—𝙻𝚊 𝙱𝚎𝚕𝚕𝚊𝚍𝚘𝚗𝚎—
“ʙᴏɴ sɪʟᴇɴᴄᴇ ᴠᴀᴜᴛ ᴍɪᴇᴜx ǫᴜᴇ ᴍᴀᴜᴠᴀɪsᴇ ᴅɪsᴘᴜᴛᴇ.”
†

PJM

Aujourd'hui, et comme je l'ai dit à Jungkook, j'avais un rendez-vous qui pourrait retarder ma venue de ce soir. Étant donné que je voulais l'accompagner à son rendez-vous chez sa psychologue, j'ai décidé de dormir chez lui. Évidemment, c'était sans penser à cette journée qui avait commencé dans un fiasco monstrueux pour terminer délicatement. On va dire que j'essaye de mettre de côté cet instant afin de pouvoir passer une soirée sans gêne. Comme je l'ai toujours fait.

Mais en me connaissant bien, ce sera compliqué. Très compliqué.

Marchant donc jusqu'au lieu de rendez-vous que Ian m'a donné, je regarde ce qui m'entoure avec une certaine amertume. Pourquoi ai-je accepté de le revoir ?

En vingt-neuf ans de vie, et en onze ans de vie passée loin l'un de l'autre, j'ai eu des histoires d'amour. Certes, elles n'étaient pas assez concluante mais j'ai essayait de m'en persuader jusqu'à ce que j'ouvre les yeux et comprenne que c'était impossible. J'avais Jungkook dans la peau mettant en péril toute mes aventures. Cependant, et même si c'était le cas, je mettais un point d'honneur sur la fidélité de chacune d'entre elles. Malheureusement, ce n'était pas du point de vu de tout le monde puisque chaque personne avec qui j'étais, mes ruptures avaient pour sujet principale, la tromperie. Et aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec l'un d'eux.

Christian est d'une grande gentillesse. Bien-sûr, il est très beau et a un grand coeur, je ne peux le nier, mais malheureusement, il n'a pas le monopole sur son cinquième membre. Étrange, n'est-ce pas ?
J'ai essayé de nier les faits et me dire que c'était un petit égarement voire un moment qui n'était pas dans ses plans mais lorsqu'on te donne une excuse mais qu'une autre personne t'en donne une autre, le choix est vite fait.

Lorsque cela s'est produit, le peu de ses affaires ont merveilleusement volées à travers ma fenêtre et ma porte d'entrée. Et son jolie minois à joliment rencontré mon poing. Je dirais que je n'étais pas assez satisfait mais aujourd'hui, et après m'être reposé de cette rupture presque hilarante, j'ai eu raison. Seulement, une partie de moi m'a obligé à garder son numéro de téléphone. Je n'en connais pas la raison mais un pressentiment m'a dit que je devais le faire, et je l'ai fait.

Aujourd'hui, je peux dire que je regrette puisqu'il aime m'envoyer des messages pour vouloir s'excuser. Et après maintes refus, j'ai finalement accepté. Je ne sais pas où ses excuses m'emmèneront mais je peux faire un effort. Peut-être ?

Trouvant le café, je souffle lourdement avant de me donner le courage d'y entrer. Poussant la porte vitrée, je survole la salle jusqu'à l'apercevoir à quelque table de là. Sa tête se relève de son téléphone et un doux sourire étire ses lèvres tandis que je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel.

Qu'est-ce que je fais là déjà ?

La sacoche retirée, je m'assois face à lui et soupire légèrement.

— Je suis content que tu aies accepté, me dit-il en souriant.

Il est vraiment beau le con.

Des tatouages parsemés sur son torse, ses épaules et ses bras, ses cheveux ébouriffés lui donnant un air sauvage et son regard qui est tout son contraire, d'un éclat presque innocent, il pourrait être vu comme un homme aussi beau qu'impénétrable. Or, si il n'était pas bête, la chance serait sûrement de son côté.

On ne peut pas tout avoir dans la vie surtout lorsqu'on sait qu'on est celui qui gâche tout.

— À dire vrai, je ne sais même pas pourquoi je suis là. Je lève la main afin de faire venir un serveur sous son regard triste. Mais vas-y, donne-moi une bonne raison pour ne pas te laisser en plan, ici, dans ce somptueux café.

Entre temps, alors qu'il voulait sûrement me répondre, le serveur arrive et me demande ce que j'aimerais. Lui demandant une simple boisson fraîche, il repart et me donne la possibilité de reporter mon attention sur Christian.

— Ce jour-là, tu ne m'as pas laissé le temps de m'expliquer.

— Pour quoi faire ? Tu m'as donné ton excuse, j'ai essayé de comprendre mais au final on en est là. Mais vas-y, si tu veux parler, parle. Je t'écoute.

— Finalement... Je ne sais même pas si c'est une bonne idée. Je ricane. Pourquoi ris-tu ?

Passant ma main dans mes cheveux, je tourne la paille présente dans mon verre avant de prendre la parole.

— Tu n'as vraiment pas changé. Je lève les yeux au ciel. Tu me demande de venir pour essayer de s'expliquer et peut-être devenir ami mais tu n'ose pas prendre les devant. Ian, sérieusement... Qu'est-ce que tu attends de moi ?

— Je veux sincèrement arranger les choses...

— Okay. Je bois une gorgée de ma boisson avant de reprendre la parole, tu t'attends certainement à revenir dans ma vie d'une quelconque façon. C'est ça ?

— Si tu veux tout savoir, je ne m'attends pas à refaire partie de ta vie de cette manière. En tant que petit ami, je veux dire...

— C'est déjà un bon début. Je souris.

Voyant certainement mon sourire et en vue de ma réponse, je pense qu'il se doute de quelque chose. Personnellement, il peut réfléchir et se montrer curieux, ce n'est pas mon problème. Je n'ai plus de compte à rendre.

— En dehors de ça, je sais que nous étions assez proche pour se parler de nos tracas et être à l'écoute lorsque l'un de nous allait mal. Il baisse la tête en soupirant. Je sais que j'ai merdé mais ça ne change rien à ce que je pense et à ce que je ressens.

Je hausse des épaules à ses dire. Sur ce coup-là, je ne peux pas le contredire. En dehors de notre relation qui a vite tournée au vinaigre, il était une bonne oreille et un bon ami. Il m'écoutait quand j'en avait besoin, savait comment me réconforter et me laissait pleurer sans se montrer trop intrusif. Et surtout, lorsque j'allais mal en pensant à Jungkook, il m'écoutait avec une grande attention ce qui m'aidait grandement.

— Je veux juste... Enfin, j'aimerais te montrer que je reste toujours le même et que ce petit contretemps ne peut pas nous empêcher d'y aboutir.

— Ce petit contretemps ? Je lève les yeux afin de les ancrer dans les siens et chuchote avec colère, tu m'as trompé, Christian. Et comme si ce n'était pas assez, deux fois de suite. Je ne pense pas qu'on puisse parler de contretemps à ce sujet.

— C'est... Excuse-moi, ce n'est pas comme ça que je voulais te d'écrire les choses. Pardon.

— Passons. Je fais abstraction à la colère qui m'anime d'un revers de main, tu veux te racheter, si j'ai bien compris.

Il me regarde avec une étrange grimace peignant son faciès, me poussant à ricaner légèrement. Je ne sais pas si il pense que son côté triste peut affecter mes actions, mais le concernant, c'est tout autre. Il peut toujours continuer, ça ne fonctionnera pas.

— Tu connais énormément de personne donc je sais que tu pourras m'aider, il fronce des sourcils, accentuant mon sourire. Est-ce que tu connais un certain Lee Alexander ?

Réfléchissant à mes paroles, je profite pour boire mon verre jusqu'à le vider complètement.

— Je connais bien un Alexander mais je ne sais pas si c'est de la même personne qu'on parle.

— Dis toujours.

— Hum... Promet-moi une chose avant ça.

— Comme tu veux, je hausse des épaules.

— Promet-moi de ne pas te mettre en danger et que si tu vois que quelque chose tourne mal, tu m'appelles.

— Okay.

Voyant certainement qu'il devait se satisfaire de cette simple réponse, il hoche de la tête et reprend.

— Cet Alexander n'est pas un enfant de cœur. Je dirais même qu'il est mouillé jusqu'au cou tant ses conneries l'ont fait entrer dans un certain groupe. Enfin... Tu vois ce que je veux dire.

— Oui, je vois très bien. Ensuite ?

— Jimin... Je hausse des sourcils, l'obligeant à continuer. Soupirant, il reprend : d'après ce que je sais, il a un bonne place dans ce groupe. Il est du genre à donner des ordres plutôt que d'en effectuer, et celà à n'importe qui et n'importe quand.

Malheureusement, ça je sais. Plus jeune, lorsque j'ai eu la malchance de croiser son regard, il faisait déjà tout ça. Il aimait donner le sale boulot aux autres tandis que pendant ce temps, il se marrait des répercussions.

— J'ai entendu pas plus tard que l'année dernière, qu'il avait eu une énorme demande avec plusieurs zéro à la clé.

Piqué aux vif, je montre mon intérêt, le prenant de cour. J'espère que ce n'est pas en rapport avec ses paroles parce que je pense que je prendrais peur.

— D'après ce que je sais, il aurait eu un client qui lui avait demandé de faire une chose.

— Quelle chose ?

— Je ne sais pas, il haussa des épaules. Ce que je sais par contre, c'est qu'il a ruiné la vie de quelqu'un rien qu'en donnant ce sale boulot à un de ses larbins. Et maintenant, grâce à cette demande, je dirais qu'il vit bien puisque la dernière fois, je l'ai vue aux bras d'une femme assez jolie, je dirais, et fortunée.

— Brune ?

— Oui, il fronça des sourcils. Elle était brune, assez grande et à première vue, très hautaine et aimant montrer sa fortune à quiconque pourrait la voir.

— Tu les as vu dans une voiture ou pas ?

— Hum... Non.

Levant les yeux afin d'y réfléchir, je ne peux que me sentir mal après ces révélations. J'espère que ce n'est pas ceux à quoi et à qui je pense. Ce serait vraiment dramatique si c'était le cas. Rien qu'en y pensant, une boule d'angoisse comprime mon estomac.

— Non... Ils n'étaient pas dans une voiture mais ils sortaient d'un énorme bâtiment. Je dirais qu'il ressemblait à un restaurant. Enfin, il était assez bizarre vue de loin.

— D'accord... C'est tout ?

— Ouais, il me regarde avec insistance. Qu'est-ce que tu cache pour être autant demandeur sur son compte ?

— Rien de bien important. Hum, je regarde l'heure et voyant qu'il était assez tard, je me redresse. Merci de m'avoir dit tout ça. Je dois y aller, désolé.

Je m'apprête à partir après avoir déposé la somme de mon verre quand il me retient le poignet.

— Je ne vais rien te demander de plus mais n'oublie pas ta promesse. Je hoche de la tête. Ce genre de personne n'est pas fréquentable donc fait attention à toi surtout si tu le vois.

Si il s'avait.

— Oui, ne t'inquiète pas pour moi. Je me défais de sa poigne et lui sourit. Merci Ian.

Il me sourit en retour et je quitte enfin le café, en direction de l'appartement de Jungkook. Je devrais lui en parler, je suis obligé de le faire. Mais j'ai tellement peur. Cette peur ne me quitte pas surtout depuis que je sais qu'il serait prêt à faire de la prison pour Sana. Le fait de nous avoir dit qu'il n'avait pas peur de nuire à toute ces années de travail acharné et de les faire disparaitre d'un claquement de doigt, me donne la peur au ventre. Et me dire qu'un jour, je vais devoir lui parler de ce que m'a dit Alexander et des informations de Ian, me ferait presque tourner de l'oeil.

Sur ce côté là, il n'a pas changé et moi non plus. Depuis petit, j'avais toujours peur de parler à Jungkook surtout lorsque le sujet était quelque peu sensible. Je le connaissais trop bien pour ne serait-ce qu'espérer. Malheureusement, l'être impulsif qu'il est aujourd'hui, à toujours été présent donc je saurais dire si c'est une bonne idée.

Que dois-je faire ? Que dois-je lui dire ? Quand dois-je le faire ?

Je sais que le plutôt serait le mieux mais la peur m'en empêche. Si il le sait, que va-t-il faire ? Il est capable de tant de chose que je ne sais par quoi commencer.

Enfin, je verrais ça plus tard. Sa silhouette en face de moi peut passer en priorité surtout quand je sais qu'il ne devait pas se trouver là, et encore moins aux côtés de cet homme.

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—𝙶𝚒𝚛𝚘𝚏𝚕𝚎𝚎 𝚁𝚊𝚟𝚎𝚗𝚎𝚕𝚕𝚎—

On en apprend plus sur cette fameuse journée...
Vous pensez que Jimin a raison de faire tarder l'échéance ?
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