Comme j'ai terminé d'écrire le chapitre trois (ce qui me permet de garder un chapitre d'avance) et que les avis m'ont l'air d'être favorables sur le prologue et le premier chapitre, je me permet de poster le chapitre 2! 

Enjoy! N'oubliez pas de laisser un petit avis, c'est toujours apprécié!

Chapitre 2.

Qui sait combien de temps avait pu s'écouler? Quelques minutes ou un jour entier? Kors était au bord de l'inconscience, ne sentant plus ses bras et Griffin avait réussi à s'assoupir un moment. Les deux sursautèrent en entendant le bruit désormais familier caractéristique d'une porte de garage qui s'ouvrait, puis se refermait contre le sol de béton.

Ils distinguèrent leur kidnappeur qui s'avança vers eu en trottinant, tenant une boîte en carton entre ses mains grasses. Il la déposa lourdement au sol, à quelques mètres de Griffin.

-Je vous avais bien dis que je vous ramènerais une belle surprise, hein, mes poulains? Je suis allé faire les courses rien que pour vous...!

Griffin sentit son sang faire un tour. Il se recula instinctivement, se heurtant à la grille de fer derrière lui. Le bruit métallique attira comme l'attention de l'homme qui le désigna aussitôt du doigt.

-Toi, approche.

C'était un ordre. Un ordre auquel Griffin ne chercha pas à désobéir. À quatre pattes, il se rendit jusqu'à la boîte. L'homme l'ouvrit au même moment et le sportif put en admirer tout le contenu qui lui glaça le sang.

-Choisi un objet.

Le regard de l'homme était fou. Il se passa la langue sur les lèvres, excité. Griffin déglutit et se força à regarder à nouveau : un grand vibrateur, un plug anal de verre, un œuf vibrant et des boules chinoises. Il écarquilla les yeux et releva la tête vers l'homme. Ce dernier ne pouvait pas espérer qu'il choisisse quelque chose, bon sang! Il ne pouvait pas sélectionner l'outil de torture qu'il voulait utiliser sur lui, c'était inhumain!

-Choisi! Lui cria son geôlier, s'énervant avec impatience.

Griffin se força à réfléchir vite et il se saisit du plug. Il l'avait choisi, car après l'œuf vibrateur, il s'agissait du plus petit objet et parce qu'une des parties du plug était faite de telle sorte à demeurer à l'extérieur du corps, il serait donc facile à retirer. Aussitôt son choix fait, la boîte se referma sèchement.

-Retourne à ta place! Lui ordonna l'homme en le menaçant de la pointe de son revolver.

Effrayé, mais tentant malgré tout de garder son sang-froid, il retourna se recroqueviller contre la grille de métal. Il serra le plug entre ses mains. Il ferma les yeux, n'osant plus regarder ce qui l'entourait. C'est alors qu'il entendit un bruit et quelque chose fut lancé dans sa direction, tombant à quelques centimètres de ses chevilles repliées sous lui. Il ouvrit les yeux et s'aperçut qu'il s'agissait d'une petite bouteille : du lubrifiant.

-Aller ramasse-la!

La main tremblante, il s'exécuta.

-Maintenant, debout!

Méfiant, il se mit sur ses deux jambes, réalisant que sa chaîne était assez longue pour qu'il le fasse. Il ressemblait à une gazelle venant tout juste de naître, tremblant et vacillant. La peur lui nouait les entrailles et sa main était devenue moite autour du plug en verre. Néanmoins, son instinct de survie prenait le dessus dans pareilles circonstances.

-On va voir si ton ami aimera ce que tu as choisi pour lui, va lui installer et soi généreux sur le lubrifiant, c'est un conseil.

Semi-conscient, Kors eut un mouvement de recul. Les chaînes claquèrent entres-elles. Tout comme Griffin, il avait pensé que ce serait au sportif de « tester » le « matériel » qu'il avait lui-même choisi... certainement pas à lui. Griffin se figea également. Il ne pouvait tout de même pas violer Kors! Devant son manque de réaction, l'homme agita son revolver.

-Encore une seconde et je lui tire dans la cuisse! Prévint-il sur un ton qui dissuada les garçons de croire qu'il n'était pas sérieux.

Au point où il en était, plus inconscient que conscient, Kors aurait presque préféré la balle à ce que Griffin s'apprêtait à faire. D'ailleurs, celui-ci franchit les quelques trois mètres qui les séparaient, réalisant que la longueur de sa chaîne était assez longue, puis arriva derrière lui. Kors cessa de respirer. Il entendit distinctement le son d'une bouteille que l'on ouvre et dont on vide le contenu dans une paume. Griffin frotta ses mains recouvertes de lubrifiant ensembles.

-Je suis désolé, Kors, dit-il avant d'appuyer ses mains sur les fesses du tatoués qui glapit sous la sensation glaciale.

Griffin n'était pas gay. Il aimait les filles. Surtout, il détestait Kors. Il n'avait jamais touché l'anatomie d'un autre mec que lui et la sensation de toucher Kors lui était dérangeante. Il ferma les yeux, dégoûté par ce qu'il faisait. Il tenta de se persuader que c'était comme prendre par derrière n'importe quelle fille.

En jetant un regard à l'homme qui le forçait à faire tout ça, il eut l'horreur de découvrir qu'une bosse proéminente déformait déjà son pantalon, alors que leur sexes étaient flasques et sans vie.

Griffin prit une grande respiration, son souffle chaud se répercutant sur la nuque de Kors. Il dirigea lentement ses doigts vers la crevasse entre les deux butes de chair, souhaitant tout sauf faire du mal à sa Némésis. Aussitôt qu'il se mit à appuyer contre le muscle rosé, Kors agita la tête en signe de négation.

-Non..., souffla-t-il, non...

Kors commença réellement à paniquer en comprenant que les choses étaient sérieuses. Sous les protestations de son ennemi, Griffin s'arrêta, puis retira ses mains. Il ne pouvait pas faire ça sans le consentement de Kors, c'était impossible, il n'était pas un violeur.

Leur réactions semblèrent déplaire à leur kidnappeur qui leur jeta un regard mauvais.

-Qu'est-ce que tu fais? Aboya-t-il après Griffin. Continue là où tu étais! Oui, juste là...

Il mit sa grosse main sur la bosse dans son pantalon, se stimulant pour ne pas perdre son érection.

-Je ne peux pas..., dit Griffin en se reculant.

Furieux, la bouche de l'homme se tordit tandis qu'il le fusillait du regard. Il leva son revolver et, sans attendre, appuya sur la gâchette.

Kors hurla de douleur, agitant ses chaînes et rejetant la tête en arrière, lorsque la balle s'enfonça dans la chair de sa cuisse. Le sang gicla et se mit à dévaler sa peau, tombant au goutte à goutte sur le sol déjà tâché de rouge.

-Salaud, cracha-t-il, presque inaudible, tentant de gérer l'horrible sensation qui se répandait dans toute sa jambe.

L'homme bedonnant se contenta de sourire. Griffin, lui, était horrifié. Il n'avait pas pensé que leur kidnappeur irait jusque là. Yeux écartés comme deux soucoupes, il ne bougea plus, figé d'horreur.

-Aller! Remet-toi au travail, poulain, ou l'autre jambe va y passer!

Griffin n'avait pas le choix cette fois. Peu importe ce qu'en pensait Kors, il n'allait pas le laisser se faire charcuter par cet homme. Il avala sa salive, puis reprit là où il en était. Plongé dans sa souffrance, Kors le remarqua à peine.

Le footballeur poussa son indexe et son majeur contre l'intimité de son rival qui se raidit instantanément. La sensation était bizarre, c'était comme si Kors voulait le tirer à l'intérieur. Son toucher était inexpérimenté et prudent, mais il fit de son mieux. Le rebelle, de son côté, se contenta de serrer les lèvres, luttant contre lui-même pour accepter l'inévitable.

Griffin se pencha et ramassa le plug en verre qu'il avait momentanément déposé au sol. Il mordit sa lèvre inférieure, puis versa du lubrifiant sur le jouet, s'assurant qu'il soit bien lubrifié entre ses doigts. Il reposa la bouteille de lubrifiant par-terre, puis appuya le bout du plug contre l'orifice de Kors qui trembla à son contact. Griffin appuya sa main contre l'épaule couverte d'encre de son ennemi, puis poussa le plug aussi lentement qu'il le put.

À voix basse, il entendit Kors grogner, puis l'injurier, crispant la mâchoire à se la briser.

-Salaud... j'vais te démolir quand on sortira d'ici... Sal... – ah!

Sa tentative pour insulter Griffin se termina en un gémissement quand la base du plug heurta son fessier, entièrement en lui.

-Oui, c'est ça! Entendirent-ils leur kidnappeur susurrer, presque sur le bord de jouir.

Sa main était dans son pantalon et il se caressait allègrement en les regardant. Griffin en eu le haut-le-cœur.

-Maintenant, tourne-le, indiqua-t-il au sportif, le regard lubrique.

Déglutissant à nouveau, c'est avec grandes réticences que Griffin attrapa la base du plug et le fit doucement tourner. Kors gigota, ne pouvant pas s'empêcher de gémir en sentant le corps inconnu bouger et frôler sa prostate. Seulement, il n'éprouvait aucun plaisir, seulement de la douleur, de la colère et de la peur.

-C'est ça, l'encouragea l'homme, maintenant, sors-le, puis rentre-le.

Les mains de plus en plus tremblantes, Griffin fit ce qui lui était demandé. Il extirpa le jouet, puis le renfonça. Kors émit un lourd grognement quand le plug heurta sa prostate.

-Encore! Fit leur kidnappeur avec impatience, sans même regarder s'il obéissait, perdu dans son plaisir. Oui, encore, vas-y!

Griffin pouvait voir sa main qui bougeaient plus vite à l'intérieur de son pantalon. Son front était couvert de sueur et rouge, presque autant que le corps de Kors.

Remarquant que l'homme ne leur prêtait presque plus attention, Griffin arrêta tout mouvement, observant leur geôlier qui continuait de se branler. Quelques secondes plus tard, il poussa un cri tandis qu'il tâchait son pantalon. Griffin fut dégoûté. Le seul point positif c'était que, maintenant, l'homme devait aller se nettoyer et qu'ils allaient être laissés tranquilles un moment.

En effet, leur kidnappeur leur offrit un sourire malsain avant de tourner les talons, reprenant sa boîte en carton, avec un :

-Ce fut un jeu agréable, mes poulains, j'ai déjà hâte à demain.

Ils furent laissé seuls, à eux-même. Ils tremblaient encore tous les deux de l'expérience qu'ils venaient de vivre.

-Je ne sais pas si je dois t'enlever ça..., finit par dire Griffin, dans le pire des cas, je te le remettrai quand il reviendra.

Il ne se questionna pas davantage, envisageant l'horreur dans laquelle devait être Kors, et retira le plug qu'il laissa tomber parterre dans un fracas. Il vit la poitrine de son rival se soulever et s'abaisser de soulagement, tandis qu'il prenait une grande respiration.

Griffin en avait presque oublié que Kors s'était fait tirer dans la cuisse et qu'il devait souffrir le martyre. Ce dernier avait, d'ailleurs, les paupières closes et il tentait de se forcer à respirer normalement.

-Tu veux que je jette un coup d'œil? Proposa Griffin.

-Ne m'approche pas! Lui rétorqua sèchement Kors. Tu as déjà été bien assez près comme ça!

Griffin s'énerva.

-Hey! Ça ne m'a pas fait plus plaisir à moi qu'à toi cette histoire! Et au cas où tu aurais oublié, j'ai sauvé ton autre cuisse d'être pénétrée par une balle et, là toute suite, on est dans le même bateau, alors fais-moi le plaisir d'oublier, rien que pour un instant, que l'on se déteste, veux-tu?

Kors ne répondit rien. Griffin prit cela pour un consentement implicite. Il s'approcha de la blessure encore sanguinolente de l'autre.

-La balle est encore là. Je ne suis pas infirmier, mais si je sais une chose, c'est qu'il faut la retirer. Ce n'est pas trop profond. Je vais le faire avec mes doigts, ok?

Kors n'avait ni l'air rassuré ni l'air d'accord, mais Griffin n'attendit pas après sa réponse. Il compta mentalement jusqu'à trois, puis plongea son indexe et son pouce dans la plaie ouverte. Kors hurla quand il retira la balle, la jetant un peu n'importe où par après. Ensuite, il pressa ses paumes contre la jambe musclée de son rival, exerçant une compression assez forte pour couper l'effusion sanguine, à défaut d'avoir de quoi faire un bandage sous la main. Kors serra à nouveau les dents, contenant douleur et émotions.

Finalement, Griffin se recula avec la sensation d'avoir fait son possible. Il se laissa tomber à terre et retourna s'appuyer contre la grille de fer. Il devait profiter de chaque petites occasion de se reposer. L'homme qui les avait kidnappé n'allait pas les laisser en paix de sitôt et Griffin avait la sensation que la suite serait encore plus horrible. Ce qu'ils venaient de vivre n'était rien comparé à ce qui allait s'en venir...