Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 6 : Cabanon

Une erreur. Venir n'était qu'une erreur.

~*~

Marinette

La fête ne pouvait que bien se passer. J'avais prévu de mettre un terme à mon ancienne relation avec Adrien, tout allait bientôt n'être plus que de l'histoire ancienne. Alors pourquoi, paniquais-je ? Si tout allait aussi bien que je le disais, il ne devait pas y avoir de problème. Mes mains ne devraient pas être aussi moites et mon corps aussi chaud.

L'idée qu'Adrien puisse à nouveau me toucher, embrasait dans le fond de ma poitrine, une flamme qui m'anéantissait un peu plus le peu de raison que le ciel m'avait accordé à la naissance. J'essayais de paraître calme, d'avoir l'allure la plus sure possible, de ressembler à une femme, mais en réalité l'enfant que j'étais continuait de briller dans mes yeux. Et l'innocence de mes erreurs illuminait encore et toujours l'ardeur de ma passion pour celui que j'avais regretté d'aimer.

Pour ce soir, de ma -notre- dernière nuit, de ma -notre- dernière danse, je m'étais vêtue vraiment très simplement. La couleur rose satin de ma robe laissait à désirer et quant à mes sandales à talons noires ouvertes, elles ne rendaient pas le tout aussi harmonieux que je l'avais imaginé. Pourtant, la tenue m'allait. Elle n'était guère farfelue et ne reflétait que la pure et stricte vérité de ma personnalité. Simple et douce. Ancrée à son passé et pourtant bien présente pour son présent, c'était tout moi.

Un peu brûlante, j'inspirais une dernière fois l'air des environs transpirant le parfum des fleurs et enclenchais le pas vers le cabanon au fond du jardin. Adrien devait déjà m'attendre à l'intérieur, j'avais quelques minutes de retard. Mais cette fois, mon absence était volontaire. Puisqu'à plusieurs reprises, je m'étais détournée pour fuir la fin de mon histoire d'amour. Bien trop apeurée à l'idée de perdre la seule personne qui n'avait été qu'une question de vie et de mort à mon sujet pendant une période. J'en tremblais, terrifiée.

Mais aussi n'était-ce pas sans compter sur l'appuie fidèle du regard porter sur moi de la part d'Alya que je m'étais à nouveau retournée pour fixer d'un œil dubitatif et lubrique la petite cabane non loin de la grande maison de Nino. Emprisonnée dans la forêt, le cabanon était, à moi et Adrien, un ancien repère dans lequel nous nous retrouvions pour laisser nous échapper nos limites...

Et j'avais décidé, tout naturellement, que cet endroit, qui avait autant compté pour nous, devrait être le dernier à voir nos corps fusionner à nouveau, pour la dernière fois.

Plus j'encaissais les pas, et plus la distance s'effaçait. Me ramenant à mon point de départ, j'accumulais une boule dans mon ventre qui n'était autre que le souvenir de nos ébats. Enveloppée dans une bulle grotesque et transparente, je revoyais nos corps se soulever au rythme de nos respiration. Et de sa peau transpirante contre la mienne, alors que nous atteignions l'extase infini du bonheur de la passion d'un amour propre.

Des frissons apparurent sur la chaire de ma fleur intime ainsi que de mes avant-bras. J'allais faire l'amour et rompre ainsi le marché qu'il, que nous avions conclus avec les Peacocks -le plus grand gang de toute la ville. Mayura, leur grand et ultime chef, n'était qu'une personne assoiffée de douleur et de haine. Elle n'aimait rien d'autre que le sang. Et n'idolâtrait que la terre foulée par une seule goutte écarlate étalée sur le textile. C'était une -grande- malade. Une folle aux allures simples, qui d'un point de vue extérieur, ne ressemblait aucunement au monstre qui se logeait dans son âme. Et aux démons qui l'enivraient d'un parfum d'argent, trop fort pour elle et ses sens.

— Humm... Adrien. Entendis-je alors que je posais ma main sur la poignet de la porte du cabanon. Le bruit me fit écarquiller les yeux, et aussitôt je retirais ma paume pour la plaquer contre ma bouche.

Un soupire d'horreur se faufila entre mes lèvres, mais heureusement, il était inaudible. Et personne, mis à part moi, ne put l'entendre. La scène qui se dessinait dans ma tête me trouait le coeur et m'anesthésia le corps. Je ne voulais pas y croire. J'avais du mal à réaliser ce que je venais d'entendre.

Ayant la vague impression que mes yeux étaient en train de se remplir de larme, je reculais d'un pas, brûlée à vif.

Les gémissements continuaient encore de résonner. Ils hurlaient en écho dans mon crâne, m'offrant une belle vapeur de chaleur étouffante qui me ramenai de suite sur terre. Le chagrin qui en avait profité pour s'incruster en mon humble, me fit reprendre raison. Adrien n'avait quand même pas osé ramener une fille dans le -notre- cabanon pour lui faire l'amour, alors que nous avions rendez-vous là, n'est-ce pas ?

Ainsi, encore sous le choc, je me décidais à faire le tour pour arriver à quelques centimètres de la seule fenêtre que possédait le cabanon. Les cries continuaient de retentir tandis que mon cœur se brisait un peu plus à chacun d'eux. Bon sang. Mais qu'est-ce que c'était que cette histoire ?

Avant de me décider à me pencher pour voir ce qu'il se passait à l'intérieur, je fermais les yeux et inspirais un bon coup. Les larmes poursuivaient néanmoins leur route et s'éteignaient au bord de mon visage pour s'esclaffer sur la terre ardente du début de l'été. Si je disais que mon coeur ne saignait pas, je mentirais. La pression épineuse qui appuyait contre mon organe vitale afin de vider tout son sang ; ça m'écœurais au plus au point.

Le ciel avait déjà laissé place à la nuit, et le peu d'étoile qui illuminaient celui-ci tout à l'heure quand j'avais levé la tête pour regarder, représentait sans exagération le pourcentage de chance pour que ce que je vois à travers cette fenêtre soit une bonne excuse. Adrien ne m'aurait jamais fait cela... ce n'était pas possible. Je refusais d'y croire. Et pourtant, les cries qui continuaient de retentir de ce fichu cabanon, allait me rendre folle.

Hors de moi, je rouvris les yeux et me penchai de seulement quelques centimètres pour découvrir d'un seul œil, le pire des horizons. Adrien n'avait plus d'excuse à présent, il n'allait plus en avoir besoin. Le message venait de m'atteindre en plein cœur. J'avais compris. Il n'aurait plus jamais affaire à moi, si c'était tant ce qu'il voulait.

Un craquement se fit entendre dans mon dos. Aussitôt apeurée et prise en flagrant délit, je me retournais en sursautant puis découvrais...

— Bon Dieu, Adrien ?! M'exclamai-je en chuchotant, les poings serrés, les yeux arrondis par la stupeur.

— Tient... Salut, Marinette. T'es en avance, dis-moi. S'empressa-t-il de répondre mal alaise en se grattant l'arrière de la nuque ; détournant les yeux, fortement embarrassé. Il avait une main dans la poche avant de son jean et semblait être encore plus gêné que moi.

A travers le peu de lumière qu'il y avait autour de nous, j'aurais pu jurer que ses joues étaient rouges, et qu'il était bien plus déstabilisé qu'il n'osait le faire paraître. Cependant, alors que je plissais les yeux pour détailler la couleur qui recouvrait la peau de ses joues douces et si chères à mon cœur, il se reprenait. Se raclant la gorge, il croisa les bras, en me regardant, cette fois, droit dans les yeux.

Que pouvais-je bien lui dire ? Qu'une personne lui ressemblant fortement était en train de s'envoyer en l'air dans le cabanon juste à côté de nous ? Non. Il aurait encore été pire que moi. Je n'osais même pas imaginer sa réaction... Mais attendez deux minutes, qui était ce Adrien, aussi blond que lui, dans ce fichu cabanon en compagnie de Kagami, alors ?!

Cependant, je n'eus pas le temps de l'avertir de ce qui venait de m'arracher le cœur, car un nouveau bruit résonna. Plus fort, plus strident, celui-ci me fit supposer que l'orgasme venait de frapper. Aïe...

— C'est quoi ce bordel ? Demanda-t-il à mi-voix en pointant la petite maison en bois, de l'index. Les sourcils froncés, les yeux plissés, la confusion et la colère qui peuplait ses yeux, me firent vite comprendre que ça allait très mal se passer. Mon Dieu...

— Adrien, écoute-moi s'il te plaît, laisse, ce n'est pas... Commençai-je en avançant vers lui, mes mains devant moi prête à l'attraper pour l'arrêter. Mais trop tard. Adrien s'était déjà détourné. Non, Adrien ne fait pas ça ! M'empressai-je de l'interpeller à haute voix alors qu'il ouvrit brusquement la porte qui claqua violemment.

— Ooh ! S'épouvanta le prétendu Adrien en cachant son corps d'un drap, dévoilant aux yeux de tous, celui de Kagami qui s'empourpra en criant.

Aussitôt, je tournais la tête à droite pour ne rien voir de plus. Pourquoi ne m'avait-il pas écouter bon sang ?! A cause de lui, nous avions maintenant, une vue imprenable sur les attributs féminin de la fille que je détestais sûrement le plus au monde. Plus que Mayura. Et Dieu seul pouvait savoir à quel point je haïssais cette femme. Elle avait tout détruit. Vraiment tout. Que ce soit mon cœur, mes projets, mon meilleur ami... Que tout le reste. Et jamais je ne pourrais lui pardonner un tel affront. S'il le fallait, j'emporterais même ma haine inconditionnelle pour elle, jusque dans ma tombe.

Car, je dis bien jamais, je ne pourrais pardonner et laisser un monstre pareil vivre en ayant ma bénédiction. Alors, dans une pointe de folie qui fit apparaître des étoiles dans mes yeux, l'idée qu'elle puisse mourir de mes mains apparut, pour moi, comme un renouvèlement au changement. Avec un peu de chance, peut-être serais-je celle qui la fera céder aux bien faits de l'enfer ?

Mayura, mourant de mes mains ?

Regardant Adrien une demi-seconde, j'inclinais mes yeux un peu plus bas devant moi en me rassurant que : L'avenir cachait bien ses secrets. Ô oui, si bien. Qu'il était, sûrement, envisageable qu'un jour prochain, j'abatte la plus grande terreur Hollywoodienne, que le monde américain n'avait jamais connu.

Le plus grand démon du rêve américain, éteint de ma main... Quelle triste chimère.

D'une œillade floutée, je vis Adrien détourner les yeux. Et face au peu de lumière, je crus bien voir une fine pellicule de rouge s'installer sur la surface de son visage, et de ses joues surtout. Qu'il était beau, ainsi intimidé. De le voir aussi mignon et déterminé, me donnait envie de l'embrasser à pleine bouche. Il était irrésistible et si splendide ainsi. Le garçon que j'avais un jour aimé était, l'espace d'une seule seconde, revenu.

Retournant alors, pour un énième voyage, dans le passé, je revoyais ses joues rosir tandis que je lui dévoilais pour la première fois, mon corps. Ses yeux me scrutant, sa langue caressant la commissure de ses lèvres... La chaleur de son regard. Tout m'avait marqué. L'apesanteur de l'atmosphère avait tant chamboulé mon estomac, qu'il s'était retourné de nombreuses fois.

Malgré tout, cet ancien garçon disparut presque aussi vite. Ne supportant plus une telle situation, Adrien retira sa veste et la balança à Kagami pour qu'elle cache sa nudité. Je me retins, in extrémiste, de rougir furieusement jalouse. A avant tout, ce que je ne compris pas, c'était qu'il l'avait déjà vu. Pourquoi vouloir la cacher ? L'aimait-il encore ? Se pourrait-il que je me sois -une fois de plus- plantée sur ses sentiments ? À vrai dire, cela faisait si longtemps que je n'avais plus été aussi proche de lui. Qu'à ses côtés, je redécouvrais un autre homme. Un personnage qui, à mon plus grand chagrin, n'animait que haine et colère en moi. Ainsi embrouillée dans une passion tourbillonnante, allais-je perdre, cette fois, plus que des plumes dans notre lente descente aux enfers ?

Bizarrement, je n'en doutais point.

— Kagami. Félix. Expliquez-moi, tout de suite, ce que vous foutez là. Ordonna Adrien d'une voix rigide, qui poussait ses interlocuteurs à s'exécuter dans les prochaines secondes, s'ils tenaient à leur vie.

Étonnement, Adrien n'avait pas mis beaucoup de temps avant de comprendre qui se cachait bien sous l'identité de « Adrien ». Et lorsque sa révélation fut percé à jour, je vis pour la première fois le visage de Kagami devenir si blanc qu'un linge. Elle venait de blêmir en à peine deux millièmes de secondes -juste le temps qu'il fallait, pour enregistrer l'information.

Prise, et figée dans une vague de frisson, je sus tout de même, reprendre le dessus sur mes sentiments. J'avançais d'un pas, mais reculais dans le même mouvement, en me raclant la gorge. La situation commençait sérieusement, à devenir gênante... La lourdeur de la chaleur de l'endroit qui n'avait que pour parfum celui du sexe, rendait l'atmosphère vraiment palpable.

J'hésitais sérieusement à prendre la main d'Adrien, pour l'empêcher de sauter sur son cousin en vu de la haine qui s'échappait de son regard. Le blond, désormais debout et vêtu de son jean noir, de son t-shirt roi lion et de ses baskets noirs, avait les joues un peu rouge. On aurait dit, qu'il se retenait littéralement de péter un câble. Quant à Kagami, elle était au bord de l'évanouissement. L'angoisse continuait pourtant de monter, encore et toujours. Avant de finalement atteindre son paroxysme au mauvais moment. Bon sang.

— On voulait un endroit pour... pour faire l'amour. Mais... Félix s'est fait passer pour toi, je pensais que c'était toi. Que... Il s'est moqué de moi, et m'a manipulé. S'expliqua Kagami d'une petite voix en baissant la tête, les yeux fuyant le regard perçant et dangereux de mon ex-copain. Triturant ses doigts avec acharnement, elle me faisait de la peine. Elle mélangeait tout. Et pour qu'elle en vienne à elle, cela devait vraiment être un carnage dans son esprit. J'allais limite venir lui porter secours...

Seulement non.

Lorsque les raisons qui m'avaient brisé le coeur me revinrent en tête, et jaillirent dans mon esprit au bon moment, je le félicitais en double vitesse de m'avoir rappelée la réalité. Plus rude, moins assidue, je n'eus pas d'autre choix que d'accepter, le mal être, qui m'envahit sans permission. Je voulais pleurer. Crier aussi.

Du plus profond de mon cœur, les baisers qu'Adrien et elle, avaient échangés, hantaient toujours un coin de mon esprit. J'étais enchaînée à eux, comme ils ne pouvaient s'empêcher de subsister à mon contact. Sans moi et mon obsession pour le passé, ces baisers remplis de passion et d'une luxure sucrée, n'existeraient déjà plus que dans les abysses des erreurs.

Quoiqu'il en était, ces souvenirs me remirent sur le droit chemin. Et d'une œillade lourde de sens, je redressais la tête en me raclant la gorge. Adrien, quant à lui, fit comme si les paroles sanglantes et tranchantes de Kagami n'avaient jamais existé et lança la pire des réponses. Pour le coup, je ne compris même pas, pourquoi est-ce que cela me surprenait encore.

— Ok. Maintenant, dehors. Sur le champ. Conclut-il posément. Le ton de sa voix était si glaciale qu'il m'en gela les os. Ma peau en frémit et j'arrondis les yeux, face à la surprise qui peupla d'un électrochoc, tout le long de ma colonne vertébrale. Bien installé, ce choc électrique n'avait pas l'air d'être apparut par hasard...

Sentant par la suite, une pression sur la peau du bas de mon dos, je tournais aussitôt mon visage vers Adrien et le regardais, confuse. Pourquoi faisait-il cela pour moi ? Avais-je l'air pitoyable au point d'avoir besoin de réconfort ? Le chagrin reflétait-il dans mon regard à ce point ?

Il y avait longtemps que je n'avais plus sentis sa peau contre la mienne... Enfin, pas de cette façon. La sensation me faisait tout drôle. Elle me dérangeait presque. Je me sentis rougir alors que je baissais la tête pour empourprer la chaleur de mes joues et de tout mon corps, à l'abri des regards indiscrets. Surtout ceux de Adrien -la personne étant responsable de mon plus grand malaise.

— Oui... Nous partons ! Enfin, moi, je me casse ! S'exclama Félix en retrouvant sa voix. Il s'empressa d'enfiler son boxer ainsi que son jean avant d'enfin décider à se lever. Laissant le drap s'échouer sur le matelas comme un pauvre miséreux.

La pauvre Kagami, tenta de se rhabiller correctement, en rangeant soigneusement sa chemise blanche dans sa jupe pourpre. Mais ses mains tremblaient, et elle était rouge de honte. Visiblement, nos regards ne l'aidaient pas à reprendre un peu de contenance. L'espace d'une seconde, ses yeux croisèrent les miens. Mais notre contact visuel fut de courte durée.

Alors qu'elle se rhabillait, je me mis à divaguer. Et pendant l'espace d'un instant, je me mis à sa place ; nue face à deux garçons dont une fille, en sachant que j'avais couché avec les deux. Décidément, le schéma était mauvais et encore plus étrange qu'au départ.

Kagami devait être dans un état second pour avoir coucher avec Félix. Ou avoir consommée de la drogue, peut-être. Félix n'avait d'Adrien que le visage. Ses gestes n'étaient pas les mêmes, sa bouche non plus, et il empestait souvent l'alcool. Une débauche de la famille Agreste. Un coureur de jupon qui ne voyait pas plus loin que le bout de sa bite. Il me dégoûtait de toute sa longueur. Et après ce qu'il avait osé faire à Kagami, j'étais à deux doigts de lui vomir dessus.

D'ailleurs jusqu'à se faire passer pour quelqu'un d'autre, dans l'unique but de coucher. N'avait-il pas honte ?

Au fond de ma gorge, stagnait une bile acide que j'étais à deux doigts de laisser m'échapper quand il se tourna vers moi et me sourit. Ses dents parfaitement alignées étaient d'un éclat éblouissant. Mais ses yeux émeraudes ne reflétaient pas la même lumière que ceux d'Adrien et me fit grimacer.

Rien n'y faisait, pour moi, il ne ressemblait pas du tout à Adrien. C'était juste une fade copie, sans la couleur et sans la chaleur. De plus, le vent avait beau toujours tourner en sa faveur, il savait au plus fond de lui qu'Adrien resterait toujours le favori. Secrètement jaloux de son cousin depuis des années, la haine qu'il éprouvait à l'égard de ce membre de sa famille avait toujours sû attiser ma curiosité.

Il fut un temps, où Adrien m'eût brièvement parlé de lui ainsi que de leur relation très compliquée. Il m'avait expliqué la colère qui régnait en son cousin, et toute la rage que la disparition de son père avait causé en son sein. Félix ne s'était jamais remis du départ de son père. Et cela l'avait, irrémédiablement poussé, à devenir méchant. C'était ce besoin de réponse qui l'emportait vers un chagrin inconsolable, le rendant par conséquent, trop faible et sensible pour être sincère.

Au fil du temps, tout son désespoir avait fini par se transformer. Était naît ainsi, une énorme boule de culpabilité liée au gigantesque manque d'affection installé dans son cœur en pierre, qui n'y laissait entrevoir aucune lumière. Triste était son sort.

Parfois, la noirceur de son cœur semblait identique à celui de Mayura. Cependant, à âme confondue, le résultat n'en ressortait pas exact. Ce qui déterminait bien le fond de leur soucis ; en autre, qui les distinguaient bien. Félix était simplement triste. Et Mayura en colère. L'un contre son père. L'autre contre la vie. Et pourtant, quand on les regardait, les conséquences en étaient symétriques.

Mayura tuait sans jamais se faire attraper. Et Félix violait en passant entre les files du maillet. Tous deux n'arrivaient jamais devant la justice. La frôlant, la titillant, c'était un jeu pour eux. Nous étions tous des pions. Des amuses-bouches. Et toutes les filles de cette terre, avaient bien raison de se méfier de ce grand manipulateur qu'était Félix. Tordu et faux, il rendait tout le monde fou jusqu'à l'éviscération. Aussi intelligent qu'égoïste, sa fierté l'avait trahis à de nombreuses reprises.

Aah... le pauvre. Si triste était sa vie. Et si petit était son cerveau.

Quant à Mayura, cette femme au sang froid n'avait, d'après moi, aucune capacité pour avoir un jour la chance d'aimer. Pourrit et réfléchit, sa compagnie signait la mort de celui qu'elle accompagnait. Elle était dotée d'un sixième sens qui ne tournait qu'autour de la mort et de toutes ces choses plus sombres les unes des autres. C'était un personnage qui faisait froid dans le dos, clairement.

— Tu n'as pas changé Marinette, toujours aussi belle et douce... Tes caresses me manquent beaucoup, sache-le. Me lança-t-il d'un œil aguicheur et d'un sourire narquois. Connard, tu as vraiment choisis le mauvais moment ! Agacée par son comportement, je m'avançais et lui envoyais, d'un grand geste,  une claque. Il l'avait bien mérité, bon sang !

— Et cette caresse, elle te manquait aussi ? Soit plus subtile dans tes approches, la prochaine fois. On pourrait s'emmêler les pinceaux, Félix ! Rétorquai-je les sourcils légèrement froncés, tandis que je ramenais mon bras le long de mon corps. J'appuyais volontairement sur son véritablement prénom pour lui faire comprendre qu'il ne serait jamais personne d'autre que, Félix -le voleur d'identité et le non-aimé.

Mon prénom dans sa bouche sonnait faux, comme tous ses propos, et ça avait le don de me faire sortir de mes gonds. Il me rendait plus fausse que je ne l'étais déjà. Et croire, qu'il fut un temps où, nous avions été très proches tous les deux.

Seigneur !

Son visage avait fait un beau 180° et se retourna très lentement dans ma direction. Puis, sans attendre, à la stupéfaction de tous, il se mit à rire à gorge déployée. Wouaw... Ce garçon m'étonnera toujours. Il me donnait presque la chaire de boule.

— Mais il a vraiment, un grain celui-ci. Siffla Adrien derrière moi, la mâchoire serrée, le feu aux tripes. Alors que je voyais Kagami se lever et s'avancer vers lui. Entièrement revêtit, la brune le retourna vers elle, et posa ses mains sur ses épaules avant de lui envoyer un énorme coup de genoux dans ses bijoux de famille.

Face à cette violence si brute, je reculais et trébuchais maladroitement. Mon fessier atterrit sur le sol dans un fracas qui ne passa, hélas, pas du tout inaperçu. Kagami avait agis si rapidement, en même temps. Mais d'un côté, son coup était tout à fait légitime. Félix venait toute de même, de coucher avec elle en lui mentant.

Se pliant en deux sous la douleur, Félix venait peut-être d'être castré pour toujours... Malgré tout, Kagami décida de ne pas s'arrêter là. Mais j'étais tellement gênée d'être tombée, que je ne fis plus attention à eux.

Non... ne me regardaient pas.

Mais j'avais beau prier pour que personne n'est son regard pointé sur moi, je savais que ce n'était guère discutable ; évidemment qu'ils me regardaient, je venais de tomber comme une délurée. Ils ne pouvaient pas ne pas m'avoir vu, c'était impossible et délirant dans des circonstances pareilles.

Adrien s'empressa de m'aider à me relever. Face à son geste, j'allais pour le remercier mais alors qu'il avait un de ses bras autour de ma taille, que mon corps se retrouvait collé contre lui, il approcha son visage de mon oreille sans me lâcher. Une part de mon fort très intérieur, en eut des frissons. Sa chaleur corporel se fondait si bien avec la mienne. Un plaisir sans nom !

— Alors, princesse, on ne sait plus rester debout ? Me demanda-t-il d'un souffle, avant de déposer un délicat baiser sur ma tempe, provocant alors volontairement, une vague de frémissement de long en large de mon corps.

Recule-toi. Recule-toi, Marinette.

— Eum... Bien sûr que si chaton. Simplement, dans mes souvenirs, tu étais d'une agilité plus importante. Je m'attendais à une autre dureté, vois-tu. Murmurai-je à son oreille en posant mes coudes sur ses épaules et croisant mes bras dans sa nuque. Mes doigts s'emmêlèrent entre eux, tandis que je le fixais dans les yeux en me mordillant la lèvre inférieure.

La température montait. Mais je fis comme si cela n'en était rien, puis sentis presqu'aussitôt, le début de son érection se creuser contre mon ventre. Un léger sourire étira le bord de mes lèvres. L'effet escompté portait ses fruits, à mon plus grand plaisir et je peinais à me retenir d'exploser de joie. Cependant, ma victoire représentait une défaite pour mon grand blond, et Dieu seul savait qu'un Adrien déterminé et prêt à tout gagner, était un Adrien dangereux.

Comme je m'en serais douté, mon chat noir contracta sa mâchoire et se racla la gorge quelques secondes après. Et pendant qu'il reprenait le dessus sur son excitation, j'entendais d'une oreille peu attentive Kagami et Félix en train de se battre. L'asiatique voulait se venger et en même temps, elle ignorait volontairement ce qui était en train de se passer. Mon rapprochement avec Adrien devait sûrement lui arracher le coeur autant que cela me l'avait désamorcé le jour où je les avais surpris sur ce banc en train de, se rouler la pelle du siècle.

La roue tournait. Encore.

Seulement, je ne pouvais faire abstraction du fait que Kagami réclamait vengeance. D'ailleurs, je n'en doutais pas une seconde. La souffrance entraînait toujours aux mains. La violence n'avait beau pas résoudre les problèmes, elle en apaisait souvent certains. Lâchant un rictus qui me ramenait aussitôt à Adrien, je tendis l'oreille afin d'entendre et de graver sa réponse dans ma mémoire.

— Les temps changent, un an est passé, ne l'oublie jamais. Si tu t'attendais à ce que je te baise ce soir, tu es encore plus pathétique qu'autrefois, princesse. M'envoya-t-il d'une voix grave et remplie de malice. Appuyant sans scrupule sur mon surnom, cela m'écorcha une partie du cœur. Sa réplique n'était guère ce que j'aurais espérer entendre. Au contraire, c'était même celle que je refoulais loin, très loin de nous et notre échange. Cependant, le destin en avait -visiblement- décidé autrement.

Miséricorde, non ?

Touchée, mais ne voulant point le montrer, je me reculais. Sans mon sourire, Adrien comprit qu'il venait de merder. Et, d'un côté, c'était t'en mieux. Il fallait qu'il comprenne qu'il venait de faire une erreur sans pour autant, ne serait-ce qu'apercevoir, la douleur qu'il avait engendré.

— Le plus pathétique, c'est celui qui ose dire ses paroles alors qu'il est responsable de la mort de quelqu'un. C'est vraiment indigne de toi, chaton. Comme quoi, tu vois. Un an passe plus vite que les souvenirs ne s'effacent. Lui lançai-je en me reculant, anéantissant dans mon recul, le reste d'amour qu'il me restait dans le coeur à cet instant.

Je n'étais pas un robot, je ressentais des sentiments. Et moi aussi, je connaissais la puissance des mots ; et pour une énième fois, encore venant d'Adrien, ils avaient pris le dessus sur la puissance de mes gestes et engloutis mes maux d'un revers de main.

C'était sans plus chercher à comprendre la logique de cette soirée, que je me détournais et les laissais en plan. Les mains repliées contre mon cœur, des larmes luisantes au bord des yeux et les lèvres tremblantes. Mes dernières pensées se tournèrent encore -et toujours- vers celui en qui j'avais -malgré moi- toujoues confiance. Et qui venait de me briser le coeur. Et dire que, je n'aurais jamais pensé pouvoir avoir le coeur brisé une seconde fois. Je me sentais vraiment humiliée.

Tu es stupide, Adrien. Tu n'es vraiment qu'un idiot...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro