Une petit chapitre qui aura une importance considérable pour la suite! 
Et, pour votre plus grand plaisir, c'est le retour de Dylan! :P

Chapitre 7.

Je ne savais pas si le moment était bien ou mal choisi, mais c'est le moment que Dylan décida de prendre pour me passer un coup de fil. Il avait quelque chose à me demander et, moi, je me sentais toujours aussi seul. Je l'invitai donc à passer à la maison et, une vingtaine de minutes plus tard, il se retrouva assis dans mon salon, moi en face de lui.

-Tes yeux sont rouges, il s'est passé quelque chose avant que j'arrive? Demanda-t-il.

Je secouai la tête.

-Non, rien, mentis-je. Sûrement les allergies.

-Tu n'as pas d'allergies, Rob.

-J'en ai peut-être de nouvelles.

Dylan se pinça les lèvres. Il n'avait pas l'air de me croire, mais tant pis. Je n'étais pas d'humeur à lui en dire plus. Il sembla le comprendre puisqu'il ne me posa pas davantage de question.

-Alors... qu'est-ce que tu voulais me demander? Finis-je par dire en croisant les jambes. Et, tu veux un café ou quelque chose d'autres?

Il secoua la tête.

-Non, merci. Ce que je veux te demander, en fait, c'est en rapport avec Elijah.

-Ce connard t'a trompé? S'il t'a trompé, dis-moi le et je vais toute suite le frapper!

-Non! Voyons, il ne m'a pas trompé! À quoi à ce que tu penses? Bon sang! Bien sûr qu'il ne m'a rien fait!

Je levai les yeux au plafond.

-Alors, il y a quoi?

-Eh bien, c'est un peu délicat...

-Oh, aller, ne me fais pas languir, crache le morceau!

-Tu sais l'oncle d'Elijah.

-Le salaud?

-Ouais, celui-là même.

-Il veut quoi?

-Rien, mais il n'a jamais été condamné pour quoique ce soit. Elijah ne voulait pas porter plainte pour toutes sortes de raisons, mais j'ai réussi à le convaincre. Il voudrait poursuivre son oncle pour abus physiques et mentaux, mais pour ça, il nous faut un bon avocat... Et j'ai pensé que, peut-être, tu pourrais faire ça pour lui, le défendre au tribunal?

Je connaissais les raisons d'Elijah. Il m'en avait parlé, une fois. Il n'avait pas voulu s'attirer les foudres ou la pitié du public, il n'avait pas voulu que son entreprise ait une mauvaise réputation dès son ouverture. Alors, il avait attendu. Attendu d'être bien implanté pour que le moindre scandale ne détruise pas tout. Maintenant, ça n'avait plus d'importance : qu'on parle de lui en bien ou en mal, ça ne changeait rien, ça lui ferait de la publicité et les gens se battraient pour travailler pour lui.

-Tu sais que je ferais n'importe quoi pour toi, Dylan, et... pour Elijah.

-Alors, tu acceptes?

-Bien sûr!

Dylan était mon meilleur ami et j'appréciais la compagnie d'Elijah. Ils ne me demandaient pratiquement jamais rien, alors je pouvais bien faire ça pour eux.

Dylan se leva et me sauta presque dessus pour m'enlacer.

-Merci mille fois!

Je le repoussai gentiment.

-Ne t'approche pas trop de moi ou mon parfum va coller à tes vêtements et tu vas avoir droit à une nouvelle crise de paranoïa d'Elijah!

Je rigolai.

-Ou peut-être que ça me ferait plaisir de l'énerver un peu! Rajoutai-je.

Dylan grimaça, mais s'éloigna malgré tout.

-Il est un peu jaloux, admit-il, mais il n'est pas méchant. Juste un peu colérique. Chacun ses défauts.

Ouais, j'en avais moi-même à la pelle, des défauts. Comme cette foutue orgueil qui m'avait empêché de courir pour rattraper Andreas et m'excuser pour avoir été un foutu connard. Ce n'était pas de sa faute si Alexandra m'avait menacé de me retirer la garde de ma fille, c'était de la mienne. Alex avait raison, je faisais de mon mieux, mais peut-être que je n'étais pas la meilleure influence qui soit pour Léa...

***

Dylan partit environ une heure plus tard. Je restai un long moment assis, seul, dans le salon, mon portable posé sur la table, semblant me mettre au défi. Putain, je n'avais même pas assez de couille pour rappeler Andreas. Je ne m'en sentais pas capable. Pourtant, ça avait été une magnifique nuit et si ça n'avait pas été d'Alexandra, un magnifique matin également. En théorie, il n'avait rien fait de mal à part s'immiscer tranquillement, malgré moi, dans ma vie personnelle et commencer à donner de petits coups pour briser ma coquille. Je n'aimais pas cette sensation que quelqu'un puisse me percer à jour.

-Bon sang, Rob, tu es un adulte et il est encore un gamin! C'est à toi de prendre les choses en main! Tentai-je de me convaincre.

Je me mordit la lèvre. Aller, courage, je devais le faire! Combattre ses angoisses n'avait jamais tué personne. Comme s'il pouvait me mordre, je saisi précautionneusement mon téléphone portable. Je composai le numéro d'Andreas et attendit.

Une sonnerie.

Deux sonneries.

Trois sonneries.

Il ne répondait pas, bon sang! Je finis par tomber sur sa boîte vocale :

-Vous avez rejoins Andreas, n'hésitez pas à laisser un message... ou quoique ce soit d'autre... Smack!

Je refermai mon téléphone, soupirant. Faisait-il exprès de m'ignorer? Il était un gamin, ça ne me surprendrait même pas. Je balançai ma tête contre le dossier du fauteuil. Ou peut-être lui était-il arrivé quelque chose? Non, c'était peu probable. Peut-être qu'il avait un rendez-vous et qu'il avait éteint son téléphone pour ne pas déranger.

Putain! Je ressemblais à une minette en chaleur, me demandant pourquoi il ne répondait pas dans la seconde, alors que c'était moi qui l'avait rejeté ce matin. Quel connard étais-je!