soixante-troisième
Des pas distinct : leste et prononcés, et non synchrone des deux camarades frappaient le sol en liège dont leurs sons arythmiques pertubaient le silence durant leur grande avancée, prenant chacun la direction menant à la chambre de la cadette de la famille.
Une main à la peau blanche, très clair, donna trois coups sur la porte qui fit retourner la collégienne penchée au-devant de la fenêtre, les yeux auparavant rivés sur le ciel grisâtre rempli de nuage noir. Un paysage si peu magnifique par l'absence grotesque du soleil depuis le début de cette semaine.
— Lisa ? Il y'a quelqu'un qui souhaite te voir.
— Qui... Qui est-ce ? demanda-t-elle, remettant en place une mèche de ses cheveux perturbés par le vent de l'extérieur qui réussisait à s'infiltrer à travers sa fenêtre ouverte.
Cachant son anxiété en contrôlant les tremblements de sa voix, Lisanna se mordit l'ongle du pouce durant les quelques secondes qu'il fallut à sa sœur d'émettre une réponse, priant honteusement à entendre le nom de celui pour qui son esprit s'égarait, le responsable de ses nuits devenues de plus en plus agitées ces six derniers jours.
— C'est Natsu. Tu ne veux pas qu'il entre te saluer ?
Horriblement déçue, la jeune fille ferma les yeux, désirant ardemment que son cœur cesse ces montagnes russes à chaque fois que le nom de Bickslow effleurait son esprit. Comment avait-elle pu songer une seule seconde que sa sœur accepterait qu'il la rencontre s'il advenait à ce qu'il vienne par ici ?
— Euh... Je ne me sens pas bien, se contenta-t-elle de répondre. Salut le de ma part.
L'expression totalement désabusée de sa grande sœur ne cacha pas sa surprise face au manque d'enthousiasme de Lisanna à rencontrer Natsu. Pour tout dire, elle n'avait pas pris en considération qu'elle aurait pu émettre un refus.
Mirajane se retourna vers son camarade aux cheveux d'une étrange couleur rose et secoua la tête.
— Elle ne veux parler à personne. Je pensais au moins qu'avec toi ça sera différent.
Six jours déjà que Lisanna ne sortait de sa chambre uniquement pour aller au collège et dîner en famille. Mirajane avait été ravi lorsque Natsu prit la décision de venir lui rendre une petite visite. Certes, ses sentiments pour celui-ci était de l'histoire ancienne mais elle aurait espéré qu'elle le considerait encore comme une personne très importante et qu'il réussirait à la faire sortir de cette chambre. Malheureusement, son dernier espoir fut réduit en néant.
Natsu posa prit son menton entre ses doigts, faisant mine de réfléchir. Était-ce à cause de la façon dont les choses s'étaient terminées samedi dernier ?
— Laisse moi essayer encore.
Mirajane fit place à son camarade pour qu'il puisse avoir l'espace nécessaire pour toquer à la porte et le bruit plus strident que les précédents fit grimacer la cadette de la famille dont les yeux s'étaient à nouveau posés sur le ciel triste de cette journée, pensant s'être débarrassé de sa sœur pour une énième fois cette semaine.
— J'ai envie de rester seule ! vibra-t-elle agacée, pensant s'adresser à sa sœur.
— C'est Natsu. J'ai vraiment pas envie de rentrer sans savoir comment tu vas. La dernière fois tu allais très mal.
La collégienne se mordit les lèvres, très honteuse de ces souvenirs. Il l'avait trouvé dans un état accablant : en larme, tremblante de chagrin à un tel point qu'il avait été contraint de la serrer dans ses bras pour lui apporter un peu de réconfort mais pour le comble de son malheur, Lucy les avait surpris ainsi. Après avoir causé un tumulte entre sa petite amie et lui, elle ne pouvait pas se montrer impertinente à l'abandonnant ainsi derrière une porte fermée à clé.
La jeune fille partit donc déverrouiller la porte, brisant les quelques mètres de distance entre sa fenêtre et l'entrée de sa chambre.
En apercevant le visage de Lisanna, il lui offrit un sourire qui la gêna particulièrement, trop honteuse des évènements remontant à leur dernière discussion. Dire qu'elle avait avoué l'amour qu'elle portait auparavant pour lui et qu'il se tenait nonchalamment devant elle tout sourire dans son uniforme de lycéen, comme si ces aveux étaient complètement insignifiants pour lui. Quoique, c'était le cas. La triste réalité accentua sa mauvaise humeur déjà très maussade.
— C'est Mirajane qui t'envoie ? demanda-t-elle, posant ses yeux sur sa sœur.
— Tu allais très mal samedi, je venais prendre tes nouvelles. Tu veux te promener ? Tu devrais sortir un peu.
— Euh... Natsu...
Sa proposition ne l'enthousiasmait guère, surtout qu'elle désirait tout sauf sortir de sa chambre et encore moins de cette maison pendant tout ce week-end. Elle préférait de loin observer la rue presque toujours désertique de son quartier à travers la fenêtre de sa chambre.
L'expression réticente de la collégienne inquiéta sa sœur.
— Tu devrais sortir. Bon juste quelques minutes dans le jardin ? propose-t-il encore.
— D-D'accord, accepta-t-elle, ne désirant pas être désagréable.
Soulagée, Mirajane sourit. Flâner à l'air extérieur avec Natsu la détendra sûrement.
— Je vais vous laisser, dit-elle.
Lisanna secoua la tête, regardant avec insistance son aînée. Comment pourrait-elle rester toute seule en compagnie de Natsu ? Elle... Elle se sentait encore bien trop gênée et honteuse. Et puis quel garçon proposerait aussi calmement une promenade à une fille qu'on avait presque rejeté ?
— Mira, supplia-t-elle.
— Je suis désolée, mais Juvia m'a envoyé un message de la rejoindre, expliqua-t-elle. Il faut que j'y aille.
La cadette soupira et elle ne saurait dire si c'était un mensonge ou non, n'ayant point eu le temps d'examiner cette excuse que lui donna sœur, car celle-ci s'en était déjà allée, les laissant tous les deux dans le couloir.
— On y va ? demanda Natsu.
La jeune fille acquiesça, prenant une grande inspiration. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû accepter aussi vite, regretta-t-elle.
— Maintenant fait un sourire. Qui va se promener avec une tête aussi triste ? lui taquina-t-il.
Lisanna lâcha un léger rire face à la sériosité dont il fit preuve, qui par ailleurs la détendit, faisant redescendre son anxiété – à moitié.
— On va juste dans le jardin, lui rappela-t-elle.
— Oui, oui, faut changer cette tête triste que t'as. Allez vient, dit-il, lui prenant la main.
Le contact de leurs peaux électrisa la jeune fille qui préféra détourner le regard de leurs deux mains liées. Malgré qu'elle lui avait confié les sentiments qui avait étreint son cœur pour lui autrefois, il continuait à être le même qu'avant cela, ce qui avait inexplicablement pour effet de faire battre son cœur.
— Oh mais ne me traite pas comme une petit fille, rit-elle. Je connais le chemin. C'est ma maison quand même, dit-elle, retirant lentement sa main dans la sienne.
— Faut croire que j'avais hâte de te faire sortir d'ici, rit-il, bloquant ses bras derrière sa tête.
Le sourire qu'il lui fit dérouta Lisanna qui posa une main sur sa poitrine. Pourquoi l'écho ne s'arrêtait pas de frapper aussi abruptement alors qu'il n'était plus le garçon qu'elle croyait aimer ? Y'avait-il encore des sentiments cachés pour lui au fond de son cœur ?
Arrivés dans l'arrière cour de la maison, les deux amis gravirent l'espace dallée pour rejoindre la terrasse en bois, prenant place sur des chaises en résine noir.
Les plantes jardinières perdaient de ses couleurs dû à la saison froide faisant endormir les magnifiques fleurs des saisons précèdentes, mais le buis et les bruyères très résistants fit sourire la jeune fille qui ferma les yeux, se laissant caresser par le vent soufflant légèrement.
— C'est vraiment absurde de rester enfermer alors que c'est si bon de prendre un peu d'air, souffla-t-elle, appréciant la légère brise. Merci, Natsu.
L'adolescent fit un sourire qui mit mal à l'aise la jeune fille.
— J'espère que ma sœur ne t'a pas trop inquiété. Elle est du genre à tout exagérer, je ne vais pas si mal que ça.
— Honnêtement, tu n'as pas l'air en forme. C'est Bickslow qui te met dans cet état ? La dernière fois aussi tu allais très mal par sa faute.
Lisanna regarda les bruyères violettes se déformer par le vent qui s'intensifait avant de redevenir moins brusque.
— Oui mais bon, je dois vite l'oublier.
Bien que... Son cœur et sa raison étaient en perpétuel conflit. Elle savait que c'était mieux de le tenir éloigner d'elle mais son amour lui dictait, voire lui criait de briser cette distance qu'elle instaurait entre eux depuis leur dernière discussion samedi dernier.
— Alors, tu l'aimes vraiment ? demanda Natsu, toujours stupéfait de cela.
Elle méritait un bien meilleur garçon selon lui.
— Je suppose que je l'aime plus que je le pensais.
— Lisa, tu sais il n'es-
— Je sais qu'il est méprisable. Un jour peut-être ces sentiments finiront bien par disparaître. Je n'ai qu'à attendre, dit-elle, levant les yeux vers le ciel en souriant tristement.
Quelle malchanceuse elle était. Deux garçons, deux amours défendus. Avait-elle commis un péché si grave pour que la vie soit injuste avec elle de ce côté là ?
Lisanna chassa ses lamentations et ses plaintes en secouant la tête, posant son regard sur Natsu.
— Quelque chose te tracasse ? Tu as le visage froncé depuis tout à l'heure, remarqua-t-elle.
— En te voyant ici, je pense à Lucy. Elle aime se promener à l'air libre et admirer le paysage.
Les doigts de la jeune fille se crispèrent. N'avait-elle plus tous ses sens ? Comment était-elle encore jalouse juste en entendant son prénom ? Était-ce parce qu'elle était celle ayant réussi à conquérir Natsu et pas elle ?
L'adolescente se racla doucement la gorge, donnant une petite tapette sur l'épaule du garçon.
— Qui pense à son amoureuse avec un regard si sévère ? Ne me dit pas que tu es gêné devant moi, hein ? le taquina-t-elle, chassant ce sentiment amer qui ne devrait plus avoir de place dans son cœur.
— C'est pas ça, soupira-t-il. Lucy et moi on est séparé. Penser au moment qu'on a passé ensemble me fait mal.
Lisanna resta bouche bée, choquée par la nouvelle. Ne venaient-ils pas de se mettre ensemble ? Comment pouvaient-ils se séparer après quelques semaines de relation – Trois ou quatres semaines, non ?
— C'est... C'est à cause de moi ? paniqua la blanche. Samedi elle a mal interprété les choses et av-
— C'est pas ta faute, rassura Natsu. Elle m'a demandé une pause parce qu'elle a un problème, un truc du genre.
— D'accord, j'espère que tout s'arrangera pour vous alors.
— J'espère aussi. Je n'aimerais pas qu'après ça, elle s'éloigne complètement de moi. Elle est déjà si distante.
— Peut-être qu'elle a besoin d'être un peu seule. Si elle t'a juste demandé une pause, tout finira par revenir en ordre. Je sais que Lucy t'aime.
Natsu soupira. Grey, Mirajane et maintenant Lisanna ne cessait de lui répéter cette phrase mais était-ce mal de sa part de se plaindre ? La fille qu'il aimait était doucement en train de s'éloigner de lui. Qui à sa place accepterait sagement quelque chose de ce genre ?
L'adolescent ne rajouta mot et se contenta de se lever.
— Tu t'en vas ?
— Oui. J'ai envie de faire un tour encore dehors.
— D'accord, je te raccompagne jusqu'à la porte.
Arrivés à l'extérieur, Natsu lui fit un signe de la main en lui recommandant de prendre soin d'elle et Lisanna hocha la tête, le remerciant.
La jeune fille le regardait s'en aller toute tumultueuse, ce qui lui rempli d'énorme doute et d'une grande inquiétude. Aimait-elle deux garçons à la fois ? Il fallait à tout prix qu'elle dissipe le doute.
— Natsu ! appela-t-elle, celui-ci étant déjà bien avancé.
— Oui ? fit-il, se retournant.
En quelques enjambées très rapide, elle le rattrapa sans grand mal.
— Qu'est-ce qu'il y'a ? demanda-t-il dès qu'elle lui fit face.
— J'aimerais vérifier quelque chose.
— Quoi donc ?
Ne sachant comment évoquer cela sans briser la relation qui les unissait encore jusqu'à aujourd'hui, la jeune fille le fuit du regard, jetant des coups d'oeil partout ailleurs sauf dans sa direction, en se triturant les doigts.
— Lisanna ? Qu'est-ce qu'il y'a ?
La cadette de la famille Strauss écarquilla les yeux, croisant ces pupilles vertes qui pouvaient lui faire oublier comment respirer, qui pertubaient ses sens et torturaient son cœur.
— Bickslow, remarqua-t-elle, souriant inconsciemment.
— Bickslow ? s'étonna Natsu. Il est... juste derrière ? demanda-t-il, voyant son regard rivé dans son dos.
— Oui, souffla-t-elle, hochant la tête.
— Tu veux que je le fasse partir ?
— Non ! Euh... Il va s'en aller, ne t'en fais pas.
Deux jours après ce terrible samedi, ses appels incessants comme ses nombreux messages qu'elle laissait sans réponse avaient brusquement cessés. De même, il ne l'attendait plus à la sortie de son collège – malgré qu'elle s'arrangeait toujours à l'éviter. Le voir à cet instant était bien évidemment hallucinant, ce qui avait pour effet de la rendre confuse. Elle était pourtant sûr qu'il avait finalement pris la décision de renoncer vu comment elle l'avait grotesquement ignoré.
— T'as vraiment l'air choquée, remarqua Natsu, prenant son visage dans sa main.
Elle sursauta et se dégagea de son touché en apercevant le regard sombre de Bickslow.
— C'est... C'est que je ne m'attendais plus à ce qu'il cherche à me voir, qu'il vienne jusqu'ici, souffla-t-elle.
— Je peux le faire partir s'il te tourne autour et que ça te met mal à l'aise.
La jeune fille vit Bickslow faire un pas en avant, l'un après l'autre, lui tordant l'estomac à chaque mètre de distance qu'il brisait. Affolée et nerveuse, elle saisit la main de Natsu pour calmer les tourbillons d'émotions qui se bousculaient en elle, mais pour ne rien arranger, Natsu posa une main sur sa joue – inquiet – qui intensifia alors les battements de son cœur.
La jeune fille ferma les yeux, ne sachant pour quel garçon elle se trouvait désormais dans cet état de fébrilité. Était-ce parce que Bickslow avançait dans sa direction ? Ou le regard attendri de Natsu sur elle et le contact de leur peau ?
Paniquée, la jeune fille se mit à respirer difficilement, désirant ardemment que tous ses doutes s'évanouissent – Bickslow ou Natsu ? – et comme pour réaliser son souhait, elle fit la première chose qui lui vint à l'esprit pour clarifier définitivement ses sentiments, chassant la petite voix dans sa tête qui lui criait que c'était une bêtise, une folie.
— Désolée, souffla-t-elle, la voix tremblante.
Natsu eut juste le temps d'hausser un sourcil d'incompréhension que la jeune fille posa ses lèvres sur les siennes, entamant un chaste baiser défendu, un désir oublié. Choqué, il écarquilla les yeux avant de la repousser brusquement, sans délicatesse.
— Qu'est-ce qui te prends ?! s'écria-t-il.
Lisanna sursauta et regarda par dessus l'épaule du rosé.
— Il est partit, remarqua-t-elle.
— Quoi il est partit ? Ça va pas la tête de m'utiliser comme ça ?! s'énerva-t-il.
Lisanna baissa la tête, faisant soupirer Nastu d'agacement.
— Ne refais plus jamais un truc pareil.
La jeune fille hocha la tête et retourna dans la maison en courant, laissant Natsu bouillant de colère mais surtout en état de choc. Bon sang ! Elle n'aimait pas Bickslow ?
Stoppant son pas de course, Lisanna s'arrêta au beau milieu de la cour, les doigts tremblants et les yeux écarquillés ; les cheveux virevoltant sous la direction qu'empruntait le vent.
Bickslow ou Natsu ?
— Mon dieu, marmonna-t-elle, glissant ses doigts sur sa bouche.
Elle en avait déjà sa réponse.
Le baiser dont elle avait longtemps rêvé laissait un goût si fade et insipide sur ses chaires et contrairement aux sensations inexpérimentées qu'elle aurait cru ressentir, le contact était tellement froid et infâme, loin des émotions déstabilisantes et complètement violentes qui l'assaillent à chaque fois que Bickslow posait sur lèvres contre elle. La seule chose qui bouleversa son cœur par cet échange fut le regard sombre de celui qui s'était trouvé à quelques pas de cette scène sans doute horrible à ses yeux.
— Lisanna..
La collégienne sursauta et son estomac se contracta violemment à l'entente de cette voix qui torturait son esprit de jour comme de nuit, la voix appartenant à cette personne qui lui avait fait poser un acte des plus insensés. Lentement, la jeune collégienne se retourna. Cela sortait sans doute de son imagination.
— Bickslow ?
Était-elle en train de rêver ? Désirant en être sûr, elle se pinça le bras mais le lycéen était toujours présent, la main posée contre la palissade peinte de noir.
— Arrête de te pincer. Je t'avais pourtant dis que pour te voir je ferais n'importe quoi, même s'il faudrait escalader les portes de ta maison. Alors chérie, ne sois pas aussi surprise.
La jeune fille frisonna à la simple évocation du mot chérie. Ce terme étroit lui rappelait tellement de souvenirs, mais surtout ses baisers fougueux. Elle était folle c'est sûr, tout comme lui d'ailleurs. Il voudrait que son frère le tue ou quoi ? Il était dans la maison.
Lisanna jeta un coup d'œil à la porte, priant qu'Elfman ne sorte pas d'aussitôt, quoique, l'heure à laquelle il partait pour son entraînement à la salle de sport approchait à grand pas. Elle devait lui crier de s'en aller d'ici mais elle désirait qu'il reste même quelques secondes de plus : son cœur et sa raison étaient en perpétuel conflit.
— Je pensais que tu étais rentré, murmura-t-elle.
Après l'avoir vu embrassé Natsu. Était-il revenu sur ses pas ?
— Tu joues vraiment avec mes nerfs. Pourquoi t'as fais ça ? questionna-t-il en colère, tout en avançant dans sa direction.
— Je ne vois pas de quoi tu parles.
Arrivé à son niveau, il pencha légèrement sa tête dans sa direction lui faisant reculer d'un pas.
— Ne joue pas les idiotes. C'est pour me mettre en colère n'est-ce pas ?
— Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ? C'est parce que je le voulais, ça n'a rien à voir avec toi.
— Mentir te va si mal, dit-il, glissant un doigt sur sa joue. Tu m'as regardé droit dans les yeux avant de le faire et tu peux dire tout ce que tu veux, je sais que tu m'aimes moi, même si tu me l'as craché à la figure en me méprisant. Ne me fais pas croire que tu ne t'en rappelles plus.
<< Ne m'appelle pas chérie ! Tu es tout ce que je déteste. Je déteste toutes ces personnes qui maltraitent les autres et qui trouvent cela amusant. C'est dégoûtant et sadique. Tu ne te rends pas compte des blessures que tu infliges ? Pourquoi... Pourquoi est-ce que je me suis mise à t'aimer ? Pourquoi ? >>
Il glissa doucement ses doigts dans son cou avant de remonter ces derniers sur ses lèvres en brisant la distance entre leurs deux corps.
Sous ces caresses, la jeune fille retint sa respiration et les yeux verts du garçon profondément ancré dans les siens la fit respirer de plus en plus maladroitement.
— Crois-moi, je vais effacer ce baiser de tes lèvres maintenant, dit-il, glissant sa langue sur sa joue. Parce que ces lèvres sont à moi, rien qu'à moi, continua-t-il,
À peine avait-il prononcé cette phrase qu'il saisit de façon vorace sa bouche, faisant enfouir sa langue chaude pour chercher sa jumelle sous les soupires appréciateur de la jeune fille, rougissante.
Le baiser était plein de frustration et de colère, de rage mais surtout obscène, obligeant la jeune fille à le repousser, incapable de suivre sa cadence.
— Arrête !
Lisanna posa ses doigts sur ses lèvres, le souffle court.
— Alors. Tu préfères mes baisers ou celui de Natsu ? Ou tu voudrais que je recommence pourque tu puisses encore mieux apprécier, comme tout à l'heure, sourit-il.
Honteuse, la jeune fille baissa la tête.
— Va t'en, souffla-t-elle.
Il sourit.
— Vu comment tu es toute rouge et gênée, je déduis donc que tu préfères quand c'est moi.
— Je t'ai dis de t'en aller ! Pars tout de suite ! Tu me veux quoi ? Moi j'essaye de passer à autre chose.
— En embrassant un garçon que tu n'aimes plus ? Sois pas aussi désespérée et n'essaye pas de me rendre jaloux.
— Tu es sérieux là ? s'offusqua-t-elle. C'est toi qui... Laisse tomber, dit-elle, lui tournant le dos.
L'adolescent l'en empêchant en lui arrêtant le bras, lui faisant lâcher un cri de protestation.
— Je t'ai laissé des centaines de messages et pas une seule fois tu n'as pris mes appels.
— À chaque fois que repense à tout ce que Mirajane m'a dit sur toi, tu me donnes envie de vomir. Ta personnalité m'écœure, voilà pourquoi je t'évite.
— Je te repugne, je te dégoûte. Pourtant quand je t'embrasse, tes lèvres me disent autre chose.
Lisanna ravala sa salive. Elle ne pouvait rien répliquer contre quelque chose d'aussi palpable.
— Je suis sûrement folle de t'aimer ! Pas une fois tu ne me dis que tu voudrais comprendre ce que j'attends de toi. Tout ce qui t'importe c'est ta propre satisfaction, tu t'en fous de moi. Tu reviens comme ça et tu m'embrasses de cette façon sans savoir à quel point je trouve ça humiliant.
— Alors dit moi ce que tu veux ! Qu'est-ce que tu veux que je fasse pour être avec toi ?
— À quoi bon le dire ? Les ordures comme toi ne changent pas si facilement.
— Arrête de m'insulter. Combien de mot blessant tu veux encore me faire encaisser ? Tu penses que je suis autant insensible ?
— Vraiment ? Alors commence d'abord par présenter des excuses à cette fille que tu as injustement maltraité.
Présenter ses excuses à cette moins que rien d'handicapée ?
— Tu te moques de moi là, refusa-t-il.
— C'est trop difficile ? Bien sûr, c'est sûrement humiliant pour toi, dit-elle, le repoussant fortement pour se dégager.
S'apprêtant à ouvrir la porte en acier pour rentrer à l'intérieur de la maison, Bickslow lui cria :
— Bon sang ! Demande moi autre chose. Si tu veux que je prouve que je t'aime.
La jeune fille se retourna lentement et incapable de contenir la colère dans son cœur, elle explosa, lui crachant ses sombres vérités.
— Tu ne m'aimes pas ! Non ! ce que tu aimes c'est juste le pouvoir que tu as sur moi et je ne peux m'en prendre qu'à moi même, j'ai été... Tellement naïve. J'ai cru tous tes idioties, tes excuses bidons, tes mots flatteurs parce que j'en avais besoin, parce que je voulais oublier Natsu, parce que je voulais aussi me sentir aimer de cette façon. Tout ce que tu as fais jusqu'ici c'était pour ton propre plaisir, parce que tu y trouvais ton intérêt, parce que tu savais que j'allais davantage m'attacher à toi. Alors pour une fois, tu ne pourrais pas faire cette petite chose pour moi ? demanda-t-elle.
Le silence qui s'éternisait était d'autant plus torturant pour la jeune fille et, l'absence d'un quelconque signe d'obtempération venant de sa part voulut la faire plonger dans un trou de désespoir. Ses yeux verts qu'elle aimait tant étaient d'une telle froideur.
— Je le savais, souffla-t-elle, n'ayant obtenu aucune réponse.
Lisanna fit un sourire triste et leva un instant les yeux vers le ciel avant de rentrer dans sa maison, laissant Bickslow seul dans la grande cour.
C'était un point final à cette histoire qui n'aurait jamais dû exister.
* * *
L'héritière des Heartphilia reposait dans l'immense lit double épaisseur rempli de nombreux cousins aux multiples couleurs se retrouvant en pagaille sur l'espace inoccupé par sa petite silhouette, couvert à moitié par la lourde couverture faisant barrage au froid de la dernière saison de l'année.
<< Te voir me rend malade, ça me rappelle des choses horribles que j'ai vécu par ta faute. >>
Ses ongles s'enfoncèrent dans sa chaire pour étouffer l'horrible douleur qui envoloppait son cœur tel un manteau épais, et dont la brume obscure engloutissait tout son être dans une incommensurable détresse et une affliction aiguë.
Levy la détestait.
Deux coups toqués à sa porte lui fit immerger de la noirceur de ses pensées, et ses pupilles rencontrèrent la grande porte fenêtre au travers laquelle durant la nuit, elle observait la beauté du ciel rempli d'étoiles. Cependant, la luminosité qui s'infiltrait agressait ses yeux longtemps restés fermer. Elle aurait dû tirer les rideaux.
— Mademoiselle ? Il y'a un de vos amis qui souhaite vous voir, déclara l'employée à l'extérieur.
— Luce, s'il te plaît ouvre la porte. Faut qu'on parle, cria Natsu, frappant plusieurs coups sur sa porte.
Offusquée, l'employée stoppa le garçon qui importunait sa maîtresse avec tant de brutalité sonore.
— Ne faites pas de bruit. Mademoiselle est sans doute en train de se reposer. Revenez prochainement.
— Je rentre pas sans d'abord lui parler, même si j'y passe toute la journée, fit-il comprendre.
Les sonorités horribles reprirent en intensité malgré les mugissements désapprobateur et incessant de l'employée, créant ainsi un raffut dans le couloir toujours si peu animé qui sortit brusquement Lucy de son état semi-endormi, non sans se plaindre.
— Laissez le entrer, ordonna-t-elle.
La porte s'ouvrit et Natsu s'engouffra directement à l'intérieur comme s'il craignait un quelconque ravissement de la part de la blonde. La femme de charge inclina la tête vers la maîtresse de maison à présent assise dans le lit, s'excusant du désagrément.
— Ce n'est rien. Je ne dormais pas encore profondément, souffla la blonde.
La porte se referma doucement laissant les deux adolescents seuls dans l'immense pièce.
— On dirait que tes employés me déteste, t'as vu comment elle me regardait ?
— Parce qu'à chaque fois que tu viens tu en fais des siennes. Tu ne te fais pas très discret.
Natsu prit une mine bougonne faisant soupirer la blonde. Quel gamin parfois !
— Pourquoi tu es venu ? demanda-t-elle.
— Faut-il vraiment une raison pour que je vienne te voir ?
— Je suppose que non, murmura-t-elle.
L'adolescent s'avança dans sa direction prenant place au bord du lit, à ses côté, et ses yeux d'un noir profond fixaient intensément les mains de la jeune fille. Il hésitait à lui prendre la main, un geste pourtant si naturelle entre eux il y'a encore peu.
— Tu n'as pas l'air heureuse de me voir, constata-t-il, déviant son regard vers celui de la jeune fille.
— Si je ne suis pas heureuse, c'est loin d'être de ta faute.
Le rosé prit la main de la jeune fille, brisant cette glace qui l'insupportait.
— Si je te disais que Lisanna m'a embrassé. Ça ne te ferait rien ? demanda-t-il.
Les sourcils froncés, la blonde parcourut le garçon du regard. Elle avait l'habitude de ses mauvaises blagues, mais celle-ci était vraiment de mauvais goût. Cependant, le regard sérieux du jeune homme guettant à point sa réponse la fit paniquer. Cette fille n'avait quand même pas osé !
— Comment ? Lisanna t'a embrassé ?
Lorsqu'il acquiesça, elle retira sa main de la sienne et se recula dans le lit.
— Lucy ?
— Pourquoi tu viens me dire ça ? Pour me choquer ? C'est une sorte de punition parce que j'ai demandé qu'on se sépare ?
— Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ? Je préfère te le dire parce que je ne veux pas que tu le saches d'une autre façon et que tu interprètes mal les choses.
L'héritière détourna les yeux, posant ses pupilles sur les murs de sa chambre en se mordillant les lèvres, les mains moites.
— Et... Tu as ressenti quoi ? murmura-t-elle, la voix tremblante.
— Pardon ?
— Je demande ce que tu as ressenti quand elle t'a embrassé. Si... Ça t'a plu.
— T'es sérieuse ? s'écria-t-il, faisant sursauter la blonde. Comment je pourrais apprécier le baiser d'une autre alors que c'est toi que j'aime ? Comment tu peux me demander ça ?
— Elle est belle et puis elle est gentille aussi. Peut-être qu'elle te rendra plus heureux que moi.
La blonde replia ses pieds vers elle et y cacha honteusement sa tête. Lisanna avait un cœur aussi grand que celui de sa sœur. Loin du monstre qu'elle était devenue.
— Il y'a personne qui peut me rendre plus heureux que toi, en plus c'est pas moi qu'elle aime, c'est Bickslow, lui fit comprendre Nastu.
Lucy releva brusquement le visage, prenant par surprise le lycéen.
— Mais elle t'a embrassé, elle t'a embrassé toi. Tu crois vraiment qu'elle l'aurait fait si elle aimait Bickslow ?
Natsu prit les mains tremblantes de la jeune fille, essayant de la calmer.
— Écoute moi, elle a fait ça pour l'énerver, il était là. Lisanna ne sera jamais rien d'autre qu'une amie pour moi.
L'adolescent récupéra Lucy dans ses bras, caressant son dos pour l'apaiser davantage.
— Tu ne vas jamais t'intéresser à elle même si elle est mieux que moi ?
— Personne n'est mieux que toi.
La blonde ferma les yeux, laissant couler des larmes chaudes le long de sa joue.
— Tu dis ça juste pour me faire plaisir. Tu sais aussi bien que moi que c'est faux.
Natsu la serra plus fort contre lui et malgré son silence, ça lui faisait plaisir qu'il ne l'a rejetait pas.
* * *
Mirajane sonna à la porte attendant que son amie vienne lui ouvrir, priant intérieurement que celle-ci se dépêche. Malgré le manteau lui protégeant contre cette journée froide, elle voulait vite être délivré de cet air glacial. Ce qui arriva une trentaine de seconde lorsque Juvia déverrouilla la porte.
— Entre, tu as fais vite.
La blanche sourit, mettant un pied à l'intérieur de la maison lorsque son amie lui céda le passage.
— Et bien, tu as dis que tu avais quelque chose d'important à me dire alors j'ai fais aussi vite que j'ai pu. Euh... Pourquoi tu portes toujours ton uniforme ? remarqua-t-elle, déroutée.
— Ah j'étais à l'anniversaire de Gajeel, on vient juste de rentrer, expliqua-t-elle, conduisant son invité à sa chambre.
— Je vois. Si non quel est donc le problème pour que tu me fasses venir d'urgence ? J'espère que ce n'est pas très grave, s'inquiéta-t-elle.
— Il y'a pas de quoi s'alarmer. Allons dans ma chambre.
Juvia tint la porte à son amie lui recommandant d'entrer à l'intérieur et perplexe, l'aînée de la famille Strauss dévisagea longuement son amie qui l'encouragea à y entrer ce qu'elle fit automatiquement.
Déjà à l'intérieur Mirajane écarquilla les yeux en apercevant l'imposante silhouette adossée contre l'armoire de la propriétaire de la pièce intime.
— L-Luxus ?
La blanche jeta une expression pleine d'interrogation à Juvia toujours au pas de la porte.
— Désolée Mira, mais faut vraiment que vous parliez, expliqua-t-elle avant de fermer directement la porte.
Mirajane se jeta dessus en entendant le petit son mécanique lorsqu'elle se ferma à clé.
— Ouvre la porte ! Je t'ai dis que je ne voulais pas le voir.
L'adolescente cogna longuement dessus au point de rendre ses poings rouges, inquiétant le jeune homme dans le pièce. Elle frappait avec autant de hargne et d'acharnement sans se décourager qu'il en fut blessé. Détestait-elle autant l'idée de se trouver dans la même pièce que lui ?
— Tu vas te faire mal, dit-il.
Ce dernier reçut de sa part un regard remplit de colère qui le fit automatiquement taire et la jeune fille continua alors à importuner la maison Lockser par cet horrible tapage devenu insupportable pour les tympans qui malgré tout ne découragea cependant pas Juvia, décidée à ne pas ouvrir.
Les doigts en souffrances, Mirajane se résigna et partit s'assoir sur le lit en croisant les bras sur sa poitrine en signe de mécontentement, faisant naître un silence particulièrement gênant entre eux.
La jeune fille dardait son regard sur la porte en bois tandis que celui du garçon était intensément rivé sur la demoiselle désespérant à pouvoir attirer son attention et malgré les apparences d'indifférence dont elle faisait preuve, Mirajane priait intérieurement qu'il cesse de glisser son regard sur sa peau, ses yeux gris posés sur son corps la rendait toute fébrile.
— Tu comptes rester aussi silencieuse ? commença-t-il, brisant le silence torturant.
— Jusqu'à ce qu'elle vienne ouvrir cette porte car elle ne compte pas m'enfermer ici définitivement ! lui répondit-elle, agressive. Ah ! Ne m'adresse pas la parole, je n'ai aucune envie d'entendre ta voix, lui fit-elle savoir.
— Ne te comporte pas comme une enfant, écoute au moins ce que j'ai à dire.
— Maintenant je suis une gamine, en plus d'être hypocrite et dégoûtante.
— Non ! Tu... Tu n'es pas... Merde !
Luxus descripa ses doigts, essayant de faire redescendre la lourde pression qui oppressait son cœur. Mille et une excuse se confondait dans son esprit, rendant ses pensées très incohérentes.
— Je suis désolé, souffla-t-il, sincère. Je suis vraiment désolé de t'avoir traité aussi mal, de t'avoir insulté de cette façon.
— Excuses rejetées, t'es satisfait ? Maintenant laisse moi sortir d'ici ! ordonna-t-elle, se mettant debout en signe d'impatience.
— Mira...
— Mirajane ! appelle moi Mirajane. Je t'interdis de m'appeler comme ça.
Celui-ci hocha la tête, n'ayant guère d'autre choix que d'être conciliant.
— D'accord, je reconnais que j'ai été un idiot mais je ne me doutais pas qu'une personne puisse mentir sur ce genre de chose et à l'époque, j'étais trop sonné d'apprendre cette nouvelle sur toi que je n'ai pas cherché à savoir si elle état vrai ou non. Pour moi c'était trop honteux de mettre fait avoir par une apparence de...
— De quoi ? coupa-t-elle. Dis donc ! Pour toi je suis qu'une hypocrite sans cœur !
Elle était tellement remontée, pire qu'une tempête prêt à tout ravager sur son passage.
— S'il te plaît Mira, calme toi.
— Ne m'appelle plus jamais Mira, ça me fait tellement mal. C'est facile de venir me demander des excuses après toutes les blessures que tu m'as infligé, tes mots étaient si blessants. Quand je suis arrivée dans ce lycée, la première chose que tu as faites c'était de m'embrassé puis ensuite tu m'ignorais et tu revenais flirter quand ça te chantait pour finir par m'ignorer par la suite. J'ai tout encaissé mais cette fois ci c'était trop, tu m'as traité de personne perfide.
— Je sais que toutes mes excuses ne pourront pas être suffisant pour me faire pardonner, je le sais bien. Je sais aussi que te dire je t'aime serait insultant, mais... Donne moi juste une chance de me faire pardonner.
— C'est trop facile, murmura-t-elle, lui tournant le dos.
Luxus lui arrêta la main.
— Attend, souffla-t-il.
Troublée, ses battements de cœur s'accélerèrent et sa respiration devint très désordonnée par ce simple toucher. C'était si bon et douleureux à la fois pour son cœur. Elle s'était tant de fois sentit humilier par sa faute.
— Laisse moi sortir, j'ai bien dis à Juvia que je ne voulais pas te voir, lui demanda-t-elle plus calmement.
Le blond lui lâcha la main, créant un vide viscéral dans leurs chaires qui ne désirait qu'à être réuni.
— D'accord, accepta-t-il finalement. C'est moi qui ai insisté pour te voir, ne lui en veux pas. Je voulais juste te présenter mes excuses alors soit dans crainte, je ne vais plus t'importuner avec ma présence. Je ne chercherai plus à te voir d'ailleurs.
La blanche écarquilla les yeux. Plus jamais ? Cette nouvelle était difficilement supportable pour son cœur qui battait à présent dans tous les sens, comme s'il cherchait à sortir de sa cage thoracique.
<< Bien sûr, encore une fois t'as rien à voir avec ce dont on t'accuse. Franchement ton hypocrisie me dégoute. >>
— C'est très bien, je n'attendais que ça, dit-elle, se sentant blesser par ces souvenirs.
Luxus se crispa lorsqu'elle accepta cela tout sourire. Si même cette décision radicale ne lui faisait pas plier, alors tout espoir était perdu pour lui.
Le blond instaura une distance avant de frapper à la porte, sachant que Juvia se tenait non loin, attendant son signal.
— Juvia, ouvre la porte c'est bon, dit-il.
La jeune lockser déverrouilla la porte de sa chambre et Mirajane sortit la première masquant la tristesse de son visage en sortant en toute vitesse.
— Mira ? souffla-t-elle, se mettant à ses trousses.
— Laisse là, déclara Luxus.
— Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Qu'est-ce que tu voulais qu'il se passe ? J'ai dis ce que j'avais à dire, si elle ne peux pas me pardonner je ne compte pas la forcer, ni essayer de la revoir.
— Ne sois pas aussi orgueilleux. Laisse là simplement du temps.
— Ça n'a rien à voir, c'est ce que je mérite. Je t'ai pourtant dis que je ne m'attendais plus à grand chose.
Luxus soupira en prenant sa tête dans sa main.
— C'était vraiment une mauvaise idée. J'aurais pas dû t'écouter.
Ce deuxième rejet était encore bien plus difficile à digérer que le premier. Au moins il n'avait pas eut à entendre ces paroles dures de sa propre bouche la précèdente fois.
— Luxus, je peux lui parler.
— Non ! Laisse tomber tout ça, ne fait plus rien. Ne lui parle plus de moi. C'est si difficile à comprendre ?!
Tetanisée, Juvia sursauta face à cette amas de colère et de rage. Il lui faisait presque peur à cette instant.
— Pardon Juvia, je... Je perds le contrôle là, dit-il avant de s'en aller.
Luxus claqua la porte en sortant, laissant la jeune fille pantoise. Elle ne l'avait jamais vu autant triste, désemparé et surtout en colère contre lui-même.
...........
Salut à tous. J'espère que vous allez bien. Désolée pour la longue attente. J'étais malade, j'ai été hospitalisé mais ça va mieux à présent.
Je sais que beaucoup seront déçu de ce chapitre vu qu'il y'a pas du Gale mais ça fait longtemps que je repousse, il fallait que je l'écrive enfin.
Je tiens vraiment à vous remercier, j'ai cru que j'allucinais quand j'ai vu que l'histoire avait dépassé les 5k de commentaires. C'est la première fois depuis que j'écris sur cette plateforme. Merci à tous ceux qui prennent le temps de laisser un commentaire, de partager leur avis, et qui me glisse des encouragements. Sans ça je crois que j'aurais déjà abandonné cette histoire depuis longtemps. Ça fait vraiment plaisir.
Avis ?
11 août
Marie
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