soixante-cinquième
Les meubles lentement engloutis dans la pénombre accueillit Gajeel lorsqu'il franchit le seuil de l'appartement après avoir déverouiller la porte et, à peine fit-il quelques pas vers la salle de séjour qu'une boule de poil lui créant momentanément une sensation de froid caressa sa tête contre son pied en ronronnant.
— Lily, souffla-t-il, lui caressant le pelage après s'être baissé.
L'animal se mit à miauler tellement fort qu'il inquiéta son maître. Il était partit hier sans savoir qu'il ne reviendra pas d'aussitôt, il n'aurait donc pas pu imaginer qu'il aurait dû laisser de recommandation à sa mère d'au moins le nourrir et sa maladie l'avait rendu incapable de penser à la contacter pour en prendre soin.
Le brun se dirigea en cuisine suivit de près par le chaton pré-adulte qui se stoppa également lorsque le lycéen fit un arrêt pour retirer d'une des armoires de rangement une conserve contenant de la nourriture pour chat qu'il partit verser dans le bol en céramique situé à l'angle de la pièce où, sans perdre une seule seconde, Lily s'y jeta immédiatement dessus.
— T'as pas mangé depuis hier hein, suis vraiment un mauvais maître, murmura-t-il, accroupi aux côtés de l'animal.
La lumière éclaira subitement la pièce encore dans la pénombre le faisant plisser momentanément les yeux. Il y'avait quelqu'un dans la maison ? Sidéré, il se releva et fut sa surprise de voir sa mère à l'entrée de la cuisine. Qu'est-ce qu'elle faisait là à une heure pareille ? N'était-elle pas censée se trouver à son boulot comme tous les autres soirs de la semaine ?
— Gajeel ? s'étonna-t-elle à son tour. Je ne m'attendais pas à ce que tu rentres d'aussitôt. Metallicana m'a dit que tu étais malade.
Incrédule, le jeune homme fronça ses sourcils de fer. Ses parents ne se parlaient exceptionnellement que lorsqu'il s'agissait d'un problème ''majeur'' – en insistant bien sur le mot – le concernant et, en dehors d'une telle probabilité et malgré les nombreuses années écoulées depuis leur divorce, ils évitaient volontairement à avoir le moindre contact ; alors, évidemment qu'il ne s'attendait pas à ce que son père la prévienne et encore moins pour une simple fièvre qui se resolvait avec quelques médicaments.
— Ta fièvre a baissé ? lui demanda-t-elle, s'approchant de lui.
Nora voulut approcher sa main pour tâter sa température mais Gajeel se recula d'un pas.
— Je vais bien.
Ce mouvement de recul blessa la jeune femme. Pourquoi est-ce qu'il s'éloignait toujours d'elle d'une quelconque manière sans savoir à quel point cette distance invisible qui s'était au fil des ans créée entre eux la rendait à présent malade et aujourd'hui encore plus ? Elle soupira et croisa les bras contre sa poitrine.
— Pourquoi tu t'es poussé ? J'allais pas te tirer les oreilles même si tu le mérites amplement. Qui marche bêtement sous la pluie ?
Le sourire qui prit forme sur le visage de son fils la déconcerta et seul un bruit de mastication et quelques ronronnements gênaient le silence régnant entre les deux adultes. Mal à l'aise et particulièrement gênée face au mutisme de Gajeel, Nora posa son regard sur le responsable de cette pertubation sonore qui n'était autre que Lily en train de se nourrir.
— Je pensais l'avoir donné suffisamment de nourriture aujourd'hui. Il a toujours faim ? s'étonna-t-elle brièvement.
Gajeel observa Lily. Lui qui croyait qu'il était resté affamé depuis son absence vu la façon que ce dernier avait gémit à ses pieds lorsqu'il était arrivé. Ce petit félin l'avait dupé ! Et tout cela uniquement pour avoir une portion de plus. Ces derniers temps Lily avait de plus en plus d'appétit ce qui n'était pas vraiment étonnant, il n'était plus le petit chaton qu'il avait recueilli vers la fin des vacances d'été, mais un chat qui tirait bientôt vers l'âge adulte à l'appétit grandissante. Devrait-il lui acheter une gamelle plus grande ?
— Pourquoi t'es là ? demanda-t-il, jetant la boîte qui contenait auparavant la nourriture de Lily dans la poubelle à moitié pleine.
— Ne me dis pas que tu n'es pas content de me voir ? dit-elle forçant un sourire. J'ai demandé un jour de repos.
Un long silence prit place, lui nouant l'estomac et le regard impassible de son enfant augmenta son stress. Pertubée, elle lui tourna le dos, regardant fixement le frigidaire gris.
— Euh... En fait j'ai acheté un gâteau, pour toi. Comme c'est ton anniversaire aujourd'hui.
— Mouais merci, je vais dans ma chambre, l'informa-t-il, commençant à s'en aller.
— Tu ne vas pas le manger ?
— J'ai assez mangé de gâteau pour aujourd'hui.
De la plus belle des façons qui plus est. Pourquoi voudrait-il donc effacer le goût savoureux que Levy lui avait laissé sur les lèvres ?
Cette réponse inattendue surpris Nora qui se retourna pour malheureusement tomber sur son profil. Si malgré qu'il n'appréciait pas célébrer son anniversaire il avait pu partager un gâteau avec ses amis, pourquoi pas avec elle ?
— Tu peux prendre juste une part ? Ça sera bien si tu le manges aujourd'hui, demain sera un autre jour.
— J'ai pas faim.
— Dit tout de suite que tu n'en veux pas juste parce que ça vient de moi.
Seul un silence lui répondit et sa gorge devint subitement serrée, incapable d'avaler correctement sa salive sans éprouver un sentiment d'amertume.
— Tu es comme ton père. Insensible et froid, comme si tu ne ressentais rien. Lui et toi me rendez toujours misérable, s'énerva-t-elle. J'ai fais des efforts aujourd'hui.
Des efforts ? Alors qu'elle ne cessait toujours pas de le comparer à son père ? La seule chose qu'elle voyait en lui c'était le côté qu'elle avait toujours détesté chez son mari et à chaque fois elle lui renvoyait ça au visage comme si ce n'était pas déjà assez pénible qu'elle lui ai considéré comme une chaîne qui l'avait entraîné six ans dans un mariage sans amour. Sans un mot, il passa la porte de la cuisine, irritant davantage sa mère qui lui cria dessus :
— Va donc t'enfermer dans ta chambre comme d'habitude ! Ma présence est si insupportable que ça ?
Il serra dans ses paumes le manche du sac en papier kraft contenant le cadeau de Levy avant de refermer assez brusquement la porte de sa chambre et d'un geste nerveux, il enfouit la main dans ses cheveux. Il n'aurait pas dû rentrer aujourd'hui.
*
Metallicana enfonça la clé dans la serrure et il poussa un grognement de colère constatant que son fils avait laissé son appartement sans prendre la peine de le verrouiller. En avançant dans la pièce principale, il remarqua un mot sur la table basse qu'il partit récupérer.
Avant de pensé a me crié dessus j'ai pas mes clés avec moi et tu es aller bosser avec les tiennes. Il y'a une part de gâteau au frigo.
— Qui écrit avec autant de faute ? soupira-t-il, les mots mal orthographié le brûlant les yeux à chaque lecture.
Gajeel devrait vraiment songer à prendre ses études on ne peut plus au sérieux. Comment pouvait-il encore mal conjuguer ses verbes dans des phrases aussi simple à son âge ? Il était loin d'être un fin prodige mais pourquoi avait-il eut un fils aussi nul ? Pas étonnant qu'il ai reprit deux classes, au contraire, c'était même surprenant qu'il en ait repris que deux, se lamenta monsieur Redfox.
Sa prochaine destination fut la cuisine et il retint un juron en constatant la vaisselle abandonné avec certains restes de gâteaux dessus.
— Il invite ses amis et il abandonne tout sale.
Lui qui avait déjà du mal avec son propre ménage d'une fois la semaine à peine, voilà qu'à présent il devait gérer celui occasionné par un autre. Comme si ce n'était pas déjà assez pénible avec tout le boulot qu'il avait abattu dans son atelier aujourd'hui.
— Ne remet plus jamais les pieds chez moi, maugréa-t-il.
Il soupira avant de sourire. Que racontait-il ? Comme s'il n'était pas heureux à chaque fois qu'il le voyait passer sa porte ou son garage bien que cela devenait de plus en plus rare avec les années. C'est vrai que cette maison n'avait pas été une source de bonheur pendant son enfance comme il aurait réellement souhaité, pensa-t-il, retirant le reste de ce fameux gâteau du réfrigérateur.
— Joyeux anniversaire, souffla-t-il.
Cette date restera à jamais le jour inoubliable et fantastique où il avait apprit son existence qui bouleversa positivement ses quotidiens fades.
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L'homme poussa un énième soupir d'impatience, agglutiné sur le trottoir au milieu d'autres individus attendant depuis des milliers de seconde que les feux tricolores virent au rouge. Les mains dans les poches, il zieutta les environs pour passer plus rapidement cette attente. Il n'était pas vraiment de nature patiente et ce dans certaines situations plus que d'autres. Ce dernier resta momentanément figé lorsqu'à travers une vitre d'un établissement se trouvant non loin il ''la'' remarqua. Nora ?
Sur toutes les personnes qu'il s'était attendu à revoir depuis qu'il était revenu à Magnolia, elle était parmis ceux ou encore la seule à qui son départ inopiné aurait sûrement blessé.
Metallicana hausa un sourcil en voyant la scène qui se déroulait devant ses yeux. Celle-ci se trouvait à table avec un enfant. C'était le sien ? C'était tout à fait normal qu'elle soit passée à autre chose, bientôt six ans depuis le jour qu'il était partit comme un voleur.
Monsieur Redfox se concentra à nouveau sur la route bien qu'il n'était plus tout à fait tranquille, non pas à cause de cette machine qui refusait d'accorder la priorité aux piétons, mais à cause de l'image de ce garçon qui s'incrustait dans sa tête le rendant instable. Cet enfant avait quelque chose de familier. Est-ce que... ? Non, il se faisait des idées.
Il jeta à nouveau un regard. Et si par tout égard les années correspondaient ? Et si il passait à côté de quelque chose d'important ? Et si c'était bien ce qu'il s'imaginait ? Plongé dans ses suppositions, le feu vira enfin au rouge et les passants se ruèrent immédiatement de l'autre côté de la route le laissant tout seul sur le trottoir.
Le jeune homme fit quelques pas en arrière avant de se diriger vers l'établissement et se trouvant aux portes dudit endroit, il leva la tête : C'était une pâtisserie.
Il poussa la barrière en vitre et entra dans la boutique, cherchant des yeux la table où elle se trouvait. À chaque pas qu'il faisait en sa direction, sa voix devenait de plus en plus clair dans ses oreilles.
— Nora ?
Celle-ci se retourna et écarquilla les yeux en apercevant l'individu aux cheveux noirs et aux pupilles rouges. La jeune femme présente à table en face de Nora accompagnée également d'une petite fille de quelques années fronça les sourcils en le regardant. À cet instant, il était pire qu'une œuvre d'art, parce qu'en effet c'était un fantôme.
— Hum... Tu comptes continuer à me regarder comme ça ? demanda-t-il après plus d'une minute d'attente.
— Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu veux ?
— Juste parler, si tu as le temps, dit-il, allant s'assoir à une table vide.
Nora fixa son enfant. C'est quoi cette blague ?
— Tu vas bien ? lui questionna son ami.
Nora secoua la tête. Comment pourrait-elle aller bien ? Il disparaissait comme un voleur et revenait tel un fantôme venu hanter sa vie après cinq ans et plusieurs mois.
— Je... Je reviens.
Celle-ci s'en alla finalement rejoindre Metallicana assise à une table plus loin.
— Comment tu vas ? commença-t-il par demander lorsqu'elle prit place.
— J'imagine que ce n'est pas seulement pour savoir comment je vais que tu es ici.
Est-ce qu'il avait vu Gajeel ? Il se posait sans doute des questions. Ce n'était pas comme si elle pouvait le cacher, la ressemblance était tellement frappante.
— Peut-être. Mais comment tu vas ?
— Je vais bien. Tu t'attendais à ce que je sois morte après ton départ ? Rassure toi.
— Je sais que je ne suis pas parti de la meilleure des façons mais j'avais mes propres raisons.
La jeune femme secoua la tête, un sourire amer aux lèvres. Elle s'attendait bien à ce genre de réponse.
— Depuis combien de temps tu es revenu ? demanda-t-elle.
— Deux ans.
A cette réponse, Nora crut recevoir un coup de couteau en plein cœur. Deux ans durant lesquels il s'était sans doute arrangé à l'éviter étant donné qu'elle travaillait toujours au même endroit mais même par erreur il ne s'était pas rendu dans les environs réduisant ainsi les chances de la croiser.
— Pourquoi tu es là ? questionna-t-elle, de plus en plus certaine de ce qui le conduisait vers elle en ce moment.
Monsieur Redfox baissa un instant la tête faisant glisser son pouce entre ses doigts ce qui interloqua la jeune femme en face de lui. Il hésitait à demander ?
— Est-ce que... ce garçon, c'est ton fils ?
Nora acquiesça en hochant la tête, se préparant mentalement à la prochaine question qui ne tardera sans doute pas. Devrait-elle lui dire la vérité ? Mais ne serait-ce pas ridicule de lui mentir alors que sa paternité n'était même pas à prouver : ils étaient physiquement identique malheureusement pour elle.
— Je ne veux pas paraître impertinent mais est-ce que c'est mon fils ? demanda-t-il, la regardant droit dans les yeux.
Un long moment de silence tourturant du côté de Metallicana défila entre les deux adultes.
— O-Oui, répondit-elle finalement.
Le sourire qu'il fit ne la laissa pas indifférente. Ça lui faisait vraiment plaisir d'avoir un enfant avec elle ?
— Il... Il faut que je m'en aille, déclara-t-elle la voix assez tremblante, commençant à se lever.
— Attend. Comment est-ce qu'il s'appelle ? Je peux lui parler ? Tu ne peux pas partir comme ça.
— J'arrive pas à croire que c'est toi qui me dis ça. Du jour au lendemain j'arrivais plus à te joindre, j'ai difficilement accepté que tu avais sans doute décidé de mettre un terme à tout sans même m'en informer et c'était encore plus horrible pour moi quand j'ai appris que j'étais enceinte. Je suis allée chez toi, mais bien sûr tu étais parti et personne pas même où tu travaillais n'avait aucune idée d'où te trouver. Je ne voulais pas te cacher ma grossesse parce que tu avais le droit de savoir mais c'est toi qui est parti sans même me dire aurevoir. Je sais que notre relation n'était rien de sérieux, qu'on était juste des amants mais je comptais si peu pour toi ?
— Non, ça n'a rien à voir avec toi. Je sais que je te dois des explications mais ah... J'aimerais ne pas en parler pour le moment. Je préfère que ça reste enterré. Loin de moi, souffla-t-il.
Nora avait le cul entre deux chaises. Elle était consciente qu'elle ne pouvait pas éternellement cacher l'existence de son père à Gajeel mais elle était si remontée contre lui pourtant, on dirait que lui aussi avait souffert de quelque chose ses dernières années.
— Laisse moi le voir seulement aujourd'hui. S'il te plaît.
La jeune femme se sentit de plus en plus faiblir par sa voix suppliante, presque désespérée ?
— Aujourd'hui c'est son anniversaire, je devais l'amener au parc avant d'aller travailler.
— Je pourrais vous attendre au parc ?
— Si tu veux, souffla-t-elle avant d'aller rejoindre sa précédente place.
*
Monsieur Redfox attendait patiemment sur un des nombreux banc du parc de Magnolia, observant les enfants s'amuser entre eux sur des assortiments prévu à cet effet. Après plus d'une demi-heure d'attente, il les vit enfin arriver. Nora fit assoir Gajeel aux côtés de son père avant de s'installer à son tour au bout du banc.
Un silence gênant prit place entre les trois individus et ses mains devinrent moites. Que devait-il dire ? Nora n'avait pas l'air de vouloir l'aider à quoi que ce soit. Une petite vengeance ? Celui-ci se racla la gorge pour attirer l'attention sur lui malgré que le garçon avait déjà le regard rempli de curiosité posé sur lui.
— Hum... Je sais que pour toi je suis encore un inconnu mais ça te dirais qu'on soit ami tous les deux ?
— Pourquoi ?
— Pourquoi ? Très bonne question. En fait... De la même façon que tu as une personne que tu appelles maman depuis toujours, il y'en a aussi une autre que tu peux appeler papa. Et cette personne c'est moi.
— Papa, répéta-t-il, faisant sourire monsieur Redfox.
— Ta mère m'a dit que c'était ton anniversaire alors j'ai pris ça pour toi, dit-il, lui remettent le cadeau entre les mains. Je savais pas quoi acheter mais le marchand m'a dit que les enfants adorait les ballons.
Les yeux du petit enfant brillèrent en voyant l'objet rond dans ses mains.
— Juvia va vouloir le prendre parce que c'est beau, murmura-t-il.
— Si quelqu'un le prend tu n'auras qu'à le dire je t'achèterai un autre. D'accord ?
Il hocha simplement la tête ne quittant pas l'objet des yeux.
— Gajeel, va rejoindre Chérine. Tu pourras jouer avec Juvia, lui demanda sa mère.
Le jeune Redfox obéit et partit rejoindre l'ami de sa mère droit devant qui se trouvait avec sa fille, Juvia.
— C'est elle Juvia ?
— Oui, elle est toujours accrochée à Gajeel, rit Nora. Elle a trois ans.
— Mouais, elle lui a vraiment prit son ballon, soupira Metallicana.
Et il n'essayait pas de le récupérer ?
— Il ne parle pas beaucoup, dit-il.
— Qu'est-ce qu'il voulait qu'il te dise ? Il vient à peine d'apprendre qu'il a un père.
— Tu ne lui as jamais parlé de moi ?
— Pourquoi j'aurais fais ça ?
Monsieur Redfox resta silencieux, regardant son fils en compagnie de cette gamine aux cheveux bleus qui s'était joyeusement accaparée du cadeau de Gajeel
— Tu fréquentes quelqu'un en ce moment ? demanda-t-il, reprenant la conversation.
— Hein ?
— Je demande si tu as un homme dans ta vie.
— Tu es vraiment culotté pour me demander ça.
— Je suppose. Je suis curieux de savoir quel serait ta réponse si je te demandais de m'épouser.
— Je sais que je t'ai demandé de prendre tes responsabilités mais tu n'es pas obligé de m'épouser.
— Je vois, tu vas donc refuser. C'est pas grave.
Ces petites minutes passé en sa compagnie l'avait rempli d'une joie immense. Il voulait vivre avec lui tous les jours mais il ne pouvait pas l'arracher au bras de sa mère alors qu'il n'avait pas été présent ces cinq dernières années. Par contre, il pourrait se contenter de quelques visites, non ?
— Ce n'est pas que je refuserais, souffla-t-elle. Mais avoir un enfant n'est pas obligatoirement une raison pour se marier. Les deux compagnons devraient s'aimer et toi tu ne m'aimes pas.
Sans doute mais il voulait désespérément lui éviter de vivre la même chose que lui. Loin de ses parents, dans un foyer qui ne l'avait jamais aimé.
— C'est peut-être un désir personnel mais je voudrais qu'il grandissent comme la plupart des autres enfants, avec ses deux parents à ses côtés, dans une famille, dans un foyer rien que pour lui. Tu penses pas qu'il est jeune pour qu'il doit passer ses week-ends entre deux maisons ?
— Tu penses déjà à le ramener avec toi ? Arrête.
— J'essaye d'éviter une guerre inutile entre nous deux. J'en ai plus qu'assez des tribunaux.
Il s'était pourtant juré que si un jour il aurait des enfants, qu'ils ne subiront pas les mêmes calvaires que lui.
Nora regarda avec attention son amie et Juvia. Elle ne pouvait nier qu'elle avait envié cette dernière à de nombreuses reprises. Est-ce qu'elle pouvait aussi offrir à Gajeel ce que Juvia bénéficiait depuis sa naissance ? Une famille complète et heureuse ?
— Tu travailles toujours dans ce bar ? demanda-t-il, sortant la jeune femme de ses pensées.
— O-Oui.
— Et comment tu fais avec lui vu que tu travailles jusqu'à très tard ?
— Je le laisse chez mon amie avant de le récupérer le matin.
— Tu t'eviterais toutes ces peines si tu m'épousais.
La jeune femme se contenta de sourire. Il était vraiment sérieux ?
— Toi tu fais quoi depuis que tu es revenu ?
— J'ai finalement ouvert mon propre garage et ça marche plutôt bien.
— Oh, c'est super, souffla-t-elle.
— Je pourrais vous raccompagner ? Comme ça je saurais où vous habitez.
— Et si je n'ai pas envie que tu le saches ?
— Ça me ferait mal si tu m'empêchais de le voir à nouveau.
— Tu... Tu peux nous raccompagner si tu en as envie, dit-elle, évitant son regard.
*
Monsieur Redfox venait de les raccompagner et il s'en alla après avoir laissé ses coordonnées personnelles.
— C'est quoi ce sourire niais ? l'interrogea Chérine.
— Quoi ? Gajeel à l'air heureux d'avoir vu son père.
— Toi aussi tu as l'air heureuse de l'avoir revu, non ? Ça ne fait même pas deux heures qu'il est réapparu comme par miracle et déjà il connaît où tu vis ton fils et toi. Tu aurais dû lui tourner en bourrique. Il était où tout ce temps ? Pourquoi il était partit comme ça ?
— Il ne me l'a pas dit, qu'on en reparlera une autre fois.
— Et de quoi avez-vous donc causé ?
— On a un peu parlé de chacun de nous et hum... Il a évoqué la perspective qu'on pourrait se marier.
— C'est une blague ? Dit lui non.
— Pourquoi ? Il l'a dit en pensant à Gajeel.
— Tu ne sais même pas pourquoi il était partit. Tu ne trouves pas ça louche qu'il a disparu comme ça et qu'il soit réapparu comme par magie sans te dire pourquoi et où il était ? Il s'il a fait de la prison ? Imagine qu'il était recherché par la police et a dû se cacher ?
— Je ne pense pas que Metallicana soit un hors la loi. Arrête d'imaginer des choses aussi horrible tu vas finir par me faire peur. Écoute, il a dit qu'il voulait éviter une guerre inutile entre nous, moi aussi je ne voudrais pas qu'il y ai des conflits car le seul qui en souffrira c'est Gajeel.
— On est jamais trop prudent. J'ai un ami policier, je lui demanderai de voir s'il a eut des problèmes avec la loi ces derniers années. Si ce n'est que des raisons personnelles qui l'ont poussé à partir, tu devrais prendre ton temps avant d'accepter.
— Oui, merci.
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Ses doigts tremblèrent lorsque Nora déposa le verre d'eau qu'elle s'était servit sur l'évier de la cuisine avant de sortir de la pièce, prenant ainsi la direction de sa chambre pour s'y enfermer car son esprit n'en était pas moins agité. Pas un seul des anniversaires de Gajeel ne passait sans que ce souvenir ne vienne la troubler.
Pour être honnête, ce ne fût pas uniquement le bonheur que ressentait réciproquement Gajeel et son père lorsqu'il était ensemble qui l'avait poussé a accepté sa proposition de mariage trois mois plus tard, mais, durant les six mois de relation qu'ils avaient entretenue avant son départ, même si ça n'avait été que purement physique, elle avait toujours été la seule à porter des sentiments pour lui et cette demande n'avait fait que ressurgir ses désirs enfuient et presque oubliés auxquels elle avait succombé. Aujourd'hui à présent elle regrettait amèrement ce choix. Non pas qu'il avait été un mauvais père, loin de là. Mais, il n'avait jamais pû l'aimer malgré tous ses nombreux efforts pour lui plaire. Un amour à sens unique qui l'avait rendu amer avec son propre fils étant plongée dans le désespoir.
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Faisant bien attention de ne pas se blesser avec ce couteau nouvellement aiguisé en découpant des légumes sur une planche en bois, Nora Redfox leva les yeux en direction de son mari qui se préparait un café.
— Tu es toujours d'accord pour le dîner de ce soir ? lui demanda-t-elle.
— Hum...
La jeune femme se mordit les lèvres face au manque d'enthousiasme de son compagnon. En quatre ans de mariage déjà elle n'avait toujours pas réussit à paraître moins indifférente à ses yeux.
— Pourquoi tu ne peux pas faire d'effort ? On se sort jamais tous les deux.
— Je trouve que tu es un peu extrême. Ça nous arrive de sortir.
Nora fit un rire amer. Il ne comptait quand même pas ces trois fois dans l'année ? C'est absurde.
— Quand ça ? Le jour de mon anniversaire ? De celui de Gajeel ? Et le tien ? On a jamais eu de tête à tête juste toi et moi. Il y'a toujours des amis à ces soit disantes sorties ou pire notre propre fils.
— Je ne vois pas où est le problème.
— Tu ne vois jamais où est le problème quand je te parle de moi.
— Ne recommence pas.
— C'est bon, j'ai compris que je ne t'intéresses pas mais tu sais quoi ? J'en ai vraiment marre d'attendre une moindre attention venant de toi, jai l'impression de vivre dans l'ombre de mon propre fils. Tout ce qui t'intéresse c'est Gajeel, Gajeel et encore Gajeel, jamais moi. Ça m'énerve !
— Nora, arrête.
— Non je n'arrête pas ! J'ai le droit de m'exprimer et tu veux savoir une chose ? La sortie qui était prévu pour ton anniversaire je ne compte pas être là, allez-y tous les deux vu que toi comme lui n'avez pas besoin de moi. Amusez-vous sans moi, je sais que je ne vous manquerais même pas. Vous êtes pareil tous les deux.
— Tu vas trop loin. Tu parles d'un enfant de neuf ans.
— Et je ne me serais pas marier si ce n'était pas à cause de lui. Il m'arrive de regretter franchement.
— Par pitié tais-toi, tu dis n'importe quoi sous la colère.
Nora arracha le tablier qu'elle portait et sortit rangement de la pièce avant de se figer à l'entrée de la cuisine.
— Ga-Gajeel ? Tu.. Tu fais quoi là ? s'étonna-t-elle.
Il l'avait entendu ?
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Assise sur son lit, Nora serra fermement les draps recouvrant le matelas. Pourquoi s'étonna-t-elle à présent qu'ils étaient distant tous les deux ? Il avait passé son enfance à entendre des choses horribles sortir de la bouche de sa propre mère. Même le jour d'un énième anniversaire de son fils, elle avait demandé le divorce à son mari.
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Assis au sol contre les remparts du lit, les pieds repliés vers lui et la tête sur ses genoux, ses pupilles fixaient avec intensité la porte devant lui alors que des voix fortes et en colère résonnaient jusqu'à la chambre silencieuse dans laquelle il se trouvait, pour une énième fois encore.
— Le mieux c'est qu'on se sépare. Divorcons.
Un silence régna momentanément dans l'appartement après cette annonce difficile à gérer pour l'autre partenaire.
— Non.
— Non ? Parce que c'est mieux de vivre de cette façon ? À se disputer tous les jours ? Ne soit pas ridicule, notre mariage n'a jamais été un mariage d'amour, tu l'as décidé parce que j'avais un enfant. Et si c'est ça qui te fais peur sache que je n'ai aucune intention de t'empêcher de le voir.
— D'accord.
La jeune femme se crispa. Au plus profond de son cœur elle avait espéré qu'il propose une autre solution. Mais à quoi bon garder ce vain espoir ? La seule chose qui l'avait toujours intéressé c'était leur enfant. Pas elle.
Ça faisait drôlement mal quand même.
— Dire que si je ne n'étais pas tombé enceinte, tu ne m'aurais pas épousé et je n'aurais jamais ressentit toute cette douleur.
Son conjoint lui prit le bras, la dictant de se taire, jetant nerveusement un coup d'œil vers la porte de son fils.
— Dit ce que tu veux quand il n'est pas là. C'est pas vrai ! Tu es consciente qu'en plus c'est son anniversaire aujourd'hui ? lui reprocha monsieur Redfox.
La maison devint à nouveau silencieuse ou plus précisément les voix devinrent moins forte et quelques instants plus tard une porte claqua. Oui et ça finissait toujours comme ça.
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Depuis des mois qu'elle avait attendu son anniversaire avec impatience pour essayer d'avoir une discussion entre adultes et arranger les choses entre eux, allant jusqu'à ravaler sa fierté et appeler Metallicana pour s'assurer que Gajeel rentrera avant la fin de la journée vu qu'avec son absence, il ne pouvait se trouver nulle part ailleurs que chez lui. Toutefois, elle avait tout gâché à la dernière minute. Elle aurait dû garder son calme malgré son refus de prendre une part du gâteau qu'elle avait acheté.
<< Tu es comme ton père. Insensible et froid, comme si tu ne ressentais rien. >>
<< Lui et toi me rendez toujours misérable. >>
— Je lui ai encore dis des bêtises aujourd'hui. Je ne sais vraiment pas me contrôler.
Pourquoi malgré tout il avait accepté de vivre avec elle après leur divorce ?
* * *
La bleutée était allongée en observant la photographie de sa mère enfermée dans un cadre photo en force de rectangle, glissant lentement ses doigts dessus.
— Tu sais quoi maman, je suis amoureuse, souffla-t-elle. Je suis folle amoureuse de quelqu'un.
L'adolescente ferma les yeux, se remémorant ses nombreux baisers passionnés échangés avec Gajeel ce soir.
— Tu ne peux même pas me répondre, murmura-t-elle, serrant le cadre photo contre elle. Tu me manques.
C'était si froid entre ses bras. Ce cadre glacial et cette image inerte n'était pas comparable à toutes les sensations vivantes et, la chaleur maternelle de sa mère lui manquait atrocement, causant un immense vide dans son âme. Ils étaient auparavant si proche tous les trois mais à présent, leur famille se brisait en petit morceaux.
<< Bonne nuit ma chérie. >>
La sensation humide de ses baisers sur sa joue s'estompait doucement de sa mémoire, sa chaleur se retirait de ses bras pour laisser place au froid. C'était si horrible ces brins de souvenirs qui s'effaçaient de sa mémoire et seule sa douce voix restait encore limpide dans son esprit.
— Maman...
Levy descendit de son lit et se dirigea vers la chambre de son parent, toquant doucement sur sa porte.
— Papa, je peux entrer ?
Monsieur Mcgarden acquiesça et la bleutée rentra dans sa chambre, trouvant son père adossé contre le dossier du lit en tenant un livre dans sa main. En le voyant ainsi, elle redécouvrait à présent d'où lui venait cette passion pour la lecture. Son père adorait se cultiver.
— Qui y'a t'il, Levy ? demanda-t-il, baissant des yeux son livre. Tu as un problème ?
— Euh... Non. C'est juste que tu es rentré et je n'ai pas eu l'occasion de te voir.
— Je pensais que tu dormais alors j'ai préféré ne pas venir te déranger.
Levy peinait à croire cette excuse. Elle avait expressément laissé de la lumière dans sa chambre pour qu'il sache qu'elle se trouvait encore éveiller.
La jeune fille s'assit sur le bord du lit et prit son père dans ses bras.
— Qu'est-ce qu'il y'a ?
— Rien. J'ai juste envie que tu me serres dans tes bras.
Un cadre photo de sa mère ne pouvait évidemment pas le faire.
— D'accord. J'espère que ta journée s'est bien passée.
— Oui.
C'était merveilleux.
— Tu n'arrives pas à dormir ? lui demada-t-elle.
— Pas vraiment.
— Et tes somnifères ?
— Je préfère ne plus en prendre pour le moment.
Continuer à consommer sur du long terme ces hypnotiques ne lui apportera rien de bon qu'un déséquilibre hormonal et malgré que ses troubles du sommeil et ses insomnies persistaient, il voudrait pouvoir s'endormir naturellement sans avoir recours à ces médicaments. Bien que lorsqu'il fermait les yeux, ils n'entendait rien d'autre que le bruit du klaxon de leur voiture dont il avait perdu le contrôle. Ses nuits étaient redevenues cauchemardesques. Lire pourrait l'endormir plus facilement mais cela n'avait pas l'air de fonctionner depuis des jours, on dirait plutôt que ça le maintenait éveillé.
— Papa, je peux te poser une question ?
— Oui ?
Rassemblant son courage à deux mains, elle lui demanda enfin :
— Pourquoi tu prends des antidépresseurs ?
— J'en ai besoin, répondit-il spontanément.
— Mais pourquoi tu en as besoin ?
Pour quelles autres raisons prendrait-on des antidépresseurs si ce n'est lorsqu'on se sentait au plus mal ? Au bas du gouffre, entouré de ténèbre et de pensées noires ?
— Ça... me détend quand je me sens déborder, se contenta-t-il de répondre.
Pour qu'il ne perde pas davantage la tête.
— J'ai peur que tu développes une dépendance à ces choses.
— Je les prends sur prescription et l'arrêt se fera progressivement. Il y'a pas de raison pour que j'en deviens dépendant. C'est momentanée, expliqua-t-il.
Bien que peu convaincue, la jeune fille hocha la tête et quitta les bras de son père auxquelles elle était encore accrochée et ce dernier replongea dans sa lecture après avoir rehaussé sur son nez ses verres pour ses troubles visuels.
Constatant que sa fille ne retournait toujours pas dans sa chambre en cette heure tardive, il ouvrit la bouche pour lui demander si elle désirait autre choses mais aucun son ne sortit de sa bouche, figé par la vue de la marque violacée éclairé par la lampe au chevet de son lit que les manches de son pyjama n'arrivait malheureusement pas à cacher. Il soupira grandement en se tenant l'arrêt du nez.
— R-Retourne dans ta chambre, j'ai envie de me reposer, dit-il.
— Ah je... Je pensais que tu lisais encore, je voulais rester encore un peu avec toi. Tu ne veux pas ?
— Ce que je veux ? murmura-t-il. Quand est-ce que cette marque va disparaitre ? Quand je vois ça sur ton bras ça me rappelle de ce jour et j'ai peur de te faire mal à nouveau. Alors retourne dans ta chambre, ça me met vraiment mal à l'aise.
La bleutée se mit à tirer nerveusement sur le manche de sa chemise de nuit trop courte pour cacher cette cicatrice. C'était donc la raison pour laquelle depuis cet incident de lundi il était si distant. Elle savait à quel point il avait regretté son acte incontrôlé, revoir cette marque ne faisait que ressurgir ce souvenir désagréable et instaurer une barrière entre eux.
— Tu... Tu en veux encore à Gajeel ?
— Quel parent serait content qu'on ai violenté sa fille ? Je retourne ça dans tous les sens mais il y'a vraiment pas moyen de ne pas l'en vouloir.
Malgré que lui en tant que parent son acte était mille fois pire et pointer ce garçon du doigt revenait doublement à se détester lui-même.
— Tu le détestes ? paniqua Levy.
— J'éprouve encore des craintes vis à vis de lui mais ce que je ressens à son égard ce n'est pas vraiment de la haine. Si c'est ton ami, je n'aimerais plus que ce genre de chose arrive.
— Non non, ça n'arrivera plus. Il ne me veut pas de mal, le rassura-t-elle
— J'espère. Il a des allures de mauvais garçon et j'aime pas ça.
Il aurait souhaité que sa fille ne fréquente pas ce genre de personnes aux allures douteuses. C'était vraiment son seul ami ?
— Ah ça, rit-elle. Tu sais papa, on ne devrait pas juger aux apparences.
— Je sais. C'est bien pour cela que je ne t'ai pas encore interdit de le fréquenter. Il y'a rien qui me plaît chez lui.
Le cœur de Levy se serra. Gajeel allait avoir du mal à se faire apprécier de son père.
* * * * *
Gajeel remit en place le verre dont il s'était servit après avoir prit ses comprimés. Il espérait vraiment que ces médicaments puisse faire effet, il en avait marre de cette maladie qui l'empêchait de se mouvoir correctement.
— Gajeel ?
— Quoi ?
— On ne répond pas quoi, on dit oui, le reprocha-t-elle.
Pourquoi aimait-il se comporter comme un individu ayant grandit dans la rue ? Certes elle n'avait pas été une très bonne mère mais pas au point de n'avoir pas su l'inculquer de bonne manière. Il était si... grossier dans son language.
— Qu'est-ce que tu veux ? grogna-t-il.
Adossé contre le plan de travail, Nora posa ses yeux partout ailleurs sauf sur son fils qui l'interrogeait du regard.
— Euh... C'est toi qui l'a mangé ? Je veux dire le gâteau.
Ayant passé une nuit très agitée, elle s'était réveillée aux premières lueurs du jour et, en entrant dans sa cuisine, était déposé sur la paillasse un couvert avec des traces de gâteaux. Mitigée, elle s'était empressée d'aller vérifier dans le frigidaire et lorsqu'elle vit que la pâtisserie n'était plus en entier, elle ne put s'empêcher de sourire. Il était revenu se servir après son départ dans la chambre ?
— Si ce n'est pas toi qui d'autres veux-tu que ce soit ? On est que deux ici, retorqua Gajeel. Lily peut-être ?
Nora soupira. Lui et ses sarcasmes. Un oui aurait suffit.
— Je pensais que tu ne le voulais pas, souffla-t-elle.
— J'ai jamais dis ça.
— Mais tu ne m'as pas contredit non plus.
— C'est toi qui interprète toujours tout à ta façon, dit-il, commençant à s'en aller.
— Attend je... Je voulais m'excuser pour hier, je me suis emportée et j'ai dis n'importe quoi.
Gajeel grimaça, ne se sentant toujours pas en forme. Combien de temps encore cette foutue fièvre désirait le clouer au lit ?
— Dit quelque chose.
— Ton gâteau avait un goût horrible, lança-t-il avant de finalement disparaître de son champ de vision.
— D'accord, sourit-elle avant de rire faiblement.
Horrible, délicieux ou pas trop mal, elle s'en fichait des qualificatifs qu'il aurait pu employé. S'il l'avait mangé ça veut dire qu'il ne lui en voulait pas trop, non ?
..........
J'arrivais pas à écrire la suite alors je me suis dis qu'il serait peut-être intéressant de vous faire un petit aperçut de leur relation avec leur parent, surtout du côté de Gajeel mais malheureusement je n'ai pas pu tout écrite ce que j'avais en tête.
Avis ?
09 septembre
Marie
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