? Il demande.

Comme son nom l'indique la bourse de l'Etat est attribuée par l'Etat. Elle prend en charge la totalité des frais universitaires, y compris le logement en cité, une pension alimentaire et ce durant toutes les années d'études. Seuls 30 élèves de l'Oregon y ont droit et sont sélectionnés sur des critères de résultats scolaires mais également de revenus de la famille.

— Oui mais c'est un non pour moi, je hausse les épaules légèrement maussade mais peu surpris.

— Non, moi j'ai rien reçu... répond ensuite Jen.

— Très bien, alors, Jen Hardee. Il écrit dans son carnet noir. Que la réponse soit positive ou négative, ils sont supposés envoyer un courrier, alors ce n'est pas normal, mais ne t'en fais pas je vais le signaler au proviseur.

— Merci Justin.

Il s'en va et Jen s'appuie contre le mur. Quand je l'observe elle roule des yeux en lâchant un long soupire.

— Jen s'il y a un truc tu dois m'en parler.

— Merde Miles, c'est bon, depuis quand tu te comportes aussi lourdement que mes parents? Elle croise les bras sur sa poitrine.

— Ok j'arrête, j'arrête. Je lève les bras en signe d'innocence. Mais toi aussi, je veux que tu arrêtes de m'appeler Rosbif. Pourquoi vous, les américains, appelez les anglais comme ça? Et Milou c'est encore pire, ce surnom n'a aucune virilité.

Ma réplique provoque l'effet incontesté puisque je lui décroche un sourire. Elle repositionne sa mèche de cheveux derrière son oreille et son oreille d'elfe pointe le bout de son nez.

— Miles!

Je reconnais bien cette voix, c'est Rima. Ses cheveux bruns s'envolent dans tous les sens quand elle trottine dans sa robe fleurie jusqu'à moi. Je me décolle du mur contre lequel j'étais appuyé et elle plonge dans mes bras. Je lui caresse le bas du dos et je la sens frissonner. Elle relève la tête et ses yeux marrons m'enivrent. Elle sourit et je colle d'avantage son bassin au mien. Je romps l'espace entre nos lèvres et vient m'amouracher un peu plus d'elle.

— Bonjour mon cœur, je fais entre deux baisers.

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Hey!

J'espère que vous allez bien,

Et que ce chapitre vous a plu plu!

Alors déjà un ÉNORME merci parce qu'en un seul jour, le prologue a atteint presque 300 votes ce qui est vraiment beaucoup alors merci merci merci ❤️❤️❤️

Et désolée de vous avoir donné faim avec le gif ❤️ love

Noémie =)

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