trente-septième
Levy avait fermé la porte le sourire aux lèvres, alors que son regard se posait sur le canapé qui lui montrait le dos.
— Papa ? avait-elle appelé.
N'obtenant aucune réponse, Levy se demanda s'il était toujours endormie, ce qui était évidemment peu probable à cette heure.
— Hum...
Machinalement, cette dernière porta une main à son nez face à l'odeur forte qui flottait dans l'air. Ça sentait l'alcool et pas qu'en petite quantité.
Son cœur battit à tout rompre, qu'est-ce que son père avait fait ? Il l'avait pourtant promis.
Sa main se serra contre le manche de sa bequille et elle avança avec appréhension vers le modeste salon au ton joyeux et aux couleurs vives.
— Papa !
La jeune fille se précipita vers celui-ci – au moins aussi vite qu'elle le pouvait – et atterrit à ses côtés en délaissant sa béquille qui s'enfonça à peine dans le lourd tapis épais.
Sa tête reposait sur la petite table en vitre sur laquelle gisait des bouteilles renversés, une tasse de tisane froide pleine au deux-tiers, un verre qui déversait son contenu brun sur celle-ci.
— Pa-pa... l'appela-t-elle, toute tremblante.
Levy paniqua réalisant que son père ne réagissait toujours pas. Elle se mit donc à le secouer pour le réveiller mais il avait juste murmurer des mots incompréhensibles en se laissant aller au sol.
La bleutée se sentit un peu soulager voyant qu'il était toujours conscient.
Elle devait d'abord le conduire dans sa chambre et ensuite... Et ensuite quoi ? Elle ne savait pas quoi faire. C'était la première fois qu'il arrivait à un tel stade.
La jeune fille rampa jusqu'au haut du corps de son père pour le relever.
— Je... Je vais te conduire dans ta chambre, souffla-t-ellle, lui prenant le bras qu'elle passa autour de son cou.
A peine fit-elle une action pour le mettre debout qu'elle lâcha un cri de douleur en s'affaissant à nouveau lorsque sa cheville craqua.
Son pied lui tiraillait les muscles d'autant plus que son père était vraiment lourd pour elle.
Pourquoi était-elle si faible, si frêle... Handicapée ?
<< Si un jour t'as un problème fais moi signe. >>
Elle n'avait peut-être pas un problème mais elle avait besoin d'aide.
Son sac toujours au dos, ayant oublier de l'enlever plus tôt, Levy se mit a fouiller à l'intérieur pour récupérer son téléphone.
*
Gajeel était assis contre un banc la tête repoussée en arrière, écouteur aux oreilles. Sa main était déposée contre son torse au souvenir d'avoir tenu Levy contre lui.
Ça avait été étrange. C'était la première fois qu'il se laissait autant aller à une étreinte...
Sa musique se coupa momentanément lorsqu'il reçut des messages.
Il leva son cellulaire devant sa face et plissa les yeux, adressé par la lumière du soleil, pour pouvoir lire.
Levy ? s'étonna-t-il.
– Gajeel, est-ce que tu es déjà loin ? Tu peux revenir par ici ?
Il y'avait un problème ?
Ce dernier n'eut pas le temps de rédiger une réponse qu'elle se mit à l'appeler.
Elle a quoi ? se demanda-t-il inquiet, tout en décrochant.
— Levy ?
— Gajeel tu... tu es déjà loin ?
— Pas trop.
— Je suis vraiment désolée de te demander ça mais est-ce que tu peux revenir ? C'est... C'est que j'ai besoin d'aide et je... Je sais pas quoi faire, s'affola-t-elle, la voix tremblotante.
— C'est bon calme toi, je viens.
— Merci, souffla-t-elle.
Gajeel enfourna son téléphone dans sa poche en arrachant les écouteurs suspenduent à ses oreilles. Il fit le chemin contraire à celui qu'il venait d'emprunter pour retourner chez Levy.
Quel problème avait-elle ? Sa tête passait en revue toute sorte de chose, essayant de deviner ce qui pouvait bien l'alarmer et tout ce qui lui venait à l'esprit était si saugrenu que ça lui choquait lui-même. Elle allait pourtant bien quand il l'avait raccompagné.
Putain !
Ne tenant plus en place, celui-ci se mit presque à courir. Il esperait juste que ce ne soit rien de grave.
Arrivé devant sa porte, il sonna avant de l'ouvrir précipitament n'attendant pas qu'on daigne lui répondre.
— Levy ?
— G-Gajeel... Je suis là.
En contournant le salon, il se stoppa devant la vision qui s'offrit à lui.
Précisément quatre bouteilles vides gisaient sur la table, la béquille de Levy abandonnée dans un coin du tapis où plus haut était couché un monsieur aux cheveux aussi bleus que ceux de sa camarade et à coté, cette dernière se tenait le pied avec une expression de douleur au visage.
Gajeel comprit à peu près ce qui se passait et s'empressa au niveau de la bleutee qui lui attrapa la main.
— Tu as fais vite.
— J'étais pas loin.
— S'il te plait, est-ce que tu pourrais m'aider à transporter mon père dans sa chambre ? J'ai essayé de le faire toute seule mais j'en suis incapable et je me suis encore fait plus mal.
— Tu l'as trouvé comme ça ?
La bleutée hocha la tête.
— Il a bu tout ça et... J'ai peur, avoua-t-elle.
Gajeel serra plus fort sa main qui tremblait.
— Faut vérifier s'il ne fait pas une intoxication, si non ça pourrait être grave.
Du regard, il demanda la permission de retirer sa main. Il n'était jamais aussi prévenant mais ça se voyait qu'elle était très inquiète pour son père au fond de ses yeux.
Levy relacha tout doucement la main auquelle elle s'était accrochée pour le laisser libre de ses mouvements.
Brièvement, Gajeel regarda les bouteilles d'alcools sur la table et redirigea son regard sur le parent de l'adolescente. Il avait fait expres de se saouler ou quoi ?
Il entreprit de vérifier son état. Dire que pour une fois ce que sa mère s'était tuée à le faire mémoriser allait lui être utile.
Sa peau n'était ni froide, ni moite au toucher, sa respiration n'était pas non plus bruyante et sa température corporelle pas du tout basse, tout comme son poul était plus ou moins régulier.
— Il est conscient ? Veut dire il t'entend ?
— Quand je l'ai appelé il s'est mit à murmurer bien que ça n'avait aucun sens mais je pense qu'il me comprend.
Par chance il ne présentait aucun symptome de coma éthylique. Sans doute avait-il consommé tout ceci sur un très long moment et non en simultané.
— Bon, il est très ivre mais faut s'occuper de lui pour pas que son état s'empire. Sa chambre est par où ? demanda-t-il, passant la main de monsieur Mcgarden autour de son cou.
— Je vais te conduire.
— T'es sur que tu peux marcher ?
— Je pense que ça devrait aller.
Levy rampa jusqu'à sa bequille pour la recupérer et dévança Gajeel mais, elle avait laisser échapper un gémissement de douleur lorsqu'elle s'était relever.
Elle s'entêtait, grogna Gajeel, la voyant forcer à marcher. Elle boitait franchement.
La bleutée ouvrit la porte et laissa Gajeel entrer à l'interieur pour déposer son père sur le lit avant de le rejoindre.
— C'est pas mieux de le faire coucher sur le dos, il serra plus a l'aise, fit savoir Levy, voyant Gajeel le mettre sur le côté.
— Hein ? Faut jamais faire ça quand une personne est saoul. S'il vomit pendant son sommeil il pourrait s'étouffer avec.
Levy blêmit en enttendant cela. Si elle avait été seule, elle aurait commis cette bavure.
— Oh je... Je savais pas. Mais il va bouger s'il sendort, paniqua-t-elle.
Gajeel mit un oreiller dans son dos comme à l'avant pour l'empêcher de se retourner ou de se retourner sur le ventre.
— Là c'est bon.
Par la suite, celui-ci fit assoir Levy sur le seul siège de disponible et cette dernière leva un regard confus vers lui.
— Gajeel ?
— Y'a des glaçons ?
— Euh oui, au frigo, répondit-elle, ne sachant pas trop pourquoi il parlait de glaçon subitement.
— Des bandages ?
— Dans une des étagères de la salle de bain. Pourquoi tu en as besoin ? Euh... Attend je vais te les chercher, dit-elle, commençant à se lever.
— Putain, assied-toi ! s'énerva-t-il, l'obligeant à s'assoir une nouvelle fois. Tu veux te retrouver en chaise roulante ou quoi ?
La bleutée serra ses jambes en secouant sa tête, silencieuse.
— Reste ici, vais chercher tout ça moi-même.
— Mais... commença-t-elle avant de se raviser.
La maison n'était pas spécialement grande, il pouvait donc très bien se retrouver.
La bleutée jeta un œil à son père et serra sa main sur sa robe en se pinçant les lèvres. Elle avait tellement honte maintenant mais, tout aussi attristée par tout cela.
La jeune fille se mit à serrer les dents, son pied lui faisait si mal qu'elle avait l'impression qu'il palpitait. Gajeel lui avait recommandé de mettre des glaçons dessus mais maintenant elle doutait que ça pourrait être...
— Suffisant... murmura-t-elle.
L'adolescente s'était arrêtée de réfléchir lorsqu'elle comprit enfin. Il était partit chercher ça pour elle ?
Elle leva les yeux lorsque la porte s'ouvrit sur Gajeel qui portait dans ses bras une poche de glaçons, des bandages et un verre d'eau qu'il déposa sur le bureau.
Après être descendu à son niveau, il posa sur sa cheville les glaçons qui fit frisonner la petite fille.
— C'est froid, souffla-t-elle.
Levy sourit en regardant Gajeel qui arborait un air sérieux. Ses sentiments pour lui allaient encore plus grandissant vu comment il était si prévenant avec elle.
Elle ferma les yeux et repoussa la tête en arrière en sentant la douleur s'alléger.
Ils entendirent quelques minutes avant de retirer la poche qui commençait déjà à ruisseler de quelques goutes d'eau.
Gajeel déroula de bandage qui gisait au sol pour l'enrouler autour de pied de la bleue.
— Fait plus n'importe quoi. Ta jambe est dans un sale état.
Levy bougea lentement sa jambe. Quand bien même son pied était beaucoup plus léger maintenant, elle espérait que ça tienne au moins jusqu'à demain.
— Merci.
Le brun se releva en prenant appui sur ses genoux.
— Fait lui boire ça, dit-il, lui donnant le verre d'eau qu'il avait apporté.
La bleutée avait récupéré sa béquille et le verre pour se retrouver près de son père. Il ne dormait manifestement pas encore car des faibles sons sans queue ni tête sortaient de sa bouche.
— Papa ?
En s'asseyant au bord du lit, Levy releva doucement la tête de son père.
— Tu veux bien boire un peu d'eau ?
Accompagnant le geste à la parole, elle porta à ses lèvres le verre où il avala une petite quantité d'eau avant de repousser brusquement la main de sa fille.
— S-sors...
— Papa ? s'étonna-t-elle.
— Je... Veux voir... Élisabeth, où est Élisabeth ?
La poitrine de Levy se serra douloureusement.
— S'il te plaît il faut terminer, tu te sentiras mieux.
La bleutée réitéra le geste mais elle ne s'attendait pas à ce que son père la repousse si brutalement, renversant alors quelques d'eau sur son vêtement.
Choquée, Levy regardait les yeux écarquiller son père se recoucher sur le lit en appelant une nouvelle fois le nom de sa mère.
— Hey, fais pas ça, l'arrêta Gajeel, voyant Levy se diriger une nouvelle fois vers lui.
— Mais mon père n'est pas... Il n'est pas...
— Il n'est pas dans son état normal. C'est mieux de le laisser se reposer.
Obtempérant et trouvant que c'était le mieux à faire, Levy sortit avec Gajeel de la chambre.
— Assieds-toi et euh... Tu veux boire quelque chose ?
— Non ça va, répondit-il, prenant place sur le canapé.
Levy se mit à ramasser les quatre bouteilles d'alcool abandonnées à table pour s'en aller avec en cuisine avant de revenir pour nettoyer le reste.
Gajeel regarda tout cela silencieux jusqu'à ce que la bleutée prenne place à ses cotes.
— Merci de m'avoir aidé et je suis désolée si tout ça t'a mis mal a l'aise, je ne vais pas te retenir longtemps.
— Tu veux que je parte ?
— En réalité je... Je... J'aimerais que tu restes avec moi, s'il te plaît. Je n'ai pas envie de me retrouver seule pour l'instant.
— Je suis là.
— Merci, souffla-t-elle.
Un silence s'était installée pendant lequel la bleutée regardait d'un œil triste ses mains déposés sur ses cuisses.
— L'accident dont je t'avais parlé et que j'avais perdu ma mère, commença-t-elle d'une toute petite voix.
<< J'ai fais un accident de voiture au mileu du premier mois de vacance [...] Surtout que j'ai... J'ai perdu ma mère dans ce même accident. >>
— Le fait est que c'est mon père qui était au volant de la voiture, ce jour là et, il se sent coupable de sa mort. C'est comme ça qu'il s'est mit à boire.
Celle-ci jetta un coup d'œil à Gajeel qui lui n'exprimait pas grand chose. Elle ne voulait juste pas qu'il se mette à juger son père.
— J'avais jamais su qu'il sombrait dans l'alcool jusqu'à ce qu'il perde son travail. Il s'était fait prendre deux fois de suite travaillant, encore sous état d'ébriété et il a finalement été mise a pied lorsqu'il a été surpris à boire dans son lieu de service.
— Il travaillait quoi ? demanda-t-il pour qu'elle ne se sente pas bête en parlant toute seule.
Levy fut ravit qu'il prenne par à la conversation.
— C'était un technicien d'analyses médicales, ce genre de faute n'est pas envisageable dans son métier, car se tromper sur des résultats d'analyses peut être grave.
— Je vois.
— Mais après sa mise à pied, il n'est plus repartit travailler. Il restait à la maison à boire. Bien qu'il n'allait jamais à plus d'une bouteille par jour, j'étais très inquiète pour lui, il n'allait pas bien et on se parlait à peine. Il se sentait coupable du fait que j'ai perdu l'usage de ma jambe. Mes vacances ont vraiment commencé mal.
Gajeel fronça légèrement les sourcils, suspicieux en entendant cela, surtout après ce qu'il avait vu tout à l'heure.
— Est-ce qu'il est violent ?
— Non, il ne l'est pas. Il s'enfermait dans sa chambre quand il buvait ou s'assurait que je n'étais jamais à proximité parce qu'il savait que je n'aimais pas ça.
Il ne lui avait jamais rien fait ? Alors pourquoi subitement aujourd'hui il l'avait repoussé si violemment ?
— Donc il n'a jamais de geste brusque ?
Levy serra son bras à l'aide de son autre main avant d'hocher la tête.
Elle avait hésité avant de répondre, avait-il remarquer.
— Qu'est-ce qu'il t'avait fait ?
— Je passais mes journée à chanter dans ma chambre et une fois il était entré pendant que je m'exerçait, il m'avait tellement serrer fort le bras en m'interdisant de chanter, que je ne devais plus jamais le faire parce que ça lui rappelait ma mère.
— Hein, pourquoi ?
— Elle était professeur de musique dans un collège. C'est elle qui m'a appris tout ce que je sais et on avait l'habitude d'assister à un spectacle de chant qu'elle donnait. Quand je chante ça lui rappelle ma mère et j'ai plus jamais osé le faire quand il est là.
Gajeel soupira-t-il bruyamment. Mais quel histoire.
— Et t'aimes chanter ?
— Oui mais je ne veux troubler mon mon père plus qu'il ne l'est déjà alors je me réserve de le faire même si parfois j'oublie que je n'ai plus ce droit.
Elle s'interdisait de faire quelque chose qu'elle aimait par compassion.
Levy s'était arrêter de parler en replongeant dans ses souvenirs.
<<
— Et si on déménageait ? On pourrait recommencer une nouvelle vie tous les deux, loin de ces souvenirs. Je vais trouver un autre travail et prendre soin de toi, ne plus jamais te faire de mal.
— Tu me promets d'arrêter de boire ?
— Je promets.
>>
— Il m'avait promis mais... C'est sans doute difficile à tenir pour lui.
Gajeel l'avait sentit, la voix de Levy s'était brisée à la fin de sa phrase. Elle se retenait depuis déjà trop longtemps de pleurer.
La jeune fille se frotta les yeux pour empêcher de laisser couler les larmes deja aux bords de ses yeux.
— Je t'ennuie avec mes histoires de famille alors que tu ne m'as rien demandé, dit-elle, sourire forcé aux lèvres. Mais j'avais envie d'en parler, murmura-t-elle.
Elle leva les yeux vers lui.
— Gajeel tu... Tu peux me prendre dans tes bras ? réussit-elle enfin à demander, le regard presque suppliant.
La jeune fille vu la surprise dans les yeux de son camarade pendant une tierce de seconde avant qu'il la prenne contre lui, cachant intentionnellement sa tête dans son torse.
— Pourquoi tu te retiens ?
— Je... C'est...
Ses yeux et sa gorge la brûlaient atrocement, ses jouent étaient rougies à force de se retenir et son estomac avait comme un horrible nœud à l'intérieur de lui.
— J'vais faire comme si je voyais rien et là je te vois pas alors...
L'adolescente avait éclaté en sanglot avant qu'il ne termine sa phrase. Elle n'aurait pas pu se retenir une seconde de plus, blottit contre ses bras chauds et robustes qui lui reconfortaient en lui apportant une immense chaleur dans son cœur.
Ses petites mains se serraient contre son pull qu'elle humidifiaient de ses nombreuses larmes et quand il glissa sa main dans ses cheveux en déposant sa tête sur le haut de son crâne, la bleutée se serra d'autant plus contre lui.
Les cris de détresse qu'elle laisser échapper trahissait toute la souffrance qui s'échappait de son être et quand il lui avait murmuré que tout irait bien, elle avait hoché la tête en calmant l'ardeur de ses larmes, écoutant le cœur de Gajeel battre, ce son rythmique qui réussissait à la calmer doucement.
Tout doucement.
*
L'un comme l'autre ne savait pas combien de temps ils étaient restés blottit, ni même à quel moment la bleutée s'était endormie la tête sur les cuisses de Gajeel.
Ce dernier avait les yeux levés vers le plafond de la maison et parfois regardait Levy endormie sur lui, en passant les mains dans ses cheveux.
Il avait stoppé son geste en la sentant se réveiller puis ranger docilement sa main sur le canapé.
La jeune fille s'était levée en sursaut en constatant la position embrassante qu'elle avait prise.
— Oh je... Je m'excuse j'ai pas réalisé que...
— Pas grave, coupa-t-il.
Levy réalisa que la maison était devenu un peu plus sombre.
— Il est quelle heure ?
— A peu près dix-huit heure.
— J'ai dormi longtemps, s'excusa-t-elle. Merci d'avoir attendu.
Presque deux heures et savoir qu'il était resté avec elle malgré qu'elle s'était endormie lui faisait plaisir.
— Tu voulais que je me barre pendant que tu dormes ? Et puis tu dormais sur moi je te signale, comment tu voulais que je bouge ?
Levy rougit lorsqu'il évoqua cela et ses battements s'intensifièrent plus que d'accoutumée.
Aujourd'hui elle se sentait étrange à sa présence, plus que d'habitude. Et son cœur s'emballait pour un seul de son regard, de ses gestes et encore plus pour un seul de ses mots.
Mais présentement il y avait un peu plus important que ça.
— C'est gentil. Hum... Tu veux sans doute déjà rentrer et je compte rester dans la chambre de mon père. Je me sentirais plus tranquille si je reste près de lui.
— Ouais je vois.
Gajeel se leva d'un bond suivit par Levy pour l'accompagner jusqu'à la porte.
— T'es sur que ça va aller ? s'enquit-il, deja à l'extérieur.
Elle avait pas mal pleuré.
— Oui je me sens mieux, grâce à toi.
— J'ai rien fais d'extra.
— C'était suffisant.
De juste la prendre dans ses bras et de l'avoir écouter.
— Euh Gajeel garde ça pour toi... Ce que je t'ai raconté.
— Tu veux que je balance ça à qui ?
La bleutée haussa les épaules mais le supplia quand même du regard de lui promettre.
— De toute façon ça regarde que toi. Dirais rien.
— Merci et passe une bonne soirée.
— Écris-moi si t'as un problème.
La jeune fille acquiesça et referma la porte.
Gajeel expira un coup de fraicheur avant de prendre le chemin pour retourner chez lui.
Elle est seule, putain.
Il aurait dû rester plus longtemps, mais il s'inquiétait vraiment sans doute pour pas grand chose.
Le brun soupira et enfouit ses mains dans sa poche pour atteindre ses écouteurs mais il ne sentit rien.
— Hein ? C'est rester chez elle ?
Quand est-ce ça avait échappé de sa poche ? C'était sans doute sur le canapé.
Pour la deuxième fois de la journée, Gajeel fit encore le retour jusqu'à chez elle et ouvrit automatiquement la porte. Sacré réflexe, il n'avait vraiment pas l'habitude de cogner aux portes lui.
Bon, heureusement qu'elle était avec son père, il récupérait son truc vite fait et sortait d'ici.
Elle ne devrait pas rester avec la porte ouverte par contre.
En arrivant au petit salon, il ne vit ses écouteurs nulle part.
— Bon sang ! jura-t-il entre ses dents.
Serait-ce alors dans la chambre du père de Levy ? Peut-être que c'était tombé à un quelconque moment.
Gajeel se dirigea vers la dite pièce, il sera grillé maintenant. Esperont que Levy ne le prenne pas mal qu'il soit rentré chez elle sans permission.
S'apprêtant à toquer sur la porte fermée aux trois-quarts, il se stoppa en entendant des faibles gémissements.
Elle pleurait encore ? Il savait bien qu'il aurait dû rester plus longtemps.
Le brun regarda à l'intérieur par la brèche ouverte. Levy s'était assis au bord du lit en tenant la main de son père et il entendait distinctement ce qu'elle pouvait lui dire.
— J'aime pas te voir comme ça papa, ça me fait mal.
Ouais il faisait un truc dégueulasse, écouter aux portes c'était pas bien surtout qu'elle parlait intimement à son père bien qu'encore inconscient
— J'aurais voulu te raconter à quel point ma journée était belle, que j'ai passé un merveilleux moment avec mon camarade.
Levy sourit tristement et serra plus fort la main de son père.
— Ce que je ressens est si fort papa, que j'en ai mal des fois.
Elle parlait de quoi ? se demanda Gajeel. Elle avait mal quelque part ? C'était son pied ?
— Parce que mon cœur s'étreint si fort quand il est près de moi. Il me plaît, en fait c'est plus que ça.
<< Je vais trouver protéger de ça.>>
<< Je sais qu'elle est belle. >>
<< Je peux te faire faire toutes les sorties que tu veux. >>
— Je crois que je l'aime.
Gajeel fit volte-face en entendant cela. Elle était amoureuse de quelqu'un, il n'aurait pas dû écouter ça. C'était beaucoup trop personnel, c'était mieux s'il s'en allait.
— Il m'a dit aujourd'hui que j'étais belle. Non, plus exactement il a dit...
Levy ferma les yeux en revivant une nouvelle ce moment.
<< Je sais qu'elle est belle. >>
Gajeel partit lorsque monsieur Mcgarden s'était mis à tousser interrompant Levy dans son récit.
Il était sortit précipitament de la maison et leva les yeux vers le ciel déjà assombris.
<< Je crois que je l'aime. >>
<< Il m'a dit aujourd'hui que j'étais belle. >>
Aujourd'hui ? Elle parlait de qui ?
<< Elle est mignonne. >>
Luxus ?
La bonne blague, elle le connaissait à peine. Mais c'est vrai que la plupart des filles tombait facilement sous son charme.
Ou peut-être...
— Moi ?
<< Je sais qu'elle est belle. >>
Il avait dit un truc du genre aujourd'hui.
Qu'est-ce qu'il pouvait l'interesser chez lui ? Surtout pas son mauvais caractère. C'était loin d'être lui
— Piou...
Tout ça lui donnait mal à ma tête. Mieux il rentrait chez lui.
Il sortit son téléphone un instant pour lui envoyer un message.
– Ferme les portes de ta maison. et dès que tu pourras regarde mes écouteurs, je l'ai égaré chez toi.
..........
26 mars
Marie
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