13 | 真愛!
TRUE LOVE ✧ THIRTEENTH
⋆˚༘.
Et les aiguilles du réveil se fracassent derrière le temps, elles comptent les secondes, démontrent les minutes et éternisent les heures qu'il passait dans ce lit, emporté par ses terribles cauchemars.
Il tente de respirer, il échoue et se sent partir. Il tremble, il a froid et se perd dans l'horrible vide.
Mais lorsque ses paupières s'ouvrent, il est brusqué par la réalité. Ses pupilles distinguent presque le visage de sa tante, inquiète et pourtant, éprise d'un lourd soulagement.
Le garçon ne comprend pas, déboussolé par le néant noir qui vivait dans sa tête, lorsqu'enfin il décidait de se laisser aller. Il se redresse difficilement, en ressentant cette peau douce contre ses bras. Alors il analyse la pièce, les doux rayons lui brûlent l'échine, lui offrent cette tendresse visuelle qui apaisent ses tourments. Et de nouveau, il s'y attache, à cette scène angélique qui illumine ses pensées. Et de nouveau, il ressent tout à la fois, abandonné dans ses émotions qui se concentrent à travers son esprit.
Et de nouveau, il arrive à voir ce qu'il y a de plus beau.
« Minho, tu vas mieux ? demande une voix féminine. »
Le concerné la contemple, mais ses mots sont incompris, il ignore encore les faits de la veille.
« Que s'est-il passé ? Pourquoi je suis dans ma chambre ? »
Mais la question interdite est posée, les coeurs se refroidissent et les visages se ternissent. L'atmosphère tremble de sentiments négatifs, et alors il est alarmé par le regard de sa tante qui était si affectueux à l'instant.
Il se perd dans ses yeux sombres mais tendres, il tente de chercher cette raison qui, perdue dans les esprits, semblait l'inquiéter. La main de la dame vint caresser la chevelure brune de son neveux, et effleura d'une bienveillance inébranlable la joue de l'adolescent. Elle cueillait ses larmes de la veille. Elle distinguait encore, ses traits déformés de tristesse et d'angoisse.
Elle le regarde, désolée et honteuse.
« Tu as fais une crise de panique, chéri, déclare-t-elle tandis que son coeur s'accéléra. »
Ses iris dessinent une surprise profonde dans son regard, et alors il laisse un rire incontrôlé rouler contre ses lèvres. Pourtant, il le savait très bien car c'était tatouer dans ses veines, lorsque le sang pulsait contre elles. Il le savait car c'était peint sur sa peau. Des couleurs qui dégoulinaient de ses lippes lorsqu'il criait son prénom. Des nuances qui exprimaient ce réconfort ardent lorsqu'il frôlait son échine. Il pensait à lui, il ressentait le fruit de tout, fleurir là contre sa poitrine. A chaque battement, c'était sa respiration qui manquait de sortir, étouffée contre ses poumons.
Mais le garçon ne cligne plus des yeux, il les garde ouverts alors qu'il s'est éteint quelques secondes. Il s'est laissé abandonné à ses émotions tragiques qui s'émanaient de sa cage thoracique. Il s'est laissé abandonné dans le paysage fiévreux que dessinent ses pensées, quand il croise pour la première fois le regard du blond. Et ça lui coupe le souffle, car sa beauté resplendissait, s'écrasait sur son visage harmonieux.
Le garçon comprend alors, que son coeur ne battait plus que pour l'étoile qu'il avait décidé de ne plus oublier. Il comprend, qu'il était attiré par cette âme farouche et fragile. Une âme dont il voulait raviver la flamme.
Il ne regarde plus. Il rêve en pleins jour.
Mais un bouquet de larmes s'écoule du coin de ses yeux, un sourire faible et timide.
« Pourquoi c'est si dur d'aimer ? demande Minho d'une voix horriblement brisée par les pleurs. Pourquoi c'est si dur de l'accepter ? »
Sa tante frissonne à ses paroles, elle est emprisonnée de ses émotions, elle aussi.
« L'amour peut parfois, blesser, dévoile-t-elle tremblante. Mais tu devras apprendre quelque chose Minho. Qu'aimer c'est le risque de souffrir. Qu'aimer c'est magnifique. Et qu'aimer une personne pour ce qu'elle est, c'est d'autant plus incroyable. L'amour est fragile Minho, l'amour se brise parfois avec de simples lettres, de simples gestes. Mais aimer c'est indescriptible. Je souhaite que tu te sentes apprécié pour ce que tu es, je souhaite que jamais tu te sentes rejeté. Alors s'il te plait, continues de l'aimer. Continues de penser à ce garçon qui te plaît, elle avait prit son visage entre ses mains protectrices, elle cueillait ces fleurs de l'âme qui roulaient contre les joues de son neveux, et sourit. Sois heureux, Minho, sois-le. »
Puis ses larmes ont encore coulées, colorent une énième fois les mains de sa tante d'une couleur transparente et innée. Ils s'enlacent, pendant de longues minutes de pure tendresse. Des secondes qui s'écoulaient lentement, leur permettant de ressentir cette émotion rassurante qui vibre au creux de leur poitrine.
Alors la dame sourit en se détachant du corps fragile, c'est que ses larmes séchées contre ses joues avaient laissé un certain sentiment chez son neveux. Regarder sa tante pleurer, lui valut une potentielle force pour la soutenir. Mais avant qu'elle ne franchisse le seuil de la porte, il l'interpelle en souriant.
« Tu pars à la pharmacie ?
— Oui, j'ai dû la fermer le temps d'une matinée. Ton père arrivera tout à l'heure.
— Je t'accompagne ! termine-t-il en sortant du lit, enthousiaste. »
Sur la route, ils s'étaient échangés une centaine d'histoires. C'est que la douceur avait enveloppé le coeur de Minho depuis qu'il avait eu cette discussion avec la jeune femme.
En arrivant à la pharmacie, tout scintille à travers son esprit. Il se rappelle de tout, il se rappelle des amours. Il se rappelle de son corps fébrile contre le sien, il se rappelle de lui, il se rappelle d'eux. Scintillants contre le mur peint de leurs états d'âme bénis des douceurs sensorielles. Mais ce jour là, il s'était en aller. Mais ce jour là, il avait juste voulu qu'il le réveille. Il avait voulu, le regarder. Il avait voulu tant de choses. Il l'avait voulu lui. Il l'avait toujours voulu.
Jisung, son étoile perdue.
Alors il range quelques médicaments, souriant, pétillant. Il est prisonnier d'une aura angélique.
Puis il lève les yeux, contemple ce qui dominait le haut des étagères. Il distingue une silhouette à travers la baie vitrée qui dévoilait le reste de la rue. Et à l'instant, il cru que son coeur allait lui déchirer la poitrine. Et à l'instant, il sût, c'était lui. Ça ne pouvait être que lui. Alors il s'élance vers la sortie sous les regards curieux de sa tante, et elle le voit rejoindre quelqu'un d'autre. Ses pas martèlent le sol, sa cadence est furtive et impatiente. Il crie son nom, il crie son prénom, il crie de tout son être les sentiments cachés.
« Jisung ! Han Jisung ! »
Les regards s'ancrent dans le paysage vide, Minho se retourne, surpris. Il le regarde. Immobile, fracassé par ses sentiments. Ses lèvres tremblent, et il semblait absent.
« Minho ! Mon dieu, je me suis tellement inquiété ! »
Ses prunelles noisette se colorent des nuances de son homologue, il le distingue. Mais quelques fleurs se brisent dans le jardin à travers sa poitrine, des mots qui détruisent les pétales bercées par le vent et alors il recule d'un geste affreusement las. Son sourire disparaît, les nuages dissimulent l'astre scintillant, il est perdu dans un néant émotionnel.
« B-Bonjour, maman.. bafouille-t-il d'une faible éloquence. »
L'adulte l'avait enlacé d'une étreinte si profonde qu'il s'y permettait de verser toutes ses larmes. Minho tremblait encore, ses jambes frétillent, il est hésitant à l'idée de serrer contre lui cette personne qui pourrait pourtant tout anéantir.
Que faisait-elle ici ? Pourquoi avait-elle décidé de revenir ?
Cependant, cet élan de tristesse qui gonflait contre son coeur, c'était ses sentiments brisés, ceux rattachés à l'espoir d'y voir cette personne fragile perdue dans les rues, perdue entre les rayons de la pharmacie. Ce soir là, Minho avait regardé le ciel.
Les étoiles ont éteint ses émotions.
Le ciel lui a volé sa constellation.
Jisung semblait être éliminé lui aussi, à travers les belles prestations imaginaires que Minho dessinait. Car son coeur n'a jamais été aussi vide. Car les blancs entre les mots n'ont jamais été aussi présents et percutants.
Il le perd un peu plus chaque seconde, il le voit s'effacer un peu plus chaque jour. Et alors le fil rouge qui lie leurs consciences amoureuses, atteint ses limites.
Le brun se détache de la femme revenue des grandes villes, puis du revers de sa veste il laisse le tissu s'imprégner de ses perles tragiques. Un soupir brisé roule sur ses lèvres, il est devenu complètement fou.
Les traits de sa génitrice ne lui inspire aucune douceur, il venait de voir son espoir s'éclater en mille morceaux.
Et alors, il prend d'un geste brutal le cellulaire qui forme sa poche, il contemple sa main éprise de tremblements frénétiques, l'adolescent ressent cette douleur lui cramer les doigts. Néanmoins, dans un énième et pourtant dernier effort, il tapote l'ecran et abandonne les réponses du téléphone au fond de sa poche, enfin, il accompagne sa mère.
« Je t'attendrai à la bibliothèque, avait-il écrit. »
Alors peut être que le lendemain, leurs âmes se retrouveront sous les cieux envoûtants.
Alors peut être que le message avait été reçu et qu'un sourire avait naquit au coin de ces croissants de chair innocents.
Au final, peut être bien qu'ils s'aimaient depuis la nuit des temps.
Elles, ces étoiles du firmament.
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