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soixante-dix-neuvième

Le clair matin dissipait la pénombre présente dans la pièce, le piaillement des oiseaux volant au-dessus des fenêtres et des toits était signe de la parution de l'aurore, où le bord supérieur du soleil apparaissait à l'horizon.

Assis dans le lit, le sommeil avait quitté Nora aux premières lueurs du jour, et ses pupilles noires se posèrent sur la jeune adolescente encore endormie. Un sourire étira ses lèvres en apercevant l'expression paisible sur son visage. Attendrie par cette vision, elle remonta la couverture jusqu'aux épaules de celle-ci et déposa un baiser sur sa joue en caressant sa tête remplie de cheveux bleus.

— J'aurais tellement voulu avoir la possibilité de profiter des moments comme celui-ci avec mon fils. C'est triste, oui c'est triste que ta mère soit partie aussi vite de ta vie, et que tu sois obligée de voir ton père dans cet état. Sois courageuse, souffla-t-elle doucement pour ne pas la réveiller.

Madame Nora descendit du lit sans faire de bruit et sortit de la chambre, son sac à main autour du bras. En arrivant dans la pièce de séjour encore silencieuse en raison de l'heure matinale, elle trouva son fils assis dans le sofa, qui leva les yeux dans sa direction en entendant des bruits de pas résonner sur le sol.

Ne s'attendant pas à le trouver réveillé de si bonne heure, elle ne s'était éventuellement pas préparée à faire face à la situation. Seules deux possibilités se présentaient désormais à elle : soit dire bonjour et patienter silencieusement que le maître de maison se réveille avant de pouvoir rentrer chez elle, soit tenter une nouvelle approche malgré l'indifference que ressentait son fils à son égard. La jeune dame opta pour la seconde option, son cœur de mère ne lui permettant pas d'ignorer le nœud présent entre eux. Il était essentiel qu'elle le deserre, à défaut de pouvoir le dénouer complètement.

Avant de se lancer, elle inspira et expira discrètement pour se donner du courage. Elle ne pensait pas que le fossé allait tant se creuser entre eux.

— Bonjour, Gajeel. Tu as bien passé la nuit ?

Ce dernier hocha simplement la tête en guise de réponse en vérifiant l'heure sur son téléphone, sans prendre la peine de lui adresser la moindre politesse, ce qui ne la découragea cependant pas aussi vite.

— Je me demande si tu m'aurais prévenu que tu allais passer la nuit chez ton amie si l'heureux hasard ne m'avait pas conduit ici.

— Qu'est-ce que ça aurait changé ? On ne se voit jamais quand tu rentres.

Jamais ? Il se voyait certes rarement, mais quand elle ne le trouvait pas encore enfermé dans sa chambre elle prenait toujours le temps de lui demander comment il allait. Malheureusement, il ne semblait pas apprécier ses efforts.

— J'ai appris que Levy avait perdu sa mère, c'est vraiment triste qu'elle soit passée par cette épreuve si douloureuse, en plus son père ne va pas très bien. Heureusement que tu es là pour la soutenir. Fais attention à elle d'accord ?

Attention ? Et elle, pourquoi n'avait-elle jamais fait attention à lui ? Aux paroles qu'elle prononçait à son sujet ?

— Gajeel, tu m'écoutes ?

— On est pas obligé de se parler, ne te donne pas cette peine. On ne le fait pas à l'appart, on est pas obligé de le faire ici non plus.

Nora serra le manche de son sac. Pourquoi être toujours aussi cru et dur, comme si son cœur était fait de bois et qu'elle n'en souffrirait pas.

— Pourquoi tu me traites comme ça ? Toujours aussi mal, tu me réponds sèchement malgré tous mes efforts. En fait si ça t'ennuie tant de vivre avec moi, va donc ch-

— C'est bon je connais la chanson, pas besoin de me rappeler.

— Alors pourquoi tu ne vas pas avec lui ? Tu veux me faire souffrir avec ton indifférence ?

— Je suis pas comme toi, mutmura-t-il si bas entre ses lèvres qu'elle n'entendit rien.

— Tu es vraiment insupportable ! Tu es comme ton père, vous ne prenez jamais en compte ce que je ressens.

— Qu'est-ce qui se passe ?

Monsieur Mcgarden apparut dans la pièce, les traits renfrognés à cause de la mauvaise nuit qu'il venait de passer dû à sa consommation excessive d'alcool.

— Vous êtes réveillé ? Comment vous sentez-vous ? demanda précipitamment Nora, mal à l'aise d'avoir été surprise.

— ... ?

Ce dernier plissèrent les yeux. Qui était cette femme ? Il se souvenait à peine des évènements de la veille – Matthias chaussa ses verres qu'il tenait à la main – Des vagues de souvenirs épars et flous agressèrent sa mémoire pendant plusieurs secondes, exacerbant son horrible mal de tête. Le dernier souvenir qu'il gardait encore intacte de cette soirée arrosée était le moment où une femme inconnue lui avait gentiment offert son aide, et de la petite discussion qu'ils avaient échangés tous les deux. Pourquoi se trouvait-elle actuellement dans son salon ?

— Je ne vais pas très bien, répondit-il enfin. Et vous ? Pourquoi vous êtes ici ?

— Ah, vous aviez l'air de vous sentir très mal alors je vous ai ramené. Ça été une grande surprise pour moi de découvrir que vous étiez le père de Levy. Nos enfants sont amis, quel drôle de coïncidence, n'est-ce pas ?

— Amis ?

Monsieur Mcgarden leva alors subitement la tête vers Gajeel assis sur le sofa. Sa fille n'avait qu'un seul ami à sa connaissance et c'était ce garçon. Ne dite pas que...

— C'est votre fils ? s'étonna-t-il.

— Oui, mais bon, ce n'est pas le plus urgent actuellement. Allez, asseyez-vous, vous devriez essayer de prendre quelque chose pour faire passer la migraine. Une boisson ou une soupe peut-être, lui recommanda-t-elle.

— Peut-être, souffla-t-il. Où est Levy ?

— Elle dort encore dans sa chambre. Vous aimerez que je la réveille ?

—Non merci, elle doit se reposer, et puis j'ai pas le courage de lui faire face tout de suite. Je préfère prendre un peu d'air en attendant, je vais sortir, déclara-t-il, se dirigeant vers la porte principale.

— Où vous allez ? Votre fille va s'inquiéter et vous n'allez vraiment pas bien, ça se voit.

— J'irais encore plus mal si je reste enfermé ici une minute de plus.

— Se sont les effets de l'alcool, alors vous avez l'impression d'étouffer. Vous avez de quoi faire une tisane pour faire passer la gueule de bois ?

— Je crois bien.

— D'accord, où se trouve la cuisine ? Je peux vous preparer ça.

Gajeel observa monsieur Mcgarden accompagner sa mère en cuisine. Ça le rassurait qu'il ne se soit pas mis en colère de le trouver ici, vu qu'il ne l'appréciait pas. Mais bon, il était sans doute encore secoué par sa cuite d'alcool pour pouvoir réagir. Le brun se leva, préférant aller rejoindre Levy dans sa chambre.

Le maître des lieux donna à Nora les quelques ingrédients dont elle avait besoin pour préparer une tisane au gingembre. Bon sang, il avait un mal de tête horrible !

— Comment va Levy ? demanda-t-il en occupant un siège de la petite salle à manger.

— Elle était très inquiète hier, mais ça lui a fait plaisir de vous voir rentrer, répondit-elle pour le rassurer.

— Je doute fort qu'elle était joyeuse, car je l'ai une fois de plus déçue. La laisser seule une journée si difficile alors qu'elle souffre aussi et qu'elle avait besoin de moi. Qu'est-ce qui m'arrive ? se morfondit-il, en prenant son visage dans ses mains.

Nora ne trouva pas les mots pour apaiser le moral de cet homme et se contenta de préparer sa recette. Elle n'avait jamais été bonne conseillère, malheureusement.

Les deux parents restèrent silencieux, plongés chacun dans leurs pensées profondes et leurs nombreux regrets. En moins de cinq minutes, Nora posa la tisane au gingembre fraîchement préparée devant monsieur Mcgarden qui se contenta de consommer la boisson chaude sans rompre le silence et l'atmosphère confortable qui régnait dans la pièce.

Nora s'installa sur la chaise la plus proche de Mathias et engagea tout naturellement la conversation.

— J'espère que ce n'est pas trop chaud.

— Ça va, merci, et désolé de vous retenir aussi longtemps, on est pas particulièrement proche mais vous prenez autant de peine depuis hier. Je suppose qu'en plus votre fils a dû aussi rester toute la journée avec ma fille à cause de mon absence vu qu'il était là ce matin.

— Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas grand chose pour moi. Et Gajeel aime Levy alors c'est r-

— Pardon ?

— Ah euh... Ils s'apprécient beaucoup tous les deux et s'entendent très bien. Les nombreuses fois que Levy est venue à la maison j'ai pu constater à quel point elle est vraiment adorable. C'est normal qu'elle réussisse à tisser des amitiés sincères et fortes. Gajeel ne se lie pas facilement avec les d'autres personnes, donc je suppose qu'ils sont vraiment très proches et leur relation fusionnelle.

Matthias fronça les sourcils. Fusionnelle ?

— J'ai envie de prendre l'air. Vous pouvez venir avec moi ? Si ça ne vous dérange pas, demanda-t-il en reposant délicatement la tasse vide sur la table.

— Non, bien sûr, ça vous ferait du bien de marcher et de vous aérer l'esprit. À moi aussi d'ailleurs.

Monsieur McGarden et Madame Nora sortirent de la maison pour une petite promenade sous la lumière naturelle du jour, profitant de la brise fraîche apportée par l'humidité dans l'air et de la quiétude diversifiante de la matinée. Leurs pas étaient mesurés, se laissant imprégner par le spectacle qu'offrait la beauté époustouflante de la nature et des habitations environnantes. Après une courte marche silencieuse d'une dizaine de minutes, les deux parents s'installèrent sur un banc à proximité.

— Je peux vous poser une question ? commença Matthias alors que Nora admirait les oiseaux survolants le ciel.

— Oui ?

— Est-ce que vous étiez en train de vous disputer avec votre fils avant que je n'arrive ?

— Vous m'aviez entendu ?

— Pas exactement. J'ai suivi des voix plutôt bruyantes.

— Oh, j'ai tellement honte ! Désolée d'avoir fait toute une scène chez vous.

— Ce n'est rien. Ce n'est jamais évident d'élever un enfant. Enfin, même si je n'aurais jamais imaginé que vous étiez sa mère.

— Pourquoi ?

— Aucune idée. Il m'a l'air compliqué, comme impénétrable, alors j'imaginais ses parents plus fermés sur eux-même.

— Disons qu'il est exactement comme son père. Vous ne savez pas à quel point j'aurais souhaité le contraire.

— Je vois. J'espère que je ne vous ai pas créé d'ennuis. Avez-vous au moins prévenu votre mari hier que vous ne rentrerez pas de la nuit ?

— Je n'ai pas besoin de le prévenir de quoi que ce soit vous savez, on est divorcé.

— Désolé, je l'ignorais.

— Ce n'est pas grave, ça fait plus de huit ans maintenant. Mais quand même, c'était facile à deviner, je ne porte pas d'alliance, lui fit-elle remarquer.

— Mmh... Il y'a plusieurs partenaires qui ne le font pas.

— C'est vrai, mais bon, ce n'était pas mon cas, souffla-t-elle. Je portais toujours mon alliance parce que c'était le symbole de notre lien, de mon engagement envers lui.

— Je vous comprends.

Monsieur Mcgarden tourna son alliance autour de son doigt. Lui non plus n'arrivait pas à couper le lien qui l'unissait à sa femme.

— Est-ce que votre séparation vous a fait souffrir ? demanda-t-il.

— Écoutez je... Je n'ai pas très envie d'en parler, désolée.

— J'imagine. L'absence de ma femme me fait aussi très souffrir.

— Nous ne sommes pas éternel, se contenta-t-elle de répondre.

— Je sais. Je sais, mais elle n'aurait pas dû mourir comme ça, pas dans une voiture que je conduisais.

— Quelle que soit la manière dont elle serait partie, vous vous seriez toujours senti très mal car il est évident que vous étiez profondément amoureux de votre femme. Je suis sûr qu'elle était heureuse à vos côtés.

Nora leva les yeux vers les couleurs du ciel.

— Pour être honnête, ma séparation m'a beaucoup fait souffrir parce que je l'aimais, et encore jusqu'à aujourd'hui je n'arrive pas à trouver le bonheur auquel j'aspire. En plus de ces blessures du passé, Gajeel et moi avons quelques différends. Depuis mon divorce, notre relation se détériore d'année en année, j'arrive à peine à lui parler sans me sentir frustrée ou détestée.

— Ça ne m'étonne vraiment pas de sa part, commenta monsieur Mcgarden.

— Pourquoi ?

— Il a le profil du garçon très difficile. Écoutez, essayez de discuter avec lui. Ma fille et moi on dialogue quand ça va mal, et ça nous a aidé de nombreuses fois.

— Je ne sais pas si j'aurais le courage, j'ai peur qu'il m'avoue qu'il me déteste.

— Vous ne devriez pas avoir peur de faire face à votre fils. Enfin, je parle comme si j'étais mieux.

Nora sourit.

— Puisque nos deux enfants sont amis et que nous avons eu l'occasion de nous rencontrer, j'aimerais qu'il y'ait une bonne entente entre nos familles. Les fêtes de fin d'année approchent et j'organise une petite fête entre amis très proches. Je serais ravie de vous recevoir.

Comme à son habitude lorsqu'il était indécis, il remontait ses verres sur son nez.

— Si ma fille est d'accord, ça serait sans doute possible.

— Je ne savais pas que c'était à votre fille de vous donner des autorisations de sortie, plaisanta-t-elle.

Pour la première fois depuis son réveil, il réussit à rire.

— Ce n'est pas ça, c'est les premières fêtes de fin d'année qu'on passera sans sa mère et je ne sais pas comment elle se sentira. Je préfère lui laisser le choix.

— Je vois, c'est important de savoir ce qu'elle en pense.

Les deux parents avaient sans le savoir développé une relation plus au moins agréable, appréciant mutuellement leur compagnie. Ils se comprenaient parfaitement sans porter de jugement, et partageaient, dans une certaine mesure, les mêmes difficultés sur des situations à peu près similaire.

*

Gajeel entra dans la chambre de l'adolescente et referma doucement la porte en remarquant qu'elle dormait encore profondément.

Sans faire de bruit, il avança jusqu'à son lit pour s'asseoir dessus et caressa tendrement ses joues.

— Tu es tellement belle même quand tu dors, souffla-t-il.

Il remit en place les mèches de cheveux qui débordaient et, hypnotisé par sa beauté, il ne pouvait détacher son regard d'elle et contempla la jeune fille endormie, ses traits s'illuminer sous la lumière qui filtrait par la fenêtre de la chambre.

La jeune fille emergea de son sommeil et ouvrit lentement les paupières. Une vision plutôt floue se présenta tout d'abord, avant qu'elle ne puisse distinguer clairement la personne à ses côtés. Ce n'était pas madame Nora.

— Gajeel...

— Je t'ai réveillée ?

— Pas du tout, j'étais sur le point de me réveiller. Il est quelle heure ?

— A peu près sept heure et demie je crois. Comment tu te sens ?

— Un peu fatiguée, la journée d'hier était ereintante.

— C'est normal, en plus tu as dormi très tard.

— Toi aussi tu as dormi très tard, tu aurais dû te reposer encore un peu. En plus tu t'es installé au salon, ça a dû être très inconfortable.

— J'ai eu des sommeils plus agités que ça et des nuits plus courte. T'inquiètes.

Elle sourit.

— Mon père s'est réveillé ? Et ta mère ? Elle est déjà rentrée ?

— Je crois pas, et ton père disait vouloir prendre l'air, je suppose qu'ils sont sortis.

— Je vois. Tu veux bien m'aider à préparer le déjeuner ? Mais avant ça reste encore quelques minutes près de moi s'il te plaît, demanda-t-elle.

Gajeel s'allongea à ses côtés et la jeune fille partit se réfugier dans le creux de ses bras, ce qui la remplit de bonheur. Elle adorait cette chaleur protectrice qui s'enveloppait autour d'elle.

La bleutée leva la tête et glissa lentement ses doigts sur les nombreux piercings qui recouvraient son visage.

— J'ai rêvé de toi, souffla-t-elle.

— Vraiment ? Il s'est passé quoi ?

— Tu me murmurais de jolis mots, c'était un beau rêve, sourit-elle. En plus j'ai vu ma mère, elle était heureuse et tenait des fleurs qui ressemblaient à celles que je lui ai offerte.

Il lui sourit à son tour et pressa doucement ses lèvres sur le dos de sa main. Ça chatouillait.

— Je suis sûr qu'elle a apprécié ta visite.

— J'ai eu l'impression qu'elle me parlait, j'espère ne m'être pas tout imaginé.

— Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?

— Elle m'a demandé d'être heureuse, mais je ne sais pas si je le pourrais.

— Qu'est-ce qui t'empêche d'être heureuse ? Je peux te rendre heureuse, murmura-t-il, posant son doigt sur ses lèvres.

— Je sais, c'est... C'est juste mon père. Je ne suis pas en paix en le sachant malade. Elle m'a dit de prendre soin de lui, pourtant je ne sais pas quoi faire. Il replonge toujours dans ses vices malgré ses promesses et je me sens impuissante. Le voir ivre hier était très brutal pour moi.

— Il suit un psy  ?

— Si, il le fait. Pour être honnête, je ne sais pas s'il suit régulièrement ses séances ou même s'il les prends au sérieux, sinon il y'aurait eu du progrès. J'aimerais tellement qu'il prenne conscience que son problème est sérieux, qu'il est malade et qu'il doit se soigner convenablement. Je sais qu'il n'a pas encore réussi à faire son deuil et je comprends que c'est difficile. Mais le voir jour après jour porter son alliance m'affole. Tant qu'il n'arrive pas à se détacher et se faire à l'idée je ne retrouverai jamais mon père que j'adorais tant.

— Maintenant tu n'arrives plus à l'aimer ?

— Ce n'est pas ça, juste qu'il me déçoit beaucoup. Il avait fait des progrès avec moi et maintenant il recommence à boire, ensuite il va encore m'abandonner, comme hier.

Il saisit les mains tremblantes de l'adolescente et lui murmura des mots de réconfort. Si seulement il pouvait lui éviter de traverser ces tumultes.

— Gajeel, elle m'a dit de croire en l'amour, en mes sentiments, et te voir à mon réveil était comme un signe, tu es mon amour. Jamais je ne regretterai les sentiments que je porte pour toi. C'est tellement magnifique ce que tu me fais ressentir et tout le soutient que tu m'apportes.

L'adolescente serra fortement le garçon dans ses bras. Il était une force incommensurable pour elle.

* *

La porte s'ouvrit une heure plus tard sur les parents des deux adolescents qui dressaient déjà la table pour le petit déjeuner, ayant tout juste terminé de le préparer.

— Papa, vous voilà ! J'ai préparé le déjeuner, venez vous assoir.

— C'est vraiment très gentil de ta part Levy, mais je pensais rentrer, je suis juste venue te dire au revoir.

— Mais... Pourquoi si vite? Ne vous sentez surtout pas gênée. Je viens régulièrement chez vous et vous m'accueillez très bien. J'aurais voulu vous inviter un jour de façon plus formelle, mais maintenant que vous êtes là j'aimerais qu'on en profite et qu'on mange tous les quatre.

— Elle a raison. Restez déjeuner, vous m'avez grandement aidé alors c'est la moindre des choses, appuya monsieur Mcgarden.

Nora jeta un regard furtif à Gajeel. C'était extrêmement inhabituel pour elle de déjeuner avec son fils, car depuis des années, ils prenaient généralement leur repas séparément ou à une heure différente.

— D'accord, accepta-t-elle.

— Asseyez-vous juste ici, lui indiqua Levy.

La bleutée s'assit à son tour après avoir demandé à Gajeel de prendre place. La table pour quatre était maintenant pleine, ce qui ravie l'adolescente.

— J'ai demandé à Gajeel ce que vous prenez d'habitude au déjeuner, fit savoir Levy.

Nora porta soudainement son attention sur la table à repas, son cœur battant follement de bonheur. Gajeel... Connaissait vraiment tous ses goûts ? Comment cela pouvait-il être possible ? Après tout, il ne semblait jamais lui accorder d'attention.

— Merci beaucoup pour l'attention, remercia Nora, folle de joie.

Levy sourit.

— Au fait papa, je t'ai préparé du thé, informa-t-elle.

— Merci. Bon appétit à tous.

Monsieur Mcgarden versa le thé noir dans sa tasse après avoir reçu un bon appétit en retour de la part des convives.

— J'aimerais en profiter pour te remercier Levy. J'ai vu les résultats de Gajeel et j'étais vraiment très contente, se réjouit Nora.

— Ça me fait plaisir de l'aider, en plus ce n'est rien comparé à tout ce qu'il fait pour moi.

La jeune dame se tourna vers Matthias.

— Votre fille est merveilleuse, elle a réussit à faire quelque chose que je n'aurais cru voir, Gajeel qui ramène de bonnes notes à la maison.

— Dit une fois que je suis un cancre, maugrea Gajeel.

— Non, non. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je remerciais simplement Levy pour le temps qu'elle t'accordait, elle vient plusieurs fois à la maison quand même.

La jeune fille rougit et se contenta d'enfourner dans sa bouche son pain tartiné de confiture de fraise. Certes elle y allait plusieurs fois, mais ce n'était pas toujours pour étudier avec Gajeel.

— Ne vous en faites pas. Elle avait l'habitude d'aider ses camarades parce que ça lui faisait plaisir, pas besoin de vous sentir redevable.

— Mais j'aimerais quand même que vous tenez en compte ce dont je vous ai parlé. Levy, j'ai proposé une idée à ton père. C'est bientôt les fêtes de fin d'année et pour le réveillon de noël j'organise un repas avec mes amis très proches de la famille. Ça vous dirait de venir tous les deux, ton père et toi ? Ça sera sans doute l'occasion pour nous de tisser les liens.

— Vraiment ? Papa, on peut y aller ?

— Je me disais que c'était à toi de décider si ça te convient.

— Oui, j'aimerais beaucoup être là. Je n'avais encore rien prévu pour passer les fêtes.

— Alors c'est super. J'espère que ça sera aussi sympa que celle que cherine avait organisé. C'est la mère de Juvia, vous êtes dans la même classe n'est-ce pas ? C'est une bonne amie de Gajeel aussi.

— Oui, je la connais. Alors vous avez souvent l'habitude d'organiser ces fêtes entre vous ?

— Certaines années, oui.

— Tu n'aimes pas faire ce genre de chose. Pourquoi c'est toi qui organise ça ? demanda subitement Gajeel.

— C'est vrai, mais j'ai eu envie de me laisser tenter cette année, je profite toujours des efforts des autres. J'ai hâte de tout organiser de mes propres mains aussi.

— Si c'est la première fois que vous organisez une festivité, je pourrais vous aider ?

— Mais non c'est gentil, vous serez nos invités, je préfère vous surprendre. Cependant si j'ai vraiment besoin d'aide je demanderai à Gajeel de te prévenir.

Le petit cœur de Levy sautait dans sa poitrine.

— Madame Nora, est-ce que vous aimez les pâtisseries ?

— Oui bien sûr. Pourquoi ?

— Oh non, rien. Je voulais juste savoir. J'espère que le déjeuner vous plaît.

— Merci, c'est délicieux. Je suis très heureuse car j'ai pas souvent l'habitude de manger le déjeuner préparer par Gajeel, le plus souvent je me réveille qu'il a déjà tout terminé ou bien il fait son difficile quand je cuisine.

— Tu ne devrais pas embêter ta mère comme ça tu sais, lui reprocha gentiment Levy.

— Oh j'ai l'habitude, même quand il était petit il était difficile. Je devais constamment réfléchir comment lui faire manger.

Levy rit faiblement. Elle ne pensait pas Gajeel ainsi.

En portant sa tasse à ses lèvres, Matthias remarqua le regard fermé de Gajeel. Il était évident que ce dernier n'était pas du tout content d'être à cette table, en particulier pour écouter sa mère raconter des histoires du passé, même si aucun propos désagréable n'était prononcé à son sujet.

À la fin du déjeuner, Nora prit congé de tout le monde. Durant le repas, Gajeel n'avait presque pas pris la parole, entre Levy obnubilée par le récit de sa mère, et monsieur Mcgarden occupé à gérer sa gueule de bois, il ne se sentait pas à sa place.

— Attendez, je vous raccompagne, se proposa Levy alors que la famille Redfox se dirigeait vers la porte.

— Mais non ne te dérange pas, en plus le quartier ne m'est pas inconnu, je vais me retrouver, refusa poliment Nora.

Levy hocha la tête. C'est vrai qu'elle vivait auparant dans le quartier avec le père de Gajeel avant leur divorce.

— D'accord. Gajeel, fait attention à elle.

— Je dois rentrer avec elle ?

— Euh... Oui ?! Vous vivez dans la même maison. Tu voulais la laisser toute seule ?

Avant que son fils ne dise une parole blessante de plus, Nora renchérit rapidement.

— C'est que vous avez sans doute des choses à vous dire, je vais m'avancer. Merci beaucoup pour l'accueil.

Gajeel et elle n'avait plus grand chose à se dire, ils avaient causé ce matin, mais elle fut incapable d'insister davantage.

— Merci aussi à vous d'être restée, remercia l'adolescente.

La bleutée fit un aurevoir de la main et vit madame Nora s'éloigner tristement. Elle prêta alors à nouveau attention à Gajeel qui gardait un air impassible.

— Gajeel, c'est vrai que je ne connais pas toute l'histoire entre vous, mais tu ne devrais pas traiter ta mère aussi froidement, ça lui fait souffrir.

— En quoi je l'ai traité mal ?

— Tu n'as presque pas prit part aux discussions pendant le déjeuner, et là tu as refusé de l'accompagner.

— Je suis pas du genre à parler beaucoup en plein repas et j'ai pas refusé de l'accompagner, j'ai juste autre chose à faire, je ne rentre pas directement.

— Pourquoi je ne te crois pas ?

Ces raisons étaient un peu trop parfaites.

— Est-ce que je t'ai déjà menti ?

— Non, mais... C'est que je t'envie, toi au moins tu as la chance d'avoir tes parents, tu devrais en profiter. Quand elle ne sera plus là, peut-être que tu le regretteras. Elle a fait des erreurs, mais tout peut s'arranger avec un peu d'effort.

Le brun soupira.

— Ce n'est pas parce que j'ai refusé que ça signifie forcément que j'ai fais exprès pour la blesser. Tu crois que cette situation me plaît ?

— Alors si tu ne rentres pas, où est-ce que tu vas ?

— Tu sauras prochainement.

— Pourquoi, c'est une surprise ?

— J'ai juste à faire avec Luxus et Jellal, on avait rendez-vous aujourd'hui. Ils veulent choisir des choses pour je ne sais quoi.

La bleutée baissa la tête, déçue.

— Je vois, souffla-t-elle.

— C'est quoi cette tête ? demanda-t-il en soulevant son menton.

— Non, rien, juste que j'ai imaginé des choses inutiles. Merci d'être resté avec moi et de m'avoir écouté. Vas-y, j'espère que tu ne seras pas en rerard.

— Hum, t'as pas l'air bien. Écris-moi si t'as un problème, je viendrais.

— Mais non, ça va. Je t'ai assez occupé comme ça en plus. Je crois que je devais rester tranquille même pour une mois, rit-elle .

— Dit pas de bêtises, je viendrais toujours si t'as des soucis. Tous les jours s'il le faut.

Levy souhaita une bonne journée à Gajeel en déposant un baiser sur sa joue et referma la porte avant de se diriger en cuisine. Son père terminait le thé qu'elle lui avait préparé, toujours assis à la table à manger.

— Je vais débarrasser, déclara-t-elle, ramassant un plat au dessus d'un autre, faute de faire plus avec sa seule main de libre.

— Laisse je vais le faire, ça va te prendre du temps, il y'a beaucoup plus de couverts aujourd'hui.

— Je peux me débrouiller même avec une main, en plus tu devrais te reposer avec tout l'alcool que tu as consommé hier, retorqua-t-elle, en colère.

L'adolescente déposa les assiettes dans l'évier après deux à trois tour de passage silencieux.

— Levy ?

— Quoi ? fit-elle, brusquement.

Un silence plana entre les deux parentés et la bleutée finit par baisser la tête.

— Désolée, je ne devrais pas te parler comme ça, juste que t-

— Je t'ai déçu.

— Tu m'as abandonné hier.

Matthias ferma les yeux et serra ses doigts autour de la tasse. Il était impardonnable.

— Je n'ai pas d'excuse, je sais.

— Si tu en as une, tu es égoïste, tu ne penses qu'à toi et non à l'intérêt de notre famille ! Tu t'es enivré au point que tu ne pouvais plus rentrer seul. Si madame Nora n'avait pas été là, tu serais resté dans la rue si tard ? Et si des personnes malveillantes avaient croisé ton chemin, si on t'avait fait du mal ou pire ? Tu n'as pas conscience des dangers que tu prends ? Tu aurais pu te faire renverser par une voiture, agresser ou même tu-

L'adolescente inspira. Tout sauf ça.

— Tu veux quoi ? Me rendre orpheline une nouvelle fois ? Ou me tuer de crise cardiaque en apprenant une mauvaise nouvelle te concernant ?

Monsieur Mcgarden ne sut quoi répondre. Elle avait raison, il se détruisait, il la détruisait aussi.

La bleutée occupa à nouveau un siège autour de la table.

— Je suis allée déposer des fleurs sur sa tombe, lui confia-t-elle.

L'expression de Matthias fut envahie par la stupéfaction.

— Tu t'es rendu à Crocus ? Toute seule ?

— Gajeel était avec moi, même si j'aurais voulu qu'on y aille tous les deux. C'était important pour moi.

— Je comprends, mais....  Je n'aurais pas pu venir avec toi. Quand je pense à elle, je me sens incapable d'y faire face.

— C'est pourquoi tu te noies dans l'alcool ? Tu crois vraiment que c'est une solution ? Craqua-t-elle, les yeux humides et la voix tremblante.

— Je sais que non. S'il te plaît... Pardonne moi.

— Je n'ai rien à te pardonner. Tu es malade et tu as besoin de te faire soigner. Est-ce que tu vois encore ton psy ?

— Il m'arrive de prendre des rendez-vous.

— Je vois, tu ne suis même pas un traitement régulier. Tu devrais reconsidérer la situation, je ne veux pas que tu fasses des années dans ce cycle d'autodestruction. Ça ne pourrait jamais changer les faits, et moi j'ai besoin de toi.

Monsieur Mcgarden observa son reflet à travers le liquide limpide et sombre au-dessus des petites ondulations du thé dans la tasse.

— Va te reposer. Tu as fais un long voyage hier, et tu as dormi très tard. Je vais finir de débarrasser et tout nettoyer.

La bleutée obtempera sans hésiter et se rendit dans sa chambre. À peine ses yeux se posèrent sur le lit que les souvenirs de Gajeel et elle, allongés dans ce lit à s'embrasser passionnément ressurgirent en elle.

Elle toucha ses lèvres pour s'imprégner de cette agréable sensation. C'était une expérience nouvelle pour elle, intense et magnifique.

L'adolescente sortit son journal et un stylo de son tiroir, prête à y inscrire de belles choses.

................

Avis ?

24 juillet

Marie

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