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quatre-vingt-huitième

L'odeur âcre des meubles défraîchis se mêlait aux effluves des papiers accumulée au fil des ans dans des coffres, et dégageant à présent une légère flagrance de vieillissement.

<< Pourquoi vous êtes vous bagarrer ? >>

Un lourd silence s'abattit sur la pièce et à cela, les différentes senteurs du bureau qui y flottaient semblèrent s'intensifier. Peut-être était-ce parce que celles-ci étaient la seule chose sur laquelle il pouvait se concentrer pour eluder les yeux inquisiteurs de son proviseur.

Pourquoi ?

Les raisons n'en tarisseraient probablement pas. Il pourrait en inventer mille pour espérer pouvoir échapper à ce renvoi lui collant plus que jamais à la peau. Mais... mentir pour son propre intérêt serait une trahison de ses convictions envers Levy.

— Comptes-tu garder le silence ?

Gajeel perçut une intonation plus intime au son de la voix de son proviseur. Comptait-il maintenant s'adresser à lui en tant qu'ami de son unique petit fils ? Et ce dans le seul but de pouvoir instaurer une ère de confiance et obtenir facilement ses aveux ? Cette peine n'était absolument pas nécessaire. Ces pervers méritaient pire que quelques coups et il comptait bien le faire savoir.

Gajeel ouvrit la bouche quand des coups à la porte l'interrompirent dans son élan. Celle-ci s'ouvrit après un rapide ''entrer'' de la part du vieux chef hiérarchique et, une petite silhouette aux longues mèches blondes entra dans son champ de vision lorsque l'inconnue s'approcha du bureau.

— Monsieur le proviseur, puis-je m'entretenir un instant avec vous ?

Au même moment, Gajeel leva la tête, et avec une certaine réserve, la jeune professeure posa discrètement les yeux sur le lycéen assis en face de son supérieur. Mais c'est... Un éclair de suprise traversa ses pupilles bleues face aux ecchymoses recouvrant le visage de l'élève.

— Gajeel ? s'exclama-t-elle. Ne me dit pas que tu as de nouveau causé un problème ? Pourquoi tu es chez le proviseur ?

— Au vu des marques qui recouvrent son visage, vous devinez bien quel problème l'amène en ce lieu. C'est votre élève n'est-ce pas ?

Elle acquiesça d'un mouvement de la tête.

— Pourquoi tu t'es bagarré ? demanda Mavis à son tour mais d'une façon plutôt... Inquiète ?

Gêné, le brun accrocha son regard vers un point quelconque dans la pièce. Si Mavis se trouvait présentement ici avec un regard aussi brûlant, c'était sans aucun doute en rapport avec ce que Levy lui avait confié. La bleutée lui avait effectivement assurée en avoir parlé avec elle.

— Les élèves dont Levy vous a parlé, j'ai les frappé, dit-il de but en blanc.

Les deux adultes eurent du mal à saisir l'information les premières secondes, mais Mavis fut la première à comprendre.

— Enfin, même si un a fuit, gueula Gajeel.

Mavis fronça les sourcils, avant de s'avançer d'un pas vers le bureau.

— Monsieur, j'aimerais vous parler d'un sujet très urgent. Cela concerne une autre de mes élèves, Levy Mcgarden.

— Allez-y.

Mavis rapporta au proviseur l'horrible révélation que lui avait faite Levy en toute confiance. Elle ne devait pas la décevoir et lui rendre justice et honneur.

*

Jellal raccompagna Levy jusqu'à sa classe, traversant les salles du rez de chaussée de leur bâtiment, et ce dans une atmosphère de profonde réserve.

Il baissa les yeux vers la petite amie de son ami, poussa un soupir et s'immobilisa à l'entrée de la classe.

— Levy, ne fait pas cette tête. On croirait qu'il a été conduit à l'abattoir.

La bleutée darda son regard sur la porte de sa classe, d'où émanait un grand brouhaha. Il semblerait que malgré la sonnerie, le professeur n'était pas encore.

— Je ne veux pas qu'il soit renvoyé, parce qu'il ne le mérite pas et aussi... pour moi. Je sais que c'est égoïste mais... Mais je ne veux pas rester seule dans ce lycée après tout ce que j'ai traversé ici. Chaque matin à mon réveil, il est la seule force qui me pousse à toujours vouloir revenir en cours. À ses côtés je me sens vraiment proteger.

Ses mains commencèrent à trembler, au point qu'elle eut du mal à maintenir sa prise sur sa béquille. Mais il posa alors sa main sur sa tête avec douceur, dans un geste apaisant.

— Tout va bien se passer, lui rassura Jellal.

C'est vrai, elle devait rester optimiste. Elle hocha alors la tête, lui adressa un au revoir avant de pousser la porte de sa classe pour entrer.

— Merci de m'avoir accompagné aujourd'hui.

— Ce n'est rien.

Gajeel était vraiment entouré de bons amis. Que ce soit Luxus ou maintenant Jellal, à chaque fois qu'elle allait mal, ils cherchaient toujours à la rassurer.

* * *

Les cours avaient continué comme d'accoutumée, mais sans la présence de Gajeel. Il avait passé tout le reste de la journée dans le bureau du proviseur sans qu'elle n'ait pu avoir de ses nouvelles, car il n'avait pas son téléphone avec lui, ses effets étant ici dans la classe.

La rumeur sur cette bagarre s'était répandue comme une traînée de poudre dans la classe, et au fil des heures, elle en avait plus que marre des commentaires et des murmures de ses camarades.

– Il n'est toujours pas revenu.

– Vous croyez qu'il va se faire renvoyer ?

– Sans doute, vu comment il l'a frappé. Le pauvre était à demi inconscient à cause des coups.

La bleutée serra les doigts sur le bas de sa tenue. Même Juvia avait tenté de la réconforter plus tôt dans la journée, mais il était évident, à la lueur dans ses yeux, qu'elle aussi croyait à son renvoi imminent.

Elle termina de ranger ses affaires, puis serra contre elle le sac de Gajeel. Tout ceci était de sa faute. Parce qu'elle était faible. Si seulement elle avait été capable de se défendre contre ces garçons hier, alors Gajeel ne se serait pas retrouvé dans cette situation.

Si seulement, pleura-t-elle.

— Levy Mcgarden.

Elle voulait le serrer dans ses bras.

— Levy Mcgarden ?

L'embrasser de toutes ses forces.

— Levy Mcgarden !

Elle sursauta, puis réalisa avec embarras que tous les regards de la classe étaient fixés sur elle, y compris celui du professeur, qui l'observait avec une expression intriguée.

— P-Présente, répondit-elle, gênée.

– On dirait que son amoureux lui manque.

– Haha, il va falloir qu'elle s'habitue puisqu'il va se faire renvoyer.

– Je suis sur qu'aucun prof ne le soutiendra parce qu'il les emmerde tous.

Taisez vous ! Taisez vous ! Elle avait envie de les hurler à la figure. Gajeel avait pris des risques pour la protéger, à cause de personnes odieuses et méprisables comme eux. Leur comportement lui était insupportable.

Elle se laissa aller sur la table, laissant échapper quelques larmes qui roulèrent sur ses joues. Lorsque la cloche sonna, marquant la fin du cours, une épaule se posa doucement sur la sienne, la faisant sursauter.

— Juvia ?

— Tu as l'air complètement défaite. Allons le voir. C'est tellement triste de te voir aussi silencieuse en plein cours.

— Je ne pense pas que ce soit possible. Il doit être dans le bâtiment administratif.

— On finira bien par le laisser rentrer. Viens, j'aime pas te voir comme ça. Et je suis sûr qu'il serait ravie de te voir après ce mauvais moment.

La bleutée hocha la tête et rangea avec hâte ses effets au point d'en renverser quelques uns sur au sol.

— Prends ton temps, lui sourit Juvia, se baissant pour les ramasser.

— Désolée. Je suis désolée.

— Ce n'est rien. Je vais t'aider à ranger.

— Merci.

L'adolescente saisit sa béquille en main pour se lever de son siège quand un silence brusque s'abattit dans la classe. Interloquée, elle tourna la tête de gauche à droite, cherchant à comprendre ce qui se passait, et elle remarqua que tous les regards étaient fixés dans la même direction, celle de la porte. Son cœur se mit à s'affoler dans sa poitrine alors que son regard se dirigeait automatiquement vers l'entrée.

— Gajeel... murmura-t-elle, sa voix tremblante d'émotion.

Il sourit et avança pour la rejoindre mais il fut surpris de voir la jeune fille faire de grandes enjambées malgré sa béquille pour se précipiter vers lui.

— Levy, non... Attends.

Sans prendre en compte son affolement, elle se jetta dans ses bras.

— Bon sang ! jura-t-il.

Il l'a réceptionna en prenant sa béquille dans une de ses mains, puis il soupira profondément, soulagé.

— Que tu peux être têtue des fois ! Je l'ai déjà dit plusieurs fois, arrête de faire ça, tu vas te faire mal.

Il sentit son corps trembler contre le sien, et elle enroula ses bras autour de son cou.

— Je m'en fou, souffla-t-elle.

Il resta sans voix, et réalisa dès lors que la classe était plongée dans un étrange silence, avec de nombreux paires d'yeux braqués sur eux. Levy détestait ça. Attirer autant l'attention.

— Lev, commença-t-il.

Il savait qu'elle n'aimait pas les démonstrations publiques d'affection vu sa nature réservée et pudique. Son cœur allait sans doute la raisonner, et elle allait probablement se retracter, comme elle le faisait souvent dans ce genre de si-

Il écarquilla les yeux quand elle l'embrassa, surpris. Qu'est-ce que... ?

Malheureusement, malgré son désir de prolonger ce merveilleux baiser inattendu, il fut obligé de le terminer abruptement et de la poser au sol, ce qui la blessa.

— Pourquoi tu me repousses ? Je te fais honte ? demanda-t-elle, les mains tremblantes.

Il lui souleva le menton. C'est vrai, Levy perdait facilement confiance en elle-même, d'autant plus s'il faisait des choses aussi déconcertante.

— Bien sûr que non, juste que quand tu fais ça je pourrais vraiment plus te lâcher. Mais Mavis est là, pour te parler.

— Madame Mavis ?

La jeune fille fut rassurée qu'il l'ait repoussée pour une tout autre raison qui n'avait rien à voir avec le fait qu'il la trouvait gênante.

Levy jeta un regard par-dessus son épaule et vit Madame Mavis entrer dans la salle de classe, son regard balayant la pièce. Gajeel lui rendit sa béquille qu'elle prit en silence, avant de s'avancer légèrement nerveuse vers leur professeur, qui s'approchait en retour avec une expression sérieuse

— Madame Mavis ?

— Levy, j'espère que tu ne t'es pas trop inquiétée. Tu peux être rassurée, ton problème a bel et bien été pris en compte par le proviseur. Comme il s'agissait des mêmes élèves qui ont eu des démêlés avec Gajeel ce matin, ça a été plus simple de les appréhender.

La bleutée hocha la tête et garda le silence tout en resserrant sa main autour de sa béquille.

— Pourquoi tu fais cette tête ? Ils vont être sanctionnés pour leur comportement inacceptable, pourtant tu as l'air déçu.

— Non, désolée, je vous suis sincèrement reconnaissante. Je m'inquiète simplement pour une tout autre chose. En fait... J'aimerais savoir ce qu'il en sera pour Gajeel. Qu'est-ce qui va se passer ? Il ne les a pas attaqué pour le plaisir, c'est parce qu'ils m'ont fait du mal et méprisé. Vous savez... Gajeel est juste amoureux de moi.

— Je comprends, mais malheureusement, cela ne change pas le fait qu'il a enfreint les règles en se battant avec des élèves au sein du lycée. De plus, il a déjà commis un acte similaire l'année dernière, ce qui l'avait conduit devant un conseil disciplinaire et avait entraîné son renvoi temporaire.

— Il y'a pas de chance pour qu'il ne soit pas renvoyé ?

— Je ne peux rien affirmé. La décision finale dépendra du conseil de discipline.

— D'accord.

Après avoir expliqué à Levy la suite, leur professeur principal quitta la pièce, et Gajeel qui attendait patiemment à l'écart, il vint se plaçer derrière Levy, passant les bras autour de sa taille pour l'enlacer doucement dans le dos.

— Gajeel...

— Pourquoi tu t'inquiètes autant ? On dirait que j'ai été accusé d'un truc atroce. Rentrons, j'en ai marre de ce lycée pour aujourd'hui.

— On peut rentrer chez toi ? Je veux rester avec toi.

Le brun et l'adolescente quittèrent le lycée main dans la main. Une fois dans le bus, la bleutée posa sa tête sur son épaule, sa main toujours serrée dans la sienne.

— Pourquoi tu as mis autant de temps chez le proviseur ?

— Hum... Le proviseur m'a posé un tas de questions, mais Mavis est arrivé pour discuter de ton problème. Ça a pris un moment, et en plus, il a fallu attendre que cet idiot sorte de l'infirmerie pour donner sa version des faits. Après ça, on a été envoyé dans une salle de réflexion, comme quoi pour réfléchir à notre comportement jusqu'à la fin des cours, pesta-t-il.

— Vous étiez tous seuls tous les deux ? s'inquiéta l'adolescente.

— Il y'avait un surveillant, sinon je l'aurais massacré. Je peux pas le sentir.

— Si tu avais fait ça, tu te seras fais renvoyé immédiatement.

— Qu'est-ce que ça peut bien me faire ? Juste à penser à ce qu'ils t'ont fait je ne p-

— Oublie ça, coupa Levy. Mavis a dit qu'ils seront sanctionnés pour leurs gestes. Peut-être que ça t'aidera à avoir une sanction moins sévère... C'est tout ce que je veux, avoua-t-elle, le serrant à la taille.

Ils arrivèrent dans le bâtiment aux nombreux étages, et dans le couloir du septième en sortant de l'ascenseur, ils tombèrent sur Nora qui refermait la porte de l'appartement à clé, un sac accroché à son bras et un manteau aux épaules. Celle-ci s'exclama, surprise en voyant son fils dans un étrange état.

— C'est quoi ces bleues ? Tu t'es encore bagarré ?

La bleutée se sentit gênée et mal à l'aise. Elle ne voulait pas créer une nouvelle disputes entre eux.

— A ton avis ? Ah... Et je dois te dire un truc.

— Laisse-moi deviner, je suis convoquée au lycée ? J'en peux plus. Non mais le renvoi de l'année dernière ne t'a décidément pas servi de leçon ! C'est vrai qu'ils avaient fait un truc ignoble à Juvia, mais depuis le collège tu n'en as pas marre de passer en conseil ?

— S'il vous plaît ne blâmez pas trop Gajeel, c'est ma faute, avoua Levy, effrayé à l'idée qu'il se dispute.

— Comment ça pourrait être de ta faute ?

— Il s'est battue parce que... Parce que ces garçons m'embêtaient, ils... Ils...

La bleutée se retrouva installer sur le sofa, son sac posé à ses pieds sur le tapis et Nora lui remit un verre d'eau en prenant place à ses côtés. Gajeel quant-à lui avait disparu dans sa chambre, sans doute pour retirer son uniforme.

— J'arrive pas à croire qu'ils ont fait ça. Tu vas bien ?

— Oui ça va, merci, j'ai eu peur mais heureusement Jellal est arrivé à temps.

Le regard de Nora s'était adoucie et sa colère envers Gajeel s'était automatiquement envolée après avoir compris ses raisons. Un peu plus et elle l'aurait remercier d'avoir corrigé ces élèves.

— Mon dieu, personne ne devrait subir ça. J'imagine à quel point tu as dû être effrayés. Ton père est deja au courant ?

— Pas encore, mais il est attendu au lycée demain. Je ne sais pas comment lui révéler ça. Vous savez qu'il ne va pas très bien. J'aurais voulu lui éviter ce genre de problème.

— J'imagine que ça ne doit pas être facile à annoncer. Si... Si ça te ne dérange, je pourrais le faire si tu ne t'en sens pas vraiment capable.

— Vraiment ? Mais pourquoi vous ferez ça ? Vous êtes sans doute occupée.

— Je ne suis pas si occupée que ça. De plus je trouverai toujours le temps pour toi, Levy. Tu sais, pour moi tu es la fille que j'aurais adorée avoir.

— Nora...

Elle se jeta dans ses bras et la serra de toutes ses forces. Après ces paroles, c'était comme se retrouver devant l'amour debordant sa mère.

— Maman... Maman... murmura-t-elle.

Nora resta sans voix, touchée au cœur. Même si elle savait que cette appellation était en souvenir de sa mère décédé, ça lui faisait énormément plaisir.

— Je suis là.

— Merci. Je vous suis très reconnaissante, mais j'aimerais le dire moi-même à mon père.

— Bien sûr, je comprends, lui encouragea-t-elle.

Nora dû s'en aller au travail, et Levy s'allongea sur les cuisses de Gajeel qui lui caressa la tête.

— Chaque fois que je suis avec Nora, j'aimerais remonter le temps et serrer ma mère dans mes bras à nouveau. Je t'envie un peu, rit-elle, toi tu peux encore le faire.

— Si tu le dis, souffla-t-il simplement.

Il n'avait pas ce genre de relation étroite et affectueuse avec sa mère.

— Pardon, je suis désolée, je ne devrais pas te dire ça, je sais bien comment les choses ont toujours été entre vous. Désolée.

— Ça va. Au moins ça vous rend heureux tous les deux.

Gajeel rejeta sa tête en arrière. Certes, sa mère et lui ne se disputaient plus depuis qu'elle lui avait présenté ses excuses, mais cela n'avait presque rien changé dans leur relation parent-enfant. De simple excuses ne pouvaient effacer huit ans de souffrances émotionnelles. Il aurait pu y mettre un terme en décidant finalement d'aller vivre chez son père, mais il savait que cette décision l'aurait détruite et anéantie, car elle préférait brûler dans son amour non réciproque et de voir en lui Metallicana, que de perdre le peu de consolation qui lui restait.

— Gajeel ?

— Mhm ?

— Tu ne détestes pas ta mère, n'est-ce pas ?

— Hein ? Tu crois que je la déteste ?

— Non, je ne pense pas. Laisse moi poser la question autrement. Tu aimes ta mère n'est-ce pas ?

Il arrêta ses caresses sur sa tête en gardant le silence et l'atmosphère devint lourde.

— Pourquoi tu ne lui dis pas ? Elle croit que tu ne l'aimes pas. Nora est tellement triste quand elle te regarde. Ça me fait mal.

— Levy... Arrête ça.

Le brun passa les doigts dans ses cheveux, mal à l'aise, et marmonna une excuse.

— Pardon, je n...

— Ça va, je sais que tu n'aimes pas parler de ça. C'est moi qui suis désolée.

La bleutée redressa la tête de ses cuisses et lui fit face en s'asseyant à califourchon sur lui, ses mains se posant avec une certaine hésitation sur ses épaules, et une expression de culpabilité au visage.

— Je t'ai encore rappelé de mauvais souvenirs, s'excusa-t-elle.

— Alors efface les, demanda-t-il, son doigt glissant sur ses lèvres.

— T-Ton visage, tu as des bleues. Je ne veux pas te faire mal. Ça doit être douloureux.

— Depuis quand un baiser fait mal ? Juste un seul. Juste un...

L'adolescente aux cheveux bleus pressa ses lèvres contre celles du brun, et lorsqu'elle tenta de se retirer, il posa sa main à l'arrière de sa tête, la retenant doucement contre lui. Il glissa sa main sous sa jupe, la faisant sursauter et elle cacha son visage dans son cou.

— Pourquoi tu es si gênée ? Hier je t'ai vu toute nue. Tu m'as dit à l'infirmerie que tu avais adoré ça, souffla-t-il.

— Oui mais on... On a rien fait...

— Si se caresser comme on l'a fait ce n'est rien pour toi, on peut toujours se rattraper en faisant bien plus, chuchota-t-il.

L'adolescente devint rouge pivoine.

— Je... Je ne suis pas prête, et en plus tu es blessé.

— Quand j'irais mieux, tu seras prête ?

— Je ne sais pas.

Il nicha sa tête dans le creux de son épaule, son souffle chaud contre sa peau.

— J'ai envie de toi, murmura-t-il d'une voix basse et intime.

Ses joues s'enflammèrent.

— Je veux que tu ai envie de moi aussi. Que tu ressentes le besoin que mon corps t'appartient, de le posséder et de le faire plus qu'un avec le tien...

— Gajeel...

— Je deviendrais vraiment fou si tu me quittais.

— Ne dit pas ça, je ne vais jamais te quitter.

Il sourit.

*

Le lendemain, Levy arriva dans la salle d'attente en compagnie de son père et y trouva les parents de Gajeel, attendant.

— Monsieur Mcgarden, le salua Nora toute souriante.

— Madame Nora.

— Vous continuez toujours à mettre la forme. Vous pouvez m'appeler Nora, simplement.

— Dans ce cas appelez moi Matthias, si non je vais me sentir gêné.

— Bien sûr, comme vous voulez. Oh, laissez-moi vous présenter Metallicana, le père de Gajeel.

Dans un coin de la pièce, Metallicana se tenait debout, les bras croisés et le regard neutre. Il répondit à la poignée de main de Matthias, son geste semblant presque mécanique.

— Enchanté.

— Voilà ! Maintenant les présentations sont faites. Matthias, il y'a un machine à café. Vous voulez que je vous en prépare ? Il y a déjà d'autres parents en réunion avec le proviseur, alors ça risque de prendre un moment.

— Je vois. Je prendrai volontiers un café dans ce cas, merci.

Pendant que Nora s'activait à faire fonctionner la machine à café sur le meuble opposé, Matthias se dirigea vers Levy et Gajeel, qui étaient installés côte à côte sur deux des nombreux sièges d'attente.

— Monsieur Mcgarden, salua Gajeel, voulant se lever.

— C'est bon, reste assis.

Un silence gênant s'installa, et Gajeel se sentit mal à l'aise, baissant la tête pour éviter le regard de monsieur Mcgarden. Les marques de coups évidentes sur son corps le fit craindre qu'il ne le juge comme un garçon violent et inapte à fréquenter sa fille.

— En fait, je voudrais te remercier d'avoir voulu défendre l'honneur de ma fille et... Je suis désolé que tu te sois retrouvé dans une position aussi défavorable, et de devoir causé du soucis à tes parents. J'espère que tu pourras éviter un renvoi définitif.

— Ce n'est rien. Pour moi Levy est plus importante que tout.

— Je vois. Tu es plutôt serein, je comprends pourquoi ta mère me demandais de ne pas trop m'inquiéter.

Monsieur Mcgarden s'excusa et partit rejoindre Nora, qui s'affairait à faire fonctionner la machine à café.

— Vous avez besoin d'aide ?

— Oui, j'aimerais bien. J'ai dû mal la régler.

— Attendez voir.

De loin, la bleutée sourit en observant les deux parents.

— C'est bon de les voir s'entendre aussi bien.

La bleutée lança un regard en direction de Metallicana, se demandant si cela ne le dérangeait pas de voir Nora si proche d'un autre homme. Après tout, même si leur divorce remontait à près de huit ans, Nora était encore amoureuse. Qu'en est-il de lui ? Éprouve-t-il encore quelque chose pour elle ?

— Ton père, il est toujours aussi silencieux ? On dirait même qu'il s'ennuie.

— Il est toujours comme ça, prête pas trop attention. Il n'est pas du genre social et encore moins bavard.

— Tu crois qu'on jour ton père et le mien pourront s'entendre un jour ?

— Aucune idée, faudrait d'abord qu'ils arrivent à se parler.

— C'est vrai. Et... Et ton père, il est en couple ou bien, comme Nora il n'arrive pas à l'oublier, rit-elle, essayant subtilement d'obtenir des informations.

— Si ce que tu veux savoir c'est s'il aime, sache qu'il n'a jamais été amoureux d'elle. C'est pas aujourd'hui que ça arrivera.

— Ah, pardon je... Je pensais... Je me suis emportée.

— C'est rien.

Un quart d'heure s'était écoulé, et enfin, la famille Redfox et McGarden furent appelées à se rendre au bureau du proviseur.

L'atmosphère devint instantanément lourde quand dans la pièce s'y trouvait la cause de toute cette situation : ces deux garçons et leurs parents.

— Alors c'est à cause de toi que mon fils se trouve dans cet état ? agressa la jeune mère, fixant les marques de coups sur le visage de Gajeel, son regard accusateur et furieux.

Quel culot ! Elle était bien là dernière personne qui aurait dû se plaindre de quoi que ce soit.

Metallicana lança un regard glaçant à cette femme, accompagné d'un sarcasme mordant :

— Ça sera bien qu'il nous dise pour quelle raison il s'est autant fait amoché. Ou, tu préfères te cacher sous les jupes de ta mère ? pesta-t-il, accompagnant sa phrase d'une œillade dédaigneuse, ce qui fit trembler le garçon de colère et d'embarras.

Bon sang. C'est vraiment pas le père de Redfox pour rien. Il est aussi effrayant que son fils.

— Comment osez-vous trouver cela drôle ? Regardez dans quel état se trouve mon fils ? Il est méconnaissable.

Les traits tendus par la colère, monsieur Mcgarden rétorqua sèchement :

— Qu'est-ce que vous voulez ? Je devrais avoir de la compassion pour un garçon qui a manqué du respect à ma fille en déchirant sa chemise ? rétorqua-t-il, sa voix empreint d'un mépris évident, peu enclin à montrer de la sympathie pour le jeune garçon.

— Peut-être que votre fille est une menteuse, lança la dame.

Levy sursauta. Comment aurait-elle pu inventer une horreur pareille ? Qu'est-ce qu'elle aurait à y gagner ?

— On voit tout de suite comment vous élevez votre fils ! Pas étonnant qu'il manque de respect aux jeunes filles qu'il croise, s'énerva Nora, prenant la main de Levy qu'elle voyait trembler.

La jeune dame voulut rétorquer mais le proviseur intervint avec autorité pour mettre un terme à l'escalade des reproches et des accusations.

— Faites silence s'il vous plaît ! Asseyez-vous et discutons de façon civiliser.

Monsieur Drear soupira profondément, conscient que cette ça allait être long et éprouvant.

— Il est important que chaque élève ici présent prenne conscience et reconnaisse les torts causés à leurs semblables.

Malgré le moment éprouvant que chacun avait dû endurer, en particulier le vieux chef hiérarchique, il fut finalement décidé qu'un conseil de discipline serait tenu dans sept jours. Les avis des personnes compétentes étaient requis, notamment pour le cas de Gajeel. S'il méritait une expulsion définitive, la situation complexe entourant son acte rendait la décision plus délicate. Car en vérité, ce n'était pas un cas de violence gratuite d'autant plus qu'il a été provoquée par les propos dégoûtants de ces élèves envers sa petite amie.

* * *

Durant les jours qui précédèrent le conseil, la classe fut manifestement agitée. Levy, qui craignait que ses camarades ne l'humilient davantage une fois qu'ils sauraient de quoi elle avait été victime, elle fut surprise de voir que ces derniers commençèrent à éprouver une certaine compassion à son égard. De plus, ceux qui doutait de l'amour que Gajeel lui portait commencèrent à se remettre en cause.

J'espère que ces pervers vont se faire se renvoyer. Je serais tellement pas rassuré de les savoir dans le lycée.

– Tu imagines les filles de leurs classes ?

– Pauvre Levy. Juste imaginer qu'on pose les mains sur moi j'ai envie de vomir.

– Redfox aurait dû faire pire.

– Je veux un petit ami comme ça ou rien.

– Je pensais pas qu'il l'aimait vraiment. Je suis trop jalouse.

– Personne ne le pensais. Ça lui ressemble pas. Mais dire qu'il a fait abstraction du fait qu'il est deux doigts de se faire renvoyer, il est quand mm allée la défendre.

– Ça serait trop injuste s'il se fait renvoyer à cause d'ordures comme eux. Ils miritaient ces satanées coup.

Ce genre de rumeurs circulait parmis les conversations. Tout le monde avait comme oublié la discrimination et les préjugés qu'ils avaient toujours eu à son égard, et maintenant, ils la soutenaient tous. C'était vraiment à vomir de voir comment les opinions des gens pouvaient changer du jour au lendemain en fonction des circonstances et bien sûr, ils redeviendront les mêmes dans une autre situation. La seule chose de positive qui la satisfaisait était que personne ne remettait plus en question l'amour de Gajeel pour elle, et que les rumeurs diffamatoires qui la traitait de pute ou de garce et qui l'avaient tant blessée avaient disparu.

Une semaine plus tard, après la tenue du conseil disciplinaire, réuni en présence du proviseur, des conseillers pédagogiques, des parents délégués des classes concernées, de quelques professeurs et d'autres membres de la communauté éducative, la décision finale fut enfin rendue, mettant fin à l'attente folle angoissant la bleutée.

Sans surprise, les deux élèves furent renvoyés après que le conseil examina les faits. Le déchirement de la chemise, qualifié d'atteinte à l'intégrité physique et morale, accompagné d'agressivité, ainsi que les propos indécents, considérés comme un harcèlement verbale et sexiste, ont été jugés suffisamment graves pour justifier un renvoi définitif. De plus, le conseil a recommandé un suivi psychologique pour que les deux élèves puissent prendre conscience des conséquences de leurs actes et travailler à améliorer leurs attitudes pour l'avenir.

Quant à Gajeel, prendre une décision fut plutôt compliqué, étant donné les circonstances qui entouraient son acte. Il échappa à un renvoi définitif, et à la place, il reçut un renvoi de dix jours, accompagné de travaux d'intérêt général. Dire que son travail en classe et son comportement en salle, nettement améliorés par rapport à l'année précédente, avaient joué en sa faveur. Nora, reconnaissante de l'influence positive de Levy sur Gajeel, insista pour l'inviter à dîner en signe de gratitude.

— Pourquoi tu fais cette tête encore ? Tu n'auras qu'à me rendre visite après les cours. Si tu peux.

Allongés côte à côte sur le lit, Gajeel glissa une mèche de cheveux qui débordait derrière son oreille. Dans sa chambre, ils attendaient tranquillement que Nora les appelle pour le dîner. L'atmosphère était détendue et intime, et ils profitaient de ce moment de calme ensemble.

— Bien sûr que je viendrais. Je suis plutôt contente, souffla-t-elle, se blotissant contre lui.

S'il avait pu éviter le renvoi, c'était aussi par dessus tout grâce à l'influence des parents. En effet, personne ne pouvait raisonnablement punir de façon extrême une personne qui n'avait fait que défendre une victime d'acte pervers, comme l'avait fait Gajeel pour protéger Levy. Cette circonstance atténuante avait sans doute pesé dans la balance pour éviter une sanction trop sévère.

— Vu que tu ne pourras pas assister au cours pendant un certain temps, je ferais en sorte que tu ne sentes pas la différence. Ça veut dire qu'on va devoir travailler bien plus.

Gajeel rit, et un son profond et rauque résonna dans la chambre. Il ne saurait dire si c'était de l'amusement ou de l'agacement. Il regarda Levy, une expression mi-amusée, mi-exaspérée sur son visage. Elle ne changera jamais, pensa-t-il, avec une affection teintée d'exaspération.

— Pour une fois, tu peux penser à autre chose que tes cours ?

— Mais c'est important, tu es exclu des cours. Tu veux que je pense à quoi d'autre ?

— T'as qu'à penser à moi, sursura-t-il à l'oreille.

Ses joues se colorèrent et un sourire prit forme sur son visage.

— Je pense toujours à toi.

Il caressa doucement sa joue de son pouce en posant ses lèvres sur son front.

— J'aime pas l'idée de te laisser toute seule dans cette fichue classe.

— Je comprends que ça t'inquiète mais, je suis mal à l'aise que tu aies dû demander à Juvia de me tenir compagnie. Je n'ai pas envie de l'embêter.

— Peut-être, mais je serais plus tranquille en sachant que quelqu'un veuille sur toi.

Levy le serra dans ses bras en se mordant les lèvres, un mélange d'émotions contradictoires l'envahissant. Elle se sentait tellement ridicule de ne pas pouvoir se défendre, de devoir dépendre des autres, de Gajeel, de ses amis. Certes, ils étaient un couple, et même si elle savait que c'était normal de compter sur son partenaire, elle détestait l'idée d'être un fardeau émotionnel pour lui. Elle s'était promis tellement de chose, de se montrer forte et indépendante, mais jusqu'à présent, elle n'avait malheureusement rien accompli sans son aide. Maintenant qu'il allait être absent pendant les prochains jours, elle se sentait déterminée à prouver qu'elle pouvait se débrouiller seule, sans son soutien. C'était une occasion de montrer qu'elle était capable de se tenir debout, même sans lui.

Sans même s'en rendre compte, elle s'était mise à chanter la chanson qu'elle lui avait écrite, et à chaque fois qu'elle le faisait, il réagissait toujours de la même façon : son regard se voilait de désir, il la serrait dans ses bras comme si elle pouvait s'échapper à tout moment, et sa respiration était toujours très trouble, effleurant sa peau et tourmentant ses sens. Cette réaction instinctive de Gajeel la faisait frémir, et elle sentait son cœur battre la chamade dans sa poitrine.

La chanson était devenue une sorte de langage secret entre eux, un moyen de communiquer leurs émotions les plus profondes.

— Tu... Tu ne trouves pas que les paroles sont trop niaises ?

— Qu'est-ce que tu racontes ? Elle sont parfaites. Tout comme toi.

— Tu es peut-être bien le seul à me trouver parfaite, murmura-t-elle.

— Et bien, je devrais les remercier d'être autant aveugle ? Comme ça je t'aurais pour moi seul.

— Gajeel ! rit-elle.

— Hey, n'te moque pas, je suis sérieux. Je sais que je ne suis pas le petit ami idéal, celui dont tu as toujours rêvé, mais tu arrives à m'aimer comme je suis, avec mes défauts et tout. Et c'est ça qui fait de toi une personne incroyable, parce que tu vois au-delà de mes erreurs et que tu m'aimes pour qui je suis vraiment. Ça fait de toi une personne parfaite, à mes yeux tu es parfaite.

La bleutée resta sans voix, touchée au cœur par cette belle déclaration. Ses yeux s'embuèrent de larmes de joie tandis qu'elle glissait ses lèvres vers le jeune homme

— Je n'ai pas besoin d'un petit ami idéal quand je t'ai déjà toi. Tu me rends déjà suffisamment heureuse, et tu me fais sentir que je suis la seule qui compte pour toi. Et en plus, ajouta-t-elle avec un sourire espiègle, presque toutes les filles sont jalouses en classe maintenant, sourit-elle.

Gajeel rit à son tour.

— Ça te rend fier ? Je te pensais pas comme ça.

La bleutée rougit.

— Ne sois gentille qu'avec moi,  dit-elle, capricieuse, cachant son visage dans son torse.

Il rit doucement et l'attira plus près de lui, son torse servant de refuge à sa tête.

— Ne t'inquiète pas, murmura-t-il, son souffle chaud contre ses cheveux, je ne serais gentil qu'avec toi, et je ne vois même pas les autres.

— Tu es à moi tout seul, n'est-ce pas ?

— Bien sûr, tu es la seule que j'aime.

.........

Bonne année à tous ❤️❤️

Désolée pour le retard mais j'avais tellement de choses à faire avant de pouvoir me concentrer sur ce chapitre.

J'espère que la lecture vous a plu.

Marie

12 jan

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