Chapitre 4
Chapitre 4.
Étais-je vraiment si prévisible? Non, parce que je fis exactement ce que Andreas avait prédit que je ferais dans l'ordre. D'abord, je me masturbai, puis ensuite je refis un de ces satanés rêves érotiques le mettant en scène.
Toute la journée, je fus distrait, incapable de penser à autre chose que son cul. Ça en devint si insupportable que je me mis à croire que je devais régler ce problème le plus tôt possible. La seule solution que je voyais était d'assouvir le désir que j'avais d'Andreas une bonne fois pour tout – le plus tôt étant le mieux – pour pouvoir passer à autre chose par la suite. Ça me semblait être un bon plan.
Aussi, je finis par craquer et lui envoyer un texto. Vraiment pas grand-chose, mais il comprendrait, festoierait même!
Rob : Tu as gagné.
Andreas : Gagné quoi? ;)
Rob : Ne me fais pas marcher, tu sais très bien de ce dont je veux parler. Tu as dis que tu étais libre à partir de 19h?
Andreas : Oh, alors, j'ai gagné ça... Tu veux me baiser contre une porte, contre une table ou sur le plancher?
Rob : ...
Andreas : Tu commences à m'intéresser! ;)
Rob : Il y a un petit café que j'aime bien, je te donne l'adresse, rejoins-moi là-bas à 19h.
Andreas : Putain, j'ai toujours eu envie de baiser sur la table d'un lieu publique : je serai là!
Je fermai mon téléphone. L'essentiel, c'était qu'il serait là ce soir, je n'avais pas envie de lire les textos érotiques qu'il pourrait bien m'envoyer par la suite.
***
C'était le café où, un an plus tôt, j'avais parlé à Dylan de la soirée qui lui avait permis à la fois de renflouer son portefeuille et de rencontrer l'homme de sa vie. À l'époque, j'avais en arrière-pensée d'acheter Dylan pour la nuit et de lui faire découvrir les joies du sexe entre homme comme dans un vieux film porno gay. Aujourd'hui, je pense que ça aurait été une erreur. Notre amitié était forte, mais peut-être pas à ce point-là. Dylan était totalement mon genre de gars physiquement parlant, mais je ne lui aurais pas convenu sur le plan sentimentale. De toute manière, je ne cherchais rien de sérieux, alors que, lui, semblait façonné pour la vie de couple. Elijah était l'homme qui lui fallait et il ne m'était jamais venu dans l'idée d'essayer de prendre sa place ou de changer les choses.
L'air embaumait l'arôme si douce de la caféine et des pâtisseries fraîchement préparées maison, me donnant faim. Néanmoins, j'attendais mon rendez-vous avant d'acheter quoique ce soit à manger et/ou boire.
Ce dernier ne tarda d'ailleurs pas. Il arriva avec quelques minutes d'avance et, scannant le restaurant du regard, il me repéra rapidement dans la salle. Il se dirigea vite vers moi et s'assit devant, tirant la chaise.
-Je savais que tu finirais par craquer! S'exclama-t-il.
Je le dévisageai, me demandant silencieusement comment je pouvais être attiré par un homme aussi exubérant.
-Ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué, lui répliquai-je, puis quand la serveuse arriva, je lui demandai : que veux-tu manger?
Je pus presque le voir saliver, alors que son œil se promena sur le menu.
-Le croissant au chocolat avec un chocolat chaud à la citrouille, répondit-il.
-Et moi, ce sera le chocolat chaud au zeste d'agrumes, rajoutai-je.
Nous fermâmes les menus et la serveuse nous les reprit. Une fois qu'elle fut loin, la conversation put reprendre.
-J'étais sûr que tu étais le genre de gars à boire du café.
-Je bois du café, dis-je, mais seulement le matin, tu sais, pour bien starter la journée. Et toi? J'étais aussi certain que tu étais du genre à boire du café, pour être aussi excité que tu l'es.
Il m'offrit une grimace.
-Nah, je suis comme ça au naturel!
-Bon sang! M'étranglai-je.
Ça voulait dire qu'il avait autant d'énergie à cinq heures le matin qu'à minuit le soir... sur quel genre de spécimen étais-je tombé?
Je me pris la tête entre les mains, les coudes posés sur la table au grand damne de a politesse.
-Est-ce que tu as eu mon texto? Me demanda Andreas.
-Lequel?
Il m'en avait envoyé... plusieurs. Je relevai les yeux sur lui et je le vis qui me regardait avec un sourire en coin. Je devins méfiant.
-La photo, répondit-il.
La photo? Je n'avais pas souvenir d'avoir reçu une quelconque photo. C'est alors que je me souvins :
-J'ai éteins mon portable.
-Alors, tu devrais peut-être le rallumer...!
Plissant les yeux, je le sortis de ma poche et, prudemment, j'appuyai sur le bouton de redémarrage. L'écran de mon smartphone s'alluma. Effectivement, j'avais bien reçu un texto. Je cliquai et la photo me sauta presque dans la figure. Merde, comment est-ce qu'il était arrivé à prendre cette photo-là?! Dans un miroir, sûrement. Sur le cliché, il y avait la chute parfaite de ses reins où on pouvait distinguer chaque muscles et chaque os. On apercevait également la ligne de ses fesses rebondies qui descendait entre les deux butes de chaire coupées à la moitié par le cadrage de la photographie. Je déglutis lentement. Sous la photo, il y avait même un petit message : Tu aimes? Si tu veux, ce soir, ce sera pour toi...;) xxx ♥
-Putain!
J'entendis le rire cristallin d'Andreas me répondre.
-Alors, dit-il, je dois en conclure que tu as aimé, je suppose?
-Putain, répétai-je, totalement sous le choc. Tu n'as pas honte d'envoyer ce genre de chose?
Il haussa les épaules.
-Non, pas du tout. Mon job est de me déshabiller devant un public, alors je ne pense pas qu'une photo changera grand-chose à côté de ce que j'ai déjà montré...!
Il rit encore. Ce rire, merde, il était envoûtant.
-Si je me souviens bien, il y a quand même une partie de ton anatomie que tu ne montres pas sur scène.
Je ne savais pas ce qui m'avait pris de dire quelque chose comme ça. Andreas m'avait entraîné, bien malgré moi, dans son jeu de séduction et de provocations. C'était si facile de se laisser aller... et il était si tentant! La photo que je venais de voir m'avait, quoiqu'on en dise, un peu excité et je réagissais comme n'importe quel homme normal. Andreas ne devait pas s'attendre à moins de ma part, de toute façon.
Andreas se mordit sensuellement la lèvre inférieure et m'offrit un regard coquin.
-Tu aimerais la voir, hein, cette partie cachée? Je ne la réserve qu'aux gens spéciaux...
Dit comme ça, il me donnait réellement envie d'être cette personne spéciale pour lui. Merde, qu'est-ce que je me mettais à raconter, moi? Je n'avais jamais voulu d'une relation stable, alors encore moins d'une personne spéciale!
Au même moment, la serveuse revint et déposa nos commandes devant nous. Andreas mordit à pleine dents dans son croissant, le chocolat explosant sur ses lèvres pulpeuses. Il passa sa langue pour l'essuyer et je fus incapable de détacher mon regard. Pourquoi donc la moindre petite chose avait-elle des connotations érotiques quand je le regardais, bon sang! Je pris rapidement une gorgée de mon chocolat chaud pour hydrater ma gorge soudainement asséchée.
-Alors, tu voudrais être spécial pour moi, ce soir, Rob? Me redemanda-t-il.
Il m'était impossible de demeurer de glace devant autant de charme. Je me massai la nuque, tentant de savoir si je voulais vraiment passer à l'étape supérieure. Il se lécha une nouvelle fois les lèvres et ce fut la fois de trop. J'avais atteins ma limite. Je devais mettre fin à ce désir qui bouillonnait au fond de moi, m'empêchait de réfléchir et d'aligner deux pensées correctement. Trop de tension sexuelle accumulée.
Je me redressai et me penchai sur la table. Mes lèvres ravirent les siennes dans un baiser où je m'abandonnai. Je me reculai, fixant un Andreas visiblement survis. Il ne s'attendait probablement pas à me voir réagir sitôt ou peut-être ne s'y attendait-il pas du tout malgré toute la confiance dont il faisait preuve. Il porta deux doigts à ses lèvres rougies et cligna des paupières.
-Chez-toi ou chez-moi? Finit-il par me demander, retrouvant un peu de son aplomb indécent.
-Chez-moi, dis-je en haletant déjà.
Je n'aimais pas quand c'était chez les autres. Quand c'était chez-moi, je pouvais rester dormir dans le lit, je n'avais pas à m'habiller ni me lever. Il fallait seulement mettre l'autre à la porte une fois l'acte accomplit. Personne n'était jamais resté dormir chez-moi toute la nuit. Je n'aimais pas ça, c'était trop intime.
-Je n'ai pas fini mon croissant, argumenta-t-il.
-Je te paierai dix autres croissants, bon sang!
Il se leva finalement et je lui ravies un second baiser, un peu plus féroce que le premier. J'allais lui faire payer d'avoir chercher à m'allumer pendant toutes ces journées!
-Chez-moi, répétai-je gravement à son oreille, faisant frissonner Andreas.
Je sortis mon portefeuille et laissai l'argent sur la table. J'agrippai ensuite la taille d'Andreas et je le poussai vers la sortie.
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