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Chapitre 23 et 100.


Voici donc le 100e chapitre d'Haruka Aizawa.

Merci beaucoup de lire cette fanfiction depuis la Partie 1 et depuis plus d'un an pour certaines personnes. Merci pour vos votes, vos commentaires, vos abonnements, ça me fait super plaisir ^^ Je poste ça le 17 novembre 2018, donc un an et cinq mois après le début de cette fanfiction (vous avez dû remarquer mais les dates me tiennent à cœur XD) et j'espère un jour pouvoir poster le 200e chapitre (même si on est encore loin !)

Moi et Haruka vous remercions pour votre fidélité et vous souhaitons une bonne lecture pour la suite !

Merci beaucoup beaucoup beaucoup <3

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      Le paysage défilait tranquillement devant ses yeux noisette qui ne cessaient de le fixer intensément. Toutes les pensées de la jeune fille étaient rivées sur chaque immeuble, chaque lampadaire, chaque piéton qui passait devant elle. Puisant dans toutes ses forces, elle essayait de garder son cerveau focalisé sur le panorama que lui offrait ce petit voyage, tout ça pour éviter qu'il ne se déconcentre sur la personne assise juste à côté d'elle.

De toutes les places que le mini-bus disposait, il avait fallu que Shoto choisisse pile celle adjacente à Haruka. Sans un mot, ni autorisation, il s'était assis là, son sac bien installé à ses pieds et son visage aussi impassible qu'à son habitude.

Il n'aurait pas pu choisir de se mettre à une autre place ? Il y en avait des tonnes d'autres dans ce petit véhicule et, s'il avait besoin autant de compagnie, pourquoi ne s'était-il pas assis à côté de leur professeur qui avait déjà entamé une bonne sieste ? Pourquoi diable avait-il décidé de se mettre pile à côté d'elle ?

La voilà maintenant se concentrant à l'extrême pour ne pas laisser passer une seule pensée sur le garçon assis à quelques centimètres de lui et qui arrivait toujours à la faire se liquéfier sur place. Malgré ses inlassables remontrances à elle-même, malgré sa petite colère encore présente, et malgré le fait qu'il soit toujours aussi impassible, Haruka n'arrivait décidément pas à éteindre les sentiments qu'elle avait pour lui. Pourquoi avait-il fallu qu'elle se rende compte de ses sentiments ? N'aurait-elle pas pu rester dans l'inconscience encore bien longtemps ? Voilà maintenant qu'elle subissait une vraie malédiction dont elle se serait bien passée.

Son regard restait rivé sur les passants qui rentraient plus ou moins tranquillement chez eux. C'était l'heure de fin de journée, mais malheureusement pas pour tout le monde. Après avoir essuyé une lourde reprise de cours peu agréable, les deux jeunes gens et leur professeur principal se dirigeaient vers le bâtiment dédié aux rattrapages du permis provisoire. Quelqu'un semblait manquer à l'appel dans ce mini-bus.

En effet, Katsuki n'était pas là. De corvée de nettoyage pour s'être battu avec Izuku la veille, il n'avait pas eu le droit d'assister au premier cours pour le permis provisoire. Malheureusement pour lui, Eraserhead avait été inflexible dessus.

D'ailleurs, les ronflements de ce dernier servaient de bande-son de remplissement à l'atmosphère silencieuse qui régnait dans le véhicule, s'accordant parfaitement avec les remous du moteur. Haruka savait que son père avait tendance à devenir une tondeuse lorsque celui-ci piquait du nez en position assise, et elle aurait bien voulu venir lui pincer le nez pour que l'agression auditive cesse, si seulement il n'y avait pas eu un obstacle de taille qui l'empêchait de quitter son siège.

En plus de devoir garder son cerveau scotché sur le paysage, elle devait s'efforcer d'ignorer la respiration sonore et insupportable de son paternel. Il ne manquait plus que les grognements de Katsuki et ce voyage aurait été la parfaite définition du mot « enfer ».

Ses yeux passèrent sur les enseignes des boutiques, se perdirent dans les foules sortant des bureaux. Ils vinrent observer chaque visage terne et anxieux puis suivirent quelques lampadaires encore éteints à cette heure-ci. Les bouches de métro avalaient les gens, de rares enfants cavalaient, sac sur le dos, sans faire attention au monde qui les entouraient. Les collégiens et lycéens s'entassaient déjà dans les fast-foods, les librairies, les zones d'arcade...

Jamais Haruka n'avait connu cela, les sorties de fin de cours. Vivre dans la campagne ne l'avait pas vraiment aidé et son petit problème d'asociabilité non plus. Tous les soirs, elle s'était contentée de prendre le bus, de rentrer dans la maison de ses grands-parents et de s'atteler à ses devoirs. Et quand il n'y avait plus l'ombre d'un exercice à faire, d'une leçon à apprendre ou d'une révision à relire, elle partait errer dans les champs voisins, dans la forêt non loin de là, de grosses chaussures aux pieds et son appareil photo autour du cou.

Bien qu'elle aimât passer du temps à prendre des clichés de la nature qui l'entourait, rare sujet disponible dans sa campagne, la jeune fille ne sortait pas seulement pour aiguiser son regard artistique. Au contraire.

Entourée d'un lourd manteau l'hiver, d'un simple T-shirt en été, elle aimait entendre s'élever le craquement de ses pas sur la terre dans une nature déserte. Seule, au milieu d'un champ, elle pouvait ressentir l'immensité de l'espace qui s'étendait autour d'elle. Au loin, la ligne d'horizon lui était réelle, parfaitement dessinée comme un trait délimitant le Monde. Il n'y avait aucun immeuble, aucune bâtisse quelle qu'elle soit pour masquer le trait parfait du lointain. Ainsi, isolée dans cette étendue de rien, l'air lui semblait plus pur, le vent plus doux et sa respiration plus légère. S'aventurant dans la forêt blanche l'hiver et verte l'été, elle sentait la civilisation s'éloigner peu à peu derrière elle pour laisser place à une nature presque sauvage.

Loin de la société, cachée derrière les arbres, elle pouvait se laisser pleurer, des heures durant, la vie qui lui avait été arrachée en cette chaude soirée d'été.

Cette même soirée d'été, il y avait exactement cinq ans.

Le mini-bus freina brusquement, surpris par un feu orange, sortant alors Haruka de ses pensées. Se rendant compte que son cœur s'était serré et que ses mains s'étaient crispées sur sa jupe, la jeune fille s'efforça de balayer ses sombres souvenirs pour apaiser doucement la tension de son corps. Sa respiration redevint rapidement calme, et son esprit aussi.

Retournant son attention vers le paysage, l'adolescente observa l'endroit où s'était arrêté le véhicule. Il s'agissait d'un carrefour sûrement spécialisé dans la vente de fruits et légumes. Plusieurs petits commerces occupaient les coins de rues, laissant leurs étalages verdoyants sans surveillance à leurs devantures. Quelques personnes s'arrêtaient de temps à autre devant les marchandises pour ausculter les fruits de saison. Etonnamment, il s'agissait surtout de vieilles personnes venues faire leurs courses.

Soudain, parmi tous ces passants déambulant dans tous les sens, la jeune fille aperçut une ombre, immobile sur le trottoir.

Capée de noir de la tête au pied, l'ombre était coiffée d'un long chapeau sombre qui cachaient les contours de ses traits. Ceux-ci n'avaient rien d'humain, gondolant dans tous les sens, boursoufflés de toutes parts, ils semblaient souffrir d'une violente difformité physique.

La curiosité d'Haruka n'eut pas le temps d'en voir plus, arrachée à son observation par une légère tape sur son épaule. Sursautant presque, la jeune fille se retourna vers Shoto qui la fixait de son habituel regard impassible.

La mission « ignorer Shoto » venait de tomber en échec.

« Ça va ? »

Sans qu'elle ne puisse y faire quoique ce soit, le rouge lui monta immédiatement aux joues, malgré la banalité excessive de cette question.

Shoto pensait la même chose, sa question était bien trop fade pour un début de conversation. Bien qu'il ait fait de grands progrès en relations humains, du moins de son point de vue, il n'était toujours pas capable de faire preuve d'imagination pour converser avec ses pairs, surtout avec Haruka.

Cela faisait donc de longues minutes, depuis le début de trajet plus exactement, que le garçon cherchait un moyen de discuter avec son amie. Après avoir attendu que ce soit elle qui entame la discussion, il s'était résolu à trouver un moyen lui-même de la faire réagir.

La faire réagir. Depuis l'examen, Shoto avait bien remarqué que sa camarade ne se comportait plus de la même façon avec lui. Elle lui semblait distante et n'avait aucune réaction quand il essayait de lui parler. D'habitude, elle se serait immédiatement retournée vers lui quand il s'était décidé à s'asseoir à côté d'elle dans ce mini-bus. Mais, là, elle n'avait eu aucun regard pour lui, rien.

Les deux yeux noisette de la jeune fille le dévisagèrent avec étonnement alors qu'elle venait de retourner son attention de sa vitre, elle ne s'attendait visiblement pas à une question de sa part. Redevenant relativement neutre, elle lui répondit :

« Oui, ça va. Et toi ?

« Ça va. »

Réponse réflexe. Shoto aurait pu dire : « Non, j'ai l'impression que tu m'évites. », mais l'habitude sociale avait parlé avant lui et il n'osa pas se corriger.

Haruka continuait de le dévisager comme si elle attendait quelque chose. Evidemment, il ne pouvait pas l'avoir dérangé juste pour lui demander si ça allait. Cependant, il avait tellement cherché un moyen de débuter une conversation qu'il n'avait pas penser à quelle pouvait être la suite de cette même conversation.

Le garçon resta quelques secondes en suspens, réfléchissant rapidement, avant de demander de son air toujours aussi impassible et posé :

« Tu as compris le cours de Monsieur Yamada ?

-... Oui, et toi ?

-Oui. »

Quelle riche discussion.

« Euh... Tu sais quand est-ce qu'on arrive ? »

Gênée par cet échange, la jeune fille venait de poser sa question en se tortillant sur son siège. Elle trouvait cette situation plutôt étrange et être face à Shoto, dans un espace si réduit, la mettait fortement mal-à-l'aise. Les battements rapides de son cœur pouvaient en témoigner.

« On en a encore pour une dizaine de minutes, je pense, répondit le jeune garçon, un brin soulagé qu'elle lui ait posé une question.

-C'est long.

-Oui. »

Haruka poussa un discret soupir, ramenant son attention sur la route.

« Tu penses qu'on va faire quoi, là-bas ?

-Des cours de rattrapage.

-Oui, bien sûr... Je veux dire, on a échoué, quels genres de cours de rattrapage nous ont-ils préparé ?

-Haruka. »

Surprise d'entendre son prénom, elle leva ses yeux noisette sur le regard hétérochrome de Shoto.

« Ça va bien se passer. »

Un léger sourire reconnaissant s'étiré sur les lèvres de la jeune fille. Bien qu'elle était encore en colère contre lui, bien que cette phrase semblait anodine, c'était exactement ce qu'elle souhaitait entendre.

De longues minutes plus tard, le mini-bus s'arrêta devant une large bâtisse, mettant enfin un terme à ce long trajet.


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