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Chapitre 49.


     La porte claqua derrière eux avec une force surhumaine, semblant faire trembler l'internat jusqu'aux entrailles de ses fondations. Haruka continuait de marcher, les poings et les dents serrés, impatiente de disparaître dans l'ascenseur et de se terrer dans son lit.

Mais la silhouette derrière elle, qui ne cessait de la suivre, ne l'entendait pas de la même oreille.

« Tu vas où comme ça ?!

-Je monte dans ma chambre.

-Pas avant que tu ne m'aies donné des explications ! »

La jeune fille fit volte-face, les nerfs à vif. Elle dévisagea cette personne aux longs cheveux avant de cracher d'un ton dédaigneux :

« T'as entendu les policiers, non ? J'ai rien d'autre à dire. »

Elle tourna les talons, mais la silhouette la rattrapa, posant une main ferme sur son épaule et l'obligeant à se retourner. Plantés dans son regard noisette, deux yeux verts tremblaient de rage.

« Tu t'es échappée de Yuei. »

La voix d'Hizashi était anormalement faible. Comme un susurrement, il avait prononcé ses mots qui lui brûlaient la gorge depuis qu'il avait répondu à ce coup de téléphone. Depuis qu'il s'était rendu dans ce commissariat, depuis qu'il l'avait vu, cette fille, normalement assignée à résidence jusqu'à nouvel ordre, assise sur cette chaise, l'air penaude, l'air abrutie.

Haruka voulut pleurer, mais elle puisa dans toutes ses forces la volonté de rester impassible et désinvolte. Elle savait qu'elle allait devoir se confronter à son acte, et elle avait également senti à quel point son « parrain » bouillonnait depuis qu'il l'avait retrouvée, et ce jusqu'à leur retour au lycée.

« Tu t'es échappée de Yuei, répéta le grand homme.

-Oui. »

Que pouvait-elle répondre d'autre ?

Hizashi la lâcha. L'homme aux cheveux blonds fit quelques pas dans le grand salon vide, essayant tant bien que mal de calmer la colère qui palpitait dans ses veines. Essayant de reprendre son souffle dans le flot d'informations qu'il venait de se prendre en pleine figure, entre la fuite de sa filleule et les raisons de sa présence dans un commissariat. Assis à ses côtés, il avait sagement écouté les détails de la déposition de la jeune fille. Une déposition qui décrivait le retournement d'une simple balade entre amie en une séquestration meurtrière.

Haruka avait été piégée ? Haruka avait failli se faire arracher les yeux ? Haruka avait fui Yuei ? Sans que personne ne la remarque ? Sans qu'il ne le remarque ?

« Ça se passe comment avec l'affaire des yakusas ? »

Hizashi se retourna. Elle devait se moquer de lui. Poser une telle question alors qu'ils sortaient d'un commissariat pour tentative d'homicide devait être la simple provocation d'une insolente adolescence.

« T'occupe. Ce ne sont pas tes affaires.

-Quatre de mes camarades, trois de mes amis et mon propre père y sont impliqués.

-Et toi, tu viens de fuguer d'un établissement de haute sécurité pour te faire trucider par une arracheuse d'yeux. »

Haruka prit une petite inspiration, tentant de calmer cette agressivité qui ne la quittait pas depuis qu'elle n'était plus paralysée. Ses efforts restèrent vains, ses poings ne se desserrèrent pas.

« Je m'en suis sortie.

-Tu es blessée.

-Ce n'est qu'une égratignure. »

Parrain et filleule se fixaient, face à face. Hizashi sentit sa colère fondre devant le visage courroucé de la gamine qu'il aimait tant. Il s'était inquiété pour elle, il ne pouvait pas lui en vouloir, et il savait qu'elle allait en entendre parler encore et encore de ce qu'elle avait fait.

Il poussa un soupir, gardant le regard sur la copie d'une personne qu'il connaissait que trop bien. Bornée, cynique, il se dit qu'elle lui ressemblait de plus en plus.

De son côté, Haruka s'en voulait. Le grand blondinet qui était posté devant elle n'avait rien demandé, il ne méritait pas toute cette rage qu'elle contenait en elle. L'avoir fait appeler pour qu'il puisse venir la chercher dans un commissariat était déjà un lourd fardeau qu'elle lui avait posé sur les épaules.

L'un comme l'autre, ils savaient qu'ils devaient rester alliés.

« Je vais à l'hôpital.

-Je peux venir ?

-Prend d'abord une douche. »

Couverte de poussière, de sueur et de sang séché, il était vrai que la jeune fille était bien loin d'être présentable. Elle esquissa un sourire amusé avant de tourner de nouveau les talons pour enfin se rendre dans sa chambre.

Elle n'avait pas fait trois pas qu'Hizashi l'interpella de nouveau :

« Je suis ton parrain mais n'oublie pas que je suis également ton professeur. Nezu et ton père seront mis au courant quoiqu'il se passe et tu ne vas pas t'en tirer parce que tu as failli y passer, au contraire. »

Elle marqua une pause, la tête baissée.

« Je suis désolée, Hizashi. »


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     Elle jeta ses vêtements couverts de poussières et d'échardes dans un coin de la pièce et fit un pas dans la douche. L'eau s'écoula sur son visage, la faisant grimacer quand quelques gouttes s'engouffrèrent dans la plaie de sa joue.

Haruka passa ses doigts sur l'égratignure qui lui sembla plus profonde que ce qu'elle imaginait. Elle serra les dents et se mit à frotter son visage, ses bras, ses mains, et son corps tout entier, avec application. L'eau prit une teinte peu attirante avant de disparaître à jamais dans les égouts.

Si on pouvait se débarrasser de ses souvenirs comme de la crasse, la jeune fille se serait sentie tout de suite plus légère.

Attendre la venue de la police avait été une épreuve plus difficile qu'elle ne s'était imaginée. Avouer qu'elle s'était faite piégée ainsi à des inconnus en uniformes n'avait pas non plus été simple. Se résoudre à révéler au grand jour son escapade lui avait été comme le plus compliqué des aveux. Voir Hizashi arriver dans le commissariat, le regard perdu et paniqué, avait sûrement été le passage le plus déchirant.

Elle soupira et ferma les yeux.



Enroulée dans son peignoir, la jeune fille s'était assise près de la douche et tenait à présent son sac devant elle. Comme un coffre refermant une malédiction, comme une véritable boîte de Pandore, elle fixait son tas de tissus salie sans vraiment savoir quoi faire.

Puis, s'armant de courage, elle rapprocha le contenant et y plongea la main. Après avoir fouillé au plus profond de son sac, elle sorti un petit boitier gris, assez lourd pour sa taille, et semblant sortir d'une époque au-delà du préhistorique.

Ne sachant pas trop comment s'en servir, Haruka tourna plusieurs fois l'appareils entre ses doigts avant de découvrir qu'il fallait faire glisser le petit écran noir pour atteindre un clavier à grosses touches. Seulement des chiffres, des petites lettres en-dessous indiquaient qu'il fallait taper plusieurs fois la touche pour écrire un message. De quoi y perdre des heures et des heures.

Le petit écran noir s'alluma sur un accueil en noir et gris, semblable à une calculatrice. Peu de choix d'applications, la jeune fille ne pouvait qu'appeler, envoyer des messages, rentrer des contacts et changer l'heure.

Le regard de la jeune fille passa du petit appareil à son propre smartphone posé non loin d'elle. Cette chose était-elle bien l'ancêtre de sa merveille de technologie ?

Haruka décida de se balader dans le peu d'option qu'il lui offerte, observant ainsi le vide des messages et des appels que l'engin avait pu recevoir. Son doigt appuya sur les touches de son clavier jusqu'à ouvrir les contacts.

Là, un numéro.

La jeune fille s'arrêta un instant. Ses yeux détaillèrent la suite de chiffres qui le faisait face, avant de fermer d'un coup sec l'appareil et de le ranger de nouveau dans son sac.

Un numéro. Bien sûr, elle s'était doutée qu'elle allait trouver un moyen de la contacter dans cet appareil, cependant, elle avait secrètement espéré ne rien trouver d'autre qu'un clavier antique. Maintenant qu'elle avait ce contact entre ses mains, que devait-elle en faire ?

La tête en arrière, les cheveux trempés dégoulinants dans son dos, Haruka ferma de nouveau les yeux. Elle prit une grande inspiration et souffla longuement.

Rien ne l'obligeait à l'appeler.

Elle n'avait pris l'appareil que pour qu'elle la laisse tranquille après tout.

C'était tout.

Il n'y avait aucune autre raison.


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      Propre comme un sou neuf, maladroitement soignée par elle-même, Haruka suivait Hizashi à travers l'immense parking de l'hôpital. La nuit commençait à tomber et un vent frais caressait de temps à autre les arbres.

Hizashi marchait d'un pas vif et ne cessait de déblatérer dans tous les sens. Stressé à l'idée que les Aizawa se voient dans de telles conditions, il ne pouvait s'empêcher de faire la leçon à la gamine qui ne disait mot juste derrière lui :

« Essaye de ne pas faire trop de scandale ! Je sais que ton père n'est pas tendre mais c'est un hôpital, il y a des gens qui se reposent ! ... »

Haruka l'écoutait d'une oreille distraite. Tout ce qu'elle voulait savoir, c'était si son père et ses camarades allaient bien, le reste, elle s'en fichait. Bien sûr, elle savait que la tempête allait s'abattre sur elle, et que cela n'allait pas être la seule. Le grand blondinet lui avait dit qu'il avait dû faire des pieds et des mains pour qu'elle puisse sortir ce soir, et que Nezu l'attendait au tournant.

L'adolescente savait qu'elle avait de nouveau « trahi la confiance de Yuei », d'une manière un peu plus extrême cette fois-ci, et elle n'avait pas le choix que de se tenir prête pour en subir les conséquences. Pensive, elle songea qu'elle allait avoir de nouveau droit aux insupportables regards désapprobateurs, tout ça à cause d'une amitié qu'elle avait pensé sincère.

Les deux acolytes arrivèrent enfin dans l'immense hall aseptisé. Hizashi demanda à la jeune fille de s'asseoir avant d'aller se renseigner à l'accueil.

La jeune fille s'exécuta et prit place dans l'un des nombreux sièges rouges qui tapissaient le hall. Non loin d'elle, une vieille femme somnolait, deux jeunes enfants jouaient aux cartes avec leur père, un couple gardait les yeux rivés sur leurs téléphones respectifs.

Hizashi vint s'asseoir à ses côtés.

« Il en a pour quelques examens encore et il pourra sortir ce soir. On l'attend ici.

-Et les autres ?

-Midoriya, Uraraka et Asui sont rentrés chez eux. Kirishima reste en observation pour la nuit, tout comme Amajiki et Togata. Hado est aussi rentrée chez elle.

-Rien de grave ?

-Je n'ai pas l'impression. »

Haruka poussa un soupir de soulagement et se détendit sur sa chaise. Voilà une bonne nouvelle qui lui retirait un peu de son inquiétude.

Hizashi, en tenue de civil, s'étala aussi sur sa chaise et se mit à pianoter sur son téléphone portable. La jeune fille fouilla quelques secondes dans les magazines mis à disposition, cherchant de quoi s'occuper. L'attente allait probablement être longue.

Le coude sur l'accoudoir et la joue dans la main, Haruka observait les allées et venues de l'hôpital. Cherchant à garder son esprit occupé pour éviter de penser à une certaine mouche et à son ancienne amie, elle détaillait chaque patient un par un, se demandant où il allait, pour quels services, pour quelle urgence.

Le couple avait fini par se lever pour aller se chercher des canettes au distributeur, toujours le nez sur leurs écrans. Les enfants alternaient entre cris d'impatience et moments complices avec leur père qui éprouvait quelques difficultés à les maintenir assis. Et la vieille femme, elle était rapidement partie avec sa fille dont la jambe était entourée d'un large plâtre.

Quant à Hizashi, il ne cessait de se tordre dans tous les sens, râlant sur l'inconfort des sièges et s'impatientant sur la durée de l'attente. La jeune fille songea que son comportement s'apparentait fortement à celui des deux jeunes enfants agités.

Soudain, alors qu'elle se retirait son inutile pansement de la joue, qui n'avait pas tenu plus de trois heures, le smartphone de la jeune fille se mit à vibrer.

Curieuse de sa nouvelle distraction, elle leva l'écran vers elle pour reconnaître un numéro qu'elle aimait autant qu'elle le détestait. Sous le regard intrigué d'Hizashi, Haruka se leva, fit quelques pas et décrocha.

« Allô, maman ? »

Une voix douce et mélodieuse lui répondit rapidement.

« Coucou, ma chérie. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas appelées ! »

La gorge de la jeune fille se noua tandis que le visage de Tsubasa Tobimasu lui revint en mémoire. Tandis que ces paroles vides de sens se remirent à tourner dans son esprit. Tandis que sa ridicule histoire, sa pitoyable « dette », lui fit serrer les poings.

« Oui, ça fait longtemps, répondit-elle simplement. »

Elle sentit la colère monter en elle et son cœur lui hurler tout ce qu'elle pensait, mais les avertissement d'Hizashi lui revinrent rapidement en mémoire :

« Nous sommes dans un hôpital, pas de scandale, des personnes se reposent. »

La voix continua, sans se douter de quoique ce soit :

« J'en profite après le dîner, on a mangé de la purée comme tous les soirs depuis deux semaines, c'est insupportable ! Et toi ? Tu racontes quoi ? »

Prenant une longue inspiration, Haruka calma ses nerfs malgré le poignard qu'elle semblait sentir coincé dans son cœur. Elle ravala ses larmes, essayant de contenir toutes ses émotions pour rester froide, impassible, posée.

« Maman... »

« Oui, ma chérie ? »

Elle marqua une pause, et prit une nouvelle inspiration.

« Tu sais quel jour on est ? »

« Oui... »

La voix de sa mère s'était brisée. Elle devina l'expression joviale de sa mère se décomposer pour un visage attristé qui lui brisa le cœur, mais elle ne devait pas flancher.

« Je ne veux plus que tu m'appelles à cette date-là. Je... Ce n'est pas contre toi mais, ce n'est pas un jour très agréable pour moi... »

« Haruka ? »

La jeune fille se retourna. Son père se tenait là, près de l'accueil, les mains dans les poches et l'air éteint.

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