treizième
Les livres étaient soignement rangés sur les nombreuses étagères présentes dans cette pièce carrée et très lumineuse aux plutôt grands volets vitrés.
Sur ce sol luisant se déplaçaient - essayant d'être silencieux - les élèves entre les rayonnages à la recherche d'un ouvrage pour satisfaire leur intérêt.
L'espace dédié à la lecture ou pour un minimum de travail personnel regorgeait déjà d'élèves occupants les tables en bois disponibles.
Parmis l'une d'entres elles, étaient assise Cana, Levy et Lucy. Pour l'instant, les trois filles n'étaient pans dans le vif du sujet car la bleutée admirait la bibliothèque du lycée. Jusqu'à ce jour, elle n'avait pas eu le loisir de la visiter à cause de ces petits tourments qu'elle vivait à l'école ce qui était une grave erreur.
C'était féerique.
— Hum hum Levy ? toussota Lucy.
— Ah, désolée, s'excusa-t-elle, prêtant enfin attention à ses deux partenaire.
— Alors on s'organise comment pour l'exposé ? C'est vous les cerveaux ici, dit Cana.
— Et bien...
Levy fouilla avec hâte son sac à dos qu'elle avait amené avec elle devançant la blonde.
— J'ai déjà reparti le sujet en différentes parties essentielles. Je pense que chacune de nous pourra s'occuper d'une en particulier avant de réunir le travail, proposa-t-elle, passant le plan qu'elle avait rédigé sur une feuille aux filles.
Les deux élèves prit le temps de le lire.
— Waouh ! C'est tout minutieux. Et moi qui savait à peine de quoi parlait cet exercice, rit Cana.
Ses centres d'interêts comme ses sous centres étaient si bien choisis ce qui laissait déjà entrevoir toute la réflexion qui avait été posé dessus.
— Quand est-ce que tu as fais tout ça ? On vient à peine de sortir des évaluations, s'étonna Lucy.
— Je... J'aime bien régler tout à temps, alors j'ai pu un peu me pencher dessus malgré mes révisions.
La blonde contempla avec instance le premier travail de Levy. C'était parfait, rien à voir avec les idées qu'elle aurait voulu proposer.
Ça l'enervait tellement et bizarrement ça la rendait jalouse, elle qui n'enviait jamais quiconque.
Lucy força un sourire et s'adressa à la bleutée.
— Je savais bien qu'on avait fait le bon choix en te prenant avec nous.
La concernée sourit heureuse. Elle venait de les impresionner, tout se passait bien pour le moment.
— Mais bon on se réunit où pour travailler ? demanda Cana.
— Je me disais que quelques fois on pourrait se réunir ch-
— Chez moi, c'est plus propice pour travailler, affirma Lucy, coupant la parole à la bleue. Ça ne te dérange pas j'espère ? demanda-t-elle à Levy.
— N-non ça va, soupira-t-elle intérieusement.
Une occasion venait de filer mais ce n'était pas très grave tant qu'elle pourra se faire apprécier.
— Vous pouvez recopier sur quel partie vous voulez traiter pour demain. Oh attendez j'ai de quoi noter pour vous.
La bleutée leur donna de quoi écrire et les filles prit chacune un centre de leur choix.
— Et ça vous dirais de...
— Juvia nous demande de les rejoindre, chuchota Lucy à Cana.
— ... M'aider ?
Les deux filles prêta attention à Levy qu'elle n'avait pas entendu.
— Tu disais ? s'enquit la châtaine, baissant son téléphone de ses yeux.
— Je me demandais si vous pouvez rechercher avec moi des livres qui pourraient nous être utile pour l'exposé.
— Ah désolée mais nos amis nous attendent, s'excusa Cana.
— Ça ne va pas être long et...
— Dans ce cas tu peux t'occuper de ça, non ? On est pressée, affirma la blonde.
— Euh je...
Leurs regards suppliants firent flancher Levy.
— C'est d'accord, souffla-t-elle.
— T'es la meilleure, on se prend demain d'accord ?
La bleutée hocha la tête en les regardant s'en aller. Elles n'allaient plus l'adresser la parole avant demain encore pour l'exposé ?
Sa tête rencontra la table, elles n'avaient rien fait d'autre que de parler de l'exposé, mais elle ne devait pas désespérer, ce n'était que la première rencontre.
La bleutée récupéra sa béquille adossée sur son siège, passa son sac au dos et décida d'aller traverser les rayons à la recherche des livres dont elles auront besoin.
Après avoir fait plusieurs étagères, elle trouva ses bonheurs sur l'une tout au fond, à peine poussiéreux.
La jeune fille dû un instant adosser sa béquille pour pouvoir récupérer ces trois livres assez volumineux, qu'elle cala avec sa main gauche sur son ventre avant de récupérer son soutient pour pouvoir marcher.
Après avoir emprunter les livres, elle se dirigea directement vers sa salle de classe. Au pas de la porte, elle se vit dans la difficulté de l'ouvrir. Sa main gauche tenait ses livres et celle de droite sa béquille.
Une seconde fois, elle dû l'adossée tout près du mur pour se pencher légèrement et ouvrir la porte. Cependant, celle-ci s'ouvrit avant qu'elle n'abaisse le poignet et par surprise, elle lâcha ses livres au sol, ce qui percutèrent le pied de celui au pas de la porte.
— Putain !
— Hein ?
La bleutée leva la tête et vit Gajeel grimaçant de douleur.
— Pardon, désolée j'ai... J'ai pas fait exprès, s'excusa-t-elle.
Seules des pupilles rouges glaciales lui répondirent et elle ravala sa salive.
La jeune fille voulut s'abaisser pour ramasser ses livres quand le bras de Gajeel s'interposa.
— Bouge pas, dit-il, énervé.
— P-Pardon, souffla-t-elle, sincère.
Ce dernier prit soin de les ramasser et retourna en classe marchant assez péniblement à cause de son pied et Levy s'en voulut grandement, à tâtons derrière lui.
Gajeel balança ses souffres douleurs sur le bureau de sa voisine ce qui horrifia Levy. Il ne pouvait pas les traiter un peu plus délicatement ?
— Fait atten-
Il la fusilla du regard en prenant place sur son siege et elle ne termina pas sa phrase, s'asseyant toute timidement à son tour.
— Merde, ça fait un mal de chien, marmonna-t-il.
C'était quoi ces gros livres ?
— Je... Je suis vraiment désolée, s'excusa-t-elle une nouvelle fois.
Pourquoi avait-il fallu que sa tombe sur lui ? Il ne l'avait jamais rien fait de mal dans cette classe. Au moins si ça avait été d'autres camardes elle ne se serait pas sentit si mal.
Tout le long du reste de la journée, la jeune fille se sentit peiner, de plus qu'il n'avait pas cessé de lui lancer des regards noirs et il n'avait même pas accepter ses excuses.
*
Heureuse, Levy avala une énième bouchée de son repas. Son père la choyait avec toutes les merveilles qygru'il cuisinait pour elle.
La salle de classe était presque vide, tous étaient sans doute allés déjeuner et elle profitait de cette tranquillité pour manger.
— Levy ?
Celle-ci leva la tête à l'entente de son nom et vit Lucy et Cana se diriger vers elle.
— Vous n'êtes pas allés déjeuner avec vos amis ? demanda la bleue, surprise de leur présence.
— Si mais ils ont décidés de travailler sur leur exposé alors nous aussi on va s'y mettre, il n'est pas question de leur laissé prendre de l'avance, expliqua la blonde.
— Prendre de l'avance ?
— Ne fait pas attention à ce qu'on dit, rit Cana, balayant les dires de son amie de la main.
— Ah tu manges, constatèrent t'elles.
— Oui. Vous en voulez ? C'est mon père qui les a préparés.
Bien qu'un peu hésitante, elles finirent par accepter et Levy partagea son repas avec eux ce qui la fit très plaisir.
Pour elle c'était comme déjeuner avec des amies.
— C'est délicieux n'est-ce pas ?
— C'est pas si mal, dit la châtaine..
— C'est... commença Lucy.
— Tu n'aimes pas ? demanda la bleutée à Lucy, voyant sa mine peu convaincu.
— Le cuisinier de ma famille fait mieux, répondit-elle, occasionnant un pincement de cœur à la bleutée.
— Tu sais quoi quand on viendra chez toi, tu lui diras de cuisiner pour nous hein ? demanda Cana, se remémorant les bons plats qu'il savait cuisiner
— Oui bien sur. C'est pas un cuisinier de basse classe, accepta t'elle, fixant presque avec dédain le repas de Levy.
— Comment ? La cuisine de mon père est de bas niveau ?
— Mais non ce n'est pas ce que j'ai dis, rit Lucy gênée. Bref, on est venu te présenter le travail qu'on a fait, dit-elle, changeant de sujet.
Levy rangea son repas tout triste. C'était clair qu'elles n'avaient pas appréciés mais elles n'avaient pas besoin d'être aussi blessantes.
Quand les deux filles posèrent leur travail sur le bureau de Levy, celle-ci se mit à les examiner avec sérieux.
— Alors tu en penses quoi ? demanda Cana.
— C'est pas trop mal. Mais je pense qu'il peut-être plus détaillé. Attendez...
La bleutée récupéra dans son sac les recherches qu'elle avait déjà effectué qu'elle montra aux filles.
— Tu as fais tout ça seulement hier ? s'exclama ceux-ci surpris.
— Oui j'avais du temps libre.
— Comment tu fais ? Nos devoirs ont l'air si nul comparé aux tiens, fit Cana, stupéfaite.
— Mais non on peut en tirer quelque chose. Aucun travail n'est à jeter, les rassura t'elle, faisant un sourire.
— Hum... fit Lucy.
Elle détestait se sentiment, se sentir inférieur aux autres. Surtout par rapport à cette fille. C'était si desagreable et nouveau.
Vu que c'est comme ça...
— On va s'arrêter là je crois. Je pense qu'on aura besoin de plus de temps pour faire un bon rendement alors demain on se réunit chez moi. Attend je te note mon adresse.
Ceci fait, Lucy prit Cana par les épaules et fit un grand sourire.
— En attendant, on va encore s'appliquer sur nos travails respectifs. Sur ce on te laisse. Ah et bon appétit, souhaita la blonde.
La bleutée regarda attentivement l'adresse qu'elle avait noté alors que ses deux partenaires s'en allaient sans doute rejoindre leurs amis.
— Elle a aussi noté... Son numéro ?
Alors pourquoi malgré tout elle n'arrivait pas à être satisfaite ? C'était comme si quelque chose n'allait pas.
*
Le lendemain, mercredi, la journée de cours se terminait tout juste à l'après midi.
Pensant qu'elles allaient directement chez rendre chez Lucy, la bleutée partit accoster ses deux partenaires après la sonnerie mais ceux-ci lui répondirent autrement.
— Désolée Levy mais on a quelque chose de prévu maintenant, tu peux d'abord retourner chez toi.
— Ça ne peut pas attendre ? l'exposé est aussi important.
— On va à la patisserie des parents d'Erza. C'était déjà prévu d'y aller aujourd'hui. Ne t'en fais pas je te ferais signe quand tu pourras venir.
Levy ne trouva rien à dire, les voyants sortir de la salle de classe.
Pourquoi ne l'avait-elle pas prévenu hier ? Elle n'aurait pas prit la peine de transporter ses gros manuels.
Elle était insignifiante à leur yeux ?
La jeune fille porta une main à son cœur. C'était tellement difficile de se rapprocher de ces filles.
La classe se vida peu à peu et quand elle aperçut Bickslow et ses deux camarades, elle s'empressa de quitter les lieux.
Tous les trois avaient des sanctions plus ou moins graves, le proviseur les avaient exigés de lui présenter des excuses aussi, chose que bien évidement ils le firent avec réticente.
La bleutée aurait dû se sentir soulagée qu'ils aient été remis au pas, mais elle avait peur en les voyants, préférant se tenir le plus loin possible d'eux.
Quand elle arriva à l'arrêt bus, elle expira un grand coup, son sac contre sa poitrine et l'autre qu'elle avait déposé sur le banc.
La jeune fille chercha à s'assoir pour attendre patiemment son bus et rentrer.
Cependant elle reconnue des voix et quand elle tourna la tête elle vit les amis de Lucy, ils n'étaient pas encore partis.
Alors qu'elle les regarda, les yeux envieux, une ombre obscurcit presque sa vue.
— Hey toi, pied en carton.
Levy grinça des dents et se retourna vivement, très mécontente de cette horrible appellation.
— Ne m'appelle pas pied en...
Sa phrase se stoppa au milieu lorsqu'elle vit qu'il s'agissait de Bickslow.
Que... Qu'est-ce qu'il lui voulait ?
— Alors ? Tu termines pas ta phrase ?
— Tu... Tu veux quoi ?
— Juste t'avertir...
Ce dernier avança son visage tout près de Levy, ancrant ses iris vert dans ceux de la jeune fille qui prit peur.
— Ça a dû te plaire hein, de m'avoir humilié de la sorte.
— Je... T'ai... Rien fait, articula t'elle, difficilement.
— Fait pas l'idiote ok ? Te présenter des excuses devant toute la classe a dû te satisfaire, dit-il, saisissant violemment son bras. Mais sache que tu vas payer pour ça.
— Tu n'as pas le droit de... Aïe, couina t'elle, lorsqu'il s'exerça plus fort la pression.
— Quoi ? Tu vas aller te plaindre aux profs. T'es juste leur favoris parce que t'es intelligente mais tu vaux rien, sale handicapée.
Ses yeux se ferma, au bord des larmes.
— Tu me fais mal, pleura t'elle.
Aussi physiquement qu'émotionnellement.
— Bickslow lâche là ! s'écria une voix.
La bleutée l'a reconnut, c'était celle de Lucy et aussitôt, Bickslow lâcha son bras.
— Te mêle pas de ça, blondasse.
— Je travaille avec elle alors je m'en mêle, t'approche pas d'elle, c'est toi qui l'a cherché en premier. Maintenant laisse là tranquille, si non t'auras à faire à nous.
Le jeune garçon jeta un coup d'œil furtif dans le dos de Lucy et la vu de ses amis le fit capituler. Il ne pouvait pas de frotter à Grey ou à Natsu.
— Tss... T'as la chance toi, siffla t'il à Levy.
Quand il s'en alla, la bleutée s'autorisa à calmer les battements apeurés de son cœur.
— Merci, souffla t'elle.
— Rentre chez toi. On se voit ce soir pour l'exposé.
Levy hocha la tête et Lucy tourna le dos et s'en alla, sous l'oeil attentif de la bleutée.
Dans sa salle de classe, elle l'avait bien compris, il existait une pyramide hiérarchique qu'on ne voyait pas, comme une échelle de valeur.
Où tout en haut se retrouvait ceux qui ont la côte, les populaires, puis ensuite ceux qui sont amusants quand on trainait avec.
Au niveau trois juste des camarades, silencieux comme l'air et enfin au bas de la pyramide, des loosers ou encore des marginals, comme elle.
Lucy et ses amis étaient ce qu'on pouvait qualifier de populaire, raison pour laquelle elle avait été tant surprise qu'elles l'ai choisis pour l'exposé alors qu'elle était au bas de l'échelle.
— Je pensais pas que t'allais l'aider, commença Juvia.
— C'est pas parce que je l'apprécie pas que je vais la laisser se faire maltraiter sous mes yeux. Et puis j'ai besoin d'elle dans toute sa forme pour pouvoir remporter notre paris.
— Ne soit pas si sur de ça, rétorqua Erza.
— On verra bien, souffla Lucy, sur d'elle.
*
Ayant reçut le message de confirmation, Levy prit la route pour la maison de Lucy après avoir réuni les documents nécessaire pour l'avancée de l'exposé.
Il devait être environ seize heures et demie quand elle se présenta chez elle.
La bleutée resta stupéfaite quant à la beautée des lieux et elle se sentit un peu gênée.
Peut-être aurait-elle dû mettre des vêtements plus soignés si elle avait su que sa partenaire vivait dans un tel luxe.
Ce fut Lucy qui vint l'ouvrir, une minute après sa sonnerie.
La blonde détailla la bleutée de la tête au pied et cette derniere rougit honteuse. Elle n'aurait pas dû mettre cette simple robe bleue, ce n'était rien comparée à ces vêtements chics que portait présentement Lucy.
Après un petit soupir, Lucy retira la barrette en or en forme de fleur de ses cheveux pour le mettre sur ceux de Levy.
— C'est beaucoup mieux, fit Lucy.
La bleutée baissa la tête.
— Tu peux entrer.
— Merci.
Si l'extérieur l'avait laissé bouchée bée, l'intérieur en était d'autant plus.
- Mademoiselle Lucy vous n'auriez pas dû vous donner cette peine, je serais venu ouvrir, dit l'un des employés, désolé.
— Ce n'est rien, c'est une invitée à moi, rassura la blonde, sourire aux lèvres.
Elle avait même des domestiques. Levy se sentit toute petite d'un coup.
Arrivée dans la chambre de la jeune maîtresse de maison, la bleutée ne fit pas attention à la présence de Cana, car l'imposante pièce la captivait.
— Enfin tu arrives, t'en a mis du temps ! s'exclama Cana.
— D-désolée, j'ai un peu trainé, s'excusa la bleutée, en serrant sa béquille.
Elle avait passé plusieurs minutes à chercher une tenue adéquate, une qui ne ferait pas trop simpliste ni trop tape à l'oeil. Tout ça pour rien.
— Assied toi, on va se mettre au travail.
Levy déposa un peu avec hésitation son sac sur l'immense lit avant de s'y assoir elle aussi.
..........
Avis ?
23 août
Marie
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