soixante-deuxième
Leurs pas avançaient tout lentement sur le sol stratifié de la cuisine aux façades claires qui apportaient une ambiance calme et apaisante dans la pièce aux dimensions moyennes. Ces tons légers se confondaient avec les étagères en bois laqué faites de poignées en acier brossé.
Sous l'approbation de son hôte, Juvia rangea son sac à dos sur une des chaises de la petite table ronde à trois places pendant que la bleutée retirait dans un tiroir un tablier qu'elle prêta à son invité pour qu'elle ne puisse pas malencontreusement tâcher son uniforme.
Gentiment aidée par Juvia, celle-ci déposa sur le plan de travail en granit noir les différents produits achetés dans un supermarché à mi-chemin de la maison tandis que Levy récupérait les ustensiles dont elle aura besoin malgré les difficultés à les transporter d'une seule main.
— Euh... Tu as pu prévenir ses amis ? Ils seront là ? s'enquérit Levy, brisant le silence bientôt inconfortable qui perdurait entre elles, posant en dernier un fouet en métal sur l'espace de travail.
— Oui, ils ont dit qu'ils viendront, acquiesça l'autre.
Satisfaite, la bleutée hocha la tête tout en adossant sa béquille contre le comptoir pour plus de mobilité.
— J'espère qu'il ne sera pas en colère avec tout ça, murmura Juvia, anxieuse.
Levy leva la tête en direction de sa camarade.
— C'était... C'était une si mauvaise idée de leur demander de venir ? paniqua-t-elle alors.
— Mais non, rassura Juvia. C'est juste que Gajeel n'aime pas vraiment célébrer son anniversaire.
— Pourquoi ? s'étonna-t-elle, surprise. Il n'aime pas les soirées et ce genre de chose ?
— Loin de là, mais quand il s'agit de son anniversaire, ça ne l'enchante pas vraiment.
La bleutée reporta son attention sur le bol en verre entre ses mains. Était-il du genre mal à l'aise quand l'attention se posait particulièrement sur lui ? C'était tout de même assez surprenant venant de sa part; il n'avait pas l'air de ceux à être facilement pertubé par l'attention dont on pouvait lui porter, aussi mauvaise soit-elle.
La préparation de sa pâte à gâteau se termina une quinzaine de minute après s'être mis au travail, prenant manifestement son temps à chaque étape pour ainsi obtenir un délicieux mélange qu'elle versa dans un moule de petite taille avant de l'enfourer dans le four préalablement réglé par Juvia.
Ayant à présent toutes les deux prit place à table pour attendre la cuisson du gâteau, celles-ci commençèrent à découper les quelques fruits que la bleutée utilisera pour compléter la décoration de sa pâtisserie : des fruits principalement rouges symbolisant la couleur magnifique et particulière des yeux de Gajeel – Ses yeux rubis.
Essayant de briser le silence uniquement dérangé par le bruit des ustensiles jusqu'ici ou de la lame qui rencontrait la planche en bois en tranchant les fruits, Juvia attira l'attention de Levy.
— Oui ?
— Tu ne comptes pas donner une réponse à Gajeel ? Tu sais, il s'ouvre si difficilement aux autres et je suis vraiment ravie qu'il ait pu trouver quelqu'un à qui s'attacher de façon si spéciale et qui, malgré toutes les rumeurs horribles qui courent sur lui, partage le même intérêt. À vrai dire... C'est en partie à cause de moi s'il a une telle réputation, termina-t-elle dans un murmure.
Juvia l'avait murmuré si bas que la jeune fille crut avoir mal attendu, toutefois, son expression n'en demeurait pas moins surprise.
— Pourquoi dis-tu une telle chose ? s'étonna-t-elle.
— Si j'avais fait plus attention à cette fête alors il en serait pas là. C'était l'année dernière.
— Quelque chose a mal tourné ?
— Oui et bien je... J'étais allée un instant à la terrasse parce qu'il y avait trop bruit et puis une autre personne m'a rejointe, il s'est mis à m'aborder. Je ne sais pas comment, j'étais peut-être trop discrète il a mis quelque chose dans mon verre parce que je l'ai déposé un moment et après l'avoir bu je ne me sentais étrange.
La bleutée fut horrifiée. Comment des personnes pouvaient être aussi malveillant ? Ses mains tremblèrent presque lorsqu'elle lui demanda ce qu'il en était.
— Heureusement j'avais prévenu mes amis que je m'éloignais un moment et Grey est venu me trouver comme je mettais du temps à revenir. Il s'est directement en allé voyant que je me trouvais avec mon ami. On ne l'a plus revu nulle part à la fête puis mes amis m'ont raccompagné. Rentrer dans cette état allait sûrement affoler mes parents alors j'ai demandé qu'il me laisse chez Gajeel, que je dormirai chez sa mère comme ça je sais qu'ils ne s'inquietéront pas à me sachant avec lui. Il était tellement en colère, sans oublier qu'il n'a pas cessé de m'engueuler, rit-elle. Mais je sais qu'il était juste inquiet pour moi, que je devais être plus prudente.
— Mais ce garçon... Vu qu'il était à cette fête, c'était un élève du lycée, non ?
— C'est bien ça le problème. Tu sais bien comment est Gajeel, il s'emporte facilement quand quelque chose ne lui plaît pas.
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Venant de franchir les portes du lycée, Juvia sourit en reconnaissant son ami parmi les nombreux élèves présents dans la cour de l'établissement. Rien de bien compliqué, sa longue chevelure noir corbeau ne passait pas vraiment inaperçue et autant dire qu'il était sans aucun doute le seul garçon de tout le lycée à arborer une telle coiffure.
— Coucou, Gajeel, le salua-t-elle, le rattrapant en quelques pas.
Les mains dans les poches de son uniforme, il observa attentivement la jeune fille.
— Tu arrives plus tôt que d'habitude, constata-t-elle.
— C'est ça, moque toi.
— Mais je me moquais pas ! se défendit-elle.
La bleue se mit à rire face à la grimace que fit son ami, mais son élan de joie se brisa en apercevant des cheveux mi-longs noirs mais surtout, cette tache sur le coin de sa bouche. Sa poitrine se serra brusquement et les battements de son cœur s'accélèrent.
Voyant un subit silence de la part de la jeune fille, il baissa le regard vers cette dernière et posa une main sur son dos la faisant sursauter.
— T'as l'air pâle tout à coup, remarqua Gajeel.
— Ah euh... C'est... C'est rien, mentit-elle. Je vais en classe. Salut Luxus et Jellal de ma part, dit-elle, forçant un sourire.
Le brun lui arrêta le bras avant que celle-ci ne prenne la direction du bâtiment abritant les classes de seconde.
— Crache le morceau, qu'est-ce qu'il y'a ?
Juvia se pinça les lèvres et leva ses yeux couleurs océans remplit de peur dans ceux de son ami.
— C'est... C'est lui, Gajeel. Le garçon de la fête de l'autre jour.
— L'enfoiré qui a drogué ton verre ?
— O-Oui.
Le brun suivit le regard de la jeune fille et aperçut le fameux garçon en question en compagnie d'un autre. Il serra les poings, furieux.
— Va en classe, lui dit-il.
Gajeel relâcha son bras en prenant une direction très précise, les yeux remplient de colère.
— Où est-ce que tu vas ? Gajeel, non ! cria-t-elle.
Entêté, le brun s'approcha d'eux et malheureusement, la jeune fille n'entendait rien de leur conversation dû aux nombreux mètres de distance la tenant loin de ceux-ci. Le regard de ce garçon se tourna vers elle lui faisant frisonner puis elle le vit se mettre à rire.
— Je l'ai drogué et alors ? Ne me dit pas que c'est ta copine.
Irrité, Gajeel lui donna un coup de genou dans le ventre le faisant se tordre de douleur et sans en tenir compte, il agrippa d'une poigne forte ses cheveux, le forçant à le regarder.
— Répète ça voir, s'énerva-t-il.
l'adolescent accompagnant l'autre saisit les bras de Gajeel pour le restreindre de tout mouvement mais celui-ci réussit à se dégager en le poussant d'un simple coup de pied.
Les trois entamèrent une rude confrontation qui attira l'attention des dizaines d'élèves, faisant fuir certains face à l'ampleur de la situation.
— À... À l'aide ! s'il vous plaît séparer les ! hurla Juvia.
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— Mais... il s'était battu tout seul contre eux ? s'étonna-t-elle.
— Oui, il était tellement remonté et furieux, il n'écoutait même pas quand je lui demandais d'arrêter.
Certes les évènements dataient il y a plusieurs mois déjà, mais la bleutée n'en était pas moins bouleversée.
— Il s'est pris une exclusion temporaire avec un avertissement. S'il y a une nouvelle plainte pour violence contre lui, il peut être renvoyé et ce définitivement.
Le cœur de la bleutée se serra. Renvoyé du lycée ?
— Pourquoi ce n'est que lui qui s'est prit des sanctions ?
— Les élèves présents l'ont vu les attaquer en premier sans raison apparente alors ça ne penchait vraiment pas en sa faveur, d'autant plus qu'il les avait mis dans un sacré état, ils n'ont eu droit qu'à des sanctions légères.
Juvia se pinça nerveusement les lèvres.
— Déjà qu'il n'avait pas une bonne entente avec ses camarades et avec cette histoire d'avoir agressé des élèves sans raison, il a fini par être qualifié de brute et tout ce qui va avec. Sans compter que tout le monde s'est mit à avoir peur de lui. Tout le monde parlait de lui de façon si horrible, lui pointant du doigt comme s'il ne respirait que par la violence. Ils ne savent rien, cracha Juvia.
Mal à l'aise, la bleutée détourna la face suite à la dernière phrase de son invité, se détestant de s'être si facilement laissée manipuler
<< Demande lui donc. Tu n'es pas curieuse de savoir pourquoi tout le monde le craint ? >>
<< Est-ce que tu sais qu'il est au bord du renvoi pour cause de violence ? >>
L'origine de toutes ses rumeurs était donc cette histoire. Personne hormis les concerner ne connaissait les véritables raisons qui ont poussé Gajeel à réagir aussi excessivement et c'était tellement injuste qu'il tient le mauvais rôle et que ces êtres malveillants passaient pour des victimes.
— D'autant plus qu'il ne fait aucun effort pour améliorer son image, au contraire, soupira Juvia.
Levy ne pouvait évidemment pas dire le contraire. Il y a quatre jours de cela encore, elle lui avait posé la question concernant ces rumeurs dont Jet n'avait cessé de lui jeter à la figure pour davantage l'enfoncer dans ses doutes.
<< Est-ce... Est-ce que c'est vrai que tu as des problèmes au lycée parce que tu as violenté d'autres camarades ? C'est pour ça que tout le monde a peur de toi ? >>
Sans même prendre la peine de lui en expliquer les circonstances, sa réponse lui avait paru si froide. Entendre un oui sans le moindre remord ou sentiment de culpabilité qu'elle avait ardemment cherché au fond de ses yeux l'avait paralysé de peur, horrifié. Sur le moment, elle l'avait considéré comme la pire personne qu'il soit.
<< Un déchet comme tu le dis ne peux pas me faire ressentir ce genre de sentiments, ni ce que tu provoques en moi. >>
<< Je peux rester près de toi ? Dans ce lit. J'ai envie de te serrer, te serrer très fort contre moi. >>
L'adolescente lâcha sa lame à ces souvenirs brûlant. Brûlant son âme comme son corps. Ces paroles blessèrent davantage son cœur, comme s'il était criblé de balle. Si hier elle se sentait horrible, le sentiment décuplait encore plus à présent. Il était si amoureux d'elle mais la seule chose qu'il avait récolté venant de sa part était des paroles creuses et amers.
— Quelque chose ne va pas ? s'enquérit Juvia, remarquant la jeune fille troublée.
— Si, si, ça va, rassura-t-elle. Vous vous connaissez depuis combien d'années ? demanda Levy.
— Et bien, les souvenirs les plus vieux que j'ai de lui date à mes sept ans mais selon ma mère, je ne lui quittais pas d'une semelle quand j'étais plus petite, rit-elle. Moi je ne me souviens vraiment plus de ces moments.
Les questions se multiplièrent dans son esprit. Elle ignorait tant de chose de sa vie étant donnée qu'il n'était pas du genre à se confier facilement contrairement à elle et encore jusqu'à hier, elle lui avait révélé des moments très douloureux de son passé.
— Et avant que ses parents ne divorce, il était heureux avec eux ?
— Pendant cette période on se voyait très peu et j'étais trop jeune pour m'en rappeler.
— Tu sais pourquoi ils ont divorcés ?
— Levy tu sais, c'est quelque chose dont tu devrais peut-être directement lui demander.
Certes mais il n'avait rien voulut lui dire la seule fois qu'elle avait posé la question et encore, elle hésitait tellement à évoquer ce sujet à nouveau de peur de l'irriter ou de le mettre dans l'embarras.
La minuterie signala la fin du temps imparti pour la cuisson interrompant ainsi la longue discussion des deux adolescentes.
— Oh, le gâteau est prêt ! déclara Levy.
La bleutée saisit alors sa béquille adossée contre la table pour aller retirer la pâtisserie de l'appareil mais, sa visiteuse se proposa de le faire à sa place.
— Reste assise, je vais aller retirer du four.
— Merci, remercia-t-elle.
Muni de torchons, Juvia déposa le moule chauffant sur le plan de travail et apprécia l'odeur agréable qui se dégagea du gâteau chocolat parfumé à l'amande.
— Ça va lui plaire ? demanda Levy, la rejoignant.
— Bien sûr. Maintenant il ne te reste plus qu'à décorer.
Juvia passa à la bleutée la crème pâtissière pour l'appliquer sur le gâteau avant de pouvoir le parsemer de ces fruit rouges.
* * *
Nerveux et anxieux, voir instable, Gajeel tournait en rond dans le modeste salon faite de décoration sobre et discret. Le brun fixait une énième fois la porte, s'impatientant à entendre la sonnerie résonner dans la pièce silencieuse ou même quelques coups frappés dessus, mais rien depuis des heures déjà.
N'avait-elle pas dit qu'elle viendrait directement après les cours ? Mais à cette heure-ci, il n'avait aucun signe d'elle, même pas un simple message concernant ses déplacements – Leurs dernières discussions remontaient à cet après-midi, lorsqu'elle s'enquerait de son état de santé.
Le brun fut prit d'une panique soudaine. Et si elle avait eu un problème ? L'avoir laissé toute seule dans cette classe lui inspirait une peur immense, d'autant plus qu'elle était facilement succeptible.
Le jeune homme passa une main sur son visage pour chasser ses pensées négatives. Les cours s'étaient sans doute terminés plus tard que prévu l'empêchant de prendre son bus à temps ou se pourrait-il aussi que son téléphone n'avait plus de batterie la mettant ainsi dans l'incapacité de le contacter pour le moment. D'autant plus qu'elle pouvait être confrontée aux deux situations cités plus haut.
Gajeel s'installa sur le siège, penchant sa tête à l'arrière du canapé. Et s'il l'appelait pour vérifier ? Peut-être n'avait-elle pas pensé à le faire signe, ne sachant pas qu'il aurait pu s'inquiéter.
Le brun soupira une nouvelle fois en passant une main dans la racine de ses cheveux et lorsque la sonnerie retentit dans la maison où on attendait que ses soupirs d'impatience, il bondit sur la porte et tourna le poignet de celle-ci. Cependant, la touffe de cheveux bleue qu'il vit n'appartenait pas à sa petite crevette et il poussa un bruit sourd de mécontentement. Qu'est-ce qu'elle faisait là ?
— Tu attendais à voir quelqu'un d'autre on dirait, remarqua Juvia face à son expression totalement renfrogné.
Le brun s'éloigna de l'entrée principale et laissa la jeune fille refermer la porte derrière elle. Qu'il pouvait être impoli des fois !
— Pourquoi t'es là ? demanda-t-il, retrouvant sa place.
— Parce que c'est ton anniversaire ? répondit-elle, tout en prenant place sur le siège en face du sien.
Le jeune homme roula des yeux, exaspéré. De ses trois amis, personne n'était sans ignorer que ce jour était véritablement sans importance pour lui et elle la première.
— Qui t'as dis que j'étais ici ?
— Hum... Levy ? fit-elle semblant de réfléchir.
— Elle est où ? s'empressa-t-il de demander.
— Aucune idée.
Juvia se mit à rire lorsque celui-ci lui fusilla du regard. Ils se connaissaient depuis des nombreuses années que l'un comme l'autre savait reconnaître lorsque leurs paroles étaient mensongères, lui encore plus.
— Rentre chez toi. Je veux rester seul.
— Seul avec Levy, hein ? le taquina-t-elle.
Le brun ignora sa pique et enfouit la main dans sa poche pour retirer son téléphone.
Un sourire tendre aux lèvres, l'adolescente observa son ami qui envoyait sans aucun doute des messages à Levy bien que celle-ci ne pouvait présentement pas lui répondre, l'ayant laissé à d'autre tache comme par exemple se rendre ravissante pour une certaine personne ici et malgré qu'elle aurait souhaité arriver toutes les deux, la bleutée avait tellement insisté qu'elle y aille d'abord pour ne pas laisser Gajeel seul trop longtemps étant donné que celui-ci était malade.
— Elle m'a dit que tu ne te sentais pas bien. Ça va mieux ?
— Pas très, j'ai mal à la tête alors j'ai besoin de silence. Pourquoi tu ne me laisses pas seul plutôt ?
— Oui mais j'ai quelque chose à te dire, ça concerne Levy. Euh... Je... Je ne sais pas si je le dois vraiment en fait, hésita-t-elle. C'est son problème après tout et elle pourrait le prendre mal.
Gajeel fronça les sourcils. Elle ne pouvait pas inciter quelque chose pour ensuite se taire en plein milieu, surtout si Levy en était principalement concernée. C'était torturant pour lui d'errer dans l'ignorance.
— Si tu comptais rien dire, fallait te taire.
La jeune fille fit la moue avant de finalement se lancer.
— Je sais qu'on l'embête souvent et ça a vraiment dû être grave vu comment elle a réagit.
— Bon sang Juvia, arrête de m'inquiéter et parle ! tonna-t-il, anxieux.
— C'est bon ! Pour tout te dire je ne sais pas ce qui s'est exactement passé. À la fin des cours, je l'ai vu à l'arrêt bus causé avec un garçon. Je suppose qu'il se disputait vu qu'elle lui a giflé.
Incrédule, le brun observa attentivement la bleue essayant d'y discerner une once d'exagération dans ses propos, mais que ce soit à travers le son de sa voix ou la lueur dansante de ses yeux, rien n'indiquait une mauvaise plaisanterie. Son expression laissait transparaître la sincérité, voire l'inquiétude.
— C'est une blague là. Levy ne... C'est impossible, douta-t-il.
Cette fille n'était même pas capable de souhaiter du mal à toutes ces personnes qui la méprisaient et la traitaient mal ; pourquoi aurait-elle été excessive avec quelqu'un d'autre ?
— Je l'ai vu de mes propres yeux, lui affirma-t-elle.
Pensif, Gajeel se prit la tête dans sa main. La seule explication logique qu'il trouvait à cela était qu'on avait dû lui dire quelque chose de vraiment très gros pour qu'elle perde ainsi ses moyens.
— T'as vu qui s'était ? demanda-t-il.
Juvia hocha la tête mais avant qu'elle ne puisse fournir un élément de réponse à son ami, on sonna une nouvelle fois à la porte. Gajeel jeta un rapide coup d'œil à l'entrée se questionnant intérieurement. Levy ?
Sans perdre une seconde de plus, il partit ouvrir, tournant d'un geste mécanique le poignet en acier et, dégageant cette barrière en bois, il tomba nez à nez avec des pupilles brillantes d'une certaine timidité, tenant dans sa main un sac en papier kraft.
Pertubée par son regard profondément accroché aux siens, l'adolescente serra nerveusement sa béquille. Était-elle assez présentable ? N'ayant eu que très peu de temps, elle avait opté pour une simple robe à mi-chemin des genoux, enfilant par-dessus son blouson pour confronter les basses températures de ces derniers jours.
Le brun fut amusé en remarquant les manches du vêtement dévorer ses doigts, de même pour les épaules évidemment trop large pour sa délicate silhouette. Quoi de plus normal, ce blouson était le sien, celui de mercredi dernier qu'elle ne lui avait toujours pas rendu. Savait-elle au moins que c'était un véritable tourment de la voir avec ?
Le vêtement blanc tombait d'une dizaine de centimètre après ses hanches, laissant juste assez d'espace pour apercevoir sa robe violacée. Tenté, il pencha légèrement son visage vers elle.
— Je t'ai déjà dis que tu es belle ? lui murmura-t-il.
Toujours engloutit dans l'énorme pull de ce matin et, malgré sa mine défraîchie par la maladie, son regard pendu à ses lèvres la fit rougir davantage.
— On dérange ? demanda Luxus, se raclant la gorge.
Le brun se redressa en fronçant les sourcils.
— Qu'est-ce que vous faites là ?
Levy jeta un coup d'œil dans son dos et vit les amis de Gajeel, le blond transportant contre sa taille un carton de petite dimension contenant le gâteau qu'elle avait préparé plutôt.
À mi-parcours, l'adolescente avait croisé les deux garçons qui lui proposa gentiment son aide constatant que celle-ci avait du mal à transporter ses paquets d'une main. Bien que réticente, elle leur ceda finalement le carton en matière plastique tout en leur recommandant d'y faire très attention et emportés par leur discussion, ils avaient pris tellement de retard qu'elle réussit à prendre de l'avance sur eux.
— En fait, Gajeel, c'est moi qui les ai invité, répondit Levy. Juvia m'a dit que c'était ton anniversaire alors je leur ai proposé de venir et comme tu es malade aussi... J'ai simplement pensé que ça te ferait plaisir d'avoir de la compagnie.
Bien sûr que ça lui ferait plaisir d'avoir de la compagnie, mais seulement et uniquement si cette compagnie était une petite crevette aux magnifiques yeux chocolats et à la couleur de cheveux comparable à celle du ciel azuré.
Suivit silencieusement par Jellal, Luxus franchit le pas de la porte, abandonnant les deux camarades à leur précédent jeu de regard.
Gajeel posa son front contre l'embrasure de la porte, retenant un juron. Son regard était indéchiffrable, cependant, la jeune fille pouvait aisément deviner que ça ne lui plaisait pas. Juvia lui avait pourtant prévenu – bien que tard – que ce n'était pas ce qu'il aimait un jour comme celui-ci; elle n'aurait pas dû s'entêter et tout annuler.
— Si ça te dérange...
Le brun soupira.
— Non, entre.
Gajeel referma la porte dans son dos lorsque celle-ci franchit le seuil et, en arrivant dans le petit salon, le carton transporté par le blond était déposé à table.
— J'ai entendu dire que tu étais malade. Ça va mieux ? demanda Jellal.
Le brun acquiesça en prenant place sur le siège qu'il occupait auparavant, arrêtant de justesse le bras de la bleutée dont les pas se dirigeaient vers le divan qu'occupait ses amis, celui en face du sien.
— Où tu vas ? Assieds-toi là, avec moi.
Ses joues se teintèrent légèrement de rouge, mal à l'aise face au regard indiscret des autres sur sa personne.
— Dire qu'en trois ans, c'est la première fois que je te vois malade, commenta Luxus.
— C'est vrai qu'il est résistant mais quand même, il n'aurait pas dû entrer sous cette pluie d'hier, reprocha Juvia.
Gajeel ne prit pas la peine de justifier son acte irréfléchi. À quoi bon leur expliquer qu'il n'avait pas eu la patience nécessaire d'attendre ? Certes il s'était momentanément abrité en descendant du bus dès qu'il fut arrivé dans le quartier, mais cette pluie interminable l'avait davantage irrité, aggravant sa mauvaise humeur tout en intensifiant ce désir vital de la voir, cette hargne de résoudre leur malentendu, d'effacer dans sa mémoire cette idée fausse qu'elle se faisait après l'avoir vu avec cette fille. Non, il n'aurait pas pû attendre que cette pluie s'achève, aussi brève aurait-elle été.
Le silence qui s'installa fut briser par la voix claironnante et calme de Levy.
— Comme c'est ton anniversaire j'ai fais un gâteau pour toi. J'espère que tu aimeras, murmura-t-elle.
— C'est tellement beau en plus. Regarde ça.
Accroupie face à la table basse en métal, Juvia fit sortir le gâteau du carton sous l'œil attentif des personnes présentes.
La pâtisserie au chocolat était ronde, à l'odeur très alléchante de l'amande par-dessus duquel avait été renversé de la crème et, la décoration était complétée par les fruits qui ornaient joliment le gâteau.
— C'est toi qui l'a fait ? lui demanda-t-il, admirant le dessert.
— Oui mais Juvia m'a aidé aussi, avoua-t-elle.
— Ne l'écoute pas, j'ai presque pas fait grand chose, elle a tout fait toute seule. La pâte, la crème, la décoration. Tout quoi !
— Est-ce que... Ça te plaît ? lui demanda Levy.
Le brun esquissa un sourire.
— C'est beau, dit-il, faisant sourire la bleutée.
— Restez là. Je vais en cuisine chercher les couverts, cria Juvia, s'en allant en toute vitesse.
Dès que Juvia disparu en cuisine, la bleutée posa doucement sa main sur le bras de son voisin pour attirer son attention.
— Ça va mieux ? lui demanda-t-elle.
— On va dire.
L'adolescente avança sa main pour tâter son front. Il était toujours brûlant mais c'était moins alarmant que ce matin.
— Tu as encore de la fièvre, souffla-t-elle.
— Mouais, pourtant j'ai froid, dit-il sérieusement.
Déroutée, Levy inclina légèrement la tête. Comment pouvait-il avoir une telle température corporelle et avoir froid ? C'est vrai qu'il faisait assez frais mais quand même.
Avant que l'adolescente ne puisse retirer sa main, le brun saisit son poignet et avança son visage près de la jeune fille qui lui questionna du regard par ce geste vif.
— Gajeel ?!
— C'est quand ton anniversaire ? lui demanda-t-il.
— C'est... Euh... C'était peu... Peu avant les vacances. I-Il est déjà passé, bégaya-t-elle, déstabilisée par leur proximité.
Il s'éloigna finalement, interrompu par la voix de Juvia sortant de la cuisine.
— Et bien Gajeel, il ne te reste plus qu'à couper ton gâteau.
Le brun saisit le couteau de table que lui remit son amie et s'abaissa légèrement vers la pâtisserie avec l'ustensile tranchant.
— Mais attend ! On doit d'abord te chanter un joyeux anniversaire, l'arrêta Levy.
— C'est vraiment obligé ?
Levy hocha fermement la tête et il capitula sous son regard insistant; et franchement si ce n'était pas elle, il les aurait déjà tous flanqué à la porte.
Après avoir souhaité leurs meilleurs vœux à Gajeel pour son dix-neuvième anniversaire, celui-ci put enfin couper son gâteau sous les acclamations des autres, surtout sous ceux de Levy dont les yeux brillaient de joie. Le brun distribua alors les parts de gâteau en commençant par celle sans qui ce moment n'aurait eut lieu.
— Oh là là ! C'est délicieux, je t'assure, la complimenta Juvia.
— Merci.
La bleutée jeta un regard à Gajeel. Il était silencieux et mangeait à peine. Ça... Ça ne lui plaisait pas ?
— Quelque chose ne va pas ? lui demada-t-elle.
— J'ai pas d'appétit.
Sa réponse lui serra la poitrine. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû le préparer, peut-être qu'elle n'aurait rien dû faire au final. C'était nul, d'autant plus qu'il n'avait même pas aimé qu'elle ait invité ses amis. Tout était raté.
— C'est quoi cette tête ? J'ai pas dis que j'aimais pas, ton gâteau est vraiment bon, crois-moi. Honnêtement, j'ai jamais partagé un moment comme ça avec eux le jour de mon anniversaire et même si je suis malade ça fait plaisir de savoir qu'ils sont venus.
— Vraiment ? Alors ça te plaît ? Tu ne trouves pas ça nul ?
— Il y'a rien de nul, même si...
— Même si ? l'incita-t-elle à continuer.
Ses yeux se remplirent de question, surtout d'appréhension et elle fit un geste de recul lorsqu'elle sentit subitement un souffle chaud caresser son cou, ses lèvres frôlant négligemment son oreille pour lui murmurer :
— J'ai envie de t'embrasser.
Affolée, la jeune fille rougit violemment et elle baissa les yeux sur ses jambes incapable de soutenir plus longtemps son regard.
Rêveuse, la bleutée ne fit plus attention aux personnes présentes, ni à tout ce qui se déroulait autour d'elle et ce n'est lorsqu'on appela son nom qu'elle sortit de ses profondes pensées.
— Levy, tu nous écoutes ? On s'en va déjà.
— C'est déjà l'heure de partir ? s'étonna-t-elle.
— Pour nous si. Merci pour le gâteau c'était vraiment délicieux mais on ne peut pas rester plus longtemps. Il y en a un ici qui a meurt d'envie de nous mettre à la porte, dit-elle, fixant avec amusement Gajeel.
Les autres dirent au-revoir en souhaitant un bon rétablissement à Gajeel qui saisit la bleutée par le bras la voyant faire un geste.
— Tu comptes pas t'en aller aussi.
— Non je... j'aillais juste les accompagner jusqu'à la porte,
Le brun lui relâcha alors le bras et l'adolescente alla raccompagner les amis de Gajeel.
— Merci d'être venu. Même si ce n'était pas très intéressant.
— Mais non, c'était un petit moment agréable et puis Gajeel veut vite qu'on s'en aille. Si on tardait encore, il allait nous tuer je te jure, rit Juvia. Passe une bonne soirée.
— Merci, vous de même.
La bleutée referma doucement la porte sourire aux lèvres avant de se tourner vers l'hôte de la maison dont le regard s'attardait sur elle depuis plusieurs secondes déjà.
Celui-ci s'était levé et observa avec attention la bleutée qui le traversa pour récupérer l'anse du sac en papier qu'elle avait conservé sur le siège avant de le lui remettre.
— J'ai pris un cadeau pour toi, j'espère que ça va te plaire, souffla-t-elle.
Le brun prit le paquet des mains et y sortit de l'intérieur un ballon de basket orangé aux traits noir.
Ses mains tremblèrent quelques peu en tenant l'objet. Savait-elle quel souvenir elle venait de faire ressurgir en lui offrant ainsi un ballon le jour de son anniversaire ?
— Ça te plaît ?
Le brun ferma un instant les yeux.
— Oui, ça me plaît. Merci.
La jeune fille sourit. Lorsqu'elle était entrée dans le magasin, le choix avait été vite fait sur quel cadeau partir. Gajeel adorait ce sport.
— J'ai un peu hésité à le prendre parce que je me disais que tu en possédais sans doute déjà un mais je voulais vraiment te l'offrir, ta façon de jouer m'avait tellement captivé.
— J'en ai peut-être un autre mais j'adore le tien.
— Je suis vraiment heureuse que ça te plaise autant.
Pour une première fois entre eux, un silence très inconfortable et malaisant prit place après cet échange. L'adolescente ferma un instant les yeux, inspirant des bouffées d'airs pour trouver le courage d'entamer la discussion.
— Levy ?
— Ah euh... Oui ? répondit-elle, prise de court.
— Même si ton anniversaire est déjà passé, tu me laisses t'offrir un cadeau ?
— Euh oui, si tu y tiens, accepta-t-elle assez surprise.
Le brun remit son nouveau bien dans l'emballage et le déposa à table sous l'œil attentif de Levy.
En quelques pas, il se retrouva à son niveau et il se pencha légèrement vers elle pour lui murmurer à l'oreille :
— Après tu me diras si tu aimes ou pas.
La jeune fille lâcha un hoquet de surprise, écarquillant les yeux lorsqu'il pressa doucement ses lèvres contre les siennes, entourant son bras contre sa taille.
Son cœur se mit à tambouriner très fort, ses membres se paralysèrent en réalisant totalement la situation et elle ferma inconsciemment les yeux, répondant timidement à cet échange.
La pression se faisait tout d'abord légère, puis forte, la poussant à lâcher sa béquille et aggriper bien qu'assez faiblement son pull de ses mains pour ne pas chanceler sous l'euphorie du moment.
Malgré son inexpérience et ses mouvements hésitants, l'échange se fit plus profond et elle sentit sa langue effleurer ses chaires, son bras la rapprocher davantage contre lui la poussant à agripper plus fortement son pull en lâchant des légers soupirs d'appréciation.
Ceux-ci séparèrent doucement leurs lèvres l'un de l'autre après ce bref échange et il glissa son pouce contre sa joue alors qu'elle gardait la tête baissée.
Il avança à nouveau d'un pas pour briser toute infime distance entre eux mais celui-ci posa étroitement son pied sur la béquille de la jeune fille qui traînait par là, le déséquilibrant. Par un geste de travers, il se fit renverser vers l'arrière, se retrouvant allonger sur le tapis.
Le brun se redressa en jurant. Depuis quand était-il si peu robuste ? Il n'était vraiment pas en forme. Fichu fièvre !
Inquiète, la bleutée s'agenouilla à se pieds, l'air embarassé et bafouillant des excuses
— Ça... Ça va ? Je suis désolée, c'est ma faute, je l'ai fait tombé tout à l'heure. J'aurais dû faire plus attention. Excuse-moi, je... Je ne fais que te créer des soucis et...
La bleutée lâcha un petit cri lorsqu'il la tira dans ses bras, et elle se retrouva coincer contre son torse et entre ses pieds.
— Je te l'ai dis ce matin, tu parles beaucoup trop, dit-il, s'emparant à nouveau de ses lèvres.
Moins sonnée que plutôt, elle y prit part immédiatement en glissant timidement sa main dans sa nuque.
Sa peau était brûlante tout comme ses lèvres.
Sa peau était en feu tout comme sa langue qui s'entremêlait avec la sienne.
Ses doigts chauds l'electrisaient à chacune de ses caresses dans son dos et même lorsqu'il enfouit sa main sous son blousson pour la sentir davantage.
Les deux se séparèrent à contre cœur par manque d'air dû à ce baiser plus violent et prolongé que le précédent.
Leurs respirations étaient très désordonnées et leurs souffles résonnaient dans la maison silencieuse, leurs lèvres avaient le goût d'une saveur sucrée fondante, leurs regards étaient profondément ancrés l'un dans l'autre, leurs pupilles s'entrechoquaient provoquant des semblant étincelles et leurs cœurs battaient tous les deux à l'unisson.
La bleutée soupira d'aise en glissant ses mains sur son visage toujours aussi brûlant, rapprochant son visage du sien et déposant un baiser mouillé sur sa joue, sur le coin de sa bouche, dans son cou.
— Levy, soupira-t-il, fermant les yeux.
— Je t'aime. Gajeel, je t'aime, lui murmura-t-elle, comme un secret.
Le cœur du brun rata un battement et sa peau fut parcourut de nombreux frissons, accélérant sa respiration déjà irrégulière. Le savoir était une chose, mais l'entendre le lui dire avec cette voix remplie de sentiments étaient autre chose. C'était plus vrai, plus fort, plus profond, très intense : déstabilisant.
L'adolescente enlaça très fort le brun.
— J'ai l'impression de vivre un rêve depuis hier.
Un orage déchira le ciel brisant le silence apaisant qui regnait dans la pièce, faisant ainsi sursauter la bleutée qui raffermit son étreinte.
— T'as peur des orages ? demanda-t-il, glissant tendrement sa main dans ses cheveux.
— Pas vraiment. Juste que ça m'a surprise. On dirait qu'il va pleuvoir, souffla-t-elle, jetant un œil à la fenêtre.
— Et tu comptes encore t'enfuir aujourd'hui ?
— Je... Je ne me suis pas enfuie hier, balbutia-t-elle. Je suis juste rentrée parce qu'il allait se faire tard.
L'adolescente resta silencieuse, mal à l'aise de devoir encore lui mentir avec cette excuse qui ne tenait totalement pas la route.
— Je suis rentrée parce que je ne me sentais pas à l'aise, je me sentais étouffée et si mal de t'avoir blessé. Je suis vraiment désolée et...
— Chuuut, souffla-t-il, posant son pouce sur ses lèvres pour la faire taire. Oublie ça.
Gajeel déposa un baiser sur son épaule, s'attardant dessus.
— Je t'aime aussi, lui dit-il, reprenant avec plus de force ses lèvres.
Soixante dix-neuf ou soixante dix-huit ? Elle ne savait plus exactement, ayant perdu le compte des romans à l'eau de rose qu'elle avait lu entièrement jusqu'ici depuis ses années de collège. Dans chacune de ses lectures, à chaque fois qu'on décrivrait un baiser, elle se surprenait toujours à imaginer le sien, le lieu, la personne avec qui elle le partagera.
En découvrant ses sentiments amoureux, chaque nuit elle s'endormait en rêvant de ce moment unique et, de toutes les situations qu'elle aurait imaginé pour son premier baiser, jamais elle ne se serait douter qu'il se déroulerait sur le sol de son appartement et Gajeel brûlant de fièvre.
..........
Une semaine pour corriger le chapitre ಠ◡ಠ
Avis ?
24 juillet
Marie
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Note : Pour ceux qui étaient là à mes débuts ( je parle comme si j'ai une grosse carrière lol ), vous vous souvenez de ma toute première histoire Gale ? Je l'avais supprimé ( un peu trop rapidement ) de cette plateforme, parce qu'elle ne me plaisait plus, parce que ma façon de voir les choses ont grandement changé, elle me faisait honte en fait ಥ‿ಥ
Et bien je l'ai retrouvé ( je me demande toujours comment ). J'ai décidé de la republié. Je ne sais pas si je la republie en intégralité ( sans correction etc... ) ou j'effectue d'abord la correction ( les fautes, enlever tous les trucs qui gêne, qui me font bien trop honte ).
La question est donc : Ya t'il des intéressé qui voudrait lire Cohabitation inattendue dans son intégralité ? Sais pas, peut-être pour découvrir l'oeuvre originale, me découvrir à mes débuts.
Je me disais que se serait une bonne idée, question de vous faire patienter vu que Handicapée traîne un peu en longueur ( elle me demande tellement de temps je vous jure ). Dites moi tout en commentaire.
PS : Pitié ne m'ignorez pas, je vais me sentir bête ◉‿◉
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