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Chapitre 3.


     Confortablement assise sur son nouveau lit, un verre de jus de fruit à côté d'elle, Haruka feuilletait le gros classeur de la seconde A. Elle prit connaissance du règlement intérieur ainsi que du plan complet du bâtiment et tout ce qui concernait l'heure du couvre-feu.

N'ayant pas d'autre occupation pour remplir sa solitude, la jeune fille ne se gêna pas non plus pour parcourir les fiches d'informations de ses camarades qui se trouvaient dans le classeur. Il s'agissait de petits résumés sur les antécédents médicaux et les allergies de chaque adolescent, tout ce qui était nécessaire en cas d'urgence ou d'incident, ainsi que d'autres détails relativement futiles mais intéressants pour la demoiselle en mal d'occupation.

Ainsi, Haruka apprit qu'Eijiro et Mina venaient du même établissement scolaire, tout comme Izuku et Katsuki, et que Shoto avait étudié au prestigieux collège de Corusan.

Sans pouvoir s'en empêcher, la jeune fille avait parcouru en long, en large et en travers la fiche de son camarade bicolore, s'attardant sur la moindre petite ligne. Malheureusement pour elle, il n'y avait rien d'inscrit sur l'origine de la mystérieuse cicatrice que portait Shoto. Elle songea à la lui demander, un jour peut-être, si elle en aurait le courage.

Cette cicatrice rougeâtre mettait en valeur la pupille azur que le garçon portait à son œil gauche, le droit était teinté d'une couleur plus sombre, semblable à du gris. Ce regard hétérochrome et éternellement blasé se retrouvait parfois masqué par quelques mèches rebelles, d'un côté écarlates, de l'autre immaculées, formant ainsi une chevelure bicolore dans laquelle la jeune fille rêvait de faire glisser ses doigts pour l'ébouriffer plus qu'elle ne l'était déjà.

Sa conscience lui donna une immense baffe, la ramenant sur terre. Haruka se secoua l'esprit avant de pousser un long soupir puis se força à ne plus divaguer sur le physique de son camarade de classe, en vain.

Cela faisait à peine trois jours qu'elle avait pris conscience de ses sentiments, dans une situation qui n'était pas forcément adaptée à ce genre de révélation, et cela faisait trois jours qu'elle ne pensait qu'à lui, le cœur serré. Depuis qu'elle avait mis un mot sur ce qu'elle ressentait, la jeune fille s'était rendu compte de tous les petits détails du comportement qu'elle avait. Du nombre de fois où elle pensait à lui, de ses battements de cœur exagérés quand elle recevait un message de sa part, des moments où elle espérait le voir débarquer devant elle dans les situations les plus improbables...

« Ridicule. »

Haruka soupira une seconde fois, se rappelant de sa décision. Son amitié avec Shoto lui était bien trop précieuse pour qu'elle la gâche avec quelques pensées déplacées. Alors elle devait taire ses sentiments pour de bon, pour conserver cette amitié, pour éviter de trop souffrir.

Ses pensées calmées, elle se repencha sur son classeur, souhaitant reprendre la lecture du manuel du micro-onde. Mais, soudainement, le vibreur de son smartphone se déclencha.

La jeune fille se jeta sur l'appareil, un espoir faisant battre son cœur.

« Ridicule. Ridicule. Ridicule. »

Se maudissant une énième fois, Haruka tapa son code et ouvrit l'onglet des conversations.


De : Momo-chan

Alors, l'internat ?


Malgré l'identité de son interlocutrice qui était bien loin de ce que son cœur désirait, un sourire content se dessina sur le visage de la jeune fille. Momo et elle avaient lié une complicité qui devenait, au fil des jours, de plus en plus forte. Tous les secrets de l'une, l'autre les connaissait, et inversement. Elles se parlaient tellement qu'il leur arrivait de se décrire mutuellement tous les détails de leurs journées, qu'elles se soient vues en cours ou non. Et cette amitié ne pouvait pas plus faire plaisir à Haruka qui sortait de quatre longues années d'errance et de solitude.

Lorsqu'elle était arrivée dans son nouvel établissement, en nouvelle habitante venue de la ville, aucun enfant n'avait fait un pas vers elle, sûrement rebutés par sa grande tristesse et l'horrible histoire qui planait au-dessus d'elle. Et, malgré ses efforts pour surmonter sa peine et leur offrir un sourire, Haruka était restée seule pendant toutes ces années dans un école et un collège de campagne froids et sinistres.

On avait fini par l'apprécier plus que de se méfier d'elle dans une bienveillance de camaraderie, mais aucun élève n'avait daigné faire réellement sa connaissance. Elle avait donc passé quatre années concentrée sur ses études et sur son passe-temps, en solitaire.

La jeune fille tapota une réponse évasive sur son écran, ne souhaitant gâcher la surprise de l'endroit à son amie. Même si Momo n'allait sûrement pas ouvrir des yeux aussi ronds qu'elle, vivant elle-même dans un véritable château.

Momo était une jeune fille riche, belle, forte, et tellement intelligente. Elle avait tout pour elle, en plus d'un alter puissant et hors du commun.

Le cœur se serra en pensant à toutes les qualités de son amie.

Elle avait tout pour plaire à Shoto.

La jeune fille aux cheveux châtain n'arrivait pas réellement à déterminer quelle était la nature de leur relation. Momo était assez proche du jeune garçon, si bien qu'elle ne semblait pas trop aimer quand celui-ci discutait avec Haruka. Du côté du bicolore, il semblait aussi beaucoup apprécier la vice-déléguée, lui portant même une grande confiance toute particulière.

Si elles se confiaient la plupart de leurs secrets, les deux jeunes filles n'avaient jamais encore abordé le thème de l'amour avec sérieux, ou même sans. Si Momo venait à confier ses sentiments envers Shoto, Haruka n'aurait qu'une nouvelle bonne raison de faire taire ses sentiments pour de bon. Leur amitié lui était extrêmement chère et elle ne voulait froisser son amie.

Un nouveau message ne tarda pas à faire vibrer le petit appareil.


De : Momo-chan

Et ça s'arrange avec ton père ?


La vice-déléguée était la seule personne, hormis Hizashi, avec laquelle Haruka parlait aussi ouvertement de son père, et cela lui faisait du bien, - même si elle ne lui racontait que les grandes lignes. Momo savait qu'il y avait eu une dispute entre son professeur et sa camarade mais, pour elle, ce n'était qu'une chamaillerie causée par la sortie à Kamino sans autre sujet, et puis, elle ne connaissait pas les détails d'une certaine soirée qui avait suivi l'incident.

Ce soir-là, Haruka dormait chez Hizashi. Ne voulant plus être un poids pour son père, elle s'était enfuie de son appartement la veille pour venir se réfugier dans la grande maison du héros vocal.

Les deux acolytes dormaient dans leur chambre respective quand un immense fracas les réveilla en sursaut. Un fracas provenant de la porte d'entrée où cognaient de puissants coups sans interruption. Hizashi avait ordonné à la jeune fille de rester dans sa chambre, en précaution, et était descendu seul pour ouvrir la large porte et comprendre ce qui se passait. Il découvrit alors, là, appuyé contre le chambranle de porte, la mine plus blafarde que d'habitude et le regard vide, Shota, au bord de l'inconscience.

Hizashi avait senti l'odeur de l'alcool à peine la porte ouverte. Il demanda, ordonna presque, à sa filleule non-officielle de rester à l'étage, ne voulant pas qu'elle voit l'état dans lequel son père était. Puis, il s'était occupé de son ami de lycée pendant tout le reste de la nuit avec une bienveillance et une inquiétude qui venait masquer toute la colère et le tourment qu'il ressentait à ce moment-là. Certes, il lui était arrivé de lui crier dessus à certains moments mais il revenait toujours très vite calme, étant le seul qui pouvait s'occuper de la situation et ne voulant réveiller Haruka qui dormait à l'étage. Bien que la jeune fille ait en réalité passé la soirée en haut de l'escalier, recroquevillée discrètement sur les marches, ne perdant pas une miette de la soirée, les yeux bordés de larmes.

Et, alors que Shota était dans un état second, le blond avait essayer de savoir où il avait bien pu aller, et qu'est-ce qu'il avait mis dans cet état, pourquoi s'était-il mis dans cet état, en vain. Shota ne répondait pas, que ce soit alcoolisé ou sobre. Ce qui inquiétait Hizashi et Haruka.

Momo ne connaissait pas ces détails, aucun de cette soirée où elle pensait que son amie n'avait fait que dormir paisible, elle ne savait rien des démons de son professeur. Haruka ne se permettrait pas d'en dire autant sur son père, ce n'était pas quelque chose dont elle aimait parler, et elle subissait en silence.


A : Momo-chan

Ça va mieux !


Ce qui n'était pas totalement faux.

Depuis sa soirée probablement mouvementée, Shota s'était montré plus clément envers sa fille. Il ne lui lançait plus de regards pleins de haine dès qu'elle entrait dans son champ de vision et lui répondait quand elle lui posait des questions. C'était comme si les évènements de Kamino et ceux de la forêt n'avaient jamais existé, ce qui ne déplut pas à Haruka, soulagée de ne plus faire de tort à son père.

C'était comme si tout était revenu à zéro, qu'il n'y avait pas eu de dispute, ni d'embrassade, seule cette distance entre eux restait, comme d'habitude. Bien qu'elle semblât plus glaciale.

Elle posa son smartphone et reposa son attention vers le grand classeur, où elle reprit la lecture du mode d'emploi des aspirateurs de l'internat. Ce qui n'était pas la chose la plus passionnante.

Soudain, trois coups résonnèrent à sa porte.

Haruka sursauta, persuadée d'être seule dans l'immense bâtiment. Sans qu'elle n'ait eu le temps de donner son autorisation, une femme débarqua dans la pièce. Elle portait un large t-shirt coloré arrivant à ses mi-cuisses, de petites lunettes triangulaires sur le bout du nez et un carton de livraison dans ses bras.

Elle posa sa charge sur le sol et scruta l'espace, une moue sur le visage.

« Je pensais que tu avais plus d'affaires que ça, lâcha-t-elle simplement, T'es bien la fille de ton père. »

La jeune fille ne répondit pas, laissant cette dernière phrase faire écho dans son esprit. Un désagréable écho.

Tu ressembles à ta mère.

Faisant balancer sa longue queue de cheval noire dans son dos, Nemuri se déplaça dans la pièce en analysant les quelques bibelots que possédait Haruka. Cette dernière la laissa faire et retourna à son classeur, habituée à la désinvolture de l'héroïne interdite aux moins de dix-huit ans.

Un cri aigu lui fit remonter le regard sur la belle femme. Celle-ci tenait du bout de ses ongles un haut de pyjama orange.

« Touche pas à ça ! s'offusqua l'adolescente.

-Ne me dis pas que tu portes ces trucs ! C'est pas féminin, c'est pas glamour, c'est pas sexy !! Je comprends mieux pourquoi tu n'as toujours pas de petit-copain !

-Je n'ai même pas quinze ans !

-C'est pas une raison ! Il va falloir qu'on aille faire les magasins, toutes les deux ! C'est pas Shota qui va te donner des conseils vestimentaires... »

L'adolescente leva les yeux au ciel, quand elle les ramena sur Nemuri, celle-ci venait de sortir un soutien-gorge aux motifs de fruit décolorés. Haruka devint aussi rouge qu'une tomate.

« Une séance shopping, c'est une question de vie ou de mort ! »

La jeune fille sentit ses joues exploser sous la chaleur. La grande brune ne fit pas attention aux exclamations de la fille de son ami et continuait de fouiller dans tous ses tiroirs, en particulier ceux des sous-vêtements.

Haruka était plus que gênée et, pourtant, Nemuri était la première personne vers laquelle elle se tournait pour tous les sujets de filles, mais ce n'était pas pour autant qu'elle ressentait un peu de honte à chaque fois.

L'héroïne finit par refermer la penderie à peine remplie et traversa la pièce pour revenir à la porte. Avant de partir, elle dit de sa voix suave, et comme si rien ne s'était passé :

« On mange dans trente minutes, ne sois pas en retard, Chiyo t'attend de pied ferme... Ah, au fait, tu as un colis de tes grands-parents. »

Enfin seule, Haruka ferma le gros classeur. Elle songea d'abord aux héros de Yuei qui avaient mal pris ce qu'elle avait fait à Kamino, mais qui l'avaient tous relativement pardonné. Certes, leur confiance en elle était affectée, cependant aucun ne lui avait vraiment fait ressentir sa déception, contrairement à son père.

Balayant ces quelques pensées de son esprit, la jeunefille se leva de son lit et se saisit d'une paire de ciseaux. Elle s'accroupitdevant le gros carton puis coupa les rubans adhésifs qui l'entouraient. Lorsqu'elleouvrit les battants du paquet, elle y découvrit une véritable mine d'or.

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