Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

quatre-vingt-deuxième

La sonnette émit un doux tintement, sous les doigts de la bleutée. Devant la porte, elle percevait l'effervescence qui régnait à l'intérieur, où les voix se mêlaient en un joyeux brouhaha, et des éclats de rire filtraient jusqu'au couloir, révélant l'ambiance festive qui y régnait.

— On dirait qu'il y a déjà du monde. On doit être les derniers à arriver ? s'inquiéta la bleutée.

— Peut-être que si tu t'étais dépêchée, on aurait pu faire bonne impression.

— Je me suis préparée plutôt vite ! protesta-t-elle, gonflant les joues.

— Oui, plutôt vite, répéta son père, amusé.

Levy ressera ses doigts sur son petit sac, ignorant le reproche muet de son père, bien qu'il fallait aisément reconnaître la patience dont il avait fait preuve. Elle avait passé des heures à essayer différentes tenues, incapable de se décider. Et maintenant, elle s'inquiétait d'être trop habillé pour l'événement, rougit-elle. Ce soir, elle allait revoir Gajeel depuis qu'ils s'étaient officiellement mis en couple, et elle voulait lui plaire.

La porte s'ouvrit après quelques longues secondes, et Nora apparut, radieuse dans sa longue robe noire d'hiver, ses cheveux bleu nuit tombant en cascade sur ses épaules comme un ciel nocturne, se détachant avec la lumière éclatante de ses yeux et la chaleur de son sourire.

— Vous êtes enfin là !

— On est un peu à la traîne, désolé, s'excusa monsieur Mcgarden.

— Ce n'est pas grave.

La bleutée resta admirative devant la femme qui se tenait à la porte. Sa coiffure la changeait radicalement.

— Vous êtes très belle madame Nora.

Nora sourit, ses yeux brillants de plaisir.

— Haha vraiment ? J'ai juste bouclé mes cheveux, c'est toi qui es resplendissante.

— M-Merci, remercia Levy, flattée.

Elle s'inquiétait de paraître trop habillée pour un simple réveillon de Noël entre amis, mais elle était rassurée que madame Nora la trouve magnifique. Est-ce que Gajeel l'apprécierait autant ?

— Entrez, entrez, il ne manquait plus que vous deux.

La famille McGarden entra, et la porte se referma sur le silence du couloir, laissant place à la joyeuse effervescence qui régnait dans la pièce.

— Voici un petit quelque chose pour vous, entama Matthias en tendant un cadeau.

— Oh, ce n'était vraiment pas nécessaire, protesta-t-elle, légèrement gênée.

— On se sentait gênée de venir les mains vides, s'expliqua Matthias. Levy m'a aidé à choisir.

— Merci, c'est gentil, remercia-t-elle, prenant le cadeau dans ses mains. Je vais le mettre sous le sapin. Venez donc !

Nora escorta ses derniers invités jusque dans le salon. Les guirlandes de houx et de sapin embaumaient l'air, les lumières des bougies et des guirlandes électriques créaient une ambiance chaleureuse et festive. Les décorations de Noël, soigneusement disposées sur les étagères et les tables, ajoutaient une touche de magie à la pièce.

Autour de la petite table du salon, les quatre personnes présentes discutaient avec animation, chacun un verre à la main. Les apéritifs étaient disposés avec élégance sur la table basse : canapés de saumon, olives vertes, et petits fours. Les bouteilles de vin, rouges et blancs, trônaient à côté d'un seau à glace. Les verres en cristal, remplis de vin ou de jus de fruits, étincelaient à la lumière des bougies.

Le sapin, majestueux et décoré de boules de verre et de guirlandes d'argent, dominait la pièce. Les cadeaux, soigneusement emballés et décorés de rubans, étaient disposés à ses pieds.

Levy jeta un regard circulaire dans la pièce, cherchant discrètement une silhouette familière. Nora la remarqua et sourit.

— Tu cherches quelqu'un ? demanda-t-elle.

— Non, non, je regardais juste... les décorations, répondit Levy, un peu gênée. Vous avez dû dépensé beaucoup d'énergie pour créer cette ambiance. Cest vraiment magnifique, complimenta Levy, impressionnée.

— Merci.

La bleutée jeta un coup d'œil discret autour de la pièce, essayant vainement de cacher son impatience.

— Si tu cherches Gajeel je crois qu'il est à la terrasse.

La jeune fille rougit violemment, ses joues brûlantes de honte.

— M-Merci, bredouilla-t-elle, les joues en feu.

Les têtes se tournèrent vers Matthias et Levy, qui devinrent soudainement le centre de l'attention lorsque les quatres autres invités les remarquèrent enfin.

— Oh, tu as invité d'autres personnes.

— Oui, se sont des amis proches. Ils sont nouveaux à Magnolia alors j'espère que vous allez faire bonne impression.

— Haha bien sûr, compte sur nous.

Nora sourit et fit les présentations.

— Voici Monsieur Mcgarden, et sa fille, Levy. C'est une amie de Gajeel, ils sont dans la même classe.

Levy sentit son cœur battre plus vite lorsque son père la regarda intensément, après les mots de Nora. Le mot ami sonnait maintenant comme une plaisanterie, alors qu'elle et Gajeel partageaient à présent une relation bien plus intime.

— La même classe ? Alors tu dois connaître Juvia, s'adressa soudainement une femme à la bleutée.

— Euh... Oui...

— Désolée, tu dois être perdue. Je suis sa mère. J'espère que ma fille se comporte bien à l'école.

— Oui, Juvia est une bonne camarade, répondit poliment Levy.

Le sourire de madame Lockser s'élargit.

— Ah, c'est merveilleux !

— Arrêtez de parler d'école, on est là pour s'amuser. Jeune fille, tes camarades sont tous à la terrasse. On dirait qu'ils nous ont laissés entre vieux.

— Vieux toi-même, je pourrais encore aller en boîte pendant une dizaine d'années encore, rétorqua un autre, avec un rire.

— Toi alors ! Tu devrais faire des choses plus responsables à ton âge.

— Il y a pas d'âge pour s'amuser et profiter de la vie. En plus [...]

Matthias sourit, perdu dans leur badinage, tandis que les deux invités continuaient à se chamailler gentiment.

— Désolée, ils s'emportent toujours vite quand ils discutent, s'excusa Nora. Mais ils sont sympas.

Levy sourit poliment, soulagée de pouvoir s'échapper.

— Je vais rejoindre Gajeel. Ah, euh... Vous aurez besoin d'aide ?

— Mais non, vous êtes mes invités. Va rejoindre les autres, ton père est en bonne compagnie ici.

Levy quitta le salon pour gagner la terrasse, où des silhouettes se profilaient contre la lumière tamisée.

— Depuis des années durant qu'on organise cette petite tradition entre nous, ça fait plaisir de voir un nouveau visage, entama monsieur Lockser.

Il ressentit une certaine anxiété et une nervosité qui l'envahirent. Après avoir délibérément éteint toute lumière de divertissement et contact social depuis des mois, il se sentait mal préparé à affronter une soirée de réveillon entouré d'inconnus.

— Comment vous êtes devenu ami avec Nora ? Je croyais qu'elle n'avait que nous comme amis.

— Hey ! s'offusqua Nora.

— Qu'est-ce qu'on a dit de faux ? rit ses amis.

Matthias regarda Nora avec gratitude.

— Elle m'a sortit d'une situation bien embêtante. Je lui suis reconnaissante.

— Je vois, je vois. Allez, prenez un verre avec nous.

— Ah non je... Merci, mais je ne préfère pas boire.

— Quoi ? C'est un jour de fête, la veille de Noël !

— Il ne peut pas boire, pas d'alcool, essaya d'expliquer Nora.

— Hein, pourquoi ? s'étonna les invités.

Nora échangea un regard avec Matthias. Ses amis étaient de confiance, mais il pourrait être réticent à partager ses difficultés personnelles avec des gens qu'il ne connaissait pas.

— Il... Euh...

— J'ai quelques problèmes avec l'alcool. Je ne souhaite vraiment pas perdre la face devant les amis de Nora.

Nora fut étonnée que Matthias assume ouvertement sa dépendance, alors que beaucoup luttaient pour l'admettre.

— J'ai prévu des boissons sans alcool. Je les apporte tout de suite, prévint Nora.

*

Arrivé sur la terrasse, Levy repéra trois silhouettes : Gajeel, nonchalamment adossé au balcon avec une canette, et deux adolescentes, Juvia et une autre dotés de cheveux verts, occupant la table chargés d'apéritif et de boissons fruités.

Gajeel resta médusé en apercevant Levy, dont la beauté l'enveloppa comme une vague, le faisant instantanément oublié les conversations environnantes. Sa robe manteau cintré soulignait sa silhouette délicate, et ses cheveux bleus, libres sous son béret noir, faisaient ressortir la douceur de ses yeux marrons. son maquillage léger soulignait son regard innocent, et le rose sur ses lèvres... Bon sang ! Il en oublia de respirer.

Il déposa sa canette et resta un instant sans voix, avant de laisser échapper un bredouillement inintelligible, ses mots s'étranglant dans sa gorge.

— J-Jai bien cru que tu n'allais plus venir. Je t'ai laissé des messages.

— Désolée, on a un peu traîné et... et je n'ai pas prêté attention à mon téléphone, on était tellement pre... Ah !

Gajeel s'était penché vers elle, ses lèvres effleurant les siennes.

— Pourquoi tu t'excuses ? Je peux t'attendre aussi longtemps que tu voudras, murmura-t-il.

Le brun l'enveloppa de ses bras, leurs lèvres se rencontrant dans un baiser fougueux, comme s'il voulait avaler tout l'amour qu'il ressentait pour elle. Son baiser étant une déclaration de possession, forte et éloquente.

Juvia toussota pour rappeler aux deux amants qu'ils n'étaient pas seuls.

— Hum, hum, ne nous oubliez pas ! ajouta-t-elle avec amusement.

— Ah, pardon ! s'exclama Levy, rougissante, en se détachant de Gajeel.

La bleutée ferma les yeux, soudainement mal à l'aise face à l'expression dégoûtée de l'autre jeune fille présente.

— Excusez-moi, je ne vous ai pas saluez tout à l'heure, s'en voulut Levy.

— Haha, ce n'est rien. J'aurais fais pareil si ça avait été Grey, rit Juvia.

Le brun attira à nouveau la jeune fille dans ses bras pour l'embrasser, l'empêchant ainsi de remarquer le regard fulminant de colère de Karen.

— Gajeel, non ! souffla-t-elle, poussant doucement son torse.

— Quoi ? J'ai envie de t'embrasser. On ne s'est pas vu hier.

— Mais mon père est là, il peut nous voir, chuchota-t-elle, sachant pertinemment que c'était vain, Gajeel était si têtue des fois.

Les yeux de Karen Ilica s'assombrirent, son regard se glaçant face à cette scène.

— Qui est cette fille ? demanda-t-elle doucement à juvia.

— C'est Levy, sa copine.

— Sa petite amie ? Gajeel n'est pas du genre à s'engager, réfuta-t-elle, sûr d'elle.

— Bah si, ils sortent enfin ensemble. Ils sont mignons n'est-ce pas ?

Mignon ? s'étonna-t-elle, portant son verre à ses lèvres.

— Dis-donc Gajeel, comment vous vous êtes rencontré ? demanda Karen, haussant la voix pour être entendu.

Gajeel grogna, irrité par l'interruption, et blottit son visage plus profondément dans le cou de l'adolescente.

Levy commença à s'inquiéter, le silence prolongé devenant gênant.

— Gajeel, soit polie, lui murmura-t-elle.

Le brun soupira avant de lancer :

— On est dans la même classe.

La jeune fille sourit et s'adressa à Levy en la regardant dans les yeux.

— C'est mignon. Je parie que tu as dû faire beaucoup d'effort pour le conquérir.

— Je ne comprends pas ce que tu veux dire, répondit calmement Levy après un léger silence.

— Oh c'est bon, ne joue pas la naïve, rit-elle. On est entre nous.

Gajeel contracta les mâchoires.

— Arrête de jouer à la copine, tu ne l'es pas, alors garde tes commentaires pour toi.

— Ah pardon, c'était juste une remarque. Tu es connu pour être un challenge pour les filles, tu t'amuses juste avec, dit-elle regardant fixement Levy. Alors je suis curieuse de savoir comment quelqu'un ait réussi à te faire tomber.

Le brun sourit.

— Si tu voulais vraiment savoir, tu aurais dû demander comment j'ai réussi à gagner l'amour de quelqu'un d'aussi unique qu'elle, rétorqua-t-il, faisant rougir la bleutée.

Karen, décontenancée, changea d'expression et pointa du doigt la jambe de Levy.

— Oh, ma pauvre. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Cette fille commençait vraiment à la mettre mal à l'aise. Elle sentait une hostilité inexplicable envers elle, pourtant elles ne se connaissaient même pas.

— Rien, un accident, répondit vaguement Levy.

— Dommage. Est-ce que tu pourras profiter des fêtes avec ça ?

Juvia s'insurgea.

— Arrête, qu'est-ce qui te prend ? Pourquoi tu veux la mettre mal à l'aise ?

— Je n'ai fais que poser des questions.

— Gajeel t'a repoussé, passe à autre chose.

Karen rougit de honte.

— Je... Je vais aux toilettes, souffla-t-elle.

Dès qu'elle quitta la terrasse, Juvia restée seule à table, invita Levy à s'asseoir. Gajeel, près de la rambarde à ses côtés, la prit par la main et s'assit, l'attirant sur ses genoux.

— Qu'est-ce que...

Le brun afficha un sourire et prit un petit four aux fruits rouges sur la table, qu'il porta dans un geste tendre et intime.

— Ouvre la bouche.

Levy lança un regard furtif à Juvia, avant de croquer timidement dans l'aliment que lui présentait son petit ami.

— Vous êtes tellement mignon ensemble, sourit-elle. Au fait, vous avez déjà pensez à vos résolutions pour l'année à venir ?

— Passez plus de temps ensemble, répondirent Gajeel et Levy en chœur.

Juvia feignit la déception.

— Mais non ! Des résolutions sérieuses, s'il vous plaît !

— Mais c'est très sérieux ! appuya la bleutée.

Tous les trois éclatèrent de rire.

Baignée de la lumière dorée des guirlandes, la terrasse était un havre de convivialité où les trois adolescents échangeaient leurs souvenirs et leurs expériences les plus marquantes de l'année. Leurs rires et leurs confidences créaient un monde à part, isolé de l'effervescence festive qui régnait à l'intérieur.

Blottis dans ce coin de paradis, ils étaient trop occupés pour remarquer le va-et-vient des invités, les éclats de rire et les musiques joyeuses qui emplissaient la maison.

Une demi-heure plus tard, Nora, secondée par quelques invités dévoués, mettait la touche finale aux préparatifs du repas. Elle envoya Karen, la fille de son ami, prévenir les autres que le dîner était prêt.

Les trois amis se levèrent, étirèrent leurs membres engourdis et rejoignirent les autres convives. Ils s'installèrent à table, entourés de la joyeuse effervescence de la soirée.

La table était un spectacle à elle seule : les plats colorés, les verres scintillants, les bougies qui dansaient dans la lumière. L'odeur délicieuse des mets préparés par Nora emplissait l'air.

Dans ce lieu de réjouissance, monsieur McGarden luttait contre les chaînes de son addiction, où le désir d'alcool, grondait sourdement en lui, mais musique et les éclats de rire des convives étouffaient les murmures de la tentation.

Son regard troublé se posait sur les visages souriants autour de lui, plutôt que sur les verres qui menaçaient de le faire dériver. Les histoires et les blagues de M. Lockser, ainsi que les yeux de Levy, brillants de joie, formaient un rempart protecteur, dérivant son attention loin des bouteilles d'alcool.

Ce rempart renforçait sa résolution de rester sobre, offrant une fragile mais précieuse lucidité dans la tempête de son désir.

Les conversations débordaient de diversité, allant des saveurs culinaires aux passions personnelles, et des anecdotes amusantes aux souvenirs embarrassants, même les pires cadeaux de Noël reçus devinrent même une source d'amusement, un prétexte pour partager des éclats de rire. Cette mosaïque de sujet créait une toile de fond chaleureuse et accueillante où les adolescentes se sentaient parfaitement à l'aise, en s'intégrant sans difficulté.

La fin du repas marqua le début d'une nouvelle phase de la soirée, où les uns et les autres se regroupaient pour des échanges plus confidentiels. Juvia s'esquiva pour rejoindre ses amies dans un appel de groupe, tandis que monsieur McGarden était entraîné dans un débat passionné sur les méandres de la science.

Karen quant à elle, s'en allant. Prétextant avoir un autre plan pour la soirée. De leur côté, Gajeel et Levy s'éclipsèrent discrètement pour retrouver l'intimité de la terrasse. Le bruit des conversations et des rires s'estompa, laissant place à la douceur du silence.

Monsieur McGarden apparut sur le seuil des minutes après, sa silhouette se découpant dans la lumière tamisée de la maison. Sa présence fut annoncée par le craquement discret d'une planche sous son pied.

Gajeel, sentant le poids d'un regard dans le dos, se tourna vers l'arrivant, son visage éclairé par la lune.

— Gajeel, je peux te parler un moment ?

Celui-ci fut choqué. C'était la première fois qu'il entendait monsieur Mcgarden l'appeler par son prénom.

— Euh... Oui, balbutia-t-il.

Bon sang, il avait fait un truc de mal ?

— Papa ? s'inquiéta Levy.

— Je veux juste discuter avec lui, répondit-il, d'une voix calme.

Levy ne fut pas rassurée, son cœur battant la chamade comme un oiseau en cage en anticipant la conversation à venir. Son père allait-il détruire son nouveau bonheur ? Elle avait cru en sa promesse de réfléchir, mais maintenant, elle réalisait son erreur. Il ne tenait jamais ses promesses, et Gajeel, il ne l'appréciait pas vraiment.

— Tu peux nous laisser seuls ? lui demanda son père.

— Mais... hésita Levy, son regard suppliant.

— Laisse-moi parler à ton ami, c'est important, insista-t-il.

Le brun sentit une goutte de sueur froide dévaler son dos. Levy, percevant l'angoisse de son petit ami hésita encore.

— C'est bon Levy, vas-y, rassura Gajeel.

La bleutée hocha la tête et s'éclipsa, laissant les deux hommes face à face, séparés par un silence pesant. Monsieur McGarden examina Gajeel avec une intensité qui le fit frémir, son regard perçant comme un couteau dans la nuit. Les verres de ses lunettes reflétaient la sévérité de son expression, aggravant l'anxiété qui crispait ses épaules. Le silence se fit plus lourd, chargé d'une menace invisible.

Le brun paniqua, son esprit envahi par les pires hypothèses. Il venait lui intimer l'ordre de s'éloigner de sa fille ? Cet homme ne l'aimait pas.

— Gajeel Redfox, c'est bien ça ? demanda monsieur McGarden, son regard pénétrant.

— ....Oui, répondit-il tardivement.

Les mains de Gajeel étaient moites, un signe de nervosité qu'il ne pouvait dissimuler. Dire qu'il l'appelait par son nom complet.

— Depuis quand tu sors avec ma fille ? demanda monsieur McGarden, d'un ton neutre.

— Je ne...

— J'ai demandé depuis quand, c'est une simple question, insista-t-il.

— Depuis peu, deux jours.

Monsieur McGarden hocha la tête, son regard toujours fixé sur Gajeel.

— D'accord. Est-ce que tu l'aimes ?

Gajeel ouvrit la bouche pour répondre, mais Matthias le devança.

— C'est une question idiote. Ça se voit que tu l'aimes, dit-il.

— Pardon ? répéta Gajeel, croyant avoir mal entendu.

Monsieur Mcgarden scruta Gajeel comme une sonde qui explore les profondeurs de l'âme.

— Saches que tu n'es pas exactement le type de garçon que j'avais imaginé pour ma fille. Pourtant, je ne peux nier et feindre ne pas voir tout l'amour qui brûle dans tes yeux et l'attention que tu lui portes. J'avoue que j'ai détesté voir ça, sachant que tu l'as blessé.

— Je... Je n'ai pas d'excuse pour ce que j'avais fait, même si ce n'était pas fait exprès.

Matthias soupira.

— C'est abject. J'ai envie de te détester pour ça, mais ça serait ironique de ma part, et la séparer de la seule personne à qui elle tient serait comme lui brûler les ailes.

Monsieur Mcgarden regarda le ciel.

— Tu ne l'as pas méprisé comme ses autres camarades.

— Je n'avais aucune raison d'infliger à un autre une douleur que moi même j'ai connu.

Matthias écarquilla les yeux. Il s'était fait maltraité ?

— Je vois, souffla-t-il. J'espère que je ne regretteras pas de te la confier.

— Qu'est-ce que...

— Prends soin d'elle. C'est la seule personne qui me reste.

— Attendez monsieur Mcgarden...

Qu'est-ce qui lui arrive ? s'étonna Gajeel.

— J'ai toujours cru que j'étais un bon père jusqu'à récemment, où j'ai faiblit à mes responsabilités. J'ai été incapable de la soutenir dans tous ce qu'elle traversait. Ah... Je fais un piètre parent.

Le brun sentit une émotion puissante monter en lui, voyant le père de sa petit ami se confier à lui.

— Alors toi, s'il te plaît, au moins toi, ne la brise pas. Rend la heureuse.

Gajeel resta figé. Monsieur Mcgarden était vraiment en train de consentir à leur relation ?

— Réponds moi, ce que je te demande est trop pour toi ?

— Non, juste... vous m'avez pris de court. Je compte bien la rendre heureuse et ça me touche que vous avez reconnu que je tiens à elle.

— D'accord. Mais elle est jeune et toi majeur. Contrôle toi.

Les fins rougeurs apparurent sur les joues du jeune homme.

— O-Oui, bafouilla-t-il rapidement.

—... J'espère, dit-il, avant de s'éloigner.

Gajeel resta figé, encore sous le choc de la tournure de la conversation. Monsieur Mcgarden lui avait donné son accord. C'était tellement improbable. Il n'avait pas rêvé, hein ?

Il le regarda rejoindre Nora, son esprit encore en ébullition. La conversation avait été comme un tourbillon qui l'avait emporté dans un monde inattendu.

Le brun regagna l'intérieur, son regard balayant la pièce à la recherche de l'adolescente, mais elle était introuvable. Il se dirigea alors vers la cuisine, où Juvia, absorbée dans une conversation téléphonique, partageait des éclats de rire avec ses amis.

— Hum... Où est Levy ? demanda-t-il.

— Ah, elle a renversé du jus sur sa robe, alors elle est partie se nettoyer, répondit rapidement Juvia.

Gajeel attendit, mais les minutes s'étiraient comme des heures, et Levy ne revenait pas.

— Pourquoi elle met autant de temps ? s'étonna-t-il.

Il partit pour voir si elle rencontrait un problème, mais en arrivant dans le couloir, il remarqua une lueur qui filtrait sous la porte de sa chambre qui l'arrêta net.

— Elle est... Dans ma chambre ?

La porte entrouverte dévoilait un tableau intime : la jeune fille, allongée dans le lit, semblait une poupée de porcelaine, fragile et immobile. Son dos délicat était tourné vers lui, comme si elle se protégeait du monde. Il entra, son regard posé sur elle comme une caresse, mais elle ne réagit pas, son repos était un océan calme qui ne tremblait pas à son approche.

— Levy ?

L'adolescente sursauta brusquement, comme arrachée à un rêve. Ses yeux s'ouvrirent grand, et elle se redressa dans le lit, cherchant à se focaliser sur la silhouette qui se tenait devant elle.

— Ga-Gajeel... Tu as fini de parler avec mon père ?

— Oui, c'était pas long.

La bleutée hocha la tête, et il s'assit à côté d'elle dans le lit. Elle le regarda avec anxiété, ses yeux écarquillés de crainte.

— J'espère qu'il n'a pas été trop blessant avec toi. Il t'a demandé de me quitter ? demanda-t-elle, sa voix tremblante

— C'est pourquoi tu es aussi triste ? Ne t'inquiètes pas, ce n'est rien de tout ça, au contraire.

— Au contraire ? Il t'a dit quoi ?

Elle le dévisagea, perplexe, son front plissé par la confusion. Ses yeux cherchaient à comprendre, à déchiffrer les mots cachés derrière son regard. Il lui sourit, et elle sentit son cœur fondre.

— Il m'a demandé, je dirais même qu'il m'a presque supplier de te rendre heureuse.

— Mon père ? douta-t-elle.

Gajeel rit doucement, son souffle chaud contre sa peau. Lui aussi ça l'avait fait cet effet.

— Oui, ton père. Il t'aime et veut juste que tu sois heureuse.

Il lui caressa la joue, son toucher léger comme une plume. Elle ferma les yeux, se laissant aller à la sensation de sécurité et de réconfort qu'il lui offrait.

La bleutée rayonnait de bonheur, son cœur emporté par une vague de joie. Il avait réfléchi, et mieux encore, il avait donné son accord. Était-ce là, la magie de Noël ? Qu'est-ce qui lui avait fait si vite changer d'avis en seulement deux jours ?

L'adolescente se blottit contre le jeune homme, sa tête contre son épaule, et il l'enveloppa de ses bras, la serrant contre lui et caressant doucement ses cheveux, son souffle chaud contre sa peau.

— Tu es heureuse ? murmura-t-il.

Elle hocha la tête, ses larmes de joie séchant contre son épaule.

— Oui, je suis tellement heureuse, chuchota-t-elle.

Il sourit.

— Oui, joyeux Noël Gajeel, répondit-elle, ses lèvres effleurant les siennes.

Le brun l'observa, son regard brûlant d'amour.

— Joyeux Noël, répéta-t-il, avant de sceller leurs lèvres dans un baiser passionné.

Il l'allongea doucement sur le lit, leur amour se déployant comme une fleur qui s'ouvre.

— Tu es magnifique, tu es tellement belle, souffla-t-il, sa voix tremblante d'émotion.

— M-Merci, murmura-t-elle, son regard brillant de bonheur. Allons souhaiter joyeux Noël à tout le monde.

— Attend juste quelques minutes, souffla-t-il, serrant la jeune fille dans ses bras.

Ils restèrent longtemps enlacés, perdus dans leur monde à deux. Les discussions du salon leur parvenaient à peine, comme un murmure lointain.

— J'ai l'impression que tu arrives à me faire aimer tout ce que je détestais. C'est le premier Noël que j'ai attendu avec impatiente, juste parce que je savais que tu seras là, avoua Gajeel.

— Moi aussi, je pensais que je n'arriverai pas à apprécier cette fête qui me rappelle ma mère. Elle me manque, mais grâce à Nora et toi, j'ai toute cette chaleur qui me fait oublier cette dure absence.

Gajeel passa son bras autour des épaules de Levy, la serrant contre lui. Ils restèrent ainsi un moment, profitant de la chaleur de l'instant.

— On devrait s'en aller avant qu'on ne commence à nous chercher, dit-elle.

— Attend. Que comptes-tu faire pour le nouvel an ? demanda-t-il, son regard curieux.

Levy haussa les épaules.

— Je n'y ai pas encore réfléchi, mais je serai sans doute chez moi.

Gajeel sourit, son regard brillant de projets. Il l'attira contre lui et l'embrassa tendrement sur la joue.

— Alors je peux t'inviter ? Tu sais, il y a souvent sur la place principale de Magnolia des fêtes de rues, des spectacles. La ville est animée et pleine de couleurs.

Levy sourit, intriguée, ses yeux brillant de curiosité.

— Ça a l'air magnifique, dit-elle, sa voix émue.

— On pourrait descendre sur la place principale, faire le tour des stands et assister au feu d'artifice, poursuivit-il. Danser sous les étoiles, avec la musique des DJs qui animent la fête.

Levy rit, enchantée, son visage éclairé par un sourire radieux.

— Cela ressemble à un rêve, chuchota-t-elle. Oui, je veux bien.

Il l'attira contre lui et l'embrassa tendrement sur la joue.

*

Monsieur McGarden retourna à la terrasse, épuisé des conversations. Il s'appuya contre la rambarde, laissant échapper un soupir silencieux. La nuit était calme, seule la lune éclairait le ciel. Il regarda l'astre gris, son regard perdu dans les étoiles, et fit tourner son alliance autour de son doigt, un geste machinal qui lui était devenu une habitude. Le métal brillait faiblement à la lumière de la lune, et il sentit une pointe de nostalgie.

— Tu me manques, tu me manques Elisabeth.

<< Prends soin de notre petite Levy. >>

— Désolée, je suis désolée, murmura-t-il.

<< Sois heureux. Vie ta vie. Sois heureux pour moi >>

— Monsieur Mcgarden ?

Ce dernier sursauta et se retourna.

— Ah, Madame Nora ? souffla-t-il.

— Vous vous êtes éclipsé ? Vous n'aimez pas l'ambiance ? C'est vrai que mes amis sont particulièrement bruyant, s'excusa-t-elle.

— Non, ne vous en faites pas, ils sont très sympathiques. J'avais juste envie d'être un peu seul. Je me sens... nostalgique. C'est le premier noël sans ma femme.

Il se retourna pour observer la lune, les étoiles, son regard perdu dans l'infini.

— Après l'accident, ma fille est restée inconsciente pendant deux jours, commença-t-il. Ma femme est partie sans qu'elle ne puisse lui dire au revoir. Elle m'a demandé de prendre soin de notre petite Levy... et moi, je n'ai pas pu respecter cette promesse.

Il s'arrêta, sa gorge serrée par l'émotion.

— Je n'ai respecté aucune promesse, avoua-t-il, son regard tombant vers le sol. J'aurais dû être plus fort pour elle, pour Levy. Je suis tellement minable.

— Non, ne dite pas ça. La perte de votre femme est encore récente, ça fait juste six mois. C'est normal que vous avez encore du mal à trouver un équilibre. Moi par exemple j'ai mis des années à surmonter mon divorce, surtout concernant ma relation avec Gajeel qui est encore au plus mal.

— Vous avez dû énormément souffrir.

— J'essaie de ne pas perdre pied.

Monsieur McGarden attendit qu'elle continue, mais elle se tut. Il vit alors une vulnérabilité dans ses yeux qu'il n'avait jamais remarquée auparavant. Elle aimait toujours son ex-mari, comprit-il.

— Je sais qu'on ne se connait que depuis peu mais Levy vous aime beaucoup et vous êtes la seule avec je me sens proche depuis mon arrivée dans la ville. Alors, est-ce que lorsque j'en aurais besoin vous pouvez me rendre un service ? demanda-t-il.

— Un service ? Vous avez quelque chose en tête ?

Matthias lui expliqua ce qui le tourmentait, ses yeux brillant de détermination. Nora écouta attentivement, son visage grave.

— Est-ce que je pourrais compter sur vous le moment venu ? Quand j'aurais tout finaliser.

— Oh bien sûr. J'en serai ravie. En plus j'apprécie beaucoup votre fille. Ne vous inquiétez pas.

Matthias sourit, rassuré. Il sentit un poids se lever de ses épaules. Il devait tenir ses promesses, au moins, commencer à le faire. Il n'est jamais trop tard, paraît-il.

En entrant dans le salon, les deux parents virent leur enfants au centre de l'attention, souhaitant joyeux Noël à tous les invités. Levy rayonnait de bonheur, son enthousiasme contagieux. En voyant son père, la jeune fille avança vers lui à grandes enjambées et sauta dans ses bras, l'étreignant fermement.

— Oh, mais fais attention, je t'ai déjà dit que tu ne devrais pas faire ça, dit Matthias inquiet, tout en la serrant contre lui.

— Merci, merci papa ! Je... Je pensais que... Je suis vraiment heureuse ! s'exclama Levy, les larmes de joie brillant dans ses yeux.

Matthias enlaça doucement sa fille, son cœur débordant d'amour.

— Joyeux noël ma chérie, souffla-t-il, son visage ému.

— Joyeux noël papa, je t'aime, répondit Levy, sa voix tremblante d'émotion.

Elle sourit et se tourna vers Nora, l'entourant de ses bras dans une étreinte chaleureuse.

— Joyeux noël, madame Nora ! Merci de nous avoir invité aujourd'hui. Vous nous avez fait un vrai cadeau.

Nora se laissa envelopper par l'étreinte de Levy, son visage s'illuminant d'un sourire.

— Ce n'est rien.

Le réveillon de noël s'acheva dans une atmosphère chaleureuse et émouvante. Matthias sourit en regardant Levy, qui riait aux côtés de Gajeel et Nora. Il pensa à Elisabeth, à la manière dont elle aurait aimé ce moment de joie familiale. Il sentit une pointe de tristesse, mais elle fut rapidement effacée par la gratitude qu'il ressentait envers ces personnes qui l'entouraient. Madame Nora, et Gajeel, qui avait trouvé l'amour avec Levy, formaient une famille improvisée mais sincère. Ensemble, ils avaient créé un Noël inoubliable, rempli d'amour et de rires. Matthias se sentit reconnaissant pour cette nouvelle vie, pour ces liens qui s'étaient tissés autour de lui. Il savait qu'Elizabeth aurait voulu qu'il soit heureux, et en ce moment, il l'était.

............

16 septembre

Marie

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro