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Chapitre 12.

Les prévenir ou ne pas les prévenir ?

Alors qu'elle enfilait son débardeur noir, Haruka réfléchissait intensément. Elle ne savait si c'était intentionnel ou non mais son père semblait avoir oublié de dire quelque chose de très important à ses élèves. Peut-être n'avait-il pas eu le temps avec les incessantes interruptions auxquelles ils avaient eu droit ? Ou leur avait-il caché cela en toute connaissance de cause ?

Dans tous les cas, la jeune fille ne savait pas quoi faire.

Prévenir ou ne pas prévenir ses camarades qu'un danger planait au-dessus d'eux ?

Cela n'avait rien de grave mais, sans cette information, ils risquaient de ne pas réussir à obtenir leur permis provisoire et, s'ils apprenaient ce qu'elle savait, ils lui en voudront sûrement tous. Cependant, était-ce une bonne idée de leur dire ?

Si son père avait fait exprès d'oublier de leur partager ce petit détail, c'était qu'il y avait bien une raison à cela. Mais si, en réalité, il l'avait vraiment oublié par mégarde ?

Dans tous les cas, Haruka risquait de s'attirer les foudres de quelqu'un. Soit de sa classe, soit de son père, à elle de choisir.

Soudain, alors qu'elle prenait sa veste marquée de ses initiales d'héroïne, un objet attira son attention. Là, rangée à côté de son bâton d'acier, une paire de lunettes grillagées l'attendait sagement.

Etonnée, la jeune fille les saisit entre ses doigts et effleura rapidement le métal orangé. Elle reconnut ces lunettes, datant de l'année où son père avait passé ce même examen, et soupira un coup.

Haruka ne savait pas pourquoi il avait fait ça, dans quel intérêt. Savait-il seulement qu'elle souffrait de son alter ? N'avait-il pas remarqué, qu'en combat, elle ne s'entrainait même pas dessus ? Que pensait-il quand il a posé cette pièce dans sa valise ? Pourquoi avait-il fait cela ?

Cependant, elle les enfila autour de son cou puis les remonta sur son crâne, au cas où. Elle ne pouvait s'empêcher de considérer ce geste, d'être touchée par cette attention qui lui réchauffa un peu le cœur. Contrairement à ce qu'elle pensait, il ne semblait pas l'abandonner complètement.

Cela voulait peut-être dire qu'il essayait de se pardonner pour lui avoir ainsi crier dessus, qu'il voulait qu'ils redeviennent comme avant Kamino. Elle espérait que c'était le cas, devoir être ainsi distante avec lui ne lui plaisait pas beaucoup, bien au contraire.

Enfin prête, Haruka sortit avec les filles du vestiaire puis rejoignit les garçons. La jeune fille trottina vers l'avant du groupe pour bloquer sa classe qui s'avançait vers le lieu où se déroulait la réunion d'information.

« Attendez un peu, leur dit-elle en arrêtant leur marche. »

Tous la regardèrent, surpris par son comportement, d'habitude plus renfermé. Si la fille du professeur s'interposait devant eux, cela devait être important.

« Faut que je vous dise quelque chose.

-Tu veux nous parler de tes salopettes à motif chats ! s'exclama Denki avant de pouffer de rire avec Hanta et Mina. »

La jeune fille à la veste leur lança un regard blasé digne de son père. Elle songea à tuer Joke, et cette pensée lui fit du bien.

« C'est important, se justifia-t-elle pour arrêter les moqueries.

-Quoi ? Les carottes sont trop cuites ?! »

C'en était fini pour Hanta qui se plia en deux, rigolant de sa propre blague. Mina et Denki le rejoignirent bientôt en riant comme des demeurés. Un éclair rouge les fit pâlir et leurs gloussements se turent immédiatement.

« Vous connaissez l'extermination de Yuei ? »

Les trois zigottos regardèrent leur camarade avec des yeux ronds. Tous d'ailleurs fixaient Haruka avec une grande attention. Elle semblait extrêmement sérieuse et cela n'annonçait rien de bon. On aurait presque dit que c'était Aizawa-sensei en personne qui leur parlait, raison de plus pour se taire. Enfin sagement écoutée, la jeune fille se calma et reprit :

« Je ne sais pas si ça vous sera utile ou non, mais je préfère vous prévenir... On va se retrouver devant des centaines de personnes qui ont un an de plus que nous et donc plus d'expérience, en plus d'avoir des alters qui nous sont inconnus. Eux, ils connaissent nos alters, grâce au Championnat. Ils ont clairement un avantage sur nous ! En plus, nous sommes connus comme la meilleure école du Japon... Alors, chaque année, il y a une tradition à l'examen du permis, qui ne va pas en notre faveur, c'est l'extermination de Yuei.

-Donc, dit Shoto, quel que soit l'épreuve, nous sommes les premières cibles à abattre.

-C'est ça. »

Les adolescents restèrent muets, pensifs. Tous sentirent une pression de plus tomber sur leurs épaules, cet examen n'allait pas être une partie de plaisir. Devant le silence qu'elle avait provoqué, Haruka se justifia :

« Je préférais vous prévenir plutôt que de garder ça pour moi...

-Et tu as bien fait ! lui répondit Tenya.

-On n'en avait pas besoin ! s'écria une voix rageuse dans le groupe. »

Katsuki se détacha de ses camarades pour faire quelques pas vers Haruka, le visage toujours aussi courroucé.

« Prévenus ou pas, le résultat sera le même, on devra se battre. Maintenant, dégage, j'ai un permis à gagner, moi. »

Le voyant marcher vers elle le regard menaçant, la jeune fille se poussa du chemin du blond colérique. Eijiro le disputa encore mais cela ne semblait pas lui faire le moindre effet.

Puis, après l'avoir remercié, les jeunes gens reprirent leur marche vers la réunion d'information. Momo se dirigea vers son amie et lui murmura :

« Sensei ne comptait pas nous le dire ?

-Je n'en suis pas sûre...

-Tu as bien fait, ne t'inquiètes pas. »

Elle l'espérait.

La classe des secondes A se retrouva enfin dans l'immense salle pour la réunion d'information. C'était un très grand et très haut bloc seulement occupé par une estrade et une table pour le présentateur. Un brouhaha constant résonnait dans l'endroit, provenant des centaines de personnes occupant l'espace.

« Ça grouille de monde ! nota Izuku peu rassuré. »

Haruka se sentit immédiatement minuscule et ridicule parmi tous ses adolescents venus pour la même chose qu'elle. Tous étaient habillés de leurs costumes de héros ce qui donnaient une foule en effervescence bariolée de toutes les couleurs.

Au bout de quelques minutes, le présentateur, un homme mal coiffé à l'allure très fatiguée, alluma son micro et commença :

« Bon, ben voilà... Vous allez passer le machin... pour le permis provisoire... Euh... Je suis Monsieur Mera de la commission de sécurité publique super-héroïque. Mon type de sommeil préféré, c'est le non paradoxal... J'ai trop de boulot et pas assez de temps pour me reposer... En plus, on manque de personnel... Je veux dormir... »

La jeune fille fit la grimace devant ce personnage atypique qui ne la rassurait pas du tout. Il continua, en prenant un peu sur lui :

« Voilà pour les présentations ! Je vais vous expliquer le déroulement de l'examen... Les 1 540 candidats ici présents passeront tous l'épreuve de sélection en même temps ! »

Le stress général augmenta d'un cran. Plus de mille personnes pour une même épreuve, cela n'annonçait rien de bon.

« Certains disent qu'on vit dans une société saturée de super-héros. Et, depuis l'arrestation de Stain, de nombreuses personnes remettent en question les principes et les méthodes des justiciers... »

L'esprit de sacrifice et les actions désintéressées. Haruka se rappelait ce qui faisait la doctrine du tueur et ce qu'il prônait comme les vraies qualités de héros. La jeune fille balaya les mauvais souvenirs de son esprit pour se concentrer sur l'homme fatigué qui parlait sur l'estrade.

Celui-ci leur fit un petit discours sur les valeurs des héros et leur véritable travail : c'est-à-dire secourir et résoudre des incidents le mieux possible et en moins de temps qu'il faut pour le dire. Il fit trembler les adolescents, leur annonçant que peu d'entre eux seraient vraiment capables de relever cette lourde tâche, juste avant de leur annoncer que la première épreuve de l'examen n'allait en retenir que cent parmi eux.

Une vague d'exclamations et de cris se répandit alors dans la salle. Tous manifestaient leur soudaine colère ou effroi devant cette annonce. Momo nota à son tour :

« Ce n'est que six pourcents. Pourquoi ce n'est pas cinquante pourcents comme nous a dit Sensei ? »

Haruka ne fit pas attention aux paroles de son amie, elle se sentit pétrifiée sur place tandis que son visage se déforma d'anxiété. Juste une petite poignée sur tout ce monde ? Cet examen devenait de plus en plus irréalisable.

Pour justifier ce changement brusque du nombre d'admis, Monsieur Mera expliqua rapidement :

« C'est à cause des évènements récents... Dites-vous juste que c'est la faute à pas de chance ! »

Cela ne calma pas les exclamations rageuses qui circulaient un peu partout. Fatigué de tous ces cris, le présentateur continua, tout en prenant une balle et une espèce de cible dans les mains :

« Bon... Je vous explique le but du jeu... Soyez bien attentifs ! »

Le calme revint dans l'immense salle, aucun ne voulait perdre à la première épreuve pour une stupide erreur de compréhension.

La première épreuve consistait en l'équivalent d'une balle au prisonnier géante. Les adolescents seraient munis de trois cibles collées sur le corps ainsi que six balles chacun en début de partie. Le but étant de toucher les cibles de tous ses adversaires. Toucher la troisième et dernière cible d'un concurrent serait considérer comme un coup de grâce, et deux coups de grâce seraient alors leur billet pour l'épreuve suivante. Telles étaient les règles de ce premier jeu.

« Ce n'est pas qu'une question de rapidité, il faut aussi beaucoup de ruse pour voler les dernières cibles aux autres candidats, songea Haruka sans perdre une miette des informations.

-Bon... continua le présentateur endormi, Après le déploiement, on vous attribuera le matériel. On donnera le coup d'envoi une minute après que tout le monde aura été servi !

-Le déploiement ? se demanda Shoto comme tous les jeunes gens présents dans le bloc. »

Sur les derniers mots de Monsieur Mera, le bâtiment dans lequel se tenait l'assemblée se disloqua dans un bruit insoutenable pour s'ouvrir comme une boîte. Les longs pans des murs tombèrent sur le sol dans un vacarme assourdissant, révélant un nouveau terrain d'une taille gargantuesque.

Une zone industrielle, une ville, une cascade, une montagne, un désert... Tous les types de terrains possibles étaient présents dans cet incroyable endroit presque plus grand que le lycée de Yuei. Les adolescents, la bouche ouverte, impressionnés par le spectacle, sentirent leur anxiété redoubler d'effort dans leurs cœurs.

Ça allait être un véritable carnage.

« Je pense que vous trouverez tous un environnement qui vous handicape ou vous avantage ! Exploitez au mieux vos talents... Bonne chance à tous ! »

Avec ses camarades, Haruka prit ses munitions et ses cibles. Elle en colla une sur sa cuisse droite, une autre sur son épaule gauche et la dernière sur son ventre. Non loin d'elle, Izuku se mit à réfléchir tout en parlant à ses camarades, avec une assurance qui lui était méconnue :

« Si le but du jeu est d'être dans les premiers qualifiés, il n'y aura pas d'affrontements entre élèves d'un même lycée... Le meilleur moyen de gagner, c'est de travailler en équipe avec ceux dont on connaît les aptitudes ! Il vaut mieux rester groupés, d'accord ?! »

La plupart des élèves de la seconde A acquiescèrent à cette idée. Seulement la plupart puisqu'un cri rageur vint s'élever à côté d'eux :

« Dans tes rêves ! grogna Katsuki, Tu te crois en voyage scolaire ! »

Sur ces mots, il quitta en courant sa classe, suivi par Eijiro et Denki qui, pour une raison bien obscure, souhaitaient visiblement la compagnie de l'enragé. Trois de moins, le groupe restait encore bien soudé.

« Je vous laisse, dit une autre voix. »

Haruka se retourna vers Shoto, celui-ci finissait d'installer ses cibles sous le regard déçu d'Izuku.

« Je ne peux pas exploiter pleinement mon alter quand il y a du monde autour de moi, se justifia-t-il. »

Son regard hétérochrome tomba sur la jeune fille en rouge qui le dévisageait avec la même expression que le vert.

« Par contre, tu peux venir, Haruka, avec ton bouclier. »

Elle le regarda quelques secondes, hébétée et le cœur totalement en vrille. Cependant, la jeune fille retrouva rapidement ses esprits et jeta un petit coup d'œil au groupe de sa classe qui se préparait pour l'épreuve.

Izuku avait raison, il ne fallait pas qu'ils se séparent et, même si elle savait que Shoto se débrouillerait très bien et, qu'avec lui, passer cette épreuve serait un jeu d'enfant, ce n'était pas une bonne idée qu'elle l'accompagne. Il lui avait fait cette proposition seulement parce qu'elle avait un alter qui lui permettrait d'utiliser son pouvoir sans risquer de blesser sa camarade. Mais, depuis Kamino, la jeune fille avait changé de technique de combat. Désormais, économiser son bouclier était sa priorité.

« Merci, Shoto, mais je vais rester avec eux, dit-elle avant de se justifier, Je n'utilise plus mon alter comme avant.

-D'accord, pas de soucis. »

Le garçon tourna les talons et courut loin du groupe. Avant qu'il ne disparaisse complètement, la jeune fille lui cria :

« Bonne chance !

-A toi aussi, Haruka !

-Bouge ! lui cria-t-on alors que la seconde A détalait déjà. »

A contre-cœur, elle suivit ses camarades et cria à Izuku :

« On va où ? C'est quoi le plan ?

-D'abord, lui répondit le vert, on s'éloigne au plus vite du centre. Ensuite, comme tu l'as dit, on sera vite stoppés par les autres lycéens. »

Tandis qu'il finissait sa phrase, le compte-à-rebours résonnait déjà dans les haut-parleurs.

« Trois ! »

Haruka se força à se concentrer. Elle oublia toutes les autres pensées qui fulminaient dans sa tête pour se focaliser sur le combat imminent. Pas question de se laisser déstabilisée par ses problèmes personnels. Seul l'instant présent comptait.

« Deux ! »

La première épreuve allait être un véritable carnage. Haruka était consciente qu'elle pouvait rapidement céder à la panique mais, tant qu'elle était avec sa classe, tant que ses amis étaient avec elle, tout se passerait bien.

Alors qu'ils courraient côte-à-côté, Tenya adressa un sourire encourageant à la jeune fille qui eut le mérite de la rassurer un peu plus. Elle lui rendit son sourire du mieux qu'elle le pouvait.

« Un ! »

Au fond d'elle-même, Haruka ne pouvait s'empêcher de penser à son père qui les observait avec son habituel regard blasé, bien installé dans les gradins. Il fallait qu'elle obtienne ce permis, coûte que coûte. Une fois qu'elle l'aurait, peut-être que son père lui pardonnerait pour Kamino. Elle l'espérait de tout son cœur.

« START ! »

Et comme elle leur avait prédit, une vague d'élèves enragés se ruèrent sur la pauvre seconde A comme une nuée d'abeilles sur du miel, prêts à n'en faire qu'une bouchée.

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