Tu ne peux pas t'imaginer la surprise de Seokjin quand il m'avait vu frapper à sa porte alors que la nuit commençait tout juste à tomber.

« Euh... ça va ? »

J'avais simplement hoché la tête tout en lui souriant, c'était pour moi le plus beau sourire que j'avais pu faire de toute ma vie.

Nan ?

« Qu'est ce que tu fais ici ? Je veux dire tu ne m'as pas envoyé de message... »

Ah oui ! Je ne te l'avais pas dis mais jamais mon meilleur n'avait été au courant de ce qu'il pouvait bien se passer entre nous depuis le début de l'année. Si je lui avais dis rien qu'un fragment de ce que tu m'avais fais subir j'étais sûr que tu aurais eu des problèmes.

Alors armé de mon sourire le plus crispé et tremblant, les larmes embrumant ma vision je lui avais répondu en le regardant droit dans les yeux.

« Oh ça ? Et bien visiblement Jungkook n'était pas tout seul quand je suis rentré alors je voulais pas être de trop. »

Seokjin avait compris, il avait toujours su, il me l'avait toujours dis. Sans plus attendre il m'avait pris dans ses bras m'entrainant dans un contacte chaleureux dont j'étais en manque par ta faute.

La suite de la soirée avait été longue, j'avais beaucoup pleuré, j'avais crié, j'avait peu mangé, peu dormi, je m'étais même énervé après moi, après toi, après ce garçon et ces filles que tu avais eu dans ton lit, dans le mien aussi. Mon meilleur ami ne m'avait pas lâché une seconde, il avait même dormi avec moi. Il m'avait beaucoup écouté, à aucun moment il n'avait dit « je t'avais prévenu. » il ne t'avait même pas insulté une seule fois. Tout ce qu'il avait fait fut de me regarder droit dans les yeux et en réfléchissant bien j'avais pu voir que lui aussi avait été surpris. Même Kim Seokjin avait fini par croire en nous.

Le lendemain matin j'avais été en cours difficilement, j'avais regardé le moins possible mon téléphone pour ne pas voir tes nombreux messages et appels manqués. Pourquoi prenais-tu la peine de faire ça ?
La journée était passée affreusement lentement, j'avais seulement fait acte de présence lors de mes cours, j'avais du faire attention à où j'allais pour ne pas te croiser. Bizarrement je ne t'avais jamais vu sur le campus auparavant mais ce jour là tu avais dû faire exprès de te trouver devant mes bâtiments ou proche de mes amphithéâtres.

Pire, cette fille que tu ne connaissais que trop bien était venue me voir en début d'après-midi avant que notre professeur arrive.

« Excuse moi ? Jungkook m'a demandé de venir voir si tu étais ici, il te cherche, je crois qu'il veut te parler. »

Ne pouvais-tu donc pas me laisser rien qu'un instant ?

« Euh ... dis lui que je ne suis pas là.
- Comme tu veux. »

Elle avait parue étonnée, qui pouvait bien vouloir éviter le grand Jeon Jungkook après tout ?

« Désolé de te déranger encore mais.. vous vous connaissez bien tous les deux ? Parce qu'il ne m'a jamais parlé de toi. »

Étonnant.

« Non. On s'est parlé une fois pendant une soirée, c'est tout. »

Je ne voulais plus rien avoir à faire avec toi. Je ne voulais pas être cette personne que tu avais caché des yeux de tous. Cette personne qui t'avait aimé à la folie. Ce garçon que tu avais dupé pendant pratiquement une année.

Mais malgré ma volonté de ne plus vouloir te voir il fallait bien que je retourne dans cet appartement pour récupérer tout ce qui m'appartenait. J'avais faillit faire demi-tour plus d'une fois, quand je m'étais retrouvé en bas de l'immeuble j'avais eu la nausée et en arrivant devant notre porte j'avais presque vomi.

Mais j'étais rentré quand même.

« Oh tu es enfin rentré ! »

Alors quoi, tu allais faire comme ci de rien n'était ?

Très bien.

Je n'avais rien dis, je ne t'avais pas regardé plus longtemps, je l'avais déjà fait trop de fois. Puis j'avais commencé à me déplacer pour récupérer mes affaires.

« Pourquoi tu n'es pas venu me voir tout à l'heure ? »

Pourtant j'avais demandé à cette fille de te dire que je n'étais pas là.

« J'avais.. j'avais d'autres trucs à faire. »

Mes gestes se faisaient plus rapides et désordonnés il fallait que je parte d'ici.

« Et.. pourquoi tu lui as dis qu'on se connaissait pas ? »

C'était quoi ton problème exactement ? Est ce que tu pensais sincèrement que je n'allais pas t'en vouloir après ce que j'avais vu ?

« Et toi alors ? Pourquoi tu ne lui as pas dis plus tôt ? Visiblement ça fait un moment que vous vous connaissez. »

Je m'étais retrouvé face à toi pour soutenir ton regard et étonnement ton expression s'était faite plus incertaine. Comme si tu étais désolé.

« Je suis désolé. Et pour.. hier aussi je suis désolé. C'étais juste une erreur-
- Quoi ? Et les autres fois aussi c'était des erreurs ?! »

Tu avais simplement regardé tes pieds, c'était la première fois que je te criais dessus et c'était ta seule réaction ? Être triste ?

J'étais perdu.
Est-ce que tu ne te rendais simplement pas compte de ce que tu faisais ?
Est-ce que tu ne ressentais pas les choses pareil que tout le monde ?
Est-ce que tu avais une maladie qui t'empêchais d'avoir des sentiments ?
Ou alors peut être que l'on ne t'avais jamais appris que ce que tu faisais était mal ?
Que ça n'était pas comme cela que l'on devait se comporter lorsque l'on aimait quelqu'un ?

« T'étais pas au courant ? Tu ne pensais tout de même pas que je ne savais pas tous ce que tu as fait ?! »

Tu ne me regardais pas. Tu paressais si fragile. Est-ce que tu savais ce que tu faisais ? Est-ce que tu le faisais exprès pour que j'ai cette impression de ne pas être la victime, que tu étais celui à plaindre ?

« Dis moi Jungkook. Est-ce que tu sais tout ce que l'on dis à ton propos ? Est-ce que tu penses vraiment que tout ce qu'il peut se passer lors d'une soirée n'est jamais raconté ? Est-ce que tu es conscient du nombre de rumeurs qui ont pu être raconté ? Tu ne savais pas que tout ce que tu as fais était parvenu jusqu'à mes oreilles ? »

Toujours rien.

« C'est pas possible ... je vais te le dire Jungkook. Dans toutes les facultés du campus on parle de toi et pas seulement pour parler du sport non. Tout le monde parle de ce que tu as pu faire, ce que tu as dis, à qui tu as parlé. Encore pire : qui tu as effleuré, qui tu as touché, embrassé ou baisé. Alors non Jungkook, toutes ces personnes présentes lors de tes nombreuses soirées ne sont pas trop bourrés pour ne pas voir ce que tu fais. Chaque week-end tu créais un nouveau scandale et oui j'étais au courant de tout. Cette fille de ma classe avec qui tu as couché elle parle fort tu sais. Et aussi ! L'autre soir tu crois vraiment que je ne t'ai pas vu embrasser ce type que t'as baisé dans notre lit ?!
- Vraiment je peux m'expliquer Tae ! Juste-
- Non ! c'est fini maintenant, ça marchera plus tout ça. T'as réussi à me manipuler pendant un an, j'ai cru en chacune des conneries que t'as pu me dire, je t'ai cru quand tu m'as dis 'je t'aime', maintenant stop ! Juste dis moi une chose, est-ce que tu as pensé une seule fois à moi quand t'as fais tout ça ? »

Tu avais baissé la tête une nouvelle fois. Pourquoi étais-tu si désolé ?

« Je vois. Merci d'être sincère pour une fois.»

Puis j'avais continué de rassembler mes vêtements.

« Qu'est ce que tu fais Taehyung ?
- Je pars ça se voit pas ?
- Quoi ?! Non tu peux pas partir !
- Pourquoi ? Sinon t'aura plus personne sous la main pour te servir de vide couille ? Je me casse si tu n'avais toujours pas compris la subtilité.
- Tu peux pas me laisser ! T'es la personne avec qui j'ai été le plus sincère jusqu'à maintenant ! »

Les larmes aux yeux tu t'étais accroché à mon bras comme si ta vie en dépendait. J'avais vraiment cette impression d'être le méchant dans l'histoire.

« Et bien visiblement pas assez. »

Et tu étais tombé à genoux au milieux de notre salon et tu n'avais pas bougé le temps que je finisse. Quand j'étais passé devant toi une seconde fois pour me diriger vers la porte tu t'étais enfin relevé pour me regarder.

« Tu sais Jungkook tu étais mon premier. Mon premier rendez-vous. Mon premier baisé. Ma première fois. Mais aussi ma première peine d'amour. J'aimerais ... je voudrais juste que tu me ramènes au premier jour, pendant ce cours d'anglais. Pas pour revivre tous ces bons moments qu'on a pu passer, mais jutes pour pouvoir faire demi-tour avant qu'il ne soit trop tard. »

J'avais enclenché la poignée et avant de franchir la porte une dernière fois je t'avais regardé.

« Si 'je t'aime' étais une promesse, est ce que tu la briserais ? Réfléchis bien. »

Tu avais hoché la tête.

J'avais claqué la porte.

... »

J'ai écris ces lettres pour toi et j'espère que cette lecture t'aura fais du mal au moins autant que tu as pu m'en faire.

Mais je sais que ça ne sera surement pas le cas.

Et pour ça...

Je te fais confiance.

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