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Chapitre 60.


     A un mois du Festival, les secondes A se préparaient à donner le maximum d'eux-mêmes. Il n'était plus seulement question de faire plaisir aux autres classes, mais de les impressionner et d'illuminer le lycée tout entier.

Si leur motivation avait été décuplée, c'était notamment grâce à Katsuki qui, après avoir entendu les messes basses sur les pseudo bons sentiments de sa classe, avait décidé de remettre toutes les pendules à l'heure. Ils n'avaient pas à désespérément chercher à faire plaisir aux autres, à se faire pardonner de faire peser une étrange ambiance sur le lycée, puisqu'ils n'étaient pas fautifs de toutes ces choses-là. Ils n'avaient jamais demandé à être attaqués ainsi, à subir ce qu'ils avaient subi, à essuyer les peurs et les échecs, alors de quoi devait-il se faire pardonner ?

Maintenant, ils faisaient ce concert pour eux, pour passer un bon moment tous ensemble et pour montrer toute la valeur de la seconde A.

A la fin de cette première séance d'organisation, les groupes de travail avaient été formés. D'un côté les musiciens avec Momo au clavier, Katsuki à la batterie, Fumikage et Denki aux guitares, menés par Kyoka au chant et à la guitare. De l'autre l'équipe son et lumière avec Shoto, Eijiro, Yuga, Hanta et Koji. Le reste constituaient les danseurs, dirigés par Mina.

Alors que les musiciens s'étaient éclipsés pour commencer à travailler leurs instruments, les danseurs sortirent du bâtiment pour s'entraîner, ne laissant plus que l'équipe technique dans le grand salon de leur internat, ainsi que Tenya qui finissait de remplir les feuilles de répartitions comme le parfait délégué qu'il était.

Juste avant de franchir le pas de la porte, Mina s'écria avec entrain :

« Debout la marmotte ! On va aller s'échauffer un peu ! »

Se demandant à qui la rose pouvait bien s'adresser, les quelques personnes restantes suivirent son regard pour tomber sur une Haruka affalée sur le canapé, le téléphone à la main. Depuis le début de la conversation, la jeune fille n'avait pas été très investie dans les idées des uns et des autres, et l'intérêt qu'elle portait au projet semblait proche de 0. Entre les cours de rattrapage et son affiliation avec le très peu fêtard Eraserhead, les jeunes gens ne s'étaient pas étonnés plus que ça de son comportement.

Avec tous les regards portés sur elle, la jeune fille releva le nez de son appareil pour comprendre que Mina s'adressait tout particulièrement à elle. Elle répondit alors, en se redressant de son assise :

« Oh non, je ne vais pas danser. »

Eijiro s'exclama aussitôt :

« Ça serait pas mal de te mettre dans notre équipe avec tes boucliers ou en cas de perte de contrôle d'un de nos alters, comme un extincteur humain ! Tu serais notre technicienne de sécurité !

-Non, non... »

Elle se leva du canapé et s'étira sommairement. Ses camarades continuèrent de la regarder, sans comprendre. Elle se mit alors à expliquer :

« Je suis chargée des photos du Festival, comme chaque année. Et avec les restrictions de visiteurs, je serais la seule photographe à couvrir tous les stands. »

Son étirement fini, elle se tourna vers ses amis, le sourire aux lèvres :

« Je ne vais pas participer au spectacle, désolée ! »

En une fraction de seconde, Tenya se rua sur Haruka. La jeune fille recula de surprise mais buta contre le bord du canapé sur lequel elle avait été assise quelques secondes plus tôt. Tenya, le regard fixé sur elle dans une expression de froideur, leva le bras au-dessus de lui. Et resta figé.

Haruka le dévisagea, effrayée, tandis que ses camarades s'étaient levés de leur siège, prêts à intervenir. Leur délégué, si gentil, si droit, se tenait à quelques centimètres d'Haruka, la main tendue dans les airs, le souffle rapide.

Puis Tenya poussa un soupir, résigné. Tout son corps se détendit. Il rabaissa mollement son bras contre lui. Sans un regard pour la jeune fille, il tourna les talons calmement et passa devant Mina pour sortir rejoindre les autres danseurs. Perdue, la rose essaya de le rattraper, faisant claquer la lourde porte derrière eux.

Plongés dans le silence, les camarades de l'équipe technique restèrent en suspens. Haruka les regarda, le visage rempli d'inquiétude :

« Qu'est-ce que j'ai dit ? »


.

.

.

.


     Trois coups résonnèrent contre sa porte.

Plongée dans ses devoirs, Haruka se leva de son siège et vint ouvrir à son visiteur. Il s'agissait d'Izuku, en pyjama, la mine inquiète et le regard perdu dans le vague.

« Izuku ?

-Haruka-san, répondit le jeune garçon, Excuse-moi de te déranger à cette heure-ci mais on a un petit problème.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? lui demanda-t-elle, légèrement alarmée.

-Depuis la fin de l'entraînement, il est dans le jardin et ne veut pas bouger. Ochaco et moi, on a tout essayé pour savoir pourquoi il est triste mais il ne nous dit rien. Tu es la dernière personne qui peut nous aider.

-Mais de qui tu parles ?

-De Tenya bien sûr. »

Haruka se tendit. Izuku continua :

« Tu peux essayer de lui parler, s'il-te-plait ? »

Elle réfléchit quelques secondes avant de répondre :

« Je crois pas pouvoir faire grand-chose.

-S'il-te-plait, on l'a jamais vu dans un état pareil ! »

Pensive, la jeune fille songea à la situation qui s'était déroulée quelques heures plus tôt avec Tenya. Son comportement l'avait plus que surprise, et elle se dit alors que ce n'était pas forcément une bonne journée pour le jeune garçon. Elle s'arrêta un instant sur le geste qu'il avait failli lui faire, mais son regard rencontra celui implorant du sapin en pyjama, et elle accepta.

« Je veux bien essayer...

-Merci ! »

Elle ferma la porte de sa chambre derrière elle et suivit le garçon dans les couloirs de l'internat. Au bout de quelques secondes de silence, il lui demanda :

« Mina nous a dit que tu ne participais pas au spectacle. C'est vrai ? »

Elle hocha de la tête.

« Chaque année, j'ai une petite responsabilité sur les photos du Festival. Mais là, Nezu ne veut pas inviter des photographes professionnels pour couvrir l'évènement. Il a eu déjà tellement de mal à convaincre les autorités de nous laisser faire le Festival qu'il n'a pas envie de les agacer en voulant étirer la liste des invités... Avec toutes les restrictions, le Festival aura une toute autre allure cette année... »

Izuku jeta un coup d'œil sur sa camarade dont le regard était plongé ailleurs. Si toutes ces attaques jouaient sur le mental des élèves du lycée, voyant leur scolarité mise en péril, elles jouaient aussi sur les souvenirs de cette enfant qui avait grandie dans ces murs et qui voyait les catastrophes du monde changer ce qu'elle avait toujours connu. Parfois, le jeune garçon l'enviait d'avoir été élevée dans ce parfait endroit, lui pour qui Yuei avait longtemps été un rêve inatteignable.

Haruka sortit de ses pensées et esquissa un sourire :

« Mais bon, même si les conditions sont un peu exceptionnelles, je suis contente que Nezu me fasse confiance pour ça ! »

Le jeune garçon hocha de la tête en souriant.

« Je suis content pour toi aussi. »

Quelques minutes plus tard, les deux camarades arrivèrent au rez-de-chaussée où se trouvait Ochaco, elle aussi en pyjama. La jeune fille était en plein bâillement quand elle se retourna vers Haruka.

« Il ne veut rien dire et reste dans son coin. Je ne suis même pas sûre qu'il ait mangé ce soir ! »

La jeune fille aux cheveux châtains releva le regard vers le jardin central du grand bâtiment des secondes A. A travers les grandes baies vitrées, elle aperçut la silhouette de son ami d'enfance, de dos, assis sur un banc.

Elle haussa les épaules.

Après avoir pris congé de ses camarades, qui décidèrent d'aller dormir, bien trop épuisés par leurs cours de rattrapage avec le professeur Aizawa, Haruka fit glisser la porte du jardinet et entra dans la nuit. Seulement éclairés par la lumière artificielle du grand salon aménagé, les arbres et les plantes formaient d'étranges ombres sur le sol aux allures presque effrayantes. Faisant craquer ses chaussons sur le sol jonché de feuilles mortes, la jeune fille s'approcha de l'endroit où son ami était assis.

Arrivée à son niveau, elle lui demanda, un peu maladroite :

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

Au son de sa voix, Tenya ne sursauta pas, il garda le regard rivé devant lui. Haruka le détailla alors, son profil carré, ses mèches sombres sur son front pâle, ses yeux se remplissant peu à peu de larmes.

Soudain, le garçon laissa échapper un sanglot. Voyant la détresse de son ami, Haruka se précipita à ses côtés et s'assit sur le banc. Il ne la regarda pas et continuait de fixer le sol, le visage crispé par la tristesse.

« Pourquoi tu t'exclue toujours comme ça ? dit-il soudainement. »

La jeune fille fronça les sourcils d'incompréhension, surprise par cette question.

« Qu'est-ce que tu veux dire ? lui demanda-t-elle.

-Pourquoi tu te mets toujours de côté, comme là, pour le Festival ?

-Je ne me mets pas de côté, c'est Yuei qui m'a engagé. Je n'y peux rien si...

-Alors pourquoi tu ne nous l'as pas dit plus tôt ? »

Il releva son visage ruisselant vers elle qui ne savait pas pourquoi cela le rendait aussi triste. Si c'était leur altercation qui lui avait donné autant de peine, Haruka se perdait de l'incompréhension face à son camarade aussi attristé.

« Parce que ce n'était pas très important... Ce n'est pas quelque chose de très grave.

-Voilà, « parce que ce n'était pas très important » ! Parce que tu penses que ton absence sur le spectacle de la seconde A n'est pas très importante et que tout le monde s'en moque ! s'écria Tenya.

-Ne me crie pas dessus ! s'exclama Haruka en haussant le ton, C'est donc juste pour ça que tu voulais me donner une baffe tout à l'heure !

-Oui !! »

Le jeune garçon poussa un soupir puis s'adossa contre le dossier du banc. La jeune fille était tournée vers lui, l'air perdue et énervée à la fois. Tenya reprit alors calmement, le nez vers les étoiles :

« J'avais juste envie de te secouer un peu, de te réveiller pour que tu comprennes que ton absence n'est pas juste quelque chose sans importance. Tu aurais dû voir la tête des autres quand Mina leur a dit que tu ne participais pas au Festival... »

Haruka esquissa une moue peu convaincue. Etrangement, les paroles de Tenya la gênaient quelque peu.

« Et c'est juste pour ça que tu es triste là ? »

Tenya poussa un autre soupir.

« Oui, parce que j'ai beau tout faire, on a l'impression que tu n'es jamais totalement avec nous. Tu sembles être restée bloquée quelques mois plus tôt alors que tu étais nouvelle dans la classe et que tout le monde doutait de tes capacités parce que tu es la fille d'Aizawa-sensei. Mais maintenant, on te connait, tu nous as montré que tu étais plus que ça et on t'apprécie tous comme une amie... mais on dirait qu'il y a toujours une barrière entre toi et nous... On dirait... J'ai l'impression que je... »

Il marqua une pause, laissant échapper une nouvelle larme. Haruka avait détourné les yeux pour fixer une ombre à l'allure de cauchemar qui se balançait au rythme du vent, non loin de là. Elle avait envie de soupirer et de se lever pour laisser Tenya là, sur son banc avec ses paroles qui la dérangeaient.

« J'avais l'impression que ça allait mieux, que tu étais bien avec nous même si tu n'avais pas obtenu ton permis provisoire et puis, soudainement, j'ai eu l'impression que tu étais partie, encore une fois, même si tu étais là. »

Il sentit son cœur se serrer parce ces mots lui coûtaient du courage. Lui qui avait connu la jeune fille lorsqu'ils étaient enfants, était passé de la joie de la revoir à la tristesse de sentir certains méfiants à son égard, il l'avait vu dans la ruelle d'Hosu puis l'avait perdu dans les méandres de la forêt du camp d'entraînement, tout ça pour retrouver son courage dans les cours héroïque et voir la tristesse sur son visage lors de son échec à l'examen, elle lui avait souri mais maintenant elle lui semblait si loin. Le parcours de son amie était trop complexe pour qu'il en saisisse tous les engrenages, mais il ne supportait pas être ainsi à l'écart.

A dix ans, il avait perdu sa meilleure amie.

On la lui avait arrachée sans lui donner de réelle raison.

Maintenant, il l'avait retrouvé.

Et il ne voulait pas que l'histoire se reproduise. Il ne voulait pas de cette douleur.

« Je suis ton ami, Haruka. J'aimerais que tu me fasses confiance. »

Haruka éclata soudainement en sanglots.

« Tenya... »

De grosses larmes roulèrent sur ses joues. Le jeune garçon se redressa, surpris et démuni devant cette situation à laquelle il ne s'attendait pas. Haruka pleurait, la tête penchée en avant, le visage caché par ses cheveux. Cette vue lui serra le cœur, de plus belle.

« ...Je ne pense plus être capable d'avoir confiance en qui que ce soit. »

Il se sentit paniquer.

« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »

Le nez rouge, les joues couvertes de larmes, la jeune fille tourna le visage vers son ami inquiété avant de demander :

« Tu te souviens de Mahi ? »

Elle lui raconta tout. L'amitié qui lui semblait si réelle. Sa fuite forgée par la colère et les remords. L'appartement et ses rêves naïfs. L'attaque surprise, l'alter incontrôlable, le piège et le long trajet jusqu'à la chaise. Les bocaux, les instruments, la peur. La fuite, la police. L'annonce de l'hôpital psychiatrique, le meurtre. Elle lui raconta tout.

Enfin, presque tout.

Lorsqu'Haruka eut fini son discours, sa tête reposait sur l'épaule de Tenya qui, le sang glacé par ces révélations, pressait sa main contre la sienne comme pour se rassurer qu'elle était bien là, qu'elle avait bien échappé au pire.

« J'ai été bête de croire que quelqu'un pouvait s'intéresser autant à moi pour ce que je suis. »

Le jeune garçon réfléchit alors quelques secondes avant d'affirmer :

« Tu as accordé ta confiance trop tôt à quelqu'un qui ne le méritait pas, mais je t'interdis de remettre en cause tous ceux en qui tu avais confiance avec cette folle. On a essuyé tellement d'épreuves tous ensemble, toute la seconde A, ce n'est pas une tarée comme elle qui va détruire les liens qui nous unis. C'est clair ?

-Hum. »

Haruka hocha de la tête sans grand enthousiasme.

« Tu es le bouclier de cette classe, Haruka. Être avec toi signifie n'avoir peur de rien, parce qu'on sait que tu es là pour nous protéger, on met toute notre confiance en toi pour nous protéger, et on veut te protéger de tes souffrances en retour. Tu comprends ça ? »

Une nouvelle larme s'échappa de ses grands yeux noisette. Elle hocha de nouveau de la tête avec timidité.

« Maintenant... continua doucement le jeune garçon à lunettes, Je veux que tu me promettes de faire un effort pour participer au Festival avec nous.

-Mais je dois-...

-Promets-le-moi, s'il-te-plait. »

La jeune fille resta songeuse, quelques secondes, avant de répondre :

« Je te le promets, Tenya. »

Et les deux vieux amis restèrent ainsi, côte à côte, jusqu'à ce que la fatigue ait raison d'eux. 

     

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