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Chapitre 9.




       Yuei avait été fermé quelques jours, le temps de renforcer le système de sécurité et de calmer les médias. Ces derniers s'étaient déchainés sur l'incident de l'aire d'entraînement, en bien comme en mal.





       Shota finit par rentrer dans son appartement, les bras et le visage toujours enrubannés. Malgré la scène que lui avait fait Hizashi pour le ramener chez lui, le grand homme avait refusé toute aide pour rentrer à pied.

Lorsqu'il poussa avec difficulté la porte d'entrée, il découvrit sa fille en plein devoirs sur la table de la cuisine. Neko était grassement endormi sur le canapé, n'ayant aucune réaction pour le retour de son maître, contrairement à l'adolescente qui bondit presque de sa chaise :

« Papa ?! Tu es rentré tout seul comme à ?! Tu aurais pu demander à Chiyo de m'appeler, je serais...

-Enfile ça. »

Sur ses mots, Shota venait de pousser du pied un sac de sport recouvert de poussière, le pauvre objet venait de faire le voyage du lycée jusqu'à l'appartement à coup de pied.

Haruka ne comprit pas et fixait avec incompréhension son père qui s'étalait déjà sur le canapé. Avec une agilité hors normes, il se défit de sa chaussure puis de sa chaussette pour venir pianoter sur la télécommande du téléviseur avec ses orteils.

Revenant de son état interloqué, la jeune fille demande :

« Mais, ta vue ? Et la guérison de tes bras ?

-Laisse mon état de santé tranquille. Enfile ça, je te dis. »

Hésitante, elle attendit quelques secondes avant de se décider à se saisir du sac poussiéreux. A l'intérieur, elle découvrit des baskets, un T-shirt et un ensemble de jogging, le tout complètement noir.

N'en comprenant pas plus, elle se retourna de nouveau vers son géniteur.

« Allez ! »

Sans comprendre le pourquoi du comment, l'adolescente obéit avec incertitude et partit se changer dans sa chambre. Elle en ressortit, quelques minutes plus tard, tout de noir vêtue et toujours aussi perplexe.

Shota continua alors ses ordres sur le même ton monocorde, le regard vissé devant la télévision :

« Je ne veux pas que tu rentrer à la maison sans avoir fait trois fois le tour de la plage.

-Quoi ?! »

Trois aller-retours le long de la plage, entre les entrepôts et la barrière rocheuse, ce n'était pas rien, c'était même trop. Une véritable torture qui relevait de l'exploit. La jeune fille resta sidérée à ne rien comprendre de la situation.

« Allez ! insista son père affalé comme une larve.

-Mais...

-Il n'y a pas de « mais », fais ce que je te dis, et avec sérieux. »

Plus interloquée que jamais, Haruka obéit et ferma avec hésitation la porte d'entrée derrière elle.

Le claquement ayant retentit dans tout l'appartement, Shota se retrouva seul avec le grésillement de la télévision et les ronronnements de Neko.

Il soupira.

Cela faisait longtemps qu'il pensait avoir pris sa décision, une décision ferme et juste qu'il jugeait plus que nécessaire. Mais, les derniers évènements étaient venus fragiliser ce choix que, pourtant, rien ne semblait pouvoir faiblir.

Pendant toute l'attaque de l'aire d'entraînement, alors qu'il se battait pour la survie de ses élèves, Shota n'avait eu qu'une crainte : que le reste de Yuei soit attaqué. Il n'avait eu qu'une envie : fuir l'aire, abandonner sa classe et courir jusqu'au lycée pour protéger sa fille du danger. Pour la protéger des vilains.

Mais ses responsabilités de professeur avaient pris le dessus, et il avait dû rester à son poste tout en subissant cette peur qui le rongeait.

A aucun moment du combat il n'avait cessé de penser à Haruka. Il n'eut pas un seul moment où il n'avait cessé de penser à sa fille qui pouvait être en grand danger.

Jamais il n'avait ressenti une si grande crainte, une crainte aux allures paternelles.

Quel fut son soulagement quand il la vit à son chevet, sans aucune égratignure.

Le héros Eraserhead sentait que le monde était en train de basculer. La décadence croissante d'All Might avait réveillé les vilains, et les voilà qui ne craignaient plus de s'attaquer de front à la meilleure école héroïque du pays.

Tout cela ne présageait rien de bon pour la suite. Le grand brun espérait que cette intrusion ne soit qu'un fait divers de passage cependant, il ne pouvait ignorer ses pensées qui lui criaient que ce n'était que le début.

Pourquoi diable All Might avait-il décidé de venir déranger Yuei ?

A travers ces énigmes et ces craintes, une nouvelle question avait germé dans l'esprit de Shota : s'il venait à disparaître, qui pourrait protéger Haruka ?


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       La jeune fille sentait le sable glisser avec difficulté sous ses chaussures, courir sur la plage n'était pas une mince affaire et demandait un double effort. A cela s'ajoutait les trois aller-retours qu'elle allait devoir exécuter, cette tâche était une véritable torture. Surtout que le sport n'était pas vraiment la passion d'Haruka.

Cependant, l'air sur son visage lui fit le plus grand bien.

Que pouvait bien vouloir son père en l'envoyant courir comme cela ? Elle décida de ne pas trop y réfléchir, de se concentrer sur sa course forcer et de se vider la tête.

Se vider la tête de tous ses tracas et de toute la pression de ses études. Se vider la tête de l'angoisse qui la tenait au ventre depuis que son père avait été attaqué. Se vider la tête pour de bon.

Ses jambes mouvaient d'une façon uniforme, sa respiration était régulière et sifflante.

Ne plus penser à cet évènement. Ne plus penser à tout ce qu'elle devait faire et ne plus penser au Championnat qui arrivait à grand pas.

Pour ne plus penser à rien de stressant, elle prit plaisir à regarder les gens qu'elle croisait sur la plage. Elle rencontra un couple de personnes âgées profitant du maigre soleil du soir de printemps. Elle vit des familles dont les enfants jouaient dans le sable et dans les vagues. Elle croisa également d'autres coureurs.

Un coureur en particulier retint l'attention de la jeune fille lorsqu'il passa non loin d'elle.

Il s'agissait d'un adolescent aux cheveux sapin et en bataille.

Haruka reconnut immédiatement le garçon de l'infirmerie, Izuku Midoriya, comme l'avait appelé Chiyo. Malgré quelques bandages, il semblait complètement remis sur pieds.

Il passa devant la jeune fille sans lui prêter attention, tant il semblait concentrer sur sa course.

« Un élève de filière héroïque,... songea-t-elle en reprenant sa route. »

Sans le vouloir, et malgré ce qu'il lui était arrivé, elle se mit à ressentir de la jalousie pour lui. De nouveau, des pensées tristes sur son refus dans cette filière lui revinrent en mémoire.

Croiser ce garçon lui fit repenser à l'attaque des vilains. Son père s'était battu jusqu'à perdre ses bras pour ses élèves. Lui et Numéro 13 avaient échappés de justesse à la mort.

Un réel coup de chance.

Mais si cela devait se reproduire, si les vilains revenaient à Yuei, plus forts et plus nombreux, comment cela se terminerait-il ?

Un frisson glacé lui parcourut l'échine. Que deviendrait-elle si son père venait à disparaître ?


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       Épuisée, aussi vidée qu'une éponge, Haruka grimpait les marches de l'immeuble avec difficulté. Ses jambes ne pouvaient plus la porter, ses bras n'arrivaient plus à la hisser. Elle n'était plus qu'une limace essayant de grimper quelques marches.

Trois jours, cela faisait trois longs jours que son père l'envoyait faire des tonnes d'exercices physiques en tous genres et sans aucune raison précise.

Le pire dans tout cela, c'était que la jeune fille n'avait pas le corps d'une déesse sportive, bien au contraire : plutôt ronde, en un clin d'œil on pouvait deviner qu'elle et le sport ne faisaient pas la paire. Elle serait mieux avec un pot de glace à la noisette, cela ne faisait aucun doute.

Enfin, l'adolescente réussit à venir s'étaler dans le canapé où gisait encore son père, les bras toujours enrubannés et une paille d'une brique de jus de fruit dans la bouche. Près d'eux, Neko n'en menait pas plus large, étalé sur le paillasson comme s'il avait eu l'envie de devenir un liquide.

Dès qu'elle s'assit, son père jeta un coup d'œil à l'heure :

« Tu deviens lente, lâcha-t-il simplement.

-Je... J'en peux plus... haleta-t-elle en essayant de reprendre son souffle. »

Elle calma sa respiration, l'opération dura de minutes au bout desquelles elle demanda, d'un ton plus énervé :

« Pourquoi tu me fais faire tout ça ? Tu n'as pas tes élèves sous la main donc c'est moi que tu torture ? »

Cent-quarante expulsions au compteur, cela n'était pas rien. Son père était réputé pour être un pédagogue dur et sévère dont les exercices tyranniques étaient redoutés de tous. Et Haruka était parfaitement au courant de cette réputation.

Le tyran ne détacha toujours pas les yeux de son écran :

« Tu es grosse. »

La jeune fille se prit ces quelques mots en pleine figure. Elle resta muette quelques secondes avant de s'indigner :

« Eh, ce n'est pas vrai, je ne suis pas grosse ! Enveloppée à la limite... légèrement... Mais, d'après le médecin, je suis de forme normale pour mon âge !

-Les petits plats de ton grand-père doivent te manquer. »

Ce n'était pas la première fois que son géniteur lui lançait des piques sur son physique, pourtant tout à fait dans la norme médicale. Elle y avait droit à chacune de ses visites dans le petit appartement. Se refonçant dans le canapé, Haruka répondit d'un ton plus calme, presque boudeur :

« Et alors ? Qu'est-ce que ça peut te faire ? Monsieur Spaghetti n'aime pas les gros ?

-Tu n'as pas la forme physique pour survivre au Championnat sportif de Yuei. »

Bouche bée, la jeune fille dévisagea son père qui était en train d'essayer de... l'aider ? Elle n'arrivait pas à y croire.

« Le Championnat arrive bientôt, continua-t-il sans faire attention à la réaction de sa fille, Essaye de te préparer un minimum, c'est déjà mieux que de ne pas se préparer du tout. »

Soudain, l'adolescente comprit pourquoi son père il avait infligé autant de séances de torture.

Elle qui n'aimait pas le sport s'était seulement concentrée sur ses études ainsi que sur la partie technique et stratégique du Championnat, oubliant complètement le mot « sportif » qui le suivait. Il lui avait pourtant dit que ce n'étaient pas avec des bonnes notes qu'elle allait pouvoir briller aux épreuves, mais elle avait préféré s'enfermer dans ce qu'elle savait faire plutôt que de voir là où elle devait faire des efforts.

Si l'intérêt soudain de son père pour son avenir lui avait mis du baume au cœur, Haruka sentait sa confiance en elle s'effriter face au challenge qui se dressait devant elle.

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