Seungmin rêve. Il est debout, dans un champs de fleurs bleues infini au-dessus duquel s'étend un magnifique ciel nocturne. L'immensité du cosmos le fait se sentir minuscule, alors que la toile céleste se part petit à petit de constellations de diamants. On dirait des coquillages dans la nuit de l'océan. Les champs d'azur deviennent obscur; pourtant là-haut tout étincelle. Les étoiles semblent si proches qu'il suffirait presque de se pencher pour en attraper une. Alors Seungmin fait un pas en avant, perdu dans sa contemplations, tend sa main pour attraper une comète, et...

Ouvre les yeux.

Seungmin ouvre les yeux entre les quatre murs de sa chambre. Il fait encore nuit, mais l'aube est proche. La fenêtre laisse timidement entrer les dernières lueurs des lampadaires, et une entêtante odeur de lila s'en échappe. Étrange, pour un jour de décembre ? À côté de la vitre couverte de givre, les pétales safran d'un tournesol en pot attendent la lumière, et un bocal à poisson vide reflète de drôles de taches de lumière sur les ombres du sol.

Le jeune homme porte délicatement sa main à sa joue, comme pour y toucher la trace de la brise de son rêve. Mais sous son pouce ne se trouve que sa peau lisse. La poussière d'étoile s'est déjà envolée.

Avec l'habitude d'un mouvement mille fois effectué, Seungmin sort de son lit. Aujourd'hui c'est samedi, le jour du parc. Un sentiment singulier s'insinue doucement dans sa poitrine. Peut être est-ce son rêve, peut-être cette étrange odeur ou un mélange des deux, mais il se sent léger, comme si le monde c'était mis à lui sourire. Comme si un certain jeune homme lui avait souri... 

Ce fameux inconnu, qu'il croise au parc tous les samedis matin; mais cet agréable sentiment d'euphorie n'a absolument rien à voir avec le fait qu'aujourd'hui encore, il apercevra au loin son beau visage et la courbure de ses cils, non, pas du tout. Il n'a rien à voir n'ont plus avec ses cheveux gentiment décoiffé, qui dissimule son regard doux. Ou sa voix joyeuse quand il parle. Ou encore ses lèvres fines. Ou le musc délicat qui émane de sa personne quand on passe trop près de lui. Ou sa peau de clair et ses joues rougies de froid. Non décidément, il n'y a aucune raison à cette félicité soudaine.

Il s'habille, nourrit le tournesol d'eau fraîche, saisit une épaisse écharpe blanche et attrape rapidement son sac à dos à fond duquel repose ses deux appareils photos. Il déjeunera sur le chemin. La porte claque, laissant entrer le froid et sortir un jeune homme plein de rêves. 

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je savais que j'arriverai pas à le sortir terminé à temps, dcp mini prologue oups 😔