16 | 前世 !
PAST TIME ✧ SIXTEEN
⋆˚༘.
À PEINE, les lèvres séparées, les deux amants s'étaient de nouveau engager dans un lien de douceur exquise. Le petit corps du blondinet se collait lentement au sien, et Minho semblait réellement perdre la raison.
C'était leur second baiser.
Épris d'une pureté sans vraisemblable, leur relation exprimait ce je-ne-sais quoi d'indescriptible. Ils brillaient, parmis les livres, leur histoire s'écrivait entre les lignes.
Minho ne pouvait rompre ce baiser, il en rêvait encore beaucoup trop afin d'y abandonner ses émotions. Et pourtant, c'était fini. Les secondes ont tourné, les battements irréguliers et..
Tout s'était de nouveau figé.
Tableau emplis des heures de douceur.
Tableau épargné des terribles rancœurs.
« C-Comment tu fais, pour rendre tout ça si tendre et doux ? demande le jeune garçon, épuisé de leurs états d'âmes. »
Puis Minho l'a regardé, un sourire aux lèvres. Ses mains encore scellées à ces pommettes rondes colorées d'une multitude de nuances rosées, glissèrent contre son cou et atteignent ses épaules. Il le rassure, il le réconforte.
« Jisung, un baiser ça ne se définit pas. »
Alors timidement, sa tête se repose contre son torse, encore gêné d'avoir embrassé ce garçon pour la première fois. Les innombrables couleurs pétillent contre ses pupilles, similaires aux émotions qui s'immiscent dans leur étreinte passionnée et malgré tout, si pure.
Ses fins doigts s'agrippaient aux manches de Minho comme s'il ne pouvait plus soutenir cet élan de tendresse qu'il lui procurait, Jisung était terriblement charmé.
Puis il lève la tête, légèrement souriant, il se décolle de lui et arrange une de ses mèches derrière son oreille.
« Parles-moi de toi Minho, demande-t-il après quelques minutes en l'invitant à s'asseoir au coin d'un couloir remplit de livres. Je me rends compte qu'on ne sait pas grand chose à propos de chacun. »
Le grand garçon répétait les mêmes gestes que lui et s'appuya contre une étagère, tout près du plus jeune. En rigolant, il lui répondit :
« Tu me fuis sans cesse, quand est-ce que j'ai eu le temps de te parler ?
— Je te fuyais. Plus maintenant, je n'ai plus de raison désormais.
— Et pourquoi tu le faisais donc ?
— C-Ce n'est pas le sujet, je... Nh.. C'est compliqué !
— Encore des secrets alors.. soupire le noiraud en cognant sa tête contre le bois de l'étagère. »
Doucement, Jisung ramène ses jambes contre lui, honteux de ce qu'il a pu faire subir au plus vieux et se tait, car il n'ose plus faire régner un quelconque manque de confiance qui pourrait se développer chez l'autre. En rougissant, il plonge sa tête entre ses bras sous les regards curieux de Minho. Que faisait-il exactement ?
« Je ne te fuyais pas. J'avais juste la trouille de tomber amoureux d'un gars aussi bien que toi, dévoile le blond en levant discrètement les yeux. »
Minho manqua de s'étouffer avec sa propre salive en écoutant les paroles de l'adolescent. C'était beaucoup trop pour son cœur déjà. Quelques rougeurs vinrent colorer le visage du noiraud, qui se permit d'ébouriffer les mèches éclatantes de Jisung.
« Ça va aller, je te taquine. Mais ça me fait plaisir qu'on puisse se parler maintenant. »
Un moment de silence vient sereinement s'approprier la conversation avant que l'un d'eux ne le brise encore :
« Pourquoi t'es venu traîner près de chez moi la dernière fois ? Je t'avais pourtant dit de ne pas venir, s'enquit Jisung, perplexe.
— J'étais inquiet, je ne te voyais plus du tout à la pharmacie, ni au café, ni au parc. T'étais comme... il marqua une terrible pause à l'idée d'imaginer que ses paroles puissent être vraies, j'ai cru que t'étais parti pour de bon, que t'avais décidé de me laisser. C'est compliqué à expliquer ce que j'ai ressenti, si ce n'est mon instinct ou ce genre de mauvais pressentiment.. J'étais juste, inquiet. Alors j'ai déposé le téléphone. »
En l'écoutant, l'étreinte autour de ses genoux se faisait de plus en plus forte. C'était étrange comment Minho pouvait dessiner au fond de son âme, des lettres d'amour qui s'ancraient dans la peau de Jisung. Il y a quelques minutes encore, il avait posé des poèmes sur ses lèvres. Il y a quelques minutes encore, leur relation n'était qu'un rêve.
« Mon quartier, est dangereux, Minho.
— Comment ça ?
— Tu dois l'éviter, c'est tout. Ne viens jamais me voir par toi-même. Évites à tout prix de traîner dans le coin, tu es chanceux qu'il ne te soit rien arriver..
— Je ne vais pas te forcer à me cracher tout ce que tu sais, sachant que tu aimes bien faire régner le mystère, mais.. Est-ce qu'il y aurait un rapport avec tes égratignures ? »
Il y eut un silence horrible qui pesait, le cœur de Minho s'accélérait. Jisung ne réagissait plus, ne parlait plus. Il s'était tût dans un néant atroce qui lui rappelait encore de mauvais souvenirs.
« Je... Minho, crois-moi, j'aurai aimé t'en parler mais-
— Tu ne me fais pas assez confiance, c'est ça ?
— Non, c'est pas ça ! s'écria Jisung en frottant nerveusement sa nuque, c'est bien plus compliqué encore ! »
Leurs différents apportaient quelques nuances négatives à leur lien pourtant si pure. Il y avait un manque de communication assez présent qui dévoilait cette relation instable qu'ils construisaient encore chaque seconde et ça giclaient toujours, ces douleurs insoutenables qui déchiraient Jisung.
Ses ongles s'implantent dans le tissu de son pantalon témoignant son désarroi profond qui fleurissait au creux de sa poitrine. Il repense à ces jours entiers où il sentait son intérieur brûler de haine, de souffrance et de peine. Il repense à ces instants où son impuissance n'était qu'acide qui déferlait sur ses joues, comme des larmes destructrices et remplies d'avarice.
Et il est perdu.
A travers le noir.
Déambulant. Hésitant.
Jisung s'oublie ; écrasé par le poids de la réalité.
« Minho, nous on meurt de la misère, commence-t-il avec une voix éteinte, on disparaît, sans aucune trace. »
Jisung penche sa tête en arrière, contemple le plafond. Il reprend son souffle, car ça lui fait toujours aussi mal d'en parler.
« On devient de la poussière que tout le monde oublie, et alors il regarde son ami, qui reste encore ahuri de ce qu'il disait là, il y a eu un incendie, deux ans auparavant dans notre village. Un événement passé inaperçu aux infos, mais qui écrase toujours notre conscience.
— Jisung, tu sais, si tu n'es pas encore prêt à m'en parler je..
— Ça ira. Et puis, comme ça, il n'y aura plus de secrets entre nous, n'est-ce pas ? »
Timidement, Minho vint entrelacer ses doigts avec ceux du garçon qui vivait au creux de son cœur afin de l'aider encore un peu plus à dévoiler ce qui semblait peser un poids insoutenable. Il se rapproche de lui, puis l'embrasse furtivement sur la joue. Minho n'était pas du genre très tactile, mais ses lèvres brûlaient d'envie de goûter à sa peau doucereuse. Un sourire de la part de Jisung, et il sentit son cœur rater un nouveau battement.
« J'y ai tout perdu, Minho.. Ma maison.. Mon grand-père.. Et ça brûle encore contre ma peau, ces flammes qui ont tout consumé. Je.. sa voix se coupe de nouveau écrasée par les pleurs qu'il ne remarque pas lui-même, je me sentais, tellement, tellement seul et perdu.. J'ai horriblement peur que tout ce qui me reste, s'envole et disparaît.. »
Quelques bruits de sanglots s'échappent d'entre ses lèvres, ce qui alerte immédiatement son compagnon qui l'enlace contre lui. Ô combien il donnerait pour que ce gamin sourit à nouveau. Ô combien il l'aimait tellement pour détester que tant de choses le fassent souffrir.
« Ça va aller Jisung, calmes toi, respire. C'est terminé maintenant, respire. »
De lourds pleurs étouffés s'éteignent contre la poitrine de Minho, et lui-même s'efforçait de ne rien laisser sortir. Pourtant, ses larmes n'étaient que vipères qui lui cramaient la rétine. Il aurait voulu être là, pour le protéger, il aurait dû remarqué sa détresse. Les yeux brillants de douleur, Jisung tentait de dissiper ses regrets en laissant ses larmes dévaler ses joues déjà mouillées d'angoisse.
Et il se rend compte, que ça lui faisait un bien fou d'enfin dévoiler ce qui semblait ronger son cœur depuis deux ans.
Et il se rend compte, qu'il aime beaucoup trop ce garçon pour ne pas être ému de ses gestes tendres et significatifs.
Jisung pétrissait, une fleur simplement décharnée, comme ses sentiments qui s'étalent, s'envolent.
« Pourquoi tu aimes un minable comme moi, sérieusement..
— Car sans toi, tous les levers de soleil ne se relèvent pas. »
Puis un doux rire brise cette barrière qui a temporairement scellé les lèvres de Jisung. Un son qui papillonait contre l'échine, une vibration que Minho affectionnait tant. Il se dresse une dernière fois devant ce garçon, et cueille ces larmes qui fleurissaient au coin de ses yeux. Le noiraud embrasse son front d'un baiser si tendre que Jisung ferma ses yeux afin de ressentir ces sensations plus intensément.
Il y avait ce quelque chose qui l'apaisait tant, dès que la voix claire de Minho atteignait ses oreilles.
Il l'aime.
Il l'aime horriblement fort.
Alors il s'éteint contre lui, les paupières lourdes de porter le fardeau de la réalité. Jisung s'imagine de nouveau heureux à travers ses rêves qui se lient à ceux de Minho, il efface le mensonge qu'il s'efforce de créer en vivant près de l'aîné.
Un amour illusoire s'était intensifié au creux de leur corps ; ils brillaient d'or.
⋆⋆⋆
Un chapitre consacré
au passé de Jisung et
à l'approfondissement
de son lien avec Minho!
C'est assez complexe
comme relation. uwu
G 100 ABOOOOS!!
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