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Chapitre 45.



     Les larmes ne cessaient de couler sur ses joues. Lorsque les deux jeunes filles se séparèrent, c'était un véritable raz de marée qui s'était emparé du visage de Mahi. L'adolescente renifla ne nombreuses fois, hoqueta presque, trop émue de revoir son amie après de longs jours de détresse.

Cette dernière la regardait avec affection, essayant de la calmer par des phrases rassurantes et souriant pour lui remonter le moral. Bientôt, la rose cessa de sangloter et toute sa tristesse s'évapora pour de bon pour laisser place à la joie de retrouver son amie.

« Tu vois toute cette animation ? finit-elle par lui dire en se balayant l'endroit du regard, C'est samedi, le week-end, et on a toute la journée pour profiter de cette liberté !

-Jusqu'à dix-neuf heures quinze, reprit la cadette, Sinon je ne pourrais plus rentrer à Yuei.

-Tu as vraiment envie de retourner à Yuei ? demanda soudainement Mahi. »

Haruka fit une moue indescriptible. Elle haussa les épaules avant de répondre :

« Je préfère rentrer pour ne pas faire trop de vague. Déjà que je ne suis pas censée être ici aujourd'hui... »

Sentant le moral de son amie se détériorer, Mahi se saisit du bras de la jeune fille l'emmène à travers la foule de civils.

« Ne t'en fais pas, on va profiter de cette journée et tu vas enfin pouvoir fuir cette maudite assignation à résidence ! »

Fuir. S'il y avait seulement cette assignation à fuir, tout serait plus simple, songea Haruka. La jeune fille serra les poings, les dents, puis se força à prendre une grande inspiration.

Son regard se releva sur Mahi, si belle dans sa robe à froufrous, ses longs cheveux roses et sa mèche sur son œil gauche, et Haruka se remit à sourire. Elle fallait qu'elle s'imprègne de la bonne humeur de son amie, qu'elle profite de cette journée libre qu'elle s'était elle-même offerte, et qu'elle oublie toutes ses choses qui tournaient dans son esprit. Ainsi, cette journée se passerait plus vite, et le Soleil aurait vite donné sa place à la Lune, en un battement de cil.

Requinquée, Haruka suivit son amie dans les méandres de la ville. Les deux jeunes filles papotèrent de tout et de rien et s'arrêtèrent devant toutes les vitrines des magasins qu'elles croisaient. Ensemble, elles firent du lèche-vitrine, commentèrent chaque vêtement, chaque produit, bavèrent devant chaque pâtisserie qui passèrent devant elle.

Une petite heure plus tard, les adolescentes craquèrent et vidèrent leurs portemonnaies respectifs chez le premier crêpier qu'elles croisèrent. Bientôt, elles se retrouvèrent avec leurs sucreries, assises sur un banc au fond d'un grand parc.

Des cris d'enfants résonnaient autour d'elle, ceux de quelques oiseaux se faisaient plus discrets. Des couples arpentaient les allées de gravier tandis que des familles entières avaient élues domicile sur de larges nappes entre les arbres.

Mahi, le sourire toujours aux lèvres, se délectait de la chantilly immaculée qui dégoulinant de sa crêpe. Haruka, pensive, profita de cet instant pour sortir son téléphone portable d'une main, tandis que l'autre veillait à ne pas faire tomber la gourmandise sacrée.

La jeune fille réussit à allumer son petit appareil, ne faisant apparaître qu'un unique message sur son écran d'accueil.


De : Hitoshi

Pourquoi tu m'as appelé hier soir ?


« Tu fais quoi ?

-Je réponds à un message.

-Tu réponds à qui ? »


A : Hitoshi

Pour rien de spécial, je m'ennuyais juste !


« Tu réponds à qui ? »

Haruka éteignit son téléphone portable en répondant.

« A un pote de ma classe de générale. Tu te souviens ? Avant que je n'entre en héroïque.

-Oui, oui. »

La jeune fille releva son regard, s'apprêtant à le tourner sur son amie, quand quelque chose retint soudainement son attention.

Le sang d'Haruka ne fit qu'un tour.

Figée, elle fixait un point, au loin.

Là, de l'autre côté du parc, entre les buissons verts, une ombre la regardait.

Son cœur rata un battement.

Le même grand chapeau, le même long manteau noir.

Son teint devint livide.

Le même visage boursoufflé, difforme.

« Haruka ! Ta crêpe ! »

Elle détourna le regard sur sa main qui se couvrait petit à petit du coulis goût chocolat.

Ses yeux revinrent immédiatement sur les buissons. L'ombre avait disparue.

« Faut qu'on y aille. »

D'un geste sec, Haruka se leva du banc et mit son sac sur le dos. Mahi, dans l'incompréhension, fixait son amie qui dévora en un clin d'œil sa crêpe avant de quitter le parc d'un pas vif. Déboussolée, elle fit de même avec le reste de sa sucrerie avant de la rejoindre au pas de course.

« Attend ! Qu'est-ce qu'il y a ?

-Je l'ai vu, lui dit la cadette d'une petite voix.

-Qui ça ? Un professeur de Yuei ?

-Non, le type bizarre ! Il était là, puis il n'était plus là ! »

La rose se saisi du poignet de son amie, stoppant sa marche. Haruka se retourna vers elle, les yeux grands ouverts d'effroi, le souffle court.

« Le mec qui te suit ?

-Oui.

-Celui que tu prends pour un mirage ?

-Oui...

-Tu l'as vraiment vu ? »

Les yeux de la jeune fille balayaient la rue avec frénésie, puis sa respiration se calma doucement. Elle murmura :

« Je l'ai vu, et il a disparu... Enfin, je crois. »

Mahi lâcha son poignet pour la prendre dans ses bras. Les cheveux de guimauve rose envahirent le visage d'Haruka qui répondit immédiatement à l'étreinte.

Les deux jeunes filles restèrent quelques secondes comme cela, en silence, le temps pour la cadette de calmer les battements de son cœur.

Enfin, la rose desserra son étreinte pour planter son œil droit dans le regard de son amie. Elle lui sourit :

« T'as peut-être peur que quelqu'un te voit alors que tu es censée être à Yuei. Si tu ne te sens pas en sécurité dehors, on peut aller chez moi, si tu veux. »

Haruka hocha de la tête. Le sourire de Mahi s'agrandit.

« Chouette ! Ne t'inquiète plus, ton regard est plus beau quand t'es heureuse ! »

La cadette aux cheveux châtains força un sourire et les deux jeunes filles reprirent leur route en direction du métro.


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     FLASH INFOS

Les Huit Préceptes de la mort, membres d'une organisation de yakusas, arrêtés ce matin par nos courageux héros. Plusieurs héros sont blessés, l'un est transmis en hospitalisation d'urgence. Nous ne savons pas si...

« Apparemment il y a eu beaucoup de dégâts matériels... Ils disent que quatre maisons ont été détruites... »

Le nez rivé sur son téléphone portable, Haruka faisait défiler les fraîches nouvelles du matin. Il ne lui avait pas fallu plus d'une seconde pour comprendre que cette attaque avait un lien avec la fameuse « affaire » de ses camarades de classe, et de son père.

Inquiète, elle parcourait les lignes, tout en marchant au pas de Mahi, pour y déceler la moindre information lui indiquant si Izuku, Ochaco, Tsuyu ou Eijiro allait bien. En vain, l'évènement était trop récent et les détails trop légers. Pas le moindre mot sur les élèves de seconde A, pas le moindre « Eraserhead » caché entre les lignes.

« Ne t'inquiète pas, je suis sûre que tout s'est bien passé ! »

La jeune fille releva le regard vers son amie, dont le bras était enlacé au sien, un sourire aux lèvres. Puis, elle se mit à observer les alentours qu'elle avait trop longtemps ignorés, les yeux rivés sur son écran. Surprise, elle ne put s'empêcher un froncement de sourcils.

« C'est par là que tu habites ? »

Des immeubles de cinq étages s'entassaient les uns contre les autres comme s'ils devaient se tenir entre eux pour rester debout. La couleur grisâtre des murs témoignait de la vieillesse des bâtisses, et les fissures apparentes ici et là, de leur abandon. Bien loin du centre-ville, les rues avaient perdu de leur animation, ne laissant place qu'au silence, parfois interrompu par le vrombissement de quelques voitures tombant en ruine.

« Non, pas vraiment, répondit Mahi avec gêne. »

Le regard sur un tas de poubelles d'où s'agitaient une tripotée de silhouettes rampantes, Haruka répondit alors, d'une petite voix :

« T'as dit qu'on allait chez toi...

-Je sais, lui répondit la rose, mais ce n'est pas complètement faux. C'est ici que j'ai installé mon deuxième chez moi, ma base secrète un peu... En fait, je n'ai pas très envie que mes parents te voient... Ils ne sont pas très cools avec moi et j'ai pas très envie que t'entendes leurs reproches. Tu comprends ? »

Haruka hocha de la tête. Les parents qui ne disaient que des reproches, elle connaissait très bien.

« Ne t'en fais pas, je ne te jugerais pas même s'ils disent des méchancetés de toi. »

Mahi sourit, rassurée. Puis, elle leva le doigt vers un des immeubles aussi décrépi que les autres et s'exclama :

« C'est ici ! »

La jeune fille tira la cadette vers la porte d'entrée, regarda à droite et à gauche avant de taper un code et de pousser la porte à la peinture écaillée. Les adolescentes pénétrèrent dans un hall obscur couvert de poussière. Tandis que Mahi refermait la porte, Haruka fit quelques pas vers les boîtes aux lettres, dénuée de tout nom.

« Personne n'habite ici ? résonna sa voix dans la pièce.

-Non, lui répondit la rose, le quartier a été vidé seulement quelques années après sa construction !

-Pourquoi ? »

Visiblement familière à cet endroit désert, Mahi se mit à monter les marches de l'immeuble avec agilité, suivie de près par Haruka.

« Un tremblement de terre. Pas très puissant mais suffisant pour créer des fissures dans les murs. C'est à ce moment-là qu'on s'est rendu compte que les immeubles n'avaient pas été construits dans le respect des règles de sécurité, et qu'au prochain tremblement tout s'effondrerait. »

Les jeunes filles montèrent un, puis deux étages, passant devant des portes d'appartements défoncées, taguées, des fenêtres brisées, de la poussière.

« Alors tout le monde a fui ! La ville ne sait pas quoi faire de ce terrain, ça leur coûterait trop cher de tout démolir. Surtout que l'architecte s'est enfuie à l'étranger pour échapper au procès. »

Enfin, elles arrivèrent au quatrième étage. Mahi poussa l'une des deux portes du palier, la moins poussiéreuse. Un appartement ensoleillé s'offrit alors au regard d'Haruka. A sa droite, un salon composé d'une table basse aux pieds rafistolés et d'un canapé cassé recouvert d'un plaid rose. A sa gauche, une salle-à-manger composé d'une table haute et de trois chaises aux couleurs criardes ainsi qu'une petite cuisine délabrée. En face, un petit couloir menant à une porte fermée et à une autre ouverte sur une salle de bain en mauvais état.

Emerveillée, Haruka fit le tour de la salle-à-manger avant de rentrer dans le salon.

« C'est toi qui as aménagé tout ça ? demanda les yeux brillants.

-Oui ! répondit fièrement Mahi, C'est pas très beau, mais c'est chez moi ! »

La cadette traversa la petite pièce pour se laisser tomber sur le canapé au plaid rose. Celui-ci émit un drôle de grincement sous son poids, ce qui fit rire les deux camarades.

Haruka sentait de l'adrénaline parcourir ses veines. Un élan de joie s'installa dans son cœur tandis que tout l'appartement lui donnait une impression de liberté et de calme. Malgré son dépouillement et sa saleté, la jeune fille trouva à cet endroit tout le charme d'un cocon familier.

« Tu penses qu'on peut vivre ici ?

-Comment ? lui répondit la voix de Mahi depuis la petite cuisine.

-Tu penses qu'on peut vivre ici ? Genre... On est loin de tout ici, personne ne pourra nous retrouver...

-Ne dis pas de bêtises ! Tu l'as dit toi-même, qu'est-ce que tu vas dire Yuei si tu ne rentres pas ?

-Qui remarquera mon absence ? »

Si elle disparaissait, son père s'en rendrait-il compte ?

« Moi, je l'ai remarqué en cours de rattrapage en tout cas ! »

Haruka émit un rire, puis se leva du canapé grinçant. Elle s'approcha de la fenêtre et l'ouvrit. Quelques grains de poussière voletèrent autour d'elle puis elle s'accouda là, au bord du vide, le nez au vent et un léger sourire sur les lèvres.

Qui remarquerait son absence ? A qui manquerait-elle si elle partait ? Pourquoi ne resterait-elle pas ici, cachée par Mahi ?

Le quartier qui lui avait jusqu'alors paru si terne et inquiétant lui semblait maintenant beau et incroyable. Privé de toute animation, il paraissait l'endroit le plus parfait pour s'installer et commencer quelque chose de nouveau. Loin de tout, qui la retrouverait dans ce genre d'endroit ? Elle pourrait y mener sa petite vie tranquillement, sans plus jamais se tracasser sur ses soucis du quotidien.

Seule, elle pourrait peut-être tout recommencer, se concentrer sur elle-même. Son père n'en avait rien à faire d'elle, sa mère était en prison et ne s'inquiétait pas plus pour elle. Quelle chose pouvait bien la retenir ? Pourquoi rester à Yuei, pour souffrir aux côtés de son père ? Lui faire subir sa présence qui le gênait autant ? Partir, rester dans cet appartement, lui retirer le fardeau qu'elle était de ses épaules ?

Soudain, un sifflement frôla l'oreille d'Haruka, puis un bruit sec résonna tout près d'elle. La jeune fille sursauta. Elle fit volte-face. Son regard se posa sur l'endroit du bruit. Là, planté dans le bois de la fenêtre, à un centimètre de son visage, un large cristal translucide brillait de mille feux.

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