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03 - seul

Ashton se mordit la lèvre inférieure alors qu'il attendait devant l'auditorium pour son premier cours de la journée. Il avait envie de courir dans tous les sens ou de crier, simplement, mais il se retenait, gardant son air blasé. Il avait mal intérieurement mais n'osait même pas l'avouer à soi-même, alors comment l'avouer au monde entier ? Comment crier à toutes les personnes autour de lui qu'il cache sa douleur derrière cette armure de narcissisme et de mauvais goût ? Comment dire à tout le monde qu'il n'est pas si bien que ça dans sa peau, que c'est juste qu'un putain de masque ?

Ashton n'en avait pas la moindre idée et préférait continuer à jour à ce petit jeu débile et destructeur que de trouver le moyen de ne plus sa cacher derrière tout ce tissu de mensonges qu'il avait crée pour se protéger du monde extérieur, de la douleur, de la souffrance, du manque, des sacrifices. Il avait crée cette armure pour ne plus rien ressentir mais bien au contraire, il s'était enfermé dans sa propre douleur et la gardait en lui. Sauf qu'il était trop tard que pour faire machine arrière et revenir à la personne normale qu'il était auparavant.

Ashton passa sa main dans ses cheveux châtains se mordant la lèvre inférieure jusqu'au sang, carrément, maintenant. Il essayait de contenir la douleur qu'il avait en lui, à l'intérieur de son corps et de ne pas la laisser se faire apercevoir sur son visage. Il ne voulait pas que son air blasé soit changé par une mine torturée et douloureuse, comme s'il n'avait pas déjà assez mal que pour que le monde entier sache qu'il ait mal. Il n'avait pas besoin qu'un fragment de sa douleur soit visible sur son visage. Il voulait garder cet air blasé, signe que rien ne pouvait l'atteindre.

Ashton croisa les bras, ses cahiers enfuis dans son sac un peu n'importe comment, dont la bretelle droite était toujours sur son épaule droite. Il inspira un grand coup en fermant les yeux lorsque la sonnerie du début des cours retentit dans toute la bâtisse. Il se mordit l'intérieur de la joue gauche pour arrêter de se mordre jusqu'au sang la lèvre inférieure. Il avait le goût en bouche. L'hémoglobine sur les papilles gustatives, d'autres élèves arrivèrent et il entra dans la salle lorsque chacun d'entre eux lui jeta au moins un regard. Il était le premier à entrer, comme toujours.

Ashton monta doucement les marches, les mains dans les poches avant de son jean noir, avec un trou du côté droit au niveau du genou et une légère entaille sur le côté gauche, au milieu de mollet. Il monta les escaliers de l'auditorium, jusqu'à arriver approximativement à la moitié de la salle, il tourna sur la droite pour entrer dans l'une des grandes banquettes qui font tout le milieu de la salle. Il y avait encore deux autres rangées, de chaque côté de celle appartenant au milieu mais elles étaient beaucoup plus petites et quasiment inoccupées tout le temps.

Ashton marcha, jusqu'au milieu de la grande rangée et laissa son sac tomber juste à sa droite. Il l'ouvrit, tirant sur la tirette dans un geste brusque et maladroit, mal calculé aussi parce qu'au lieu de s'ouvrir totalement, calmement, elle coinça après quelques secondes et il dût s'énerver plusieurs fois dessus pour ouvrir totalement son sac. Tous les regards étaient tournés vers lui, sans exceptions et ce n'était pas si déplaisant pour lui malgré que la gêne puisse se lire sur les traits entourant ses lèvres formant une ligne fixe et plate comme un rail. Il passa sa main dans ses cheveux d'un air blasé.

Ashton sortit un stylo à bille, un bloc de feuilles et son cahier d'économie. Il ouvrit le tout, revenant à la page du cours sur lequel le professeur était arrivé la dernière fois, qu'il avait commencé mais où il avait rapidement sonné, sans qu'il ne puisse vraiment entrer dans les explications de son cours. Il attendit, le coude posé sur l'étroite mais longue tablette en bois qui faisait office de support pour ceux qui mettaient leurs affaires dessus. Presque tous les autres étudiants sortaient leurs ordinateurs si bien, qu'il était le seul à écrire encore ses cours et à prendre des notes à la main.

Ashton appuya son visage sur sa main alors que son coude était toujours sur la tablette en bois. Il attendait, patiemment, que le professeur arrive pour entamer le cours. Il avait souvent du retard ce professeur-là parce qu'il aimait bien prendre un café et le savourer, si bien, qu'il prenait son temps pour le boire et le finissait à la salle des professeurs plutôt qu'en classe. Mais aussi, il avait toujours l'habitude de le prendre en dernière minute, quelques minutes seulement avant qu'il ne sonne, parce qu'il arrivait déjà assez en retard à l'université mais ce n'était pas non plus ce qui allait déranger les étudiants.

Ashton émit un soupire. Il jouait avec son stylo à bille, le faisait taper sur le coin de la tablette. Il s'ennuyait à mourir et personne ne s'était mit à proximité de lui. Il était tout seul, au milieu de la pièce et attendait après un professeur qui pourrait très bien être absent qu'on ne le saurait même pas parce qu'il arrive tout le temps en retard. Il n'aimait pas attendre. Il n'avait jamais su attendre de toute manière, toujours impatient. C'était de nature chez lui et il ne pouvait faire autrement. Il était impatient de base et ne savait même pas attendre cinq secondes, n'étant pas habituer à cela.

Ashton se redressa et se mit droit, comme un poteau lorsque le professeur arriva en manquant de tomber lamentablement sur le sol. Celui-ci déposa un gobelet contenant sûrement du café qu'il voyait en train de fumer, donc c'était une boisson chaude. Le professeur releva la tête vers les étudiants, éparpillés aux quatre coins de la salle, en groupe sauf le châtain qui était tout le seul. Il réprima une grimace peiné et posa son sac en cuir sur le bureau. Il sortit quelques feuilles de cours, tournant le dos aux élèves.

Ashton compta le nombre de secondes que le monsieur, d'une bonne quarantaine d'années faciles, mettait pour commencer son cours. Ils avaient déjà perdu une bonne dizaine de minutes et cela ne faisait que s'agrandir, encore et encore, comme si les minutes étaient des accordéons que l'on pouvait étirer et compresser à sa guise. Il souffla, et s'affala sur la banquette en cuir verte un peu datant qui se déchirait petit à petit, avec le temps et les passages des étudiants pour étudier comme pour faire des choses pas très catholiques. Tout le monde savait que c'était le trip de certains, faire l'amour sur les bancs de l'université et cela dégoûtait plus le châtain qu'autre chose, qui souffla encore une fois. Il en avait marre et le cours commençait enfin.

« Les minutes peuvent parfois paraître tellement longues et dures, mais à la fin, on ne voit même plus le temps passé. »



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