Quatre jours. Quatre longues journées qu'Anna s'enferme dans cette putain de chambre. Elle en sort pour vomir, manger, prendre une douche et aller aux toilettes. Elle ne mange même plus avec moi. Elle mange dans sa chambre. Elle ne m'a pas parlé depuis deux jours. 

"Anna, dis-je en toquant sur la porte."

Je n'obtiens aucune réponse, comme d'habitude. J'ouvre doucement la porte et la vois. Elle à maigris, je le vois. Tout les repas que je lui ai emmené sont posé sur la commode. Elle n'y a presque pas touché. Elle bois de l'eau. Beaucoup d'eau. Elle pleure aussi. Elle croit que je ne l'entend pas mais je l'entend. Je l'entend et ça me torture. Elle n'a pas touché à son téléphone portable. Elle l'a laissé dans notre chambre. Sur sa table de chevet. 

"Tu devrais manger un peu,soufflais-je."

Anna me regarda et me fit un doigt d'honneur. Je soupirai et posai l'assiette que je lui avais emmenée sur la table de chevet et ramassa toutes les autres. Je descendit et posa les assiettes sur le comptoir. Je ne pouvais pas la laisser faire. Je montai à notre chambre et me laissai tomber sur le lit. Ça me faisait mal qu'elle me rejettes de cette façon. Je ne savais plus quoi faire pour qu'elle me parle. Je voulais que ma Anna pétillante et sarcastique soit de retour. Celle qui m'a rendu fou. Où était-elle partie? 

J'allumai la télévision accrochée au mur face au lit et zappa toute les chaines. Il n'y avait rien d'intéressant. Je soupirai et attendit que le temps passe. Je n'avais rien à faire. Le silence régnait dans la maison. Il n'y avait aucun bruit. 

"J'en ai marre, entendis-je au loin."

Ce devait être Anna. C'était la première fois que je l'entendais en quatre jours. Elle parlait pour la première fois. 

"Pourquoi devrais-je renoncer à ce que je veux? C'est moi qui fais tout les putain de sacrifices!"

De quoi parlait-elle? Quels sacrifices?

Mon téléphone portable sonna. Je répondis, la voix faible. 

"Calum?

- Maman? Pourquoi m'appeler?

- Pourquoi sembles-tu si triste, demanda ma mère. 

- Je n'ai pas envie d'en parler. 

- Calum, je suis ta mère, tu es mon bébé. Tu peux me parler. 

- J'ai une petite-amie depuis un mois. 

- C'est merveilleux, s'exclama-t-elle. 

- Pas exactement. Depuis quatre jours, elle est enfermée dans une chambre et elle ne mange presque pas. Elle ne me parle plus et elle pleure beaucoup. De plus, elle est malade tout les jours. Je ne sais pas ce qu'elle a et ça me tue! Elle est allée à l'hôpital et elle dit qu'ils ont dit que c'est le stress mais je crois que c'est beaucoup plus grave que ça. Maman, aide moi je ne sais plus quoi faire! 

- Calum, est-ce que vous vous êtes disputés?

- Non, dis-je le cœur gros. Enfin, il y a eu un petit accrochage, mais rien de grave. 

- Est-ce qu'il se pourrait qu'elle veuille des enfants et un mariage et toi non?

- Comment le sais-tu?

- Je te connais et toutes les filles veulent la même chose. 

- Ça n'explique pas pourquoi elle est malade aussi souvent!

- Elle est peut-être enceinte. Elle vomit souvent comme beaucoup de femmes enceinte... 

- C'est impossible, on se protège toujours et la dernière fois... merde, dis-je. 

- C'est une possibilité, n'est-ce pas?

- Je ne veux pas d'enfants merde, criais-je. 

- Calum, pourquoi devrait-elle faire tout ces sacrifices? Elle veut se marier et des enfants. Offre lui au moins un des deux. 

- Non! Je n'en veux pas! 

- Penses-y. Tu l'aimes, non?

- Oui, mais...

- Elle t'aime aussi?

- Oui. 

- Alors faites tout les deux des sacrifices. 

- Pas ceux là!

- Chéri... 

- Pourquoi m'appelais-tu?

- Ta sœur as eu un bébé. Elle l'a appelé Thomas en honneur à toi et elle aimerais que tu viennes. Tu emmèneras ta copine. Comment s'appelle-t-elle?

- Elle s'appelle Anna Gordon. Depuis quand Mali est enceinte et pourquoi personne ne me l'as dit?

- Elle croyait que tu étais en colère contre elle. 

- Je ne l'étais pas. 

- Est-ce que tu viendras?

- À la maison?

- Avec Anna, dit ma mère. 

- Je ne sais pas. Je crois qu'Anna et moi avons des choses à nous dire. 

- J'ai déjà acheté vos billets, vous partez dans une semaine. Mardi prochain.

- Maman, dis-je. 

- Tu me manques. Tu manques aussi à ta sœur et à ton neveu.

- Il ne m'a jamais vu alors je ne crois pas que je puisse lui manquer. 

- Calum, ne joue pas sur les mots. Tu viens avec Anna point final. Mali Koa veut absolument que tu voies Thomas. 

- Je viendrai mais je ne crois pas qu'Anna le fera. 

- Elle vient, elle n'a pas le choix elle non plus. Tu la traînes par les cheveux s'il le faut. 

- Je ne suis pas comme lui. 

- Calum Hood, laissons cette histoire derrière nous. Ton père à fait des conneries et c'est tout. C'est terminé maintenant. 

- D'accord. 

- Je t'aime, à mardi. Je t'envoies les billets d'avion par courriel. 

- Je t'aime aussi. Embrasse Mali pour moi. Thomas aussi. 

- Promis."

Ma mère termina l'appel. Je devais aller voir Anna et la forcer à parler. Je ne pouvais plus endurer son silence. J'allais la faire craquer avec mon plus grand atout: mon corps. 

Je retirai mon t-shirt et inspira une grande bouffée d'air. Je me rendis ensuite à la chambre d'Anna. J'ouvris et entra sans toquer. Anna se retourna vivement et parcouru mon corps de ses yeux. Je me rapprochai et lui dit de sortir du lit. Elle m'obéit. Je fis le lit m'approcha d'Anna. Je vis que ses mains étaient posées sur son ventre. Je la regardai dans les yeux et passa mon pouce sur ses lèvres. 

Elle semblait apeurée. Je voulu la rassurer mais je ne savais pas comment faire. Elle serrait son haut entre ses mains. Je pris ses poignets et les enleva de son ventre. Je les emmenai à ma bouche et les embrassai. Anna ferma les yeux et soupira. Elle tentait de retenir ses larmes et je le voyais bien. Je mis mes mains sur ses hanches et mit ma tête sur son épaule. J'embrassai doucement son cou et remontai à sa mâchoire. 

Qu'est-ce que je pouvais faire de plus? La baiser sauvagement? Non, certainement pas. Je devais écouter ma mère. Lui prouver que je l'aime en faisant des sacrifices. Elle ne devait pas être la seule a en faire. Ma mère ne s'est jamais trompée. Tout les conseils qu'elle m'a donné ont fonctionné alors j'imagine qu'elle ne peut pas se tromper sur les sacrifices. 

J'embrassais toujours le cou d'Anna. Je décidai de l'emmener sur le lit. Il fallait s'asseoir. La conversation allait être difficile alors je préférais être assis. 

"Est-ce que tu es prête à me parler? J'espère que oui parce que je m'attend à des réponses. Je n'en peux plus."

Anna sécha quelques larmes qui avaient débordé de ses yeux et me regarda droit dans les yeux. Je remarquai qu'elle avait encore une main sur son ventre. J'enlaçai ma main avec son autre main et la collai à moi. Ce contact m'avait manqué. L'avoir contre moi était la plus belle chose que je pouvais vire aujourd'hui. 

C'était le moment. C'était maintenant ou jamais. Je devais faire le premier pas pour entamer cette conversation parce que je savais très bien qu'elle ne le ferais pas. Elle ne le ferais jamais. À ma grande surprise, elle ouvrit la bouche en premier. Les mots qui sortirent de sa bouche furent les seuls auxquels je ne m'attendais pas. 

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QUESTION DU CHAPITRE:

Est-ce que la naissance du neveu de Calum changera quelque chose?

NDA:

J'ai une surprise! C'est surtout pour mathi1991 que j'ai décidé de faire ça. J'AJOUTE DEUX CHAPITRES AVANT L'ÉPILOGUE!!!!

Alors, qui est content? Le prochain était supposé être le dernier mais il ne le sera pas! Je dois absolument ajouter le voyage en Nouvelle-Zélande, franchement! Quel genre de personne serais-je si je ne le faisais pas? 

Je vous aime et à tout à l'heure pour un autre chapitre!