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Bonus 5.

Explications : Bonus sans chapitre pour vous remercier encore d'avoir lu, voté et commenté cette première partie, ça me fait toujours super plaisir que vous soyez là et que cette fanfiction vous plaise. Merci, merci, merci ^^






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Le train quitta la gare de Metsuno dans un long couinement avant de disparaître au loin, derrière les arbres de la grande forêt. Sur le quai, deux personnes se tenaient côte à côte, si serrées qu'elles ne semblaient pouvoir se détacher. L'une, petite et ronde, fixait le lointain d'un regard ferme, l'autre, plus grande et aux épaules carrées, ne put retenir des larmes lui monter aux yeux.

Puis, sans un mot, elles firent demi-tour et quittèrent avec lenteur le quai presque désert. Bientôt, elles se retrouvèrent à bord d'une petite voiture plutôt ancienne, la première à son volant et la seconde fixant le paysage avec mélancolie.

Après une heure de route, elles arrivèrent enfin dans un coin reculé de campagne, entouré de champs et de prés à perte de vue. Leur voiture se gara dans l'allée d'une grande maison de bois, loin des bâtiments traditionnels japonais.

Les deux silhouettes montèrent lentement le reste de l'allée, se tenant de nouveau l'une contre l'autre et atteignirent enfin le pas de la porte. Lorsqu'elles l'ouvrirent, elles n'osèrent pénétrer dans l'entrée.

Soudainement, leur maison leur sembla vide, vidée d'une force qui l'avait habité pendant cinq années trop courtes à leurs yeux, vidée d'un soleil qui avait rendu leurs journées plus belles et plus douces. Vidée de leur petite-fille qu'ils chérissaient tant.

Haruka.

Cependant, ils avaient dû la laisser partir pour cette ville trop bruyante à leur goût, pour cette école trop dangereuse et, surtout, pour ce père trop instable. A contre-cœur, ils avaient accepté son départ qu'elle avait tant désiré, après tout, ils ne pouvaient aller à l'encontre de ce rêve qu'elle souhaitait réaliser depuis sa plus tendre enfance. Leur petite-fille voulait devenir une super-héroïne et ils seraient prêts à faire tous les sacrifices pour qu'elle le devienne, même la laisser à son père pour trois ans. Trois ans de trop.

Ils n'avaient jamais rien eu contre celui qui aurait dû être leur beau-fils, c'était un garçon étrange mais qui restait courageux et juste quand il le fallait. Un héros respecté qui plus est. Mais, ce qu'il était devenu, depuis cinq ans, les inquiétaient plus qu'autre chose. Était-il seulement capable de reprendre en charge sa propre fille, après cinq longues années ?

Le couple finit par passer le pas de leur porte pour enfin rentrer dans la maison et retirer leurs vestes sans un bruit. La plus masculine des deux, qui était aussi à la plus robuste, affichait une mine triste qui ne la quittait pas depuis le départ du train. La seconde remarqua sa mélancolie et vint entourer ses joues rasées de ses mains de plus en plus ridées.

« Enfin, Keki, ne te mets pas dans des états pareils ! Haruka a besoin de nous savoir forts, si elle se rend compte que tu es triste, elle va s'inquiéter pour nous ! Tu ne veux pas qu'elle s'inquiète pour nous. »

Le vieil homme leva les yeux sur sa femme aux yeux noisette, celle-ci le regardait avec fermeté, le regard qu'elle prenait quand elle cachait ses émotions. Elle aussi était triste et ça, elle ne pouvait pas le lui cacher, il la connaissait tellement.

« Non, je ne veux pas qu'elle s'inquiète, lui répondit ledit Keki, mais j'ai tout de même peur pour elle, elle est toute de seule là-bas. Toute seule dans une grande ville avec des gros sacs, ça ne te fait pas peur à toi ?

-Si, bien sûr, admit-elle finalement, mais notre petite chérie a grandi et il faut la laisser prendre son envol sinon elle ne deviendra jamais une héroïne. Respire un coup avec moi et ensuite ça va mieux aller. »

Les yeux dans les yeux, les deux retraités soufflèrent un moment, mettant de côté toutes leurs inquiétudes. Ils avaient fait le choix de la laisser partir et maintenant, ils ne pouvaient plus retourner en arrière. Ils avaient choisi leur douleur pour son bonheur à elle et seul cela comptait.

Enfin apaisés, ils se sourièrent, ce n'était pas la première épreuve comme celle-ci qu'ils traversaient, et ils en avaient vu des bien pires. Ensemble, comme depuis toujours, ils surmonteraient leur tristesse et se réjouiraient de ce que deviendra leur petite-fille adorée.

Keki posa un baiser sur le front de sa femme, furtif et léger comme le toucher d'un papillon.

« Je t'aime, Masami.

-Allons regarder la télévision, grand fou, cela nous changera les idées. »

Eternellement collés l'un contre l'autre, les deux personnes âgées se dirigèrent vers leur salon couvert de cadres retraçant leurs vies et leur amour, puis se lovèrent dans un canapé moelleux, juste en face d'un téléviseur âgée et de la photographie d'une jeune fille aux joues rondes, aux cheveux châtains et aux grands yeux couleur noisette.

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