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Chapitre 12.

   Cela faisait un moment qu'elle était là, assise au bord d'un lit d'infirmerie, en silence. Elle se trouvait sous la tente de Recovery Girl, face à ses dizaines de grands écrans dorénavant éteint, anciens témoins des examens de la seconde A.

Une mine pensive et un air perdu sur le visage, Haruka essayait de remettre son esprit en ordre. Les quelques dernières minutes s'étaient égarées et plus aucune information n'arrivait à son cerveau embué. De rares images flottaient encore autour d'elle, des fragments d'instants flous, tourbillonnants et imprécis.

Parmi eux, elle se souvenait d'avoir attendu la fin du décompte, debout, figée entre ses deux camarades à terre et inconscients. Elle se souvenait des robots-brancards qui les avaient emmenés, tous les trois, sous cette tente. Elle se souvenait d'avoir croiser Izuku qui sortait de l'infirmerie, encore amoché de son combat et examen.

Un léger sourire s'était affiché sur son visage tacheté de rousseur mais son regard vert avait trahi une forte préoccupation. Qu'avait-il bien pu voir sur les écrans ? Qu'en avait-il seulement pensé ?

Haruka sentit des gouttes chaudes rouler le long de ses joues encore rougies par l'effort. Sans s'en rendre compte, elle pleurait. Pourquoi ?

Pour avoir bêtement gâcher ses menottes ? Pour avoir échouer à l'examen ? Pour s'être probablement fait expulsée de cette classe ? Pour avoir blesser ses amis ? Pour Mashirao ?

Les images de ses yeux implorant revenaient telle une cascade dans ses pensées, troublant sa vue et obstruant son souffle. Elle sentait ses yeux s'embués de plus en plus et commençait à respirer difficilement, prise à des angoisses douloureuses.

Ce qui s'était passé avec Fumikage avait toujours été quelque chose d'obscur pour elle. L'origine de cet incident lui avait resté comme un mystère, bien qu'elle gardât conscience de sa part de responsabilité, et seule la douleur de son regard lui restait et l'affectait depuis tout ce temps. Mais maintenant elle savait, elle savait qu'elle était l'unique cause de leur torture, de leur douleur. Elle, et elle seule, leur avait fait du mal.

A cause de son alter ?

Une main affectueuse se posa sur son épaule. Brusquement ramenée à la réalité, Haruka sursauta. Près d'elle, Chiyo la fixait de ses petits yeux au regard maternel :

« Pourquoi pleures-tu, ma chérie ? »

Extirpée de ses pensées néfastes, la jeune fille tenta, dans un effort monstrueux, d'arrêter de pleurer et sécha hâtivement ses larmes.

« Je ne pleure pas, répondit-elle d'une voix cassée. »

Chiyo se sentit alors prise au dépourvu, triste pour cette petite fille qu'elle avait presque élevée et dont les maux lui étaient désespérément inconnus. Car Haruka ne se confiait presque jamais, faisant croire à son entourage que tout allait bien, les rassurant éternellement sur la santé de ses émotions. Impossible de lui arracher la moindre confession, même Hizashi ne pouvait espérer que d'obtenir quelques indices évasifs.

Elle était comme son père.

Sachant qu'elle n'en saurait rien, la vieille dame soupira puis, d'un geste doux, embrassa la joue de l'adolescente qu'elle chérissait tant et dont les larmes la rendaient aussi triste qu'elle.

Lentement, une douce chaleur apaisa le corps d'Haruka qui se laissa alors manipuler par l'alter de la vielle infirmière. Celle-ci lui banda le poignet droit, après avoir nettoyer sa plaie ensanglantée, vérifia l'état de son abdomen et désaffecta ses quelques éraflures.

« Il va falloir que tu changes de costume, nota Chiyo en constatant le grand nombre d'entailles dans le tissu. »

Haruka fit une petite moue penaude en observant tous les infimes petits trous causés par ses quelques chutes, que ce soit pendant cet examen ou pendant d'autres exercices. L'étonnante fragilité du textile devait être un des nombreux défauts de fabrication du vêtement.

La jeune fille ne se sentait pas très réjouie à l'idée de changer de costume, celui-ci lui allait très bien. Ses doigts se serrèrent sur un pan de la combinaison tandis que ses pensées divaguèrent vers le détenteur originel.

En songeant au costume, Harula ramena sa main sur les lunettes orangées, pendant autour de son cou.

En était-elle vraiment digne ?

Les larmes montèrent de nouveau à ses yeux alors que, de part et d'autre d'elle, ses amis gisaient dans leurs lits d'infirmerie.

Elle se sentait mal, tellement mal. Son cœur la serrait d'une force inouïe dans un remord qui n'aurait pas de fin. Elle s'en voulait, profondément, pour Tenya, pour Mashirao, et encore pour Fumikage. Provoquer autant de souffrance pour un examen, pour un championnat, ce n'était pas ce qu'elle avait souhaité. Elle voulait juste réussir, et rendre son père fier.

Que devait-il penser d'elle ?

Hésitante, les traits crispés dans une grande tristesse, elle se tourna vers Tenya. La jeune fille dévisagea un moment son visage endormi puis passa doucement sa main dans celle carrée de son ami d'enfance. D'un geste léger, elle caressa la paume gantée de bleue tout en essayant de calmer son esprit.

« Je pense qu'il ne va pas tarder à se réveiller. »

Une fois de plus, Chiyo la sortit de ses pensées, l'observant de loin tout en continuant son travail d'infirmière. L'adolescente hocha la tête avant de demander dans un murmure :

« Et Mashirao ?

-Il dort, et ses égratignures vont vite guérir... Cependant, il y a beaucoup de sang sur son costume, alors qu'il n'y a aucune blessure à cet endroit-là... »

Haruka déglutit péniblement, ne sachant que répondre. Ses yeux divaguèrent, fuyant le regard appuyé de la vielle femme, et se posèrent sur un autre corps, non loin de là, dans le même état que les deux garçons.

« Et Katsuki ? demanda-t-elle alors en fixant le représentant des élèves allongé et inconscient.

-Rien de grave non plus. All Might ne les a pas épargnés... »

Chiyo semblait contrariée en évoquant le Numéro Un. Il n'y était pas allé de main morte pendant l'examen et ne s'était même pas retenu d'amocher ces pauvres adolescents, ce qui déplaisait à la petite infirmière.

Haruka retourna son regard sur la grande main de Tenya. Elle la reposa délicatement contre lui avant de se tourner vers Mashirao, de l'autre côté.

Son visage aux traits simples et lisses exprimait un calme et une paix immenses. La jeune fille s'efforça de graver cette image dans sa mémoire, pour effacer ses rides de douleur et son expression d'effroi, en vain. Les larmes finissaient toujours par remonter, menaçant de s'écouler telles une fontaine de culpabilité et de remords.

Alors qu'elle se replongeait de nouveau dans ses idées noires, Chiyo s'approcha d'elle pour lui faire une petite consultation rapide avant de lui dire :

« Tu peux rentrer dans ta chambre, je ne vais pas te retenir plus longtemps. »

A contre-cœur, l'adolescente se leva de son lit puis disparut entre les pants de la grande tente, laissant ses amis aux soins de l'infirmière. Elle avait longtemps hésité avant d'obéir aux paroles de la vieille dame mais, après mûre réflexion, elle s'était dit qu'il valait mieux qu'elle parte. Si les garçons se réveillaient enfin, seraient-ils contents de voir, à leur chevet, celle qui les avait faits souffrir ?

D'un pas las et déprimé, elle se dirigea vers les vestiaires où elle retira son costume avec de légères grimaces de douleur, dues à son corps meurtri par les coups et les chutes. L'adolescente plia la combinaison foncée, une désagréable pointe dans le cœur, et l'installa soigneusement dans sa valise. Elle y rangea également sa ceinture et ses chausses ainsi que les lunettes, aussi minutieusement que possible, en poussant un soupir de tristesse. Rhabillée de l'uniforme de Yuei, elle sortit de la pièce et quitta le bâtiment.

La grande porte d'entrée de Yuei était reliée à l'établissement par une longue allée bétonnée. Les chaussures de la jeune fille claquaient sur le sol gris alors qu'elle traversait cette grande route pour enfin quitter l'immense terrain qui formait le plus prestigieux lycée héroïque du Japon.

Une boule de remords et de tristesse restait coincée au creux de son ventre. Son mal-être était trop fort et trop désagréable. Son examen, qui devait lui apporter bonnes notes et vacances au camp, ne lui donnait que de la souffrance et un poids de plus sur ses épaules qui n'en pouvaient plus.

« Haruka-chan ! Haruka-chan ! »

Surprise, la jeune fille leva les yeux vers l'immense portail qu'elle rejoignait d'une marche maladroite et fatiguée. Au loin, elle distingua quelques silhouettes, dont celle familière d'Ochaco qui lui faisait de grands gestes en continuant de l'appeler.

Elle lui répondit d'un simple geste de la main et activa sa marche tout en forçant son visage à prendre une expression plus enjouée, moins anéantie, sans grand résultat.

Quelques mètres plus tard, l'adolescente arriva devant le petit groupe qui l'attendait patiemment. Celui-ci était composé d'Ochaco, d'Izuku, de Tsuyu, de Momo et de Shoto.

« Comment ce sont passées vos épreuves ? demanda-t-elle innocemment, les mains crispées sur sa veste.

-J'ai cru qu'on n'y arriverait jamais ! souffla la brunette, Mais on a réussi ! La vraie question à se poser, c'est : toi, comment s'est passée ton épreuve ? »

La jeune fille esquissa un sourire gêné tout en fuyant le regard de son amie qui, plantée devant elle, la fixait avec avidité. Au même moment, la jeune Tsuyu demanda :

« Tenya et Mashirao ne sont pas avec toi ? »

Haruka baissa un peu plus son visage mal-à-l'aise vers le sol, cette fois-ci, c'était l'étrange regard que lui adressait Izuku qu'elle voulait fuir.

« Ils sont à l'infirmerie, finit-elle par balbutier, mais rien de grave, ils vont bientôt se réveiller.

-Se réveiller ? s'exclamèrent Ochaco et Momo avec étonnement.

-Non, non ! tenta de se rattraper la jeune fille avec hâte, pas se réveiller, mais... sortir de l'infirmerie !

-Et alors, tu as réussi ton examen ? »

La voix douce de Momo qui résonna à ses oreilles lui donna un étrange sentiment. La vice-déléguée s'inquiétait pour elle, cela ne faisait aucun doute et son attention était réconfortante.

Elle prit une inspiration et lâcha, d'une façon qui se voulait détachée :

« Non, je n'ai pas réussi à les menotter tous les deux... »

La jeune fille aux cheveux noirs perdit son sourire. Les autres membres du groupe se retrouvèrent déçus pour leur camarade.


   Quelques minutes plus tard, la petite troupe se sépara, prenant des destinations différentes pour enfin rentrer chez soi. Haruka suivit un moment Ochaco et Izuku jusqu'à ce que les trois prennent des chemins différents. Alors qu'elle montait dans son métro, la sonnerie de son portable retentit depuis sa poche :


De : Broyeur de mains

Ça allait, tout à l'heure ?


Une larme monta à ses yeux et son cœur se serra. Contre toute attente, Shoto semblait avoir été le seul à remarquer sa détresse.

Assise sur un strapontin inconfortable, Haruka se mit à tapoter prestement sur l'écran de son appareil. Elle se lâcha sur son clavier, expliquant avec ardeur tout ce qu'elle avait sur le cœur, relâchant toute la pression sur ces caractères noirs apparaissant à une vitesse folle. Son message commençait à atteindre la longueur d'un roman quand, brusquement, elle s'arrêta d'écrire.

Pouvait-elle réellement tout confier à son camarade ? Elle le voulait, elle voulait terriblement pouvoir tout les raconter, ses soucis, ses tracas, son père, mais étaient-ils assez proches pour cela ? Le caractère froid et distant du jeune garçon lui indiquait que non.

Elle effaça chacune de ses phrases.

Elle-même était-elle seulement capable de raconter toute sa vie ainsi ? D'expliquer la raison de sa douleur, de sa ridicule douleur et de confier le moindre de ses infimes soucis sans importance ? Car tout cela était sans importance.

A contre-cœur, elle tapota et envoya ce message avant de ranger l'appareil dans sa poche et de fixer le sol d'un air vide.


A : Broyeur de mains

Oui, ça va ^-^ 

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