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Chapitre 27


Chapitre 27.

Kors pénétra dans le salon de tatouage plus décidé que jamais. Ce qui s'était passé chez-lui avec Griffin avait fini de le décider sur son nouveau tatou et il ne pouvait plus attendre un seul jour de plus pour ce le faire faire. C'était trop pressant, trop énervant : il avait besoin de graver toutes ces choses dans sa peau pour pouvoir passer aux suivantes. Il devait clore cette nouvelle étape de sa vie une bonne fois pour toute.

La veille, il était venu voir son tatoueur habituel pour élaborer le croquis de son nouveau tatouage tous les deux et, maintenant qu'il était satisfait, il venait pour se le faire encrer.

Le salon de tatouage qu'il prit la peine d'observer pendant qu'il était assis à attendre son tour était plutôt assez classe. Il y avait de grands miroirs sur les murs, des chandeliers noirs accrochés entre chacun d'eux et des gargouilles posées çà et là. Le salon avait un style gothique qui n'était pas pour déplaire au rebelle.

Soudainement, la secrétaire l'appela par son nom complet – celui que personne ne prononçait jamais parce qu'il était imprononçable – qu'il avait hérité de sa mère :

— Kors Ievstigneïev.

Loin de se soucier du massacre des syllabes dans la prononciation erronée de son nom de famille, il se leva et passa dans l'étroit couloir qui menait à la salle où Jack, le proprio de la place, allait réaliser son tatouage. Quand il entra, ce dernier était en train de terminer de mettre en place ses outils fraîchement stérilisés.

— Kors, assieds-toi, tu connais la marche à suivre, lui dit-il sans même le regarder.

Kors se débarrassa de son pantalon, puis alla s'allonger sur la chaise d'examen. Jack lui tendit le croquis.

— Alors, tu n'as pas changé d'avis ? C'est toujours ce dessin-ci autour de la cuisse gauche ?

— Ouais, c'est toujours ça.

Kors était sûr de lui.

— Parfait, le résultat va être génial ! s'exclama Jack, excité par son art. Ne bouge plus et laisse-toi faire !

Le rebelle grimaça en sentant la première piqûre de l'aiguille sur sa peau, mais c'était loin d'être la première fois, alors il s'habitua rapidement à la petite douleur et ferma les yeux. Il finit même par s'endormir – ou plutôt sommeiller – pendant que Jack le tatouait.

Il ouvrit uniquement les yeux alors que le tatoueur drapait son tatouage dans le papier transparent pour qu'il ne soit pas abîmé et qu'il sèche correctement. Sa peau était rouge et légèrement gonflée, mais il avait déjà vu bien pire.

— Alors, tu es satisfait ? demanda Jack.

— Ouais, je l'aime, lui répondit Kors sans pouvoir détacher les yeux de sa cuisse.

Jack enroula un bandage autour du tatouage déjà protégé, puis le rebelle s'assit sur le rebord de la chaise d'examen pour remettre ses pantalons.

En sortant du salon, il resta quelques secondes devant la porte à soupirer. Il se disait que ce serait bien de pouvoir montrer son tatou à Griffin. Cela faisait maintenant deux jours depuis qu'ils avait couchés ensembles mercredi dernier.

Et Kors ne pouvait pas réfuter le fait qu'il était perturbé par tout ça. Avant, il ne s'était jamais remis en question, mais maintenant, tout était chamboulé dans sa tête. Il se demandait des choses aussi simples que compliquées à la fois comme « est-ce avoir couché avec lui fait de moi un gay ? ». Une question qui n'était pas évidente pour un adolescent en pleine crise existentielle de son âge.

Mercredi, ils avaient passé toute la nuit à dormir sur le sofa, blottis l'un sur l'autre, manquant d'énergie pour bouger et faire quoique ce soit d'autre. Le lendemain, Kors s'était levé avant Griffin, il s'était préparé et il s'était littéralement enfui. Il peinait à réaliser ce qu'ils avaient fait, à l'admettre et éprouvait de la difficulté à croiser le regard du sportif. Voilà pourquoi il était parti comme un voleur pour l'école, s'arrangeant pour prendre un bus d'avance sur Griffin.

Toute la journée, il avait ensuite fait en sorte de l'éviter, si bien que, hier, jeudi, Griffin n'était pas revenu dormir chez-lui. Kors avait retrouvé ses vieilles habitudes et avait allumé sa veilleuse pour dormir. Ça lui foutait la trouille de rester tout seul dans le noir. Mais il n'était pas question d'aller quêter la présence de Griffin chez-lui !

Kors soupira, puis se mit à marcher sur le trottoir. Il n'avait pas d'école demain, alors rien ne l'obligeait à rentrer toute suite chez-lui. Il pourrait sortir en boîte, par exemple. Mais il n'en avait pas envie. Il n'avait jamais aimé sortir en club, de toute façon. Se creuser une place dans une masse étroite et mouvante de gens collants et suants ne l'intéressait pas. Il supposait qu'il allait juste passer la soirée à écouter la télévision, une bonne série ou un film rempli d'action et d'explosions, puis qu'il se coucherait relativement tôt.

S'il avait déjà imaginé tout ça et que cela lui convenait, alors pourquoi se retrouvait-il en train de sonner à la porte de la maison de Griffin ? Il avait songé à partir en courant, mais il avait déjà appuyé sur la sonnerie, il ne pouvait plus reculer. Qu'avait-il fait ?

Chez Griffin, ça semblait assez mouvementé. Kors entendait des hurlements provenir de l'intérieur. Il se demandait ce qui se passait là-dedans, quand soudainement, la porte s'ouvrit d'un seul coup.

— Je réponds ! cria Griffin avant de tourner la poignée et de tomber nez à nez avec Kors.

Derrière le sportif, ses parents s'engueulaient violemment dans la cuisine.

— Qu'est-ce que tu veux ? demanda presque sèchement le footballeur en détaillant le rebelle du regard.

Ses parents étaient en train de se faire la guerre dans la maison et ses nerfs étaient mis à rude épreuve. Ainsi, il n'était pas spécialement énervé contre Kors, mais ses veines étaient bouillonnantes d'émotions et de colère, alors il aurait parlé mal à n'importe qui ayant le malheur de croiser son chemin.

Mais devant la sécheresse de ses propos, Kors fronça les sourcils et écarquilla les yeux de surprise. Il commença à se demander s'il avait fait le bon choix en décidant de venir ici. La réaction de Griffin le déconcertait. Tellement qu'il en perdit son latin quelques secondes avant de baragouiner une réponse qui n'avait pas beaucoup de sens :

— Je... je me suis dit que... j'ai un nouveau tatouage... celui dont je t'ai parlé la dernière fois juste avant que... enfin, tu sais quoi.... Du coup, tu voudrais peut-être...

La soudaine colère de Griffin redescendit d'un seul coup, alors qu'il était confronté à l'incertitude et aux bégaiements mignons de Kors qui s'empêtrait dans ses mots. Il prit une grande inspiration et tenta d'ignorer les cris de ses parents pour recentrer toute son attention sur le jeune homme qui lui faisait face dans le cadre de sa porte.

— Merde, Kors... Je t'inviterais bien à entrer, mais... enfin tu vois un peu le tableau.

Il s'interrompit le temps d'entendre sa mère hurler une insulte fleurie à son père, puis il reprit :

— Je veux des explications, sois en certain, je veux savoir pourquoi tu m'as évité toute la journée hier et encore aujourd'hui à l'école et à l'heure de prendre le bus le matin et le soir – tu t'ai même caché pour dîner, bon sang ! je ne t'ai pas trouvé, même en te cherchant ! –, mais comme tu peux le voir, ici, ce n'est pas vraiment la place pour ça...

Kors se pinça les lèvres.

— On peut aller chez-moi...

Ils étaient toujours chez-lui, de toute façon.

— Tu n'es qu'un foutu connard ! entendirent-ils la mère de Griffin crier à nouveau, suivit d'un bruit de vitre cassée : on aurait dit qu'elle détruisait tout le vaisselier.

Soudainement, une assiette vola et vint éclater contre le mur à deux pouces du visage de Griffin. Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Le sportif se tourna en direction de la cuisine et hurla :

— Merde ! J'apprécie les efforts que vous avez fait pour rendre ma convalescence plus facile, mais si vous n'êtes pas capable de vivre sous le même toit : divorcez une bonne fois pour toute ! Ne me cherchez pas, je sors et je reviendrai quand vous arrêterez d'hurler et de casser la vaisselle !

Là-dessus, il sortit dehors et claqua la porte derrière lui. Kors le regarda, éberlué.

— Ça... ça va ? lui demanda-t-il timidement.

Griffin poussa un large soupir et passa une main rapide dans sa chevelue avant de masser sa nuque.

— Ça pourrait aller mieux, admit-il.

Kors ancra son regard sur le sol.

— Si ce n'est pas indiscret... pourquoi est-ce qu'ils s'engueulaient ?

— Je ne sais plus, avoua-t-il. Ils passent les journées à se crier dessus, je suis certain qu'eux non plus ne savent plus pourquoi...

Il secoua la tête.

— Mais n'en parlons plus. Allons chez-toi, tu as des explications à me fournir.

Ils commencèrent à marcher le long de la rue.

— Alors, pourquoi est-ce que tu m'évites depuis qu'on l'a fait ?

Kors rougit d'un seul coup.

— Ne dis pas ça comme ça à voix haute !

Il jeta des coups d'œil aux alentours comme pour voir si quelqu'un avait pu entendre Griffin aux alentours. Cette réaction excessive mit néanmoins la puce à l'oreille du sportif...

— Est-ce que ce serait parce que tu es embarrassé ?

Il lui parut que la rougeur de Kors s'intensifia.

— C'est ça, hein ? poursuivit Griffin.

— C'est peut-être facile pour toi, mais ce ne l'est pas pour moi ! finit par s'exclamer vivement Kors. C'est facile pour toi : tu n'as pas eu mal aux hanches le lendemain matin !

— Si tu ne t'étais pas sauvé en catimini et que tu m'en avais parlé, je t'aurais massé et étendu de la crème, dit le sportif avec nonchalance.

Par contre, même si ça fit encore davantage – si c'était possible – rougir Kors, ce n'était pas que ça qui embêtait le jeune homme... Griffin l'avait deviné. Si bien qu'il rajouta :

— Tu sais, ce n'est pas parce que c'est toi qui aies écarté les cuisses la dernière fois que ça te rend moins homme ou moins viril. Il faut beaucoup plus de courage et d'estime de soi pour être le dominé que le dominant. Tu as tout le mérite et je n'en ai aucun.

Kors le fusilla du regard.

— Et tu te bases sur quoi pour dire ça ? Des expériences passées peut-être ? rétorqua-t-il avec un sarcasme amer.

Griffin avait maintenant, au moins, la certitude d'être tombé pile sur ce qui tracassait Kors.

— Non, tu es mon premier mec et je ne regrette absolument rien, en ce qui me concerne. Est-ce que tu regrettes ?

Ils arrivèrent en face de chez Kors qui lui fit dos pour débarrer la porte, insérant la clef dans la serrure. C'était comme s'il cherchait délibérément à éviter son regard.

— Je ne regrette pas..., finit-il par répondre d'une toute petite voix.

À tout moment, il aurait pu partir. Griffin ne l'avait forcé à rien. Tout avait été fait de son plein gré, avec son consentement. Il ne pouvait rien reprocher au sportif. Surtout que c'était lui qui avait fait les premiers pas : il avait embrassé Griffin, putain !

— Tout était mélangé dans ma tête et j'avais besoin de réfléchir, c'est tout. Je suis désolé de t'avoir ignoré et évité pendant les deux derniers jours ! lâcha-t-il d'une traite, comme si s'excuser lui était douloureux, mais qu'il se sentait malgré tout obligé de le faire.

Au même moment, la serrure cliqueta, il en arracha sa clef, tourna la poignée, puis poussa la porte pour l'ouvrir. Il pénétra chez-lui et marcha en ligne droite jusqu'à débouché dans le salon qui lui rappelait tant de souvenirs. Griffin le suivit sur ses béquilles, profitant que la porte soit restée ouverte, un grand sourire aux lèvres, mais un sourire que Kors ne vit pas. Il referma la porte du bout d'une de ses béquilles, puis rejoignit le rebelle qui ne le regardait toujours pas dans le salon.

— Tu ne crois pas que tu dois te racheter pour ça ? fit-il, malicieux.

La mâchoire qui aurait pu lui tomber jusqu'aux pieds, béante, Kors se retourna brusquement vers lui.

— Quoi ? croassa-t-il.

Griffin eut un sourire taquin et se laissa tomber sur le sofa sur lequel ils avaient fait l'amour quelques jours auparavant, posant ses béquilles non-loin. Il voulait juste embêter un peu Kors.

— Alors, ce nouveau tatouage ?

— Il doit être sèche à l'heure qu'il est et la peau ne doit plus être énormément boursouflée maintenant. Il va être le temps que je le nettoie.

Le sportif ne se départit pas de son sourire à la fois moqueur, sensuel, allumeur et séducteur. Ses yeux bruns brillèrent, amusés.

— Tu me le montres ?

— Le tatouage ? demanda Kors avec surprise.

— Quoi d'autre ?

— C'est qu'il est sur ma cuisse...

Griffin haussa les épaules.

— Et alors ? J'espère que tu n'es pas sérieux ! Je t'ai déjà vu nu une tonne de fois, ce n'est pas le moment de te montrer pudique avec moi !

Kors le savait bien ! Il était même presque embarrassé par sa pudeur excessive même après qu'ils aient couchés ensemble. Il finit par secouer la tête et, se sommant d'agir en véritable homme, il défit le bouton de son pantalon, baissa la fermeture éclair, suivit de son jean qui lui tomba aux chevilles dont il se débarrassa en un tas quelque part un peu plus loin sur le plancher. Il releva ensuite la tête et affronta le regard de Griffin qui l'observait, appréciateur. Kors avait l'impression de se donner en show, comme un strip-teaseur et il détestait ça, ça le rendait rougissant et incertain.

— Approche, lui ordonna Griffin en lui faisant signe de son indexe.

Le regard du sportif était rivé sur le bandage à sa cuisse gauche.

Kors hésita à obéir, mais il finit par s'avancer presque timidement vers Griffin. En réalité, il se sentait comme s'il devait se faire pardonner, comme s'il devait payer pour quelque chose après avoir passé ces deux dernières journées à ignorer Griffin tout comme s'il n'avait jamais fait partie de sa vie. Une fois qu'il fut assez près pour pouvoir poser ses paumes à plat sur les genoux de l'autre adolescent, il s'arrêta. L'autre écarta les jambes et le tira un peu entre celles-ci jusqu'à la limite du divan.

— Alors, hum..., qu'est-ce que tu t'es bien fait tatoué qui pourrait faire le tour de ta cuisse comme ça ? Un serpent ?

Griffin toucha au bandage à sa jambe et il frémit. Lentement, il commença à le dérouler, dévoilant progressivement le tatouage encore protégé par une barrière de cellophane. Une fois le tatouage entièrement visible, le sportif s'arrêta pour l'admirer.

— Wouah, c'est pas mal, pas mal du tout même..., souffla-t-il avec admiration.

Le tatouage représentait une large chaîne à grosses mailles de métal qui s'enroulait autour de sa cuisse et qui se brisait, tout comme si elle explosait, à l'endroit exact où Kors gardait la cicatrice de la balle qu'il avait reçu dans la cuisse lors de leur kidnapping des semaines auparavant. C'était un tatouage qui pouvait porter avec lui de trop nombreuses significations.

La chaîne représentait leur emprisonnement, bien sûr et elle était brisée parce qu'ils s'en étaient sortis, mais elle représentait aussi beaucoup d'autres choses... Elle représentait sa relation avec Griffin, la colère qu'il avait au fond de lui, son acceptation de lui... Toutes sortes de choses plus variées les unes que les autres. Il n'aurait pas pu rêver d'un meilleur tatouage. Jack avait vraiment fait du bon travail.

Griffin commença lentement à tirer sur le plexi glass transparent, exposant son tatouage au grand air. Kors se laissait faire sans rien dire, mais l'acte lui paraissait en lui-même assez intime. Il tremblait légèrement et des tas de frissons parcouraient son corps.

— Ça te va vraiment bien, princesse.

Cassant le moment de tension sexuelle palpable qu'ils vivaient, Kors fusilla Griffin du regard.

— Je t'ai dit de ne plus m'appeler comme ça ! Je ne suis pas une putain de princesse !

Griffin l'ignora superbement.

— Tu devrais aller le nettoyer. Je l'aurais bien fait pour toi, mais je n'ai pas de linge à disposition et monter les escaliers avec des béquilles n'est pas exactement une partie de plaisir...

Sans demander son reste, Kors saisit l'occasion de s'enfuir au deuxième étage où se trouvait la salle-de-bain pour pouvoir laver sa cuisse. Griffin entendit le robinet fonctionner à l'étage. Il ne pouvait pas s'arrêter de penser au fait que le nouveau tatouage du rebelle était sexy en diable. L'emplacement que Kors avait choisi pour le faire était en lui-même assez osé et Griffin se plaisait de savoir qu'il serait l'un des seuls à ne jamais voir ce tatou.

Soudainement, dans ses pantalons laissés parterre, le sportif entendit le cellulaire de Kors qui sonnait comme s'il avait reçu un message.

Devant le miroir, Kors termina de passer un linge humide tiède sur son nouveau bébé, puis y appliqua un peu d'une crème faite exprès. Il alla ensuite rejoindre Griffin en bas.

— Ton téléphone a sonné, lui notifia Griffin.

— Ah, oui ?

Il alla chercher son portable et l'ouvrit : il avait juste reçu un message Facebook. C'était quand même surprenant : il n'en recevait jamais, habituellement. Il l'ouvrit et lu. Il s'agissait d'Anna, la jolie petite rouquine de la dernière fois :

« S'il te plaît, lundi, attends-moi à la sortie de l'école quand tu auras terminé de dîner, j'ai quelque chose à te dire et c'est très important. Alors ne me pose pas de lapin. »

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