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soixante-dixième

Les rires joyeux que les deux adolescents partageaient s'interrompirent brusquement, et les yeux de la jeune fille se bloquèrent en voyant le sourire coquin de Bickslow étirer ses lèvres, ce qui eut pour effet d'accélérer son rythme cardiaque.

Se trouvant dans le dos de Natsu, Bickslow traversa celui-ci afin d'enlacer la collégienne par derrière.

— Tu m'as manqué, souffla-t-il.

Il lui donna un baiser dans le cou qui faillit suffoquer la jeune fille.

— Chérie, moi qui croyais que tu ne voulais plus me voir, pourquoi tu es là ?

Chérie ? Ha... Ce simple mot lui fit ridiculeusement plaisir au point qu'un sourire aurait pu se dessiner sur ses lèvres si ce n'était la situation désolante dans laquelle elle se trouvait.

D'un regard presque suppliant qui fit chavirer le cœur de la jeune fille, il poursuivit :

— Dis-moi que je t'ai manqué aussi, implora-t-il.

Oui terriblement, tellement qu'elle en avait mal, au point de lui causer des difficultés à s'endormir chaque nuit. Si seulement il n'était pas si vil et pervers*, elle ne se sentirait pas aussi mal d'éprouver de l'amour pour lui.

— Gnh... L-lâche moi, ordonna-elle, sa voix à peine audible.

Le jeune homme resserra sa prise plus fermement, décidé à ne pas la laisser s'échapper. Mais remarquant le malaise de l'adolescente, Natsu écarta Bickslow des bras de celle-ci.

— T'es aveugle ou quoi ? Tu ne vois pas qu'elle est mal à l'aise ?! s'écria Natsu, en colère. Lisanna, ça va ? demanda-t-il, posant une main apaisante sur sa joue.

— O-Oui merci, le rassura-t-elle, saisissant sa main pour calmer les battements violents de son cœur.

— Je te ramène chez toi ?

Cette proximité excessive dérangea Bickslow qui réagit en serrant les poing et il émit un rire sarcastique.

— Pourquoi tu lui tournes brusquement autour depuis ? Tu t'es rendu compte qu'elle vaut mieux que cette froide blonde avec qui tu sors ?

— Parle pas de Lucy de cette façon !

— Pff... Cette poufiasse qui se laisse embrasser si facilement ? Elle t'a parlé du baiser qu'on s'était échangé ?

Il reçut automatiquement un coup de poing au visage qui le fit reculer de quelques pas, tant la violence de l'impact le propulsa en arrière.

Lisanna commença à avoir du mal à respirer alors qu'elle repassait en boucle la phrase ignoble prononcée par Bickslow. Comment avait-il pu se vanter d'avoir embrassé une autre fille alors qu'elle se trouvait juste à côté ? N'avait-il aucun sens moral, ni respect à son égard sachant pertinemment les sentiments qui habitaient son cœur pour lui ?

— Va-t'en, Bickslow ! s'écria Lisanna, ses yeux reflétant sa fureur et une profonde tristesse.

D'un geste brusque, le jeune homme saisit avec fermeté son poignet pour la rapprocher davantage de lui et elle poussa un cri de protestation.

— Que je m'en aille ? Pourquoi tu me tourtures en me demandant toujours des choses impossibles à faire, tout ce que tu me demandes jusqu'ici est hors d-

— Qu'est-ce qui est impossible à devoir se comporter comme un humain et avec décence ? le coupa-t-elle. C'est tout ce que j'attends de toi, juste ça. Mais tu traites tout le monde avec mépris, moi y compris.

— Je ne te méprise pas. Comment je pourrais te faire une chose pareille ? Je t'aime trop, dit-il, déposant un baiser dans le creux de sa main.

Lisanna retira sa main dans celle du jeune homme avec force. Mensonge !

— Tu ne m'aimes pas, tu me prends juste pour acquise. Tu dis m'aimer mais tu te vantes d'avoir embrassé une fille en ma présence, sans te soucier de la douleur immense que ces mots peuvent avoir sur moi, tu prétends m'aimer mais tu n'essayes pas de prendre en comptes mes demandes, tu les ignores complètement. Ne dit-on pas qu'une personne amoureuse est prête à tout pour satisfaire celle qu'il l'aime ? Cest loin d'être ton cas on dirait.

Le lycéen emprisonna à nouveau la jeune fille dans ses bras pour lui chuchoter à l'oreille :

— Pourquoi tu te plains alors que toi aussi tu as embrassé un autre en sachant pertinemment que j'étais là ? Sais-tu à quel point ça m'a rendu fou ? soupira-t-il contre sa peau, laissant son souffle effleurer abruptemet sa nuque. On devrait être quitte, non ?

Les yeux de Lisanna s'écarquillèrent et ses pupilles se mirent à vaciller. Il semblait avoir pour habitude de rendre le mal pour le mal. Ainsi, ils n'avaient donc qu'à se causer mutuellement des blessures l'un à l'autre, ils verront alors qui en souffrira le plus, même si elle était convaincue que ce serait elle dont la souffrance serait la plus intense.

— Ça t'a blessé ? demanda-t-elle en simulant un sourire. Tu as eu le sentiment de n'avoir aucune valeur ou même une once d'importance pour moi ? C'est ce que je ressens au quotidien à cause de toi. Je me fiche désormais de tes états d'âmes de la même façon dont tu te fous des miens.

Le visage de Bickslow exprima un mélange de surprise et de douleur lorsqu'elle le repoussa pour rejoindre le rosé qui avait volontairement décidé de les laisser discuter tranquillement, évitant ainsi de lui infliger un autre coup potentiellement plus violent.

— Tu viens, Lisa ? demanda Natsu.

La blanche acquiesça de la tête et saisit la main tendue par Natsu.

Lisa ? s'irrita Bickslow. Il l'appelle par un diminutif et il lui prend la main ?

— Ça va ? s'inquiéta le garçon.

— Oui. Pardon, j'ai vraiment honte que tu aies été obligé d'assister à cette scène.

— T'inquiète, je suis plutôt rassuré de voir que tu essaies d'être raisonné dans tes sentiments.

— Tu étais inquiet ?

— Que tu te sois intéressée à une personne telle que lui. Ça se voit dans tes yeux que tu l'aimes et que tu en souffres aussi.

— Je suis stupide, hein ?

— Dit pas ça. Tu as juste donné ton amour à une personne qui ne le mérite pas.

— Avant c'était toi que j'aimais, rit-elle.

Natsu ne trouva aucun humour dans cette situation, au contraire, il ressentait de la tristesse pour elle. Il prit tout simplement la jeune fille dans ses bras, tant il semblait qu'elle était sur le point de fondre en larmes.

— Pardon, je ne devrais pas plaisanter de cette façon, s'excusa-t-elle. Je me demande s'il m'aime vraiment comme il le prétend. Dis-moi, est-ce que tu peux lire l'amour dans ses yeux ? Est-ce que son expression est remplie d'affection lorsqu'il me regarde ?

— Lisa, il... Hum...

Il dégage un air de sadisme dans son regard. Comment lui dire ça ?

— Si tu hésites à répondre alors ça veut dire qu'il en est rien de tel. J'ai envie de pleurer.

— Ne parle pas ainsi. Il est possible qu'il ait des sentiments pour toi d'une manière ou d'une autre. Je ne le connais pas suffisamment pour juger ses émotions.

— S'il m'aimait, il ne me mépriserait pas.

— Et si on allait se promener ? Question d'oublier nos déceptions, proposa-t-il.

— Haha, tu dis bien. Je suis très déçue.

Le regard de Bickslow se posa sur la jeune fille qui était toujours étreinte par Natsu.

<< Je me fiche désormais de tes états d'âmes de la même façon dont tu te fous des miens. >>

— Tu mens si mal chérie.

À quoi était-elle en train de jouer ? Que devait-il faire pour lui montrer son amour alors qu'elle ne lui donnait pas même la chance de le faire en créant une telle distance entre eux ?

<< Commence d'abord par présenter des excuses à cette fille que tu as injustement maltraité. >>

Présenter ses excuses à cette personne handicapée ? Quelle absurdité. Jamais il ne s'inclinera devant cette fille.

<< C'est trop difficile ? Bien sûr, c'est sûrement humiliant pour toi. >>

Son corps se raidit, comme si tous ses muscles s'étaient soudain tendus. Les mots prononcés ce jour-là résonnèrent dans son esprit avec la violence d'un coup de marteau, comme une offense, agressant son amour propre.

Le jeune homme se mit en colère et serra les poings en apercevant le sourire affectueux de Lisanna envers Natsu – il serra les dents – Il en avait marre de la voir se rapprocher de cet idiot. D'abord un baiser, ensuite ces rapprochements de plus en plus intimes. La prochaine étape sera laquelle ? Sortir avec lui ?

<< Tout ce que tu as fais jusqu'ici c'était pour ton propre plaisir, parce que tu y trouvais ton intérêt, parce que tu savais que j'allais davantage m'attacher à toi. Alors pour une fois, tu ne pourrais pas faire cette petite chose pour moi ? >>

Bickslow appuya son front contre l'arbre qui se trouvait à proximité. Pourquoi le mettre dans ce genre de situation ?

— Je t'aime tellement, je veux pas te perdre.

Le jeune homme leva les yeux vers le ciel. S'excuser hein ? Juste s'excuser, c'est ça ? Il fallait juste qu'il le fasse pour qu'elle puisse enfin revenir vers lui ?

Il détourna les yeux, ayant une aversion pour cette image où ils se souriaient mutuellement alors que son cœur s'embrasait jusqu'à se consummer de colère et de jalousie.

*

Lorsque l'aînée des Strauss vit Lisanna après qu'elle eut quitté le lycée, Mirajane eut un froncement de sourcils et son visage exprima une grande inquiétude et confusion. Elle se hâta d'aller vers sa petite sœur se trouvant en compagnie de Natsu.

— Lisa ? Je ne t'attendais pas, qu'est-ce que tu fais ici ?

— Je suis venue m'excuser auprès de Natsu. Tu sais bien que j'étais pas du tout à l'aise pendant tout le week-end.

— T'excuser tu dis ? Ou tu espérais rencontrer Bickslow par la même occasion ? demanda-t-elle en soufflant, en observant du coin de l'œil celui-ci qui partait.

— Hein, qu'est-ce qui te prends ? Pourquoi tu dis ça ?

— Juste que je trouve ça bizarre.
Si c'était juste pour t'excuser tu aurais pu l'appeler ou même te rendre chez lui, pourquoi attendre la sortie des classes sachant pertinemment que tu peux le rencontrer ? Je suis pas aveugle au point de n'avoir pas remarquer comment tu n'allais pas bien et ce n'est uniquement pas à cause de ton acte irréfléchi que tu avais une tel tristesse dans les yeux. Rentrons à la maison Lisanna.

— Mais Mira...

— C'est bon Natsu, merci de m'avoir proposé une sortie, mais si ma sœur ne me fait pas confiance il vaut mieux que je rentre.

— Ce n'est pas une question de confiance. Je veux juste veiller à ta sécurité car Bickslow n'est absolument pas de bonne fréquentation pour toi. Pourquoi tu ne veux pas comprendre ça ?

— Tu penses que tu peux mieux que moi décider avec qui je peux sortir ou non ? Arrête d'être autant intrusive dans ma vie, tu dépasses les bornes. Tu passes ton temps à dicter mes choix et à vouloir m'imposer tes décisions. Oui, j'avais une folle envie de le revoir car j'avais l'impression d'étouffer, et alors ?

Mirajane demeura sans voix.

— Maintenant que tu en as la certitude pourquoi tu ne dis plus rien ?

La plus petite de la fratrie des trois s'en alla toute remontée sans tenir compte des appels incessants de sa sœur, paniquée et effrayée à l'idée de créer un froid entre eux.

— Natsu, essaye de la raisonner.

— Tu sais Mira, parfois tu es très envahissante. Cette situation est plus qu'assez compliquée pour elle pour la blâmer sans arrêt, dit-il avant de se mettre à la trousse de la collégienne.

Manifestement froissée, la blanche baissa la tête et se retourna brusquement. Malheureusement, elle heurta un élève qui passait sur son chemin.

— Pardon, désolée, s'excusa-t-elle.

En relevant les yeux, elle aperçut Luxus. Sans prononcer un mot de plus, elle poursuivit son chemin, prête à rejoindre Juvia et Grey qu'elle voyait au loin.

— Mira ?!

Le blond ramena les doigts de sa main qu'il avait tendue vers elle, laissant la jeune fille s'en aller. Ne s'était-il pas engagé à respecter sa décision et à la laisser tranquille ?

Luxus continua son trajet jusqu'à l'arrêt de bus où il trouva Gajeel, qui était évidemment là en compagnie de Levy. Au moins, il avait réussi à résoudre leur différend. Ils semblaient très proches en cet instant précis, et leurs regards révélaient l'amour qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre. Pourtant cette vision le dérangeait de manière inhabituelle.

— Alors, tête de métal ? Pourquoi pas vous trouvez un endroit tranquille pour vos regards amoureux ? Vous donnez envie de vomir.

L'adolescente assise près du brun rougit. Étaient-ils si indiscrets alors qu'ils ne faisaient rien que discuter ? Peut-être était-ce leur proximité, bien plus intense que celle de simples amis, qui trahissait quelque chose de plus.

La mine affreusement gênée de la bleutée amusa Gajeel qui leva les yeux vers le blond.

— T'arrives pas à contrôler ta jalousie ? rétorqua sarcastiquement Gajeel.

Un sourire étira les lèvres du blond et il ferma les yeux.

— Tu as raison, j'suis jaloux et je t'envie tellement.

Levy leva les yeux vers l'ami de Gajeel et constata que ce dernier était visiblement accablé par une grande tristesse.

Remarquant un intense regard porté sur lui, le blond haussa les sourcils lorsqu'il percuta le regard de la jeune fille.

— J'ai quelque chose sur le visage ?

— Ah n-non, non, désolée, s'excusa-t-elle, baissant la tête.

Était-elle de nature timide ? se questionna Luxus. Intrigué, un sourire se dessina sur son visage.

— Tu savais qu'on faisait un autre match ? lui demanda-t-il.

— O-Oui, Gajeel me l'a dit hier, souffla-t-elle.

— Et moi qui croyais que j'aurais encore l'honneur de t'inviter. Quel dommage, soupira-t-il avec déception, feignant une véritable expression de regret.

Il se pencha afin de se mettre à la hauteur de la jeune fille, pour lui chuchoter :

— J'espère que cette fois-ci c'est moi sur que tu encourageras.

Le brun rompit la proximité entre son ami et Levy en enveloppant cette dernière de ses bras dans une étreinte possessive.

— Tu lui chuchotes quoi ?

— Possessif en plus, rit-il. C'est bon, je mange pas ce qui appartient déjà à quelqu'un d'autre. Je lui disais juste de m'encourager pour notre prochain match.

Gajeel arqua les sourcils, se demandant pourquoi il se livrait soudainement à un numéro de drague, alors qu'il était bien conscient des sentiments qu'il portait pour Levy. Luxus n'était pas du genre à franchir les limites aveuglément et encore moins s'il y avait une possibilité que cela compromette leur amitié.

— Qu'est-ce que t'as ?

Il répondit en croisant les bras, s'appuyant contre la barre en fer qui soutenait le toit de l'arrêt de bus.

— Rien.

Gajeel porta son regard en direction du lycée et repéra Mirajane Strauss, qui semblait observer dans leur direction pour une raison inconnue. Ne dis pas qu'il essayait de... Bordel !

— Mirajane t'as encore demandé de disparaître ?

— Si seulement, elle ne m'a même pas adressé la parole tout à l'heure. J'ai juste eu droit à un regard froid, répondit-il, un sourire peu sincère aux lèvres.

— Tu t'attendais à quelque chose d'autre ? Elle te faisait des avances ouvertement et toi t-

— C'est bon, pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, coupa Luxus. Dis-moi plutôt comment toi tu as fait.

— Moi quoi ?

— Pour te réconcilier avec la demoiselle enlacée contre toi et qui semble ne pas vouloir te lâcher, se moqua-t-il.

Démasquée, elle enfouit son visage dans les vêtements du garçon pour cacher ses rougeurs. Comment pourrait-elle renoncer à une telle chaleur ?

— Rien de bien grand. J'ai juste traversé une averse, répondit-il, faisant rougir la bleutée qui se sentait clairement coupable.

— Un pure folie, commenta silencieusement le blond.

Luxus leva les yeux vers le ciel.

— Il prévoit pas de pleuvoir, juste de neiger les jours à venir. Je devrais peut-être attendre une tempête de neige et courir chez elle.

— Soit pas stupide, soupira Gajeel. Plus sérieusement, on a simplement eu une discussion sincère et ouverte.

Le blond se prit la tête dans la main.

— Vendredi, elle n'a même pas essayé de m'écouter. Elle est tellement furieuse et blessée. Comment ne pourrait-elle pas l'être ? Je lui ai dis des choses cruelle, putain !

— Tu veux te réconcilier avec ta petite amie ? demanda Levy.

Les muscles du blond se contractèrent pendant un court instant. Petite amie ? Oh oui qu'il aurait aimé avoir l'opportunité d'observer de plus près son sourire, de caresser délicatement son visage en passant ses doigts sur sa peau, de sentir son parfum en la serrant étroitement dans ses bras, et surtout, regoûter à ses lèvres qui le faisait frissonner d'excitation.

— C'est juste une fille que j'aime vraiment, mais je lui ai fait beaucoup de peine.

Le blond se leva.

— Vous me donner envie de gerber, je me casse. Je déteste voir des gens aussi heureux quand je suis triste.

Dès qu'il fut assez loin, Levy s'accrocha au bras de Gajeel.

— Il a l'air d'aller très mal. Tu crois que ça ira pour lui ?

— Hum.... Peut-être. Il n'est pas du genre à renoncer facilement.

Le bus se gara et les nombreux élèves qui attendaient se précipitèrent vers la porte pour monter à bord de l'immense véhicule.

— Mon bus est là. Je vais devoir rentrer.

— Pas si vite. T'as pas quelque chose qui m'appartient ?

— Mmh ? Quoi donc ?

— Hier tu disais pourtant que tu me rendrais ça aujourd'hui, ou bien tu souhaites encore t'accaparer un de mes vêtements ?

— Ah non, c'est juste que je n'ai pas encore pu le nettoyer.

— Pas besoin de prendre toutes ces peines. Et si je venais le récupérer aujourd'hui ? sais-tu que c'est mon blouson préféré ?

Son blouson préféré ? Elle n'avait jamais pourtant eu l'occasion de le voir avec.

— Tu le veux nécessairement aujourd'hui ?

— Pas nécessairement, mais ça ne me dérangerait pas de venir le récupérer. On a qu'à rentrer ensemble.

La bleutée acquiesça, laissant échapper un sourire alors qu'elle baissait timidement les yeux. Peut-être aurait-il pu simplement lui dire qu'il voulait se rendre chez elle. Est-ce qu'il était embarrassé ?

Les deux élèves du lycée montèrent dans le bus et s'installèrent à une place vers le quatrième rang, ceux du fond ayant été les plus sollicitées.

Le jeune homme pencha la tête vers la fenêtre et posa sa main sur le rebord. Son regard fut attiré par une tête rousse avançant sur le trottoir.

— Qu'est-ce qu'il t'a dit quand vous avez parlé tous les deux ?

— Hum ?

— Je parle de cet idiot de Jet.

— Et bien... Plein de choses assez choquantes, mais je préfère ne pas me rappeler de ces paroles, c'était tellement insultant, souffla-t-elle.

Gajeel eut un rictus. Il avait même osé tenir les mêmes propos devant elle.

— Je devine bien ce qu'il a pu dire. C'est pas de l'amour qu'il ressent pour toi, il souffre d'un putain de complexe d'infériorité qu'il essaie de compenser en rabaissant les autres, comme il a fait avec toi en répandant des absurdités à mon sujet dans ton esprit. La prochaine fois qu'il dit des choses méprisantes en parlant de toi je lui casse la figure, t'aurais pas à venir te plaindre pour lui parce que je compte pas me retenir une deuxième fois.

La jeune fille demeura stupéfaite, réalisant soudainement pourquoi Jet n'avait pas été frappé par Gajeel malgré ses paroles et actions provoquantes. Il était conscient de son aversion pour la violence, c'est pourquoi il avait fait tant d'efforts pour se retenir.

— Pourquoi tu souris ? demanda-t-il, étonné.

— Juste que je te suis reconnaissante, mais je ne souhaite pas que tu aies l'impression que je t'empêche d'être toi-même et que cela te pèse.

— Si tu n'apprécies pas quelque chose je devrais pas te confronter à ça. Mais un mot de plus de sa part je l'aurais vraiment brisé le bras.

— Tu n'as jamais eu d'affection pour lui de toute façon.

— Je devrais apprécier une personne qui attend ma chute pour venir te séduire ?

— Même s'il me séduisait, il ne pourrait pas me conquérir car j'ai déjà d'yeux pour quelqu'un.

— Vraiment ? Et c'est qui ? demanda Gajeel.

Les joues de l'adolescente se colorèrent de rouge.

— Tu sais bien, bouda-t-elle, sachant qu'il s'amusait à la taquiner.

— Ah bon ? Je me souviens pourtant pas de son nom. Qui est cette personne qui a osé volé le cœur que je convoite ?

On dirait bien qu'il était d'humeur joueuse aujourd'hui. L'adolescente tira doucement le bras du brun afin de capter son attention faussement absorbé par les images reflétées à travers la vitre pour lui faire signe de se baisser à sa hauteur. Obéissant, le brun se pencha et la jeune fille rapprocha ses lèvres de son oreille pour lui murmurer :

— C'est toi, celui qui a osé voler mon cœur.

Le brun glissa sa main sur sa nuque et inclina sa tête vers son visage, le maintenant légèrement éloigné du sien de quelques centimètres.

— Tu peux pas le redire encore une fois ?

— Tu as volé mon cœur, mon âme. Tu m'as tout pris.

Gajeel afficha un sourire et déposa un baiser sur le coin de ses lèvres. Il avait un fort désir de se retrouver seul avec elle et de l'embrasser passionnément jusqu'à en perdre le souffle. Néanmoins, il était conscient que cela serait inapproprié et déplacé envers elle s'il se laissait aller à des gestes indécents ou trop audacieux dans le bus.

* * *

Les deux adolescents entrèrent dans la maison et la bleutée guida le jeune homme jusqu'à sa chambre. Une fois à l'intérieur, il referma la porte derrière lui.

— Tu es sûr que ça ne te dérange pas de le prendre sans que je l'ai nettoyé ? demanda-t-elle, fouillant dans son rangement de vêtement.

Le jeune homme entoura l'adolescente de ses bras, sursurrant doucement son prénom à son oreille ce qui provoqua en elle un trouble intense.

— Ce qui me dérange depuis ce matin c'est que je meurs d'envie de t'embrasser.

Il captura ses lèvres dans les siennes avec désir, incitant ainsi la jeune fille à lâcher sa béquille et à se tenir fermement à ses épaules pour ne pas vaciller sous l'impétuosité du geste et à la passion du baiser et, sans pour autant briser leur échange palpitante, le lycéen guida l'adolescente jusque dans le lit.

— Quand tu fais cette expression, j'ai l'impression que je vais perdre la tête tu sais, souffla-t-il, s'allongeant à ses côtés en l'entourant de ses bras.

La bleutée rougit.

<< J'suis sûr que c'est un fantasme et qu'il veut juste tirer son coup. Je parie qu'il est curieux de savoir ce que ça fait de ba*ser avec une handicapée. >>

Levy ferma les yeux et serra la chemise du garçon entre ses doigts légèrements tremblants alors que la langue du jeune homme glissait lentement dans sa bouche, caressant ses lèvres humides, mais il nota étrangement qu'elle était moins réceptive que tout à l'heure.

— Je te mets mal à l'aise ?

— Ce n'est pas ça. Je... Je me suis juste rappelé de quelque chose d'assez désagréable.

— Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il, glissant délicatement ses doigts dans ses cheveux d'un bleu azur.

L'adolescente marqua une pause avant de se lancer.

— Tu as des fantasmes ?

Pris de court, le brun stoppa tout mouvement et bafouilla. Bon sang ! Elle ne devrait pas lui poser ce genre de question, surtout pas lorsque leur proximité les trouvait dans un lit, encore moins quand son souffle effleurait douloureusement sa peau et que leurs corps se frôlaient étroitement, éveillant en lui certains désirs peu décents.

— Pourquoi tu poses ce genre de question ?

— Excuse-moi. C'était idiot de ma part de me ressasser leurs paroles.

— Quelles paroles ?

— Que tu es attentionné avec moi juste pour satisfaire une curiosité et un désir. Comme un fantasme.

— Tu n'as pas à écouter et encore moins à croire à ce genre de commentaire, dit-il, prenant sa main pour déposer un baiser sur ses doigts. Oublie ça, ça me blesse.

—  Désolée, je sais qu'ils l'ont dit juste pour me perturber, mais je n'ai pas pu supporter quand elles ont prétendu que tu ne m'aimais pas sincèrement. Ça m'a tellement mise hors de moi que j'ai agi de manière extrêmement impulsive.

— Tu les as enfin frappés avec ta béquille ? J'aurais dû voir ça, regretta-t-il.

— N-Non je... Je les ai aspergés d'eau quand elles ont dit qu'elles viendront te draguer, avoua-t-elle, cachant son visage rouge de honte avec ses mains.

Gajeel fit les yeux rond n'y croyant tout d'abord pas, mais l'expression dérangée de la jeune fille lui confirma que c'était loin d'être un mensonge. Alors ces deux filles qui étaient mouillées dans la journée, comprit-il enfin – Gajeel se mit à rire – Elle avait vraiment fait ça ?

— Ça t'a rendu jalouse ? questionna-t-il.

La jeune fille ferma ses yeux avec force et resta silencieuse, submergée par la honte.

— Tu ne veux pas me dire ?

— O-Oui, oui ça m'a rendu très jalouse, mais j'étais aussi agacée, elles n'ont pas cessé de me prendre de haut.

— Alors tu aurais dû faire bien pire, personne ne devrait te menacer.

— J'étais tellement remontée et furieuse quand elles se sont mis à insulter mon père en le traitant d'alcoolique et de violent, et même si une part de cette rumeur est vraie, elles n'avaient pas le droit de dire ça. J'étais si en colère que mes émotions ont pris le dessus et j'ai fini par leur donner une gifle.

Waouh ! pensa Gajeel, stupéfait. Notant de faire gaffe avec elle dans l'avenir. Il se pourrait qu'elle ne soit pas aussi vulnérable qu'elle semblait l'être, et cela le rassurait à vrai dire.

— Tes mains sont si douce pourtant elle peuvent faire des choses plutôt désastreuse, sourit-il, et ton visage innocent ne va pas à ces vils actes, continua-t-il, caressant ses lèvres de son pouce.

— J'ai été mauvaise ?

— Mauvaise ? Non, tu as le droit de te défendre.

— J'ai toujours gardé le silence en espérant être ignorée, mais ils n'ont fait que me rabaisser davantage. Je ne veux plus endurer cette situation qui me brise, je ne veux plus souffrir autant. Aujourd'hui j'ai eu l'impression que si je ne prenais aucune initiative, je resterai piégée dans ce cycle horrible.

— C'est apaisant de t'entendre prononcer ces mots. Ne te laisse plus piétiner par des gens qui sont loin d'être mieux que toi. Et tu sais ce qui me fait encore le plus plaisir ?

La jeune fille secoua sa tête et Gajeel l'enveloppa très fort d'une chaleureuse étreinte tout en inhalant son parfum.

— Que tu ne t'es pas laissé influencer par leurs paroles. Avant tu aurais douter de moi et tu aurais cru que je t'ai approché à des fins malveillantes.

— C'est... c'est vrai, souffla-t-elle. J'ai été cruelle avec toi à de nombreuses reprises. Ça me fait me sentir très mal.

— Ne prends pas ce regard triste, tu devrais plutôt te sentir fière car c'est un preuve que tu commences petit à petit à faire confiance à tes sentiments, et moins à ce passé et tes blessures qui affectent ton jugement.

— Tu sais Gajeel, je réalise à quel point tu sais vraiment me réconforter quand je suis au plus bas et à m'encourager même quand tout semble aller mal, sans compter toutes les nombreuses choses que tu fais pour moi afin me protéger pourtant moi je n'ai jamais rien accompli pour toi. J'ai vraiment l'impression que je suis inutile dans ta vie, je n'ai rien à t'offrir.

— Je comprends que tu as l'impression de ne rien avoir à offrir, mais sache que ton amour est précieux et qu'il représente un sentiment si merveilleux car personne n'aurait pu ressentir cela pour la personne que je suis. Je pensais jamais le dire, moi qui trouvais ridicule ceux qui disaient de tels mots, sourit-il. Mais je suis maintenant conscient que c'est un sentiment que j'aurais regretté de ne pas avoir connu et c'est grâce à toi que je l'ai ressentie. Alors je t'en prie, ne répète plus jamais que tu n'as rien à m'offrir, car chaque jour tu me gratifies de ton amour et tu m'as offert ton cœur.

— Même si je t'ai demandé une chose absurde, comme de m'accorder du temps ?

— Ce n'est pas absurde.

— Si, c'est idiot, c'est ridicule de demander du temps à une personne qu'on aime. Même Juvia s'est demandé si je doutais de mes sentiments pour toi. J'ai tenté de lui expliquer, mais je doute qu'elle ait compris, peut-être parce que je suis moi-même incapable de comprendre ce sentiment qui me bloque.

— On n'est pas toujours obligé de pouvoir décrire précisément ce qui nous affectent, on le ressent simplement. Certains sentiments sont difficiles à décrire avec des mots. Levy, tu traverses une période difficile, une période où l'on souhaite être seul en se retrouvant avec soi-même et, savoir qu'on peut aussi compter sur l'affection d'une personne qui nous aime avec ce problème. Alors sache que je comprendrais si jamais tu veux parfois être seule, et quand tu te sentiras dépassée par cette solitude, je serai toujours là pour t'aimer.

Ces paroles l'émurent presque jusqu'aux larmes. Il les avait exprimées avec une telle justesse qu'on dirait qu'il semblait avoir déjà vécu cette expérience.

— Tu as aussi connu ce genre de sentiment, n'est-ce pas ? C'était difficile à vivre pour toi ?

— C'est loin d'être une chose facile à s'en remettre, alors d'une certaine façon je ressens toujours ce sentiment étrange, surtout avec elle, souffla-t-il, le regard plongé dans le vide.

Elle ? Qui ? Elle ne connaissait pourtant que deux femmes dans sa vie : Juvia et sa mère.

<< Il ne m'aime pas. >>

Sa mère ?

Elle avait tant de questions qui se bousculaient dans sa tête, mais serait-il disposé à y répondre ? On dirait qu'il éprouvait une certaine réticence à aborder tout sujet ayant trait à ses parents – la bleutée se mordit les lèvres – Mais le regard empreint de détresse qu'avait exprimé madame Nora attristait profondément son cœur.

— Tu parles de ta mère ?

Il ne répondit pas, mais son silence semblait confirmer sa pensée.

— Tu n'aimes pas ta mère ? continua-t-elle à demander.

— Hein ?

— Tu ne sembles pas aimer parler d'elle et je me suis dis que c'est sans doute parce que tu ne l'apprécies pas assez.

— Dire que je la déteste c'est un peu extrême, mais ce n'est pas non plus l'entente fou entre nous.

— Pourquoi ?

— Hum... Faut-il vraiment une raison ?

— Je sais pas, et tu n'es pas obligé de répondre si tu ne veux pas le faire. Je voulais juste te comprendre. Parfois tu es tellement fermé sur certains sujet donc je ne sais pas comment les aborder sans te blesser. Je veux pas paraître indiscrète mais c'est sans doute parce que je t'aime que tout ce qui te touche m'intéresse.

Gajeel plongea sa tête dans le cou de la jeune fille, toujours silencieux.

— J'aimerais te connaître plus, que tu puisses me parler de tes blessures, de ton passé. Je sais que tu n'es pas insensible et que beaucoup de choses t'affectent et te font du mal.

Du mal ? Elle le disait si bien. Il évoquait rarement, voire jamais, ces moments peut-être parce qu'il refusait d'admettre qu'ils l'avaient profondément affecté.

— Si tu trouves mes questions déplacées, je comprendrai que tu n'y répondes pas.

— Je déteste qu'elle pose ses yeux sur moi et que la seule chose qu'elle voit c'est l'image de mon père.

Un homme qui a été incapable de lui accorder son amour, qui a été absent pendant cinq ans après sa naissance. Peut-être était-ce la raison pour laquelle il y avait toujours une distance entre sa mère et lui, sans qu'ils s'éloignent volontairement l'un de l'autre.

— Tu t'entends bien avec ton père, non ?

— Disons que notre relation n'est pas catastrophique.

Gajeel posa tendrement ses lèvres sur le front de la jeune fille, qui se sentit touchée.

— Si c'est si compliqué pourquoi tu n'as pas décidé de vivre avec ton père ?

— T'as envie que je déménage plus près de chez toi ? taquina-t-il, faisant un sourire en coin.

— Ah, je demandais pas pour ça.

Il enroula les cheveux de la jeune fille autour de son doigt.

— C'est juste mieux comme ça, répondit-il alors.

Levy resta mitigée. Pourquoi était-ce mieux alors qu'il était constamment sur les nerfs avec sa mère ?

— Et si tu me parlais de tes moments les plus heureux quand vous viviez tous les trois.

— Pourquoi tu poses toutes ces questions ? C'est juste le passé Levy.

— Je sais pas, peut-être que je suis trop curieuse, ou parce que je t'envie.

— Pourquoi tu envierais une situation aussi pitoyable que la mienne ? dit-il, souriant tristement.

— Il m'arrive souvent de penser que j'aurais préféré que mes parents se séparent, oui, qu'ils divorcent. Ça aurait été moins cruel que d'affronter la mort soudaine de ma mère. Si cela s'était produit, elle serait encore en vie. J'aurais pu rentrer du lycée et la prendre dans mes bras, l'entendre me dire qu'elle m'aime. Je veux encore qu'elle me crie dessus lorsque je lis un livre pendant le dîner ou lorsque je passe des nuits blanches à le faire. Je sais que ta situation est loin d'être la meilleure, mais il m'arrive souvent de t'envier si fort, je t'envie tellement parce que ta mère est auprès de toi alors que l'absence de la mienne se fait ressentir chaque jour qui passe.

Ce monde est étonnamment étrange. Comme il est dit si souvent, une situation qui semblait être la pire paraissait insignifiante lorsque nous rencontrons une personne confrontée à une situation encore plus difficile. Maintenant, on pouvait dire qu'il n'avait pas eu tant de malchance, malgré le divorce de ses parents.

— Oui, il y'a des jours où j'étais très heureux.

— Vraiment ? Je suis heureuse que tu aies eu de bons souvenirs, souffla-t-elle, fermant docilement les yeux. Tu peux me les raconter ?

Le brun l'observa avec attention et essuya délicatement les larmes qui dévalaient ses joues.

..........

Pervers* : Qui est méchant, dépravé et naturellement enclin au mal.

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Je suis navrée mais le prochain chapitre ne sortira pas d'aussitot, je suis plongée dans les révisions avec mes contrôles qui approchent. Si non j'espère que le chapitre vous a plus.

Avis ?

12 jan

Marie

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