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soixante-quatorzième

Gajeel entra à l'infirmerie en serrant la jeune fille de toutes ses forces contre lui, comme s'il craignait qu'elle ne s'évapore dans ses bras. Il sentait si peu de force dans son petit corps de nature frêle.

Il s'empressa vers un des nombreux lits vides, tous recouverts de draps blancs et l'y allongea dessus. Son regard empreint de crainte et d'angoisse se tourna vers l'infirmière assise à son bureau, qui fut surprise par cette irruption soudaine.

La jeune femme retira ses écouteurs en fermant son livre et se dirigea vers les deux élèves. L'infirmière observa attentivement la bleutée évanoui dans le lit. C'était encore cette fille. Pourquoi venait-elle si souvent à l'infirmerie ? Le plus inquiétant était qu'elle ne venait jamais pour des problèmes de santé. Elle était toujours très pertubée psychologiquement.

— Quel est le problème cette fois ?

<< Je veux disparaître. >>

Gajeel grinça des dents et serra les poings.

— Prévenez son père.

L'infirmière fronça légèrement les sourcils. Était-ce si urgent au point de faire immédiatement venir son parent ?

— Attendez, je dois d'abord l'examiner. 

— Bordel ! Je vous dis de faire venir son père, de quoi vous parlez ?!

— Je comprends que vous soyez inquiet pour votre amie, mais ce n'est pas une raison pour vous montrer grossier. J'essaie de faire mon travail.

— Grossier ? Elle me dit qu'elle veut mourir et s'évanouit devant mes yeux, mais je dois garder mon calme ? Comment je suis censé garder mon calme au juste ?

La jeune femme resta silencieuse, se figeant face aux paroles du lycéen. Cette fille se fait sûrement...

— Comment elle s'appelle ?

— Levy Mcgarden.

— Restez avec elle, je vais demander à ce qu'on prévienne sa famille.

Gajeel prit la main de la jeune fille, enveloppée de bandages et  y posa doucement son front.

— Qu'est-ce que tu as eu à la main ?

Lentement, il glissa ses doigts sur son visage et dégagea les mèches de cheveux qui débordaient de son bandeau.

— Bon sang ! Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu aies des pensées aussi effrayantes ? Jusqu'à hier tout allait bien.

Son doigt s'immobilisa sur ses lèvres asséchées par le léger vent qui agitait l'atmosphère de ce matin.

— J'ai peur de ne plus te voir ouvrir les yeux.

Le brun déposa un baiser sur ses lèvres et attendit longtemps à ses côtés le retour de l'infirmière.

* *

Du haut de ses un mètre cinquante, madame Mavis se retourna vers la salle après avoir porté au tableau le titre de la leçon de ce jour.

— Avant de commencer, essayons de faire un rappel sur la leçon précédente. Un volontaire ?

Plusieurs doigts furent levés mais ce qui attira l'attention de Mademoiselle Vermillon c'était qu'une personne manquait à l'appel. Cette élève même qui participait toujours avec enthousiasme à ses cours et que les autres professeurs appréciaient énormément pour sa passion pour les études

— Levy est absente ?

Un grand brouhaha s'éleva dans la salle suite à sa question, les élèves essayant tous de répondre en même temps.

— Une personne à la fois s'il vous plaît. Erza ?

La délégué de la classe répondit alors au professeur.

— Elle s'est évanouie en arrivant ce matin, Gajeel l'a conduit à l'infirmerie.

Évanouie ? Était-elle malade ? s'inquiéta madame Mavis.

— Gajeel, qu'a dit l'infirmière ?

Tous les regards se dirigèrent vers lui. On aurait dit des gens contemplant une curiosité de foire et qui étaient avides de ragots. Il avait envie de les envoyer balader.

— Rien.

L'infirmière l'avait de toute façon obliger à retourner en classe, que son père viendra sous peu.

— Hum... D-D'accord, fit Mavis.

Elle ira peut-être la voir après son cour.

— Commençons donc.

Le brun s'allongea sur sa table et porta son regard sur le siège vide de Levy. Se trouver ici alors qu'elle était allongée inconsciente là bas à l'infirmerie était insupportable. La vision de son siège vide était particulièrement difficile à regarder après les paroles de ce matin. Et si... elle ne se réveillait plus jamais ? – Il serra les poings.

— Levy...

Non, il devrait rester optimiste et se concentrer sur la leçon. Quand elle se réveillera, elle lui demandera sans aucun doute ses notes.

Une heure plus tard, Gajeel s'immobilisa et regarda rapidement par la fenêtre en entendant une sirène retentir. Son cœur se mit à battre à une vitesse folle et sa main laissa échapper le stylo qu'il tenait en reconnaissant le son strident de l'ambulance qui créa une certaine panique aux élèves.

– Pourquoi il y'a une ambulance ?

– Quelqu'un a eut un accident près du lycée ?

– Un élève a eu un problème ?

– Si une ambulance est là c'est que c'est grave, non ?

— Vous croyez que c'est un problème avec Levy ? Elle s'est évanouie à peine arrivée. Peut-être qu'on va la conduire à l'hôpital, s'inquiéta Juvia.

— Si c'est elle qu'on amène à l'hôpital, alors elle doit être très malade, renchérit Mirajane.

Juvia jeta un coup d'œil vers son ami d'enfance. Il paraissait tellement agité qu'il renversa sa chaise en se levant brusquement et sortit précipitamment de la salle.

— Tu ne peux pas sortir de la classe ainsi, Gajeel Redfox ! s'outra Mavis qui fut malheureusement ignoré.

En sortant du bâtiment pour rejoindre la cour de l'établissement, son intuition s'était évidemment avérée vraie. Cet ambulance était venue pour Levy. Monsieur Mcgarden et l'infirmière se tenaient près du transport.

— Levy... murmura-t-il, se dépêchant vers le véhicule sanitaire.

Matthias leva les yeux lorsqu'une silhouette créa de l'ombre, et il reconnut le camarade de sa fille.

—  Vous amenez Levy à l'hôpital ? Pourquoi ? Elle était juste inconsciente, pourquoi vous...

Monsieur Mcgarden et l'infirmière échangèrent un regard.

— J'avais déjà prévu d'amener ma fille à l'hôpital. Tu devrais retourner en cours.

— Monsieur, je sais que vous ne m'appreciez pas mais Levy compte beaucoup pour moi, j'ai besoin de savoir ce qu'il lui arrive. Je l'ai vu avec des bandages aux mains et elle s'est évanouie après m'avoir dit qu'elle souhaitait mourir. J'aimerais que ce ne soit pas ce à quoi je pense mais... Est-ce qu'elle s'est blessée elle-même ?

Monsieur Mcgarden prit du temps avant de répondre.

— Elle s'est coupée avec un morceau de verre dans la nuit.

— J'aurais aimé me tromper, murmura-t-il.

Bordel ! Il éprouvait actuellement un profond sentiment d'impuissance.

— Passe à l'hôpital à la sortie du lycée. Sois sûr que rien n'arrivera à ma fille.

Gajeel fut assez surpris. Il essayait de le rassurer malgré qu'il ne l'aimait pas ?

* * *

Ses yeux rouge tel des rubis étaient inlassablement fixés sur la route, observant les voitures qui encombraient la circulation de plus en plus dense. Une main saisissant son bras le fit sursauter et le ramena brusquement à la réalité.

— Ah, Juvia ?

— Qu'est-ce que tu as ? Ça fait dix bonne minutes que tu es figé devant la route. Je pensais que tu devrais te rendre à l'hôpital.

Ce dernier resta silencieux. Elle comprenait que c'était difficile pour lui d'accepter que la fille qu'il aimait avait envisagé de mettre fin à ses jours. Il avait été secoué lorsqu'il s'était confié à elle quand elle était venue s'enquérir de l'état de Levy pendant la pause.

— Écoute, je suis sûr que quand tu arriveras elle sera déjà réveillée. Elle doit déjà être triste que tu ne sois pas encore allé la rendre visite.

— Tu dis ça parce que tu ne l'as pas entendu. Sa voix et son regard quand elle m'a dit qu'elle serait heureuse une fois partie pour toujours. Elle ne veut plus vivre.

Ce dernier grinça des dents.

— Je suis sûr que c'est à cause de ces bandes d'ordures ! La maltraiter comme ils l'ont fait et l'humilier la détruisait. Je vous hais, vous tous autant que vous êtes, cracha-t-il, s'arrachant de l'emprise de son ami.

— Gajeel !

Son ami s'éloigna et la laissa en plan, ce qui la fit soupirer. Mais rapidement, ses amis la rejoignirent, brisant ainsi le silence qui s'était installé autour d'elle.

— Pourquoi tu soupires aussi fort ? lui demanda Grey.

— C'est Gajeel, il m'inquiète. Mais je comprends qu'il soit de mauvaise humeur avec l'état de Levy. Ça m'inquiète aussi.

— Gajeel t'a dit quoi quand tu es allé lui demander en journée ? Tu n'as rien voulu nous dire, souligna Lucy. Levy est malade ?

— Pourquoi tu veux savoir ? s'irrita Juvia, très glaciale.

Tout le monde fut assez surpris du ton employé par Juvia.

— Euh... C'est que je suppose que tout le monde se pose la question c'est tout. Une ambulance est venue et Levy n'est pas revenue en cours alors...

— Tu sais quoi Lucy, tu as été odieuse et cruelle envers Levy. À cause des gens comme toi elle veut mourir et s'est volontairement coupé la main. Tu dois sûrement être heureuse de l'apprendre, non ? Tu peux être fière de toi.

— Juvia ? s'étonna les autres.

— Tu dis... qu'elle veut mourir ? bégaya Lucy, sous le choc.

— Arrête de faire comme si ce qui l'arrivait te touche. Tu ne l'as jamais aimé.

Ne supportant plus le regard chargé d'animosité et les paroles blessantes de son amie, la blonde s'enfuit en retenant ses larmes alors que les battements violent de son cœur devinrent insupportable.

— Juvia, mais qu'est-ce qui t'arrive ? l'interpella Grey en la retournant vers lui.

—  Et vous, comment vous faites pour rester aussi calme ? Levy s'est ouvert la peau avec du verre à cause de tous ce qu'on lui a fait subir.

— Hey, toi tu ne lui as jamais rien fait, lui rassura son petit ami en la serrant dans ses bras.

— Bien sûr que si ! Comment vous osez oubliez vos actions qui ont causer la souffrance d'une autre personne ? Gajeel à raison de tous nous haïr. Il doit sûrement me détester.

— Essaye de te calmer, souffla-t-il.

Juvia ravala ses larmes. Elle priait que Levy s'en sorte.

*

Les couloirs étaient calmes malgré l'agitation des nombreuses personnes qui s'y trouvaient. Seuls les bruits des machines et les pas du personnel médical ou des proches des patients résonnaient.

Devant la porte indiquée après avoir pris les renseignements à la réception, il l'ouvrit et sentit son cœur se serrer en voyant Levy allongée dans le lit.

Monsieur Mcgarden leva les yeux vers le nouvel arrivant avant de reporter son regard sur sa fille endormie une fois qu'il eut répondu à la salutation du lycéen.

— Elle s'est réveillée de la journée ? demanda Gajeel, brisant le silence inconfortable.

— Elle dort profondément depuis ce matin.

— Elle dort ? répéta-t-il,

— Je préfère me dire qu'elle dort. Ma petite fille dort juste. Elle se réveillera quand elle aura fini de rêver, dit-il, caressant tendrement sa tête remplie de cheveux azurs.

— Si...

Gajeel ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Même si Levy lui en voudrait certainement à son réveil, son père méritait la vérité.

— Si Levy est dans cet état, c'est à cause des violences qu'elle subissait, avoua Gajeel.

Des violences tant physiques que morales.

L'expression de monsieur Mcgarden devint sévère et le doute se lut au fond de son regard. De quoi parlait-il ? Par qui pourrait-elle se faire maltraiter ?  – Matthias ouvrit grand les yeux – Ses camarades ?

— Tu... Est-ce que tu parles de violences scolaires ?

Gajeel n'eut pas le courage d'acquiescer. Cette nouvelle semblait le dévaster.

— Elle ne voulais pas vous inquiéter, mais j'aurais dû l'encourager à en parler et ne pas croire que je pouvais la protéger tout seul. Elle avait aussi besoin du soutien de sa seule famille.

Il savait qu'elle n'avait pas beaucoup d'ami mais il était loin d'imaginer que c'était à cause d'un problème de harcèlement – monsieur Mcgarden prit son visage dans ses mains.

— Reste avec elle, déclara-t-il, avant de quitter la pièce froide.

Désormais seul dans la chambre, Gajeel s'installa sur le tabouret haut près du lit qu'occupait quelques secondes plus tôt monsieur Mcgarden et saisit doucement la main de la jeune fille dans la sienne.

— Je comprends que tu sois encore endormie si tu fais un beau rêve, mais si tu fais un cauchemar, s'il te plaît réveille-toi. Tu me manques. J'ai envie de te voir me sourire une nouvelle fois, d'entendre ta voix quand tu prononces mon nom, t'entendre rire et voir tes yeux briller.

Le brun scrutait avec attention sa bien-aimée. Ses yeux complètement clos, sans même un léger battement de cils donnait l'impression d'un corps sans vie. Seul le son régulier du cardiogramme le rassurait.

— Levy, tu n'es pas aussi faible que tu le penses. Je crois en toi, alors s'il te plaît réveille toi.

Gajeel resta à ses côtés pendant de longues heures, ni la fatigue ni les courbatures n'eurent raison de lui malgré l'inconfort de la chaise faite de bois. Il avait allongé sa tête un moment, mais lorsqu'il la releva, la pièce était plongée dans l'obscurité et la nuit enveloppait le ciel à travers la fenêtre.

Une infirmière rentra dans la pièce silencieuse, dérangée uniquement par les bruits émis par la machine.

— Il y'a encore quelqu'un à ce que je vois. Vous devriez vous en aller, l'heure des visites est passée.

Gajeel lâcha à contre cœur la main qu'il serrait très fort dans la sienne et sortit de la chambre et trouva monsieur Mcgarden assis sur les sièges vides de la salle d'accueil.

Il était apparemment déjà revenu, mais semblait avoir délibérément laissé Levy seule avec lui. C'était assez surprenant – Gajeel poursuivit son chemin – sans doute il passera la nuit à l'hôpital.


Le jour suivant, le vendredi, une fois la journée de cours terminés, Gajeel se rendit directement à l'hôpital.

— Même aujourd'hui, tu n'as toujours pas montré signe de rétablissement.

Il caressa avec tendresse sa joue.

— Tu me manques tellement. J'ai besoin de toi, j'ai envie de te serrer à nouveau dans mes bras, t'embrasser comme si ma vie en dépendait. Ta voix, ton sourire, ta passion, ta chaleur me manquent atrocement.

Gajeel arrêta son geste et serra les dents. C'est un cauchemar, hein ?

— Levy, réveille toi. Bordel, réveille toi ! Pourquoi tu fais ça ? Tu as pensé à ton père ? Tu as pensé à moi ? C'est horrible te voir allongé dans ce lit. Les médecins disent que tu n'as rien, alors pourquoi tu ne te réveilles pas ? Tu veux vraiment mourir ?

Seul un silence lui répondit.

— Pardon, j'aurais pas dû te crier dessus, s'excusa-t-il.

Il leva un moment la tête vers le plafond de la chambre.

— Tu sais, ton père ne m'apprecie pas beaucoup mais il me laisse rester avec toi aussi longtemps que je veux. Il dort à l'hôpital en attendant désespérément que tu te réveilles. Juvia demande à chaque fois de tes nouvelles quand je viens ici, même Luxus et Jellal s'inquiètent pour toi vu comment ton état me perturbe, dit-il, un sourire triste aux lèvres. Les professeurs attendent aussi impatiemment de tes nouvelles. Il y'a des gens qui t'aiment alors ne laisse pas tomber si vite.

*

Gajeel Redfox franchit la porte de son appartement complètement plongé dans l'obscurité. Sans prendre la peine d'allumer la pièce principale, il se dirigea vers sa chambre et s'effondra dans ses couvertures après avoir jeté son sac et la veste de sa tenue au pied du lit.

Il fixa avec intensité son placard sachant que tout en haut se trouvait un cadeau très spécial.

— Le ballon que tu m'as offert, souffla-t-il.

<< Joyeux anniversaire Gajeel. >>

— Pourquoi tu as fais toutes ces choses pour moi si c'est pour me laisser ensuite ?

Pourquoi, après lui avoir fait ressentir tant de joie le jour de son anniversaire après toutes ces années, elle désirait s'en aller ? Pourquoi ? Alors qu'au fond de lui il attendait avec impatience son prochain anniversaire pour pouvoir le célébrer avec elle. Pourquoi avoir rendu ce jour qu'il n'aimait plus précieux si elle voulait disparaître de cette manière ?

— Pourquoi tu me fais toujours souffrir ?

Aujourd'hui non plus, il ne dormira probablement pas. Depuis hier, il était incapable de trouver le sommeil.

La nuit semblait interminable pour Gajeel, qui avait passé plus de temps éveillé qu'endormi. Rester allongé lui était une torture.

Après avoir pris sa douche, il enfila un pull par-dessus ses vêtements et sortit de l'appartement pour emprunter un moyen de transport. Une fois à l'hôpital, il traversa les couloirs jusqu'à la chambre de Levy.

Monsieur McGarden venait juste de se réveiller lorsqu'il arriva aux premières lueurs du jour – Matthias fronça les sourcils – il avait été étonné de le voir si tôt le matin hier, surtout qu'il était passé à l'hôpital avant d'aller au lycée et maintenant, ça se voyait qu'il n'avait pas assez dormi. Sa fille n'était évidemment pas une simple amie pour lui.

Les deux jeunes hommes n'eurent guère le temps de se saluer qu'un murmure captura leur intérêt.

— ...-el... Gajeel...

La jeune fille bougea lentement la tête, faisant précipiter les deux visiteurs à ses côtés.

— Levy ? s'exclamèrent-ils simultanément.

— Gajeel...

— Oui, ton ami là, lui rassura son père. On est avec toi.

— Gajeel...

— Reste avec elle, je vais chercher un docteur, déclara Mathias en se précipitant vers la porte.

— Papa... Papa... s'agita-t-elle.

— Hey, reste calme, il est partit chercher un médecin. Je suis là, tu n'es pas seule, lui rassura-t-il en caressant sa tête.

— Papa... Gajeel... Non...

Le brun pressa fermement sa main dans la sienne. Elle murmurait sans cesse leurs noms. Malheureusement, on dirait qu'elle n'était pas totalement consciente, mais elle s'était finalement réveillée et c'était le plus important.

*

Gajeel attendait avec une expression soucieuse dans la salle d'attente aux côtés de monsieur Mcgarden.

Essayant de penser à autre chose, il récupéra son téléphone et entra dans sa messagerie consulter les messages non lus. Elle l'avait écrit depuis hier mais il n'avait pu répondre tant il était tracassé.

Juvia
———————————

Comment elle va depuis ?

Aujourd'hui

Elle s'est réveillé.

Waouh vraiment ? Je suis vraiment heureuse.

On peut venir la rendre visite ?

—————————————

On ? Avec qui comptait-elle venir ?

—————————————

Je sais pas. Peut-être plus tard dans la journée. Elle vient à peine de reprendre conscience. Les médecins sont en train de l'examiner.

Je comprends, tient moi au courant s'il te plaît.

Ok.

—————————————

Les deux hommes retournèrent dans la chambre de Levy lorsqu'ils furent informés par l'infirmière de l'état de santé de la patiente. Heureusement, celle-ci se portait très bien et pourrait sortir dès que possible.

La bleutée tourna la tête vers les nouveaux arrivants et se redressa dans le lit lorsqu'ils s'approchèrent d'elle.

— Papa.

Ce dernier s'empressa de prendre sa fille dans ses bras.

— S'il te plaît ne refais plus une chose pareille. Tu es tout ce qui me reste de plus cher. Si tu me laisses...

— Désolée, je vais bien maintenant.

— Tu vas vraiment bien ? Je ne sais pas si tu t'en souviens mais tu t'es volontairement fait du mal. Ton désir de vivre était si faible que j'ai cru que tu allais rester dans ce lit d'hôpital pour toujours. Je n'ai plus envie de refaire face à une situation pareille, c'est pourquoi je préfère que tu consultes un thérapeute.

— Mais je n-

— Écoute Levy, si tu ne veux pas me parler de tes soucis et de tout ce qui te perturbe, je ne peux évidemment pas te forcer, mais ne garde plus ces émotions négatives en toi au point que ça te brise. Je préfère au moins que tu te confies à un professionnel qui saura te guider et t'aider.

La lycéenne se contenta d'hocher la tête.

— C'est à cause du mauvais traitement de tes camarades que tu t'es senti dans cet état ?

Levy leva les yeux vers Gajeel. Il lui avait dit ?

— Vu ton silence je devine que oui. J'ai rencontré ton proviseur, et quand tu seras dans un meilleur état de santé on résoudra ce problème. Mais bon, ce n'est pas le meilleur moment pour parler de cette affaire. Je vais retourner à la maison pour t'apporter des vêtements pour ta sortie. Tu ne peux certainement pas rentrer avec la tenue de ton lycée.

Monsieur Mcgarden sortit de la chambre et les deux élèves se retrouvèrent alors seuls, plongés respectivement dans un silence mutuel.

La bleutée baissa la tête quand Gajeel s'assit à ses côtés. Il était sûrement en colère contre elle.

— J'ai tellement attendu que tu te réveilles que maintenant je ne sais pas quoi dire, et puis c'est même pas les mots qui me manquent.

— Et si tu disais la première chose qui te vient à l'esprit ? murmura-t-elle. Même si tu es déçu de moi.

Il porte sa main à sa joue et caressa sa peau de son pouce.

— Je t'aime. C'est ce que j'ai le plus envie de te dire. Je t'aime Levy.

Levy se blottit dans ses bras, incapable de retenir sa joie.

— Je suis restée longtemps inconsciente ?

— Deux jours. Depuis que tu t'es évanoui, tu n'as pas une seule fois ouvert les yeux.

— Je vois. Serre moi fort.

Son souffla chaud caressa sa peau lorsqu'il enfouit sa tête dans son cou.

— J'ai bien cru que je ne pourrais jamais plus te tenir comme ça dans mes bras, souffla-t-il.

La jeune fille resserra ses bras autour de son compagnon, et en réponse à cette douce chaleur, il entrelaça leurs doigts.

— Juvia viendra te rendre visite.

—  Ah ?

— Tu ne veux pas ?

— C'est juste que je m'attendais pas à avoir de la visite en dehors de toi et de mon père. Mais ça me fait plaisir, lui sourit-elle.

*

Quelques coups furent frappés à la porte et celle-ci s'ouvrit presque aussitôt sur Juvia, tenant des fleurs dans ses mains.

— Oh, Juvia !

— Je suis vraiment contente que tu sois réveillée. Tu nous as fait une de ces peurs. J'espère que ça ne te dérange pas qu'on soit là.

— On ? Tu es venue avec qui ?

— Hein ? Mais qu'est-ce qu'ils foutent derrière ? s'étonna Juvia en se retournant.

La porte s'ouvrit à nouveau sur Luxus et Jellal.

— Je ne m'attendais pas à ce que vous veniez, s'étonna Levy.

— C'est moi qui les a prévenu, ils s'inquietaient aussi pour toi, répondit Juvia, en lui donnant les fleurs.

— Merci, c'est vraiment jolie, sourit la bleutée en humant le délicat parfum des tulipes roses .

— Ça me fait plaisir que tu les aimes. On a eu du mal à se mettre tous d'accord, rit-elle.

— Elle sont vraiment belle, je vais les mettre dans ma chambre.

Gajeel regarda longuement le nouveau cadeau de Levy qu'elle tenait toute joyeuse dans ses mains.

— Merci d'être passée aussi vous deux, Luxus et Jellal. Je sais qu'on est pas pas proche mais ça me fait vraiment plaisir.

— Pas proche ? Tu viens de me blesser là. Je croyais que tu étais une de mes fans, se vanta Luxus.

— Je n'ai jamais été ta fan.

— Tu viens de me briser cruellement le cœur là.

— Arrête de l'embêter, tu racontes des sottises, le reprocha Jellal.

— Et toi arrête d'être toujours aussi sérieux.

Levy se mit à rire avec Juvia. Elle ne pensait pas avoir autant de visite à son réveil. Il y'avait une douce chaleur dans son cœur.

— Gajeel s'il te plaît, prend nous en photo, s'écria Juvia.

— T'es folle ? Qui se prends en photo dans un hôpital ?

— Mais on est tous ensemble, on a acheté de belles fleurs et Levy a l'air heureuse. En plus, c'est le premier cadeau qu'on lui offre. Tu ne trouves pas que ça fera un beau souvenir ?

— Pff... Ensuite vous déguerpissez, elle n'a pas besoin d'avoir autant de personnes autour d'elle. Elle vient à peine de se réveiller.

Gajeel poussa un soupir et lança quelques jurons avant de récupérer son téléphone pour prendre leurs fameuses photos.

— Allez, allez fais voir maintenant ! s'impatienta Juvia.

Elle prit le téléphone de son ami afin d'examiner les photos prises avec Levy, en faisant quelques petits commentaires. Mais l'arrivée de monsieur Mcgarden, qui ouvrit la porte, interrompit ce moment de détente.

— Tes amis sont là ?Ah, il y'a une fille à la porte, on dirait qu'elle a du mal à entrer.

— Il y'a une autre personne qui est venue ? s'interrogea Levy en regardant Juvia qui se contenta d'hausser les épaules.

— Je suis venu te prévenir que je vais remplir ton formulaire de sortie. On rentre bientôt. Je vais laisser tes affaires aussi pour que tu puisses te changer.

— D'accord, merci.

Elle était impatiente de se débarrasser de cette robe d'hôpital.

Monsieur Mcgarden se retira en invitant la jeune fille à entrer. Lorsqu'ils virent la chevelure blonde qui se présentait à eux, la pièce fut plongée dans un lourd silence, incitant Jellal et Luxus à échanger un regard. Il semblait que c'était une visite inappropriée.

— Lu... Lucy ? Qu'est-ce que tu es venu faire ? Tu savais que Levy s'était réveillée ? Je ne l'ai dit à personne.

— Je ne savais pas qu'elle s'était déjà réveillée, je suis juste passée à l'hôpital. J'ai demandé à la réception et on m'a indiqué sa chambre. J'étais sur le point de rentrer mais son père...

— Ne prononce pas le nom de mon père, tu veux.

La blonde serra le manche de son sac et tourna le dos pour s'en aller.

— Tu vois Gajeel, cette fille est comme un cauchemar. Même réveillé il continu de nous hanter, souffla la bleutée.

L'héritière ressentit un picotements à la poitrine. Maintenant on l'a comparaît à un cauchemar mais pouvait-elle s'en plaindre ? Ses actions avait quasiment conduit quelqu'un vers un désir de mort.

— Sors d'ici ! exigea Gajeel.

Les regards de Lucy et de Levy se croisèrent, et la bleutée fronça les sourcils. Depuis quelques semaines, cette blonde la regardait avec pitié, ce qu'elle détestait profondément. Malgré le fait que son père soit alcoolique et que sa mère soit décédée, et même si une fausse rumeur la faisait passer pour une victime de maltraitance à la maison, elle ne voulait surtout pas être l'objet de pitié, surtout pas de la part de cette fille. Elle trouvait cela humiliant et s'était jurée de ne plus jamais être humiliée.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— Je... Je voulais te parler. C'est... important.

Important ? Quelle plaisanterie. Comme si tout ce qu'elle disait pouvait être important à ses yeux.

— Alors parle puis sors d'ici.

— Euh... Est-ce qu'on peut parler juste à deux ?

Être dans la même pièce qu'elle était extrêmement oppressant et elle faisait suffisamment d'effort pour supporter sa présence. Avoir de la compagnie la rendait plus sereine, mais si cela ne lui convenait pas, elle n'avait qu'à s'en aller.

— Gajeel, fais la sortir s'il te plaît. Je ne me sens pas bien.

— Ah je... je promets que je ne vais pas être longue.

La blonde se mordit la lèvre et ferma les yeux.

— J'aimerais simplement m'excuser. Je suis désolée pour tout, s'excusa-t-elle en s'inclinant légèrement.

— T'excuser ?

Elle venait pour s'excuser ? Elle se fichait de sa tête ? Si leurs camarades lui avaient fait souffrir, elle était celle qui avait le plus déchirer son coeur et ce à plusieurs reprises. Sa douleur avait été si forte qu'elle avait envisagé de mettre fin à ses jours. Savait-elle toutes les pensées sombres qui l'avaient traversée cette nuit tragique, alors que tous ses cauchemars l'avaient assaillie d'un coup ? Ce fut si violent  qu'elle ne pensait plus qu'à la mort.

— Tu as donc décidé de t'excuser, souffla-t-elle. Je te pardonne.

Les personnes présentes furent stupéfaites, en particulier les trois élèves de première SII. Gajeel regarda la bleutée comme si elle déconnait tandis que Lucy crut avoir rêvé.

— Tu... Tu me pardonnes ? Vraiment ?

Savoir que cela aurait pu se faire aussi facilement lui aurait évité perdre tout ce temps et peut-être alors n'aurait-elle pas eu de pensées suicidaires. Mais ne dit-on pas que mieux vaut tard que jamais ? – un sourire éclaira son visage – Elle pourrait enfin se sentir légère et lib-

— C'est ce que tu as envie d'entendre, n'est-ce pas ?

— Hein ?

— Tu n'as vraiment aucune honte, tu n'en as jamais eu de toute façon. Ces excuses profiteront le plus à qui ? Tes pathétiques excuses et ton regard de pitié n'effaceront pas toutes les larmes que j'ai versées chaque nuit dans mon lit. Tes excuses ne vont pas me faire oublier les humiliations que tu m'as fait subir. Tes excuses ne vont pas me guérir, ni m'aider à cicatriser les blessures que je me suis infligées moi-même.

Une atmosphère pesante régnait, et tous les regards étaient fixés sur l'adolescente.

— Tu veux juste t'excuser pour soulager ta conscience.

— Je t'assure que non, je suis sincèrement désolée. Je reconnais que j'ai été cruelle, j'aurais dû réaliser plus tôt mes erreurs et venir te présenter mes excuses

La bleutée regarda sa paume de main, celle entouré d'un bandage.

— Tu veux que je te pardonne ? Demande le moi en genou, avec des larmes aux yeux et la face contre terre, devant toute la classe.

Lucy écarquilla les yeux. C'était...

— Pourquoi tu fais cette tête ? Ça ne te rappelle rien ? J'ai envie de savoir ce que tu avais ressenti quand tu m'avais poussé à faire ça. Au moins, toi tu te reproches de quelque chose, non ? Contrairement à moi qui n'avais rien fait de mal, mais on m'avait obligé à te demander des excuses pour un rien. Sors de ma chambre !

Ne pouvant plus rien répliquer d'autre, Lucy sortit précipitamment.

Mal à l'aise, Juvia essaya toute fois d'adresser la parole à l'adolescente.

— Levy, ça va ?

— Va voir ton amie, dis qu'elle ne m'approche plus.

Juvia sortit de la chambre et courut après Lucy, laissant Gajeel aux côtés de Levy.

— Pourquoi tu es venu ? Tu as empiré les choses avec elle, lui reprocha-t-elle après avoir rattrapé la blonde.

— Je voulais vraiment m'excuser. Je pensais vraiment que si je m'excusais je me sentirai mieux après mais là je me sens horrible.

— Elle ne peut pas te pardonner aussi facilement. À quoi tu pensais ? Tu aurais dû attendre. J'aurais peut-être pu lui parler et voir ce qu'elle en pense mais là, on dirait que tu l'as mise en colère. Je ne l'ai jamais vue comme ça.

— C'est pourquoi elle me demande de m'agenouiller ? Gajeel m'a deja fait faire un truc pareil. Pourquoi que je devrais recommencer ? J'ai tellement eu honte. Je ne peux pas recommencer ça. Il m'a deja humilié à deux reprise. Ce n'est pas suffisant pour elle ?

— Et toutes les nombreuses fois que tu l'as humiliée, ça ne te dit rien ? Waouh, tu ne supportes pas de subir ce que tu as fait à d'autres. Elle ne veut plus que tu l'approches, respecte-la pour une fois, dit-elle.

L'héritière arrêta la main de Juvia avant que celle-ci ne s'en aille.

— S'il te plaît Juvia reste avec moi, ne me laisse pas seule.

— Désolée Lucy, moi je vais rester avec Levy jusqu'à ce qu'elle quitte l'hôpital. Elle a vraiment besoin d'assistance, elle souffre injustement.

— On n'es plus amie ?

— Ça n'a rien avoir avec notre amitié. Levy voulait mourir, mais qu'est-ce que tu ne comprends pas au juste ? Je viendrai te voir plus tard mais maintenant je vais rester avec elle.

Juvia lui tourna le dos, et la blonde se précipita vers le véhicule qui l'attendait à l'extérieur de l'hôpital. Son chauffeur ouvrit la portière, et elle se précipita à l'intérieur, s'allongea sur la banquette et se mit à pleurer.

Elle se sentait si seule.

..........

Merci pour la lecture ♡

1er avril

Marie

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