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Chapitre 5 - Malibu vibes

             ~ J.P Cooper - Ex-Factor ~

Chris — September 23rd, 2011 — Malibu

Idéalement, je voulais profiter de mon week-end de repos pour poursuivre les travaux de mon local. Au lieu de ça, j'ai le bras bloqué dans une attelle et shooté à la morphine parce que la douleur est encore là. Alors, étant donné que je ne peux pas faire grand chose, au risque d'aggraver mon cas, je joue le rôle d'inspecteur des travaux finis pendant que mes potes se sont chargés de la besogne. 

— Bon ! On a peint la deuxième couche, lance Nick en rinçant son pinceau, ça te va ?
— Merci les gars.

Circonspect, j'observe les résultats. Les bavures et les manques par endroit ne m'échappent pas. Mon côté perfectionniste se révèle, malgré lui, et Lenny l'a repéré. Il jette alors son pinceau, éclaboussant les alentours, et fonce sur moi, son air taquin imprimé sur le visage.

Bordel

Il stoppe son avancée et allonge, au ralenti, une droite sur mon épaule valide. Instinctivement, je fais un mouvement de recul et un pincement insupportable de rappelle à mon mauvais souvenir.

— Je peux même plus me ruer sur toi, c'est devenu chiant ! soupire-t-il blasé.
— Tu vas éviter pendant quelques temps encore, je voudrais bien me remettre de cette chute !
— Et après, toi et moi, sur un ring !

Lenny est un chahuteur, lorsqu'il ne reste pas à tirer la tronche dans son coin. Nick se marre carrément pendant que l'autre mime une attaque de MMA dans le vide. Et durant tout ce temps, je serre les dents ; la douleur se propage doucement. Discrètement, j'avale un comprimé de Morphine et fais profil bas. S'ils savent que j'ai conduit la camionnette alors que j'ai encore des douleurs, je vais en prendre pour mon grade. J'ai dû la garer plus loin que prévu pour qu'ils ne la repèrent pas.

Pendant qu'ils sont occupés à ramasser leurs affaires dispersées un peu partout, je range de mon côté.

— T'es sûr, on te ramène pas ? interroge Nick.
— Non, c'est bon. Le bus est dans une heure, merci les gars. À plus !
— OK, à demain mec ! lance Lenny, déjà sur le pas de la porte.

Ils s'éloignent et rejoignent le pick up garé dans la rue. En guettant leur départ, je m'assure qu'ils ne traînent pas aux alentours. J'opère un rangement optimal et ferme la porte du local, après avoir descendu la grille.
Comme la douleur se dissipe un peu, je retire mon attelle. Elle est juste là pour faire bonne figure parce que c'est presque ingérable de la porter.

17 heures.

Je longe la plage pour rejoindre ma camionnette, une Ford des années 1967. Un modèle pas récent, mais très vintage. Et là, je repère une Alfa Romeo qui me colle lourdement au cul. De sorte qu'il m'est impossible de faire une manœuvre pour sortir. Et je n'ai pas assez de place devant parce que je me suis trop rapproché du mur. La faute à la Civic garée en travers, tout à l'heure. En somme, si je veux sortir c'est en percutant l'italienne qui me lèche le pare-choc comme une sangsue.

Non mais c'est pas vrai.

Au lieu de rentrer chez moi, je suis contrains de patienter sur un bord de route et je tourne en rond. Les minutes défilent et ma tolérance atteint le seuil de non retour. Serrant les poings, je jette un œil sur la bagnole ; une Alfa Romeo 147, un modèle coupé de 2005, avec de belles jantes si j'oublie de regarder les rayures. La peinture est passée, écaillée sur le toit et le phare arrière est recollé avec un adhésif. A en juger par ces détails, c'est soit une nana, soit un gars peu soigneux. Parce qu'avoir une caisse comme ça et la laisser dans cet état, c'est juste impossible. À l'intérieur, je vise un attrape rêve pendu au rétroviseur central.

Bon, c'est une femme.

Quel mec accrocherait ce genre de choses à cet endroit ? Aucun.

Justement une jeune femme de plusieurs centimètres de moins que moi trottine en ma direction. Vêtue d'une tenue de plage et de lunettes de soleil, elle tient d'une main ses cheveux bruns pendant qu'elle fouille dans son large sac. J'observe la personne jusqu'à m'interroger sur l'éventualité que ce soit celle que j'attends. Ce serait bien parce que j'ai pas tellement envie de prendre racine. Et comme elle se pointe vers la fameuse Alfa Romeo, je me réjouis un peu.

— Elle est à vous cette voiture ?

Elle lève le menton vers moi, avant de marquer un arrêt.

— Oui ! Pourquoi ?
— Parce que vous êtes mal garée et que je ne peux pas sortir de mon emplacement !

Elle prend connaissance des faits, retire ses lunettes et pivote sur moi d'un air neutre.

Attends ? Mais je la reconnais.

Avant que je ne formule quoi que ce soit, la machine se met en marche avec un débit difficile à arrêter.

— C'est pas ma faute. L'autre tas de boue était très serré dans sa place aussi. Je n'ai pas pu faire autrement ! lâche-t-elle, en colère.

Pendant qu'elle déballe son courroux, j'ai le temps de
la regarder : un si joli visage ne passe pas inaperçu et sa voix éraillée, non plus.

La fille des Urgences.

Habillée comme ça, il n'y semblerait pas. Mais elle ne m'a pas reconnu. On va voir, un peu.

— L'autre tas de boue ?
— Oui. Un genre du vôtre ! s'écrie-t-elle d'un geste brusque de la main.

J'y crois pas. Elle ose traiter ma camionnette par ce superlatif. Je le prends cool et ne me démonte pas.

— OK, dans ce cas, vous aviez des places un peu plus loin, dis-je en montrant le parking privé un peu plus loin, pas la peine de me coller au pare-choc !
— Et payer 20 dollars la journée ? Sans blagues !
— Si j'avais voulu, j'aurais pu défoncer votre voiture et partir. Mais je suis plutôt aimable.
— Aimable ? c'est un délit de fuite ! vous le savez ?harangue-t-elle.
— Désolé, mais vous pourriez rien prouver !

Très calme, je l'observe s'agacer. Le ton monte et elle me toise avec mépris. Manifestement, j'ai appuyé sur le bon bouton pour qu'elle me révèle sa véritable personnalité. Mais je ne compte pas la pousser à son maximum. Elle semble avoir du répondant et j'aime cela. J'esquisse un léger sourire, destiné à calmer le jeu, et je m'apprête l'interroger sur son identité, mais elle part à l'assaut.

— Rien prouver ? Et en plus vous me menacez ? Non mais je rêve ! Je ne l'ai pas abîmée votre épave, elle est intacte !

Furieuse, elle croise les bras sur sa poitrine. Je l'ai vraiment mise de mauvaise humeur avec ces âneries.
Tout de suite, j'ai envie de me marrer, mais je me retiens. Elle est carrément montée dans les tours alors qu'elle a tort sur toute la ligne.

— Je vous menace pas, affirmé-je, mains levés, j'ai attendu que vous arriviez, alors du calme !

Petite de taille, mais elle a un sacré tempérament. Alors je négocie une accalmie, et même si cela semble mal parti, la panthère reste silencieuse. Elle doit tous les dompter, à l'hôpital.

Le calme enfin retrouvé, je tente une approche plus amicale. De toute évidence, je ne voulais pas jouer le jeu bien longtemps. Il ne faudrait pas qu'elle refuse de retirer son véhicule pour me narguer.

— Une minute ! Vous n'êtes pas l'infirmière qui s'est occupée de moi aux Urgences il y a une semaine ? J'ai eu un accident de moto sous une pluie battante et j'ai eu l'épaule luxée.

Elle conserve une attitude un peu moins hostile et semble cogiter. Du moins, on dirait.

Et tandis qu'elle me détaille, de haut en bas, je devine la critique arriver. En somme, j'ai gardé mes cheveux noués librement sur ma nuque, et je porte un jean troué avec mes vieilles converses hors d'âge.

Son visage finit par s'illuminer et la pression occasionnée diminue de trois quart. Elle m'a reconnu.

— Oui, je me souviens de vous ! affirme-t-elle, comment vous allez ?

Ça y est, on y vient. Et je préfère cette version d'elle, même si son petit côté panthère ne me déplaît pas. J'aime bien pousser les gens jusqu'à leur limite, car ils laissent toujours tomber leur masque. Et puis, elle n'a pas abîmé ma caisse alors je n'ai aucune raison de poursuivre sur ce chemin.

— Et bien, je suis en arrêt pour un mois. Et je dois revoir le chirurgien dans quelques jours. En attendant, mes potes sont venus m'aider à faire des travaux dans ma boutique, dis-je en montrant le local un peu plus loin.
— Sans attelle et en plus vous conduisez ?

J'oubliais que je parlais à une infirmière.

— Je viens de la retirer et je n'ai plus mal, souligné-je avec le sourire.
— Oui, mais il faut respecter les recommandations que l'on vous fait, vous savez, précise-t-elle d'un ton neutre.
— Je sais bien, mais la route est droite. Et c'est la seule fois où je prends le volant.

Elle maintient une sorte de distance de sécurité que je voudrais bien combler. Je m'avance de quelques pas.

— Et puis, j'avais besoin de venir ici. Rester enfermer n'est pas une solution et vous le savez bien, avoué-je, en me tournant vers la plage, cet endroit me redonne des forces.
— C'est un lieu sublime, je sais, confirme-t-elle.

Mon sourire répond au sien.

Les mains dans les poches, je me sens comme un idiot.
Un bouillonnement incessant heurte mes neurones et mon caleçon commence à être bien trop petit. Inutile de nier, cette fille me plaît.

— Si vous avez du temps en semaine, on pourrait se voir un soir pour boire un verre ? Je suis désolé, je voulais pas être si vindicatif, dis-je, un peu contrit.
— OK, cède-t-elle, je suis libre cette semaine à partir de jeudi.

Elle m'adresse un sourire, mais je note une pointe d'amertume dans son regard. Comme s'il lui manquait quelque chose et qu'elle n'avait pas ce qu'elle désire.

— Je ne sais pas si tu te rappelles mais mon nom est Christopher. Et toi ?
— Stéphanie !
— OK. Je suis plutôt vexé que tu ne m'aies pas reconnu, osé-je avec une moue timide, on a discuté un moment toi et moi, avant mon départ.

C'est assez étrange, d'ailleurs.

— Bien-sûr que oui, je t'ai reconnu.

Disons qu'elle était surtout très énervée. Un peu trop pour taper la discuter, peut-être.

— Je vais prendre ton numéro et te donner le mien. Je te contacte demain soir pour te donner l'heure et le lieu de rendez-vous.

Nous échangeons nos coordonnées, et quelques mots avant de partir.

Je n'ai pas envie de me lancer dans une relation de longue durée. Et quelque chose me dit que de m'embarquer dans une aventure avec cette fille peut me causer beaucoup plus d'ennuis que prévu. Elle bosse aux urgences du South Californie hospital et, accessoirement, elle doit sûrement connaître Hayden et June. Alors, j'ai plutôt envie de la revoir en tant qu'amis. Elle m'intrigue et puis elle a un petit accent adorable que j'ai du mal à identifier.

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