Chapitre 18
Non, mais! Je suis quand même hyper prolifique ces jours-ci! Vive les vacances et l'inspiration! Je dois aussi avoué que j'ai terminé le plan de mon histoire il y a quelques jours, alors je sais exactement où je m'en vais, ce qui me facilite grandement la vie pour écrire! J'espère continuer sur ma lancée!
En cette dernière journée de 2016, je vous souhaite une très bonne nouvelle année 2017! <3
Chapitre 18.
Kors était rentré chez-lui tout de suite après sa rencontre avec le directeur. Ce dernier n'avait pas menti : les patrouilles de police étaient bel et bien toutes devant sa maison. Il sentit son cœur battre plus vite dans sa poitrine. Il courut en direction de la porte grande ouverte, mais fut arrêté par un homme bedonnant avec le badge de shérif de la ville.
— Vous habitez ici ? lui demanda-t-il.
— Oui, je suis Kors.
L'homme regarda son rapport qu'il avait entre les mains.
— Et où sont vos parents, monsieur Kors ?
— Ils ne sont pas là, j'habite seul. Ma mère est à Londres et mon père à Amsterdam.
— Y a-t-il un moyen de les rejoindre ?
Il hocha la tête.
— Je peux probablement essayer d'appeler ma mère, mais je ne garantis rien pour mon père. Par contre, je peux vous donner leurs numéros.
— Oui, ce sera utile pour les assurances. Vos parents sont assurés, n'est-ce pas ?
— Ouais, ils le sont. Est-ce qu'on nous a volé beaucoup de choses ? Est-ce que la maison a subi beaucoup de dommages ?
— L'intrus est entré par infraction par la fenêtre qu'il a cassée. A priori, il n'a rien volé ayant de la valeur, mais il faudrait que vous ayez voir vous-mêmes pour nous confirmer que rien n'a été pris.
— Je vais aller voir.
Il alla rapidement vers la porte de chez-lui et rentra. À l'intérieur, deux ou trois policiers terminaient de remplir leur rapport. Kors put voir que l'intrus avait pénétré par la fenêtre de la cuisine. Il remarqua que la télévision était toujours en place dans le salon, les haut-parleurs et le système de son. C'était étrange, c'était comme si le voleur n'avait rien volé. Mais alors, pour quelle raison était-il venu ?
Kors fit le tour de la maison sans rien remarquer de différent ou d'anormal jusqu'à ce qu'il entre dans sa chambre...
C'était un vrai carnage. Tous ses tiroirs avaient été ouverts, son linge jeté parterre dans un vrai bazar. Il écarquilla les yeux et se jeta toute suite au sol pour fouiller ses vêtements. C'est à ce moment-là qu'il réalisa quelque chose de bizarre. Il se figea.
Presque tous ses sous-vêtements avaient disparus et quand il regarda au fond du tiroir qui devrait normalement les contenir, il trouva un petit bout de papier au fond. Il le prit et déglutit en lisant le court message qui s'y trouvait :
« Vous m'avez manqué, mes beaux poulains. »
Des tâches noires se mirent à danser devant ses yeux, mais il cligna pour les faire disparaître.
— Monsieur Kors, vous avez trouvé quelque chose ? s'informa le shérif, un peu inquiet, car cela faisait déjà plusieurs minutes qu'il était dans sa chambre.
— Je... oui, j'ai trouvé quelque chose.
Il ne pourrait définitivement pas dormir ce soir. Il leva ses mains tremblantes devant ses yeux à l'instant même où le shérif venait le rejoindre et lui ôtait le bout de papier dans les mains.
— Ne vous en faîtes pas, monsieur Kors, nous allons mettre votre maison sous haute surveillance. Vous êtes en sécurité.
Il acquiesça lentement, buvant les paroles de l'homme pour se rassurer lui-même.
— D'ici là, rajouta le shérif, y aurait-il un parent, un ami ou une connaissance qui pourrait venir habiter ici avec vous ou chez qui vous pourriez aller crécher ?
— Je ne sais pas, avoua-t-il, vous savez, je ne suis pas connu pour collectionner les amis. Je vais y réfléchir, promit-il néanmoins.
Le policier serra les lèvres.
— C'est d'accord, mais si vous n'avez personne d'ici ce soir, appelez-moi.
Kors fit signe que oui, ce qui parut satisfaire le shérif.
— Nous voilà d'accord, alors. Je vais vous laisser, maintenant, vous devez vouloir vous reposer un peu après tout ça.
Il était complètement effrayé à l'idée de rester tout seul, mais il hocha tout de même la tête, acquiesçant. Il ne voulait pas passer pour un faible. Au moins, la panne d'électricité d'hier avait été réglée.
Maintenant seul dans sa grande maison après que les policiers aient remballés leurs affaires, ne laissant qu'une voiture de patrouille en face de chez-lui de l'autre côté de sa rue, il se terra dans un coin du salon, ramenant ses genoux contre lui. Recroquevillé, il fixa les chiffres sur le DVD numérique posé sous la télévision dans son meuble. Les secondes lui paraissaient horriblement lente. Il était effrayé et paranoïaque. Il le savait, mais il ne pouvait pas s'en empêcher.
Cela faisait près d'une heure qu'il était assis, là, ne bougeant pas d'un millimètre. Ses pensées divaguaient dans tous les sens et sa respiration était toute aussi rapide que son cœur. Il n'arrivait à calmer aucun des deux.
Ça ne s'améliora pas quand il entendit frapper à la porte. Sur le coup, il sursauta – son cœur ratant un battement – et ça lui prit tout son courage pour se lever et marcher d'une effroyable lenteur jusqu'à la porte. Il avait tellement peur... Pourtant, il savait qu'une voiture de police surveillait la maison, qu'il n'avait rien à craindre, mais... la peur était une chose parfaitement incontrôlable.
Il mit finalement la main sur la poignée et ferma les yeux tout en ouvrant la porte.
— Hey, ça va ? J'ai appris pour le cambriolage et je suis venu dès que j'ai pu.
Kors reconnut la voix de Griffin et il sentit une grosse pierre disparaître de son estomac. Il rouvrit les yeux et laissa l'adolescent entrer chez-lui.
— Ça va, dit-il tout en se massant la nuque. Il va falloir faire remplacer une fenêtre, par contre.
— Et c'est tout ? Il n'a rien pris d'autre ?
Kors sentit ses joues s'empourprer. Il était déchiré entre son désir de tout raconter à Griffin et celui de garder un peu de dignité.
— Mes sous-vêtements, finit-il par marmonner.
— Quoi ? fit Griffin, persuadé d'avoir mal entendu.
— Mes sous-vêtements, il les a pris ! hurla Kors plus fort.
Griffin le regarda, les yeux grands ouverts. Il serait presque tenté de croire à une mauvaise plaisanterie de la part de Kors, mais la tête qu'il faisait à ce moment-là le dissuada de croire en une blague. Il réprima donc son envie de rire (difficilement).
— C'est... tout ?
— Il a aussi laissé... un mot.
— Un mot ? demanda Griffin en fronçant les sourcils.
— Tu n'y comprends rien : c'était notre homme, celui du... du kidnapping.
Le mot était resté bloqué dans sa gorge. Il dut prendre une respiration avant de poursuivre :
— Il est venu ici... il est entré chez-moi, dans ma maison, il a pu aller partout... il a touché, fouillé mes affaires. Il a complètement violé mon intimité. Je n'ai aucune idée de combien de temps il a pu rester ici, de tout ce qu'il a pu faire. Il s'est peut-être couché dans mon lit, Griffin ! Il a peut-être utilisé ma salle de bain et je n'en saurai jamais rien... Il doit être en train de renifler mes sous-vêtements, d'habiller des mannequins avec ou autre chose d'aussi tordu... Ça me rend malade, rien que d'y penser...
Quand il eut terminé sa tirade, Kors tremblait et ses yeux lui brûlaient, menaçant de verser des larmes. Griffin parut scandalisé. Il ne dit rien, mais s'approcha lentement et referma ses bras autour du rebelle, l'enfermant dans une étreinte d'ours.
— Ça va aller, maintenant, je suis là.
Griffin jouait le rôle de l'homme viril que rien ne pouvait effrayer, mais au fond, il était tout aussi effrayé que Kors à l'idée de voir leur ancien kidnappeur en liberté et menaçant de venir détruire leur vie une deuxième fois. La seule différence, c'était qu'il se préoccupait trop de Kors pour avoir le temps de penser à sa propre peur. Il ne pensait qu'à le protéger.
— Tu veux venir chez-moi ce soir ? proposa-t-il.
Kors leva la tête vers lui et il la secoua, grimaçant.
— Ne pousse pas ta chance trop loin, prévint-il.
Le rebelle ne s'était pas débattu et n'avait pas cherché à se dégager de son étreinte ; Griffin savait qu'il devait voir ça comme une victoire et ne pas en demander trop à la fois.
— Ok, alors je vais dormir ici.
— Comme tu veux ! répliqua presque sèchement Kors. C'est toi qui vois.
Intérieurement, le tatoué était plutôt soulagé que Griffin reste, mais il détesterait lui montrer sa vulnérabilité.
— Ok, je dois juste appeler mes parents ou ils vont s'inquiéter pour rien. Ils ne savent pas que je suis ici. Ils sont un peu paranoïaques depuis....enfin, tu sais depuis quoi.
Bien sûr qu'il savait. Kors hocha la tête, tandis que Griffin se reculait un peu pour pouvoir sortir son cellulaire de sa poche et composer le numéro de sa maison.
Kors laissa un peu d'intimité au sportif et marcha un peu. Il alla dans la cuisine et s'appuya sur le comptoir. Il soupira profondément. Il luttait contre une envie maladive de fumer un joint. Il regrettait presque d'avoir tout jeter. La marijuana aurait pu lui être d'une grande aide dans un moment pareil, le détendant et lui faisant un peu oublier ses problèmes.
Il reconnaissait tous les signes d'un drogué en manque. Il grattait la peau autour de ses ongles, se mordait les lèvres, avait les mains qui tremblaient. Il tapa frénétiquement ses doigts contre la surface en marbre du comptoir.
Oh, merde ! Et puis ? Qu'est-ce qui l'empêchait d'aller acheter un paquet de cigarettes au dépanneur du coin en attendant d'avoir de la nouvelle came ? Ça ne lui prendrait que quelques minutes, peut-être cinq.
— Kors, tu vas bien ?
Il sursauta en entendant la voix de Griffin derrière son dos.
— Ou – ouais.
— Sûr ?
Griffin n'avait pas l'air convaincu.
— Tu n'as pas l'air d'aller, rajouta-t-il.
— Non, je t'assure que tout est correct.
— Ok.
Le sportif haussa les épaules.
— Bon, si ça ne te dérange pas, je vais m'installer pour faire mes devoirs.
Kors acquiesça et afficha un sourire légèrement carnassier :
— Non, ça ne me dérange pas, je t'en prie, installe-toi.
Griffin récupéra son sac d'école et s'installa sur la table de la salle-à-manger. Kors le regarda faire, un peu intrigué. À vrai dire, il n'était pas reconnu pour avoir de bonnes notes et être un premier de classe, contrairement à Griffin. Pour lui, faire ses devoirs et leçons était une énorme perte de temps. Voir quelqu'un aussi motivé à travailler était assez intrigant pour lui. Il n'imaginait pas que quelqu'un puisse avoir un quelconque plaisir à faire ça, ça le dépassait.
Griffin paraissait tellement concentré... Kors ne pouvait pas s'empêcher de le regarder. Le sportif travaillait ardemment, se mordait la lèvre, son crayon, bougeait une mèche de cheveux brune de son visage pour dégager sa vue. Et Kors le regardait. L'enviait, même.
Soudainement, Griffin releva la tête de sa copie de math et croisa le regard du rebelle qui sursauta en devenant rouge. Griffin l'avait surpris en train de le regarder et ça l'embarrassait. Néanmoins, le footballeur ne sembla pas le notifier.
— Tu veux faire tes devoirs avec moi ? proposa-t-il. Je pourrais t'aider si tu as de la difficulté.
Oh et puis ? Qu'avait-il à perdre ? Ça pourrait le distraire et le faire penser à autre chose que son envie maladive de coincer un joint entre ses lèvres.
— Ok, abdiqua-t-il en allant chercher son sac à dos.
Il se laissa tomber sur une chaise près de Griffin et déballa ses affaires.
Même si Kors était déjà découragé au premier numéro, Griffin lui fut d'une grande aide et, à deux, ils terminèrent leurs devoirs en un rien de temps. Kors n'avait jamais travaillé aussi bien et efficacement de toute sa vie depuis son emploie à la quincaillerie.
— Merci, finit-il par dire du bout des lèvres.
Griffin sourit.
— Mais de rien ! Tu sais, si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à m'appeler, je pourrais te donner quelques cours de tutorat.
Kors haussa les épaules.
— Cours toujours !
— Rassure-moi, tu sais que c'est notre dernière année, hein ? Nos notes sont super importantes pour notre admission à l'université, tu devrais travailler un peu plus fort.
— Je ne sais pas si je veux aller à l'université. De toute façon, mêle-toi de tes affaires.
Réprimandé durement par Kors, Griffin ne rajouta rien. Il rangea ses choses dans son sac.
— Si tu changes d'avis, mon offre est toujours ouverte.
Kors se contenta de grogner, puis remballa lui aussi ses cahiers.
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