Oui et donc, j'ai craqué et posté cette fanfiction sur Star Trek dont j'avais vaguement parlé dans mon planning pour 2017. Alors, pour les intéressés (et les fans!), n'hésitez pas à y jeter un petit coup d'oeil! :P

Chapitre 8.

Comme il ne répondait pas au téléphone, j'entrepris d'adopter une autre tactique pour le trouver. J'appelai Sam pour lui demander s'il travaillait au club ce soir. Bien sûr, la réponse fut non, mais je persistai :

-Tu l'as engagé, tu dois bien avoir son adresse! Ce devait être écrit sur son C.V!

-Rob, tu sais bien que ça relève de l'intimité de chacun, ce n'est pas une information que je suis en droit de te donner juste comme ça!

-Oh, aller, s'il te plaît! Je ne suis pas n'importe qui! Le suppliai-je. Je ne veux pas aller l'assassiner chez-lui, juste lui parler.

Après quelques autres minutes de négociation, Sam craqua et finit par me donner ce que je voulais. Je le remerciai chaudement.

-Ah, je savais que je pouvais compter sur toi! Tu es un vrai ami en or! Si tu étais devant moi, je t'embrasserais!

Le sourire aux lèvres, je raccrochai.

Et c'était comme ça que je m'étais retrouvé sur le pas de la porte de l'appartement où résidait Andreas, priant pour qu'il daigne m'ouvrir. J'appuyai sur la sonnerie et fermai les yeux, croisai les doigts.

-Aller, répond, répond...

Il n'ouvrit pas la porte, mais j'entendis du bruit de l'autre côté du mur : des pas ou quelque chose qui y ressemblait.

-Je sais que tu es là! Ouvre-moi, bon sang! Ne me force pas à faire ça devant ta porte...!

Il n'ouvrait toujours pas. Je fronçai les sourcils. Ce sale gamin, il le faisait exprès, il voulait tester l'attraction qu'il avait sur moi! Ce n'était pas dans mes plans d'aller jusque là, je ne l'avais même pas du tout prévu! Je balançai ma tête en arrière, soupirai, puis me résignai. Je n'allais pas perdre Andreas à cause de mon orgueil! Je me laissai donc tomber à genoux devant la porte, d'un seul coup, d'un seul fracas.

Aussitôt, la porte s'ouvrit. Je fixai le sol.

-Je m'excuse pour toute à l'heure, dis-je, Alexandra m'a mis tout à l'envers, je ne voulais pas te chasser.

-Hey, Andre', il y a un drôle de type à la porte, tu le connais? Demanda une voix que je ne connaissais pas.

Soudainement à la fois intrigué et paniqué, je relevai la tête pour poser le regard sur un garçon d'un blond vénitien, presque roux, assez grand, avec deux piercing à la lèvre, un autre à la narine gauche, puis un anneau au sourcil. Il portait un large chandail à capuche rouge avec des jeans troués aux cuisses.

J'eus un rire nerveux. J'étais à genoux devant un gars dont je n'avais aucune idée de qui il était. Ce n'était pas exactement le genre de première impression que j'espérais habituellement faire. Soudainement, je vis une tête brune familière apparaître derrière l'épaule de l'inconnu. Il soupira.

-Ouais, je le connais. Tu peux nous laisser un instant, Loïc?

-Si tu le dis. Crie si tu as un problème! Plaisanta le gars avant de s'en retourner, tout aussi nonchalant.

Face à Andreas, je me relevai en m'appuyant sur mes mains.

-Hey, dis-je.

-Qu'est-ce que tu veux, Rob?

J'époussetai mon pantalon d'une main, puis me raclai la gorge.

-M'excuser pour ce matin. Ce n'était pas correct de ma part de faire ça, je n'aurais pas dû te mettre à la porte. Surtout pas après la nuit que nous avions eu...

-Écoute, Rob, tu as peut-être l'habitude de traiter toutes tes conquêtes comme ça, mais ce n'est pas quelque chose que je suis prêt à endurer. Ce n'est pas pour moi, ça. Je n'ai pas envie de me sentir comme un vide-couille : tu m'utilises, puis me jettes le matin venu! Et si je n'avais pas insisté, tu m'aurais même jeter dès le soir, à 1h du matin, ça ne se fait pas!

Il avait tellement l'air d'avoir de l'assurance que je devais me faire force pour me rappeler qu'il n'était qu'un novice en amour et relation charnelle. Il avait des tas de choses à apprendre et des tas de désillusions à avoir... Malheureusement... Il devait s'imaginer une histoire d'amour toute rose avec des arc-en-ciel partout. Il allait être déçu... Et pourtant, il avait un si beau sourire. Je n'avais pas envie de le voir triste ou déçu, j'avais presque envie de le... protéger, de lui épargner toutes ces souffrances.

-Je t'ai dis que j'étais désolé. Et je le pense vraiment. Je n'ai pas réfléchi ce matin, okay? Je ferai plus gaffes à l'avenir, c'est promis, mais ne me fais pas la gueule comme un gamin, pour l'amour de Dieu!

-Ce n'est pas toi qui disais que je n'étais rien de plus qu'un gamin?

-Si ce n'est pas le cas, prouve-moi le contraire!

-Est-ce que je ne l'ai pas déjà fais, la nuit dernière...? Ou peut-être est-ce que tu as besoin de plus de... preuves?

Et voilà qu'il redevenait le gars aguicheur, le strip-teaser qui m'avait attisé jusqu'à ce que je craque et le ramène chez-moi. Comment aurais-je pu résister devant tant de charme? Je me penchai pour l'embrasser, mais mes lèvres rencontrèrent deux doigts qui me repoussèrent gentiment en arrière.

-Pas ici, il y a mon coloc. Mais si tu tiens un tant soit peu à moi sache que je serai au club jeudi prochain... En attendant, si tu veux me parler, tu as mon numéro.

En m'envoyant un clin d'œil, il referma la porte. Je restai un moment coi devant la porte close, clignant frénétiquement des yeux, totalement désemparé. Venait-il réellement de me refermer au nez? Visiblement. Eh bien, au moins, tout n'était pas perdu. Je pourrai le voir jeudi et, alors, je me ferai pardonner ma bévue de ce matin. Je lui apporterai un petit quelque chose.

En marchant vers la bouche de métro la plus près, je réfléchis à une idée de cadeau pour Andreas, mais me rendit compte que je ne connaissais, en fait, pas grand-chose de lui. Je ne lui avais posé aucune question. J'allais devoir appeler Sam pour lui demander de demander à Simon ce qu'aimait Andreas. Bien sûr, ce serait plus original et personnel si je pouvais trouver une idée tout seul, mais c'était le back-out total dans ma tête. Le plus simple serait de lui poser moi-même la question pour savoir quels étaient ses goûts, mais je voulais faire une surprise et garder le secret était alors primordial pour qu'il soit réellement surpris. Ce ne devait pas être trop cher, pour ne pas qu'il pense que je voulais l'acheter, mais pas trop bon marché non plus où il penserait que je ne suis pas sérieux ou que je me moque de lui.

Le train arriva et je m'y embarquai, me disant que rien ne pressait et que j'avais encore toute la semaine pour acheter un petit truc. C'était la première fois – en dehors de Dylan et, plus récemment, d'Elijah – que je souhaitais offrir un truc à un autre mec. Tout simplement parce que, avant, mes relations n'en avaient jamais valu la peine. Pour une quelconque raison, Andreas était... en quelques sortes... différent.