vingt-sixième
Les éclats de voix attiraient l'attention des élèves et ils se mirent à entourer les principaux acteurs de cette scène.
Lucy toujours au sol, blottit contre Natsu, se tenant douleuresement le poignet et Levy maintenu en genou par un éleve lambda, profitant de cette occasion pour la marginaliser.
Excité, il la mit face contre terre et elle ne pu retenir son cri, larmes aux coins des yeux.
Pourquoi subissait-elle ça ? Pourquoi y'avait-il jamais personne pour la défendre ? Pourquoi tout le monde était contre elle ?
Intérieurement, elle appela au secours, elle pensait à Gajeel. Comme toutes ces fois qu'il lui était venu en aide.
Est-ce qu'il en avait désormais marre ? Lui aussi l'avait laissé toute seule.
Les larmes de la bleutée commençèrent à se déverser, se sentant anéantit.
— T'attend quoi pour t'excuser ? chuchota-t-on, au creux de son oreille.
L'adolescente reconnut la voix de Bickslow, moqueur. Lui aussi devait être amusé par la situation et qui sait ? C'était peut-etre l'un de ses amis qui la maintenait au sol.
Tout derrière, se tenait deux personnes éloignés par très enchantées de cette situation.
— Tu vas pas l'aider ? demanda innocemment Droy à son ami.
— Hein ? Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
— Je sais pas mais c'est la fille qui te plaît, non ?
Jet sera les poings. Dire qu'il était incapable de proteger la fille qu'il prétendait aimer. Devant ses yeux, elle se faisait harceler par tout ce monde.
En entrant dans la salle de classe, Gajeel se boucha l'oreille et grimaça au grand brouhaha qui l'accueillit.
Pourquoi y'avait-il autant de bruit ? Il s'était rendu aux toilettes pour qu'une minute et il trouvait un boucan pareille.
Ce dernier s'interrogea sur l'attroupement d'élèves au devant de la salle.
Il se passait quoi ?
— Je... Je suis désolée.
— Encore.
— Je suis désolée Lucy, je suis désolée.
Gajeel se figea en entendant cela.
Ce n'etait pas la voix de Levy, là ? Pourquoi elle présentait des excuses à cette fille ? Qu'est-ce qui se passait là bas ? Sa voix était toute tremblante en plus.
Il courut sans refléchir ét ecarta les élèves d'un coup. Ce qu'il vit l'horrifia. Elle était forcée à rester face contre terre, elle pleurait et tremblait.
— Levy !
À une fraction de seconde, il se retrouva à son niveau et poussa violemment cet invidu qui lui faisait du mal.
— Lache là, sale con.
Ce dernier partit tomber plus loin, poussant un vilain son de mécontentement, faisant fuir les élèves à proximité.
Sans un regard pour cette insignifiante personne, Gajeel prit Levy dans ses bras et elle serra sa main contre sa veste.
— Ga-Gajeel ?
— Levy...
— Tu es là. Je... Je t'attendais tu sais... souffla-telle, larmes aux yeux.
Ce dernier saisit sa main et son cœur rata un battement. Elle était très faible.
— Qu'est-ce qu'on t'a fait ? demanda-t-il.
— T'es vraiment drôle Gajeel. Pourquoi tu demandes pas ce qu'elle aurait fait ?
— Fais chier, Natsu ! Qu'est-ce qu'elle aurait fait de mal pour la traiter de cette façon ? tracha-t-il, furieux.
— Elle est violente sans raison mais tu la defends ! Lucy voulait juste faire la paix avec elle. Mais cette fille l'a poussée et elle s'est faite mal à la main. En plus elle est sous le choc.
Gajeel coula son regard vers Lucy et cette dernière sursauta, effrayer et se cacha la tête contre Natsu.
— Na-Natsu s'il te plaît laisse tomber. C'est pas grave ce qu'elle a fait, supplia Lucy.
Gajeel grinça des dents.
Cette garce.
— Je vois que t'as envie que je te brise cette main.
Les autres restèrent pétrifiés sur place, de par le ton si glacial qu'il avait employé.
— C'est elle qui l'a cherché en premier. De quel droit tu te permets de la ménacer au juste ? s'énerva Natsu.
— Contrôle tes paroles, gamin, le provoqua-t-il.
— Tu me cherches ?
Les deux adversaires se défièrent du regard. Plongeant la salle dans un silence pesant.
Gajeel avait saisit le col de Natsu. Il avait vraiment envie de lui coller son poing dans la face.
Pourquoi s'en prendre toujours à elle ? Cette fois-ci il aurait pu empecher ça. Mais... Mais il était sortit qu'une putain de petite minute !
Il était vraiment en rogne. Contre lui-même, contre eux.
Seuls les hoquets de pleurs de Levy l'arrêta, le faisant prendre conscience du plus important sur le moment. Il devait d'abord s'occuper d'elle et le mieux c'était de l'amener à l'infirmerie.
Gajeel la souleva dans ses bras avant de chercher des yeux sa béquille qu'il prit avec lui.
— Restez loin d'elle, ça vaut mieux pour vous. Je compte pas me répéter une troisième fois.
Les élèves se dispercèrent au passage de Gajeel vers la sortie, n'hésitant pas à murmurer à leur encontre.
La porte se referma derrière lui et Levy toujours dans ses bras respirait bruyamment.
Il s'empressa donc d'arriver à l'infirmerie et ouvrit brusquement la porte.
Le brun courut jusqu'au lit vide le plus proche et la déposa dessus, ignorant presque l'infirmière qui fut marquer de sturpeur par cette arrivée des plus fortuite.
— Occupez-vous d'elle. Elle n'a pas l'air bien et je sais pas ce qu'elle a.
L'infirmière s'avança tout de suite vers eux délaissant le travail dans lequel elle était plongée, face à l'inquiétude qui trahissait la voix du garçon.
— Calmez-vous. Je vais m'occuper d'elle, vous pouvez retourner en salle.
— Pas la peine, je reste ici.
— On est en pleine heure cours, revenez la voir à votre prochaine pause.
— J'ai dis que reste ici, affirma-t-il, haussant le ton.
— Hein ? Euh... D-D'accord.
L'infirmière se retourna et posa une main sur sa poitrine. Quel regard effrayant. C'était vraiment qu'un adolescent ? Son regard était plein rancoeur.
Était-ce sa copine ? Étant donné la façon dont il ne désirait pas la lâcher.
Oh là là, ces jeunes !
Gajeel la releva légèrement dans le lit et la voyant transpirante, il entreprit de lui retirer sa veste. Quand il approcha sa main pour desserer les boutons de sa chemise, elle fit un mouvement de recul et il n'insista donc pas.
Ses cheveux étaient dans un sale état et ses yeux vitreux.
Il glissa sa main sur son visage et essuya les perles chaudes qui ruisselèrent de nouveau sur ses joues.
— Pleure pas.
Cette dernière acquiesça en hochant la tête et se laissa examiner quand l'infirmière vint auprès d'eux.
— Elle a quoi ? demanda Gajeel, impatient.
— Aucune blessure externe. Elle est juste effrayée. Un bon repos lui fera du bien pour le moment, répondit l'infirmière, remontant ses verres sur son nez.
Gajeel soupira. Pourquoi était-elle à ce point effrayée ?
— Allongez-vous, lui recommanda gentiment l'infirmière.
La bleutée s'exécuta sans aller de long à large et près du lit, glissant le long du mur, Gajeel s'assit au pied de ce dernier après que l'infirmière eut à les laisser seul.
— Tu l'as vraiment poussé ? demanda-t-il, après un long moment de silence.
— Je... C'est... Non, pas vraiment. En fait c'est que... En fait...
Il posa une main sur la sienne et elle sursauta en ouvrant les yeux qu'elle fermait avec force.
— Calme toi et raconte moi clairement ce qui s'est passé quand on s'est séparé.
La bleutée referma sa main sur celle de Gajeel, ce contact lui faisait du bien.
— Je suis rentrée dans la classe et elle est venue vers moi. Elle... Elle a commençé à dire des choses indécendantes sur toi et moi parce qu'elle nous a vu quand on dejeunait. Je n'y tenais pas compte au départ mais elle a dit quelque chose qui m'a effrayé.
— Quoi donc ?
La jeune lycéenne garda le silence avant de tout lui raconter omettant bien sûr le moment de sa confession silencieuse.
Gajeel fronça les sourcils, en colère. Quelle salope !
— Je voulais... Je voulais juste m'éviter d'avantage d'ennui alors j'ai préféré... J'ai...
Préféré se faire humilier, conclu Gajeel intérieurement.
Ses larmes coulaient toutes seules, se déversant sur leurs mains enlacées. Ce liquide était si froid pour la jeune fille mais comme une lame sur celle de Gajeel.
— Tout... Tout ce que je voulais c'était des... Des amis. Quand elles étaient venues vers moi j'étais heureuse, ignorant leur véritable intention. Mais pourquoi ? Pourquoi je subis ça alors que je m'étais juste protégée d'eux... C'est pas juste... C'est... C'est pas juste.
Le dos de sa main était déjà recouverte de nombreuses larmes, ses cheveux collaient sur son front et ses joues. Son visage pourtant si joyeux n'exprimait que la souffrance et ses lèvres tremblaient lorsqu'elle parlait.
Gajeel se sentit profondément... Touché. C'était la première fois qu'il ressentait ça.
— Gajeel dit moi pourquoi, je fais si pitié que personne ne veut de moi ?
— Non, répondit-il, serrant sa grande main contre la sienne, comme pour appuyer sa réponse.
Ce geste aurait dû la rassurer mais il n'en fut pas le cas ou bien, pas autant que Gajeel l'aurait voulu car il fut blessé par sa réponse.
— Mais personne n'est avec moi. Tu n'étais pas là non plus, s'exclama-t-elle, larmoyante. J'étais toute seule, j'avais peur. Ils étaient tous contre moi.
Ne trouvant rien à dire contre ça, il garda le silence et serra son poing de sa main libre.
— S'il te plaît ne me laisse plus seule... Ne me laisse plus seule avec eux. Tu... Tu es le seul à qui je peux le demander.
Sa grande main se posa sur la tête de la bleutée qu'il fit glisser jusqu'à sa joue humide.
— Endors toi, t'as besoin de repos, dit-il simplement.
Étant bien trop fatiguée pour discuter, elle ferma les yeux et se laissa emporter par le sommeil, sans pour autant lâcher la main de Gajeel.
Ce dernier soupira. Le plus important c'était qu'elle aille mieux.
* *
Le silence régnait si fort dans la salle qu'on aurait cru qu'elle était inhabitée.
Une délicate chaleur monta, lui sortant de son assoupissement. Levy rouvrit alors lentement les yeux, les paupières lourdes. Ces derniers lui picotaient légèrement.
La sentant remuer, Gajeel releva sa tête couché sur son genou replier vers lui.
— Ça va ? s'enquit-il.
En reconnaissat sa voix, elle papillona ses yeux pour habituer sa vue.
Il était toujours là, assis au sol au pied de son lit.
Juste le voir la soulageait grandement.
— Je crois oui... souffla-t-elle.
Ce dernier se contenta d'hocher la tête.
Cette grande chaleur réconfortante qu'elle ne cessait de ressentir lui fit comprendre qu'elle tenait toujours sa main malgré le sommeil qui l'avait pris.
— D-Désolée, s'excusa-t-elle, le lâchant enfin. Je... J'ai dormi trop longtemps ? s'enquit-elle, se redressant dans le lit.
— Une heure.
— Merci d'être resté, vraiment, fit-elle, jouant avec ses doigts.
Le maigre sourire qu'elle fit à Gajeel lui fit comprendre qu'elle était affaiblie. Émotionnellement, sans doute.
Après un court silence, Levy tressaillit quand elle se rappella de la conversation qu'elle avait eu avec Gajeel plus tôt.
<< Mais personne n'est avec moi. Tu n'étais pas là non plus. J'étais toute seule, j'avais peur. Ils étaient tous contre moi. >>
Celle-ci se couvrit instantanée la bouche. Comment... Comment avait-elle pu lui dire ça ?
<< Tu n'étais pas là non plus. J'étais toute seule. >>
Le culpabiliser ainsi.
Ses mains se mirent à serrer nerveusement sa jupe et elle baissa sa tête.
— J'ai... J'ai sans doute été blessante a-avec toi. Je ne voulais en aucun cas te rendre fautif de ce qui m'est arrivée. Ce que j'ai dis était... Égoïste, purement égoïste. Tu m'aides de ton bon vouloir mais j'ai fais passer ça pour une obligation.
Silencieux, la jeune fille devint anxieuse, guettant avec appoint sa réaction. Lorsqu'il ouvrit la bouche, elle s'était accrochée dessus, comme si elle pouvait lire dessus.
— Retournons en salle, dit-il, se mettant debout.
— Co... Comment ? se figea-t-elle, prise de court.
Il ignorait ses excuses ?
— L'infirmière ne va pas nous garder longtemps si tu n'as rien.
Son regard était posé partout dans la pièce, sauf sur la bleutée. S'il évitait de répondre c'était qu'il ne voulait pas parler de ce sujet qui l'avait sans doute énervé.
— Oui c'est vrai, fit-elle, se contraignant à sourire.
Elle aussi devait oublier ce désagrément même si elle ressentait une grosse douleur dans sa poitrine.
L'intonation de sa voix était si fausse, tout comme son expression, remarqua-t-il.
Regardant à gauche et à droite, Levy chercha sa béquille des yeux pour se mettre debout.
— Ma béquille ! elle est où ?
— Tient, lui remit-il, venant de la ramasser là où il l'avait déposé.
— Merci.
* *
Heureusement que l'infirmière lui avait fourni un mot d'excuse et le professeur les firent entrer, rechignant bien sûr.
Gajeel fit un pas en avant laissant Levy derrière au pas de la porte.
— Qu'est-ce que tu fais ? Rentre.
Elle était comme paralysée par la simple vue de sa salle de cours, de ces élèves qui y étaient.
Son cœur se mit à pulser fortement et sa respiration à devenir plus intense.
— Levy ?
La jeune fille sursauta au contact de la main de Gajeel sur son bras.
— Ça va ?
— O-oui ça va.
Son visage était devenu pâle, elle lui mentait.
En pénétrant tous les deux dans la salle de classe, elle s'était cramponnée à son bras, cachant son visage contre son corps.
Gajeel la laissa faire. Il comprit qu'elle était encore intimidée malgré qu'elle voulait feindre le contraire.
Des chuchotements s'élevèrent à leur passage mais le bleutée ne désirait pas connaître ce qu'il racontait, elle voulait juste que leurs regards sur eux cessent.
Arrivés à leur place respective, Levy eu du mal à se concentrer malgré ses efforts. Elle se contenta alors de suivre la discipline sans s'y appliquer activement comme elle le faisait d'habitude, tapis dans son coin.
Son regard éperdu affligea Gajeel. Elle avait fait semblant d'aller bien.
Elle le faisait parce qu'elle s'en voulait de l'avoir culpabilisé ? mais au fond, il se sentait vraiment coupable. C'est pourquoi il n'avait pas pu accepter ses excuses.
S'il avait été là, ou si seulement il n'avait pas accepté de déjeuner avec elle tout court, cela ne serait sans doute pas arriver.
Pour l'instant il ne devait rien tenter contre Lucy, elle allait répandre ces mensonges et vu comment Levy en était effrayé, il ne pouvait pas ignorer cela.
Bordel ! Il détestait ne rien faire.
Et il se détestait encore plus de n'avoir pas été là.
* *
Pendant la seconde pause, qui se passait à peu près calmement Gajeel reçut un message. i
Celui-ci fronça les sourcils à sa lecture. Encore Luxus ? Il avait quelque chose d'important à lui dire ou quoi ? Bon il n'avait qu'à y'aller et revenir plus tard, de toute façon il n'aimait vraiment pas rester dans cette classe.
À peine s'était-il levé qu'il se crispa à son souvenir.
<< S'il te plaît ne me laisse plus seule... Ne me laisse plus seule avec eux. >>
La laisser seule ?
Son regard se tourna vers elle alors qu'elle était endormie sur sa table banc.
C'était rare, c'était si rare qu'elle s'endorme en salle. Voir jamais même.
Inconsciemment, il s'était accroupie face à elle, passant délicatement sa main sur sa tête.
— C'est carrément pas dans mes habitudes d'agir comme ça. Alors pourquoi avec toi...
Était-il si attentif ?
Gajeel laissa échapper un grand soupir alors qu'il avait longuement regarder la bleutée endormie, posé son pouce sur ses lèvres sèches et glissé ses doigts sur ses joues décolorées.
— Qu'est-ce que je fais ? Putain ! s'exclama-t-il, reprenant ses esprits.
Fermant les yeux, il se dit que c'était vraiment incorrect de sa part et encore plus incensé que lui, ai une once de limite.
Soupirant une nouvelle fois, il se leva pour retourner sur sa table après avoir prit appui sur ses genoux de ses deux mains.
Le brun décida de rester et s'assurer que personne ne vienne la déranger et pour Luxus, il se verrait à la sortie de toute façon.
* *
Peu avant fin des cours, dans le brouhaha incessant des élèves, Juvia regardait sceptiquement Lucy, qui riait et causait avec les autres.
Son poignet était bandé, elle s'était rendue à l'infirmerie plus tôt.
Le cœur en trouble, elle décida de vérifier espérant interieurement qu'elle se trompait.
— Dit Lucy, tu veux m'accompagner ? demanda-t-elle, prenant brusquement sa main.
— Aïe.
— T-tu as mal ? fit-elle, effarée.
— Bien sûr que j'ai mal. Ça se voit pas ?
Juvia la regarda attentivement. Cette expression douleureuse ne pouvait pas être fausse.
— Lucy est-ce que...
— Juvia.
En entendant appelé son nom, celle-ci se retourna et vit que c'était Gajeel.
— Tu vas y aller ? s'enquit la blonde, non enchanté.
— Oui.
— Mais... Ah fait comme tu veux.
La fille à la longue chevelure bleue s'en alla retrouver Gajeel à un coin plus calme de la classe.
— Oui ? fit celle-ci.
— Vais être direct, est-ce que Levy l'a poussé ?
— Je ne sais pas, je n'ai pas vu la scène.
— Et d'office tu la crois, s'énerva-t-il
— Je... Je sais quelle n'apprécie pas Levy depuis l'incident avec l'exposé. J'ai eu des doutes sur ce qu'elle racontait.
— Tss...
— Mais j'ai vérifier à l'instant. Elle s'est vraiment fait mal au poignet. Alors Levy l'aurait...
— Dit pas un mot de plus. Garde Lucy loin d'elle.
— Comment tu veux que je fasse ça ? Je ne vais pas devenir son ombre, si ?
— M'en fiche.
— Gajeel, pourquoi tu fais ça ? Ça te ressemble pas de te mêler des affaires des autres sans raisons.
— Et toi, tu laisses tes amis s'en prendre à quelqu'un qui n'a rien demandé, rétorqua-t-il.
La jeune fille tressaillit.
— Je... Je vais essayer de te mettre en garde si Lucy tente quelque chose.
Juvia s'en alla, mettant fin à cette discussion.
Gajeel haussa un sourcil et chercha de suite la petite bleutée du regard.
Son siège était vide. Elle s'était déjà en aller ?
Il ramassa son sac à la volée et sortit à son tour de la classe.
— Qu'est-ce qu'elle fait ? Elle me demande de pas la laisser seule mais elle est la première à s'en aller, grommela-t-il.
À l'extérieur, il dû arriver jusqu'à l'arrêt bus avant de l'apercevoir, assise sur le banc à attendre et il tiqua quand il vit en face d'elle un garçon à la chevelure orange en train de lui parler.
C'était qui ce type ? Pourquoi il tenait dans ses mains le sac isotherme de Levy ?
— Tu te souviens de moi ? Euh en fait, ton sac, je l'ai récupéré, tu l'as fait tomber après l'incident avec Lucy.
— Ah merci.
Elle n'avait même pas constaté qu'elle ne l'avait plus.
— Euh... Tu vas bien ? demanda-t-il, hésitant.
La bleutée se crispa avant de répondre.
— Ça va.
Jet resta penaud devant elle sans savoir quoi dire.
— Pourquoi tu es encore là ? Je veux pas que ça t'attire des problèmes si on te voit avec moi.
— Hein ? Qu'est-ce que tu-
— Ne le nies pas, pourquoi tu viens uniquement me parler quand je suis seule ? Et parfois tu me salues quand tout le monde est discret. Je t'ai déjà dis de ne pas venir me parler si tu as autant peur, s'énerva-t-elle, grondant sur lui.
— Levy cal-
— Laisse moi seule, coupa-t-elle.
— Rentre bien, dit-il, avant de détourner le dos, blessé, bien qu'elle n'avait pas tort.
Levy s'essuya rapidement les larmes qui affluèrent. S'énerver pour si peu.
Elle était encore sensible avec ce qu'elle avait subit aujourd'hui. Mais ça l'énervait, personne n'oserait l'approcher à cause du traitement qu'elle recevait des autres élèves.
Pourquoi y'avait que Gajeel qui s'en fichait de tout ça ?
— Gajeel...
— En personne.
La bleutée sursauta en attendant cette voix qu'elle connaissait déjà par cœur.
— Que... Qu'est-ce que tu fais là ?
— Quoi ? Tu viens pas de m'appeler ?
— C'était hum...
Ses joues se teintèrent automatiquement, comment lui expliquer ça ?
— Tu m'as bien dis de pas te laisser seule, fit-il, prenant place à ses côtés.
— J'ai... J'ai dis ça ?
<< S'il te plaît ne me laisse plus seule... Ne me laisse plus seule avec eux. >>
La bleutée se couvrit le visage, toute rouge, se souvenant de ses propres paroles. Elle disait vraiment des choses insensées quand elle n'était pas bien.
— Ouais. Alors pourquoi tu rentres sans me dire au revoir ? dit-il.
— Je... Je peux ? s'étonna-t-elle, relevant les yeux vers lui.
— Si tu veux, répondit-il, jetant sa tête de l'autre côte.
Ses deux mains serrèrent son sac déposé sur ses cuisses, un fin sourire aux lèvres.
— Ça t'arrangerait qu'on travaille le mercredi en plus du week-end ? Si ça ne sera pas penible pour toi je veux dire.
Son expression c'était éclaircit, et ses yeux étaient devenus plus lumineux. Parler de quelque chose qu'elle aimait la rendait heureuse ?
Si les études lui rendait cette joie alors, il pourrait bien lui faire cette faveur
— Demain si tu veux.
— D-demain ? Ça sera un peu net mais bon. Je pourrais établir un programme. Ah au fait, tu utilises celui que je t'avais donné ?
— Euh... Ouais ?
Levy se mit à rire.
— Ça veut dire non, n'est-ce pas ?
Avant qu'il ne puisse répondre, Levy remarqua le bus garer.
— Mon bus est là. J'y vais.
Gajeel la regarda s'en aller, silencieux.
— On se voit demain alors ? redemanda-t-elle.
— Demain, acquiesça t'il.
Elle lui fit un au revoir de la main, sourire aux lèvres.
* * *
Assis à la terrasse, recouvert d'un pull bouffant lui réchauffant du vent frais de la soirée, il observait le ciel noir vide d'étoile de cette nuit avec les souvenirs de cette journée qui lui hantait.
<< S'il te plaît ne me laisse plus seule... Ne me laisse plus seule avec eux. >>
<< Tu n'étais pas là non plus. J'étais toute seule, j'avais peur. Ils étaient tous contre moi. >>
<< J'ai... J'ai sans doute été blessante a-avec toi. Je ne voulais en aucun cas te rendre fautif de ce qui m'est arrivée. Ce que j'ai dis était... Égoïste, purement égoïste.>>
Il aurait dû lui dire, qu'elle n'était pas égoïste. Elle avait eu juste envie que quelqu'un l'aide.
Est-ce qu'elle allait bien ?
Il n'était pas dupe. Tout le long de la journée, elle avait fait semblant d'aller bien.
Son téléphone se trouvait juste dans sa main et devant ses yeux le contact de Levy. Il voulait vraiment savoir comment elle allait en cet instant.
— Hum...
De toute façon il ne perdait rien à demander.
*
Pelotonnée sur son lit, Levy serrait fortement son oreiller contre sa poitrine. Il était sans doute bien trop tôt pour se retrouver dans son lit mais elle n'avait pas la tête à étudier.
Sa vision était trop flou par le flot de larmes qu'elle avait versé.
Dans le silence de sa chambre, seuls le bruit de ses hoquets brisait cela.
Son téléphone posé sur le lit près d'elle s'alluma et elle le récupéra pour voir de quoi il s'agissait.
La bleutée se redressa dans le lit et s'essuya les yeux pour avoir la vision plus net.
Pourquoi un numéro inconnu la contactait ?
06****
——————————
S'lut. C'est Gajeel.
——————————
— G-Gajeel... C'est Gajeel ? s'étonna-t-elle.
Son téléphone tremblait presque dans ses mains, tellement elle n'y croyait pas.
Qu'est-ce qu'elle devait répondre ?
06****
——————————
Bonsoir Gajeel.
Tu vas bien ?
——————————
C'était pour ça qu'il la contactait ? Parce qu'il s'inquiétait ?
Son cœur se mit à battre si vite.
——————————
Oui, je vais bien.
——————————
C'etait un mensonge mais la jeune fille ne désirait pas l'embêter davantage avec ses soucis.
06****
——————————
Honnêtement, est-ce que tu vas bien ?
——————————
*
Gajeel attendit longuement sa réponse qui ne vint pas.
— Hum... Elle ne va plus répondre ?
Levy
——————————
En fait... Ça ne va pas très bien.
——————————
Maintenant qu'il le savait que devait-il repondre ?
Levy
——————————
Et tu fais quoi ?
Rien. J'étais couché.
Tu pleurais ?
Bien sur que non !
——————————
Le brun rit. Qu'elle réponse rapide et pourquoi bien sur ?
——————————
C'est ça, tu pleurais.
Je dis que non.
T'as honte que je le sache ?
——————————
Levy regarda longuement le message puis lâcha un soupir.
06***
——————————
Oui.
——————————
Après avoir rédigé sa réponse, elle ferma les yeux. Il allait se moquer d'elle c'est sûr et quand il répondit, elle hésita avant de regarder.
——————————
C'est pas grave si tu pleures.
——————————
Le coeur de la jeune fille rata un battement. Pourquoi cette réponse lui faisait si chaud au cœur ? Au point qu'il ne voulait plus s'arrêter de battre à cent à l'heure.
06****
——————————
Ça va rien changer, mais pense pas trop à tout ce qui s'est passé.
Je vais te laisser. Je voulais juste voir comment tu allais. J'espère que je t'ai pas dérangé.
Non non, bien sur que non au contraire.
Repose toi bien.
——————————
Levy ne voulait pas mettre fin à la conversation maintenant, c'était si bon pour elle de discuter avec lui.
——————————
Merci, bonne soirée à toi.
——————————
Son téléphone contre sa poitrine, elle sourit faiblement. Sa journée ne se terminait pas si mal.
..........
Heureuse année 2022 à vous. ❤
Avis ?
1er janvier
Marie
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