quatorzième
Deux heures déjà que Cana, Levy et Lucy travaillaient intensivement. Enfin surtout les deux dernières, car la châtaine était assez flottante.
— Je trouve qu'on a beaucoup avancé quand même. C'est grâce à toi Levy, flatta Lucy.
— Oh ce n'est rien, et vous avez beaucoup travaillé aussi.
— Mais on peut pas faire une pause ? demanda Cana, lessivée.
— C'est qu'il y'a encore pas mal de travail, il y'a les deux premières parties à revoir, les phrases d'accroches, les illustrations, le t-
— Du calme Levy, une petite pause ne nous fera pas de mal, décida la blonde.
Cana s'étira longuement avant de récupérer son téléphone sur le bureau de Lucy - sur lequel elles s'étaient finalement installées pour travailler - suivi par cette dernière.
Levy quant à elle, toute timide, voulait lancer une conversation, question de se rapprocher un peu.
— Euh... Vous...
Que dire ?
— Haha, Cana regarde ça, s'exclama Lucy, montrant une vidéo à cette dernière via son portable.
— C'est drôle. Faut vraiment qu'on fasse un tour là bas, ça fait longtemps.
La bleutée mise à l'écart, se tassa encore plus sur sa chaise. Elles ne faisaient pas attention à elle et cela la découragea.
Le cœur lourd, la jeune fille retourna à ses notes, question d'évoluer un peu plus pendant qu'elles faisaient une pause ''entre elles''.
Ses mains tremblaient légèrement et sa gorge dévint sèche. Elle avait mal que ses partenaires l'ignorent ainsi.
— Levy ? appela la blonde.
Une main se posa sur son épaule et la bleutée sursauta, prêtant enfin attention à celle qui l'a sorti de sa concentration comme de ses pensées.
— Je t'appelle depuis un moment là et pourquoi tu travailles encore alors qu'on fait une pause ? T'es bizarre.
Bizarre ?
— Pourquoi tu m'appelais ? demanda-t-elle toutefois.
— On voulait juste savoir si t'es déjà allée au Sweet Coffee, demanda Cana.
— Au Sweat Coffee ? Je ne connais pas.
— Comment ? C'est le café le plus réputé du coin, s'étonnèrent les deux filles.
— C'est que je suis nouvelle, j'ai emménagé peu avant la fin des vacances.
— C'est pas une raison, tu fais quoi de tes journées ? demanda Lucy.
— Euh et bien après l'école je rentre chez moi et je revise.
— Quoi c'est tout ? s'indigna Cana. T'as pas de vie ou quoi ?
— C'est... C'est que...
Elle n'avait pas d'ami.e et s'amuser toute seule n'était pas une de ses... Qualités ?
— Tu t'imaginais à quelques choses d'autres de sa part ? rigola Lucy.
— Carrement pas, se moqua Canna à son tour.
Se moquer ainsi ouvertement d'elle blessa la bleutée qui baissa la tête alors que les deux filles avaient recommencé à causer. Pourquoi elles se comportaient ainsi avec elle ?
— Levy, on a oublié de te prévenir, madame Mavis est difficile concernant les notes.
— Vraiment ? fit celle-ci, surprise de cela.
— Ça surprend hein ? Elle a vraiment des critères très strictes. C'est difficile de l'arracher même un cinq sur dix.
Juste ça ? Et elle qui misait au minimum ne serait-ce qu'une moyenne proche de la note.
Levy commença à paniquer.
— A-Alors si c'est ainsi on doit se mettre au travail, relire nos notes et...
— Ne t'agite pas. On a encore du temps. L'exposé est à remettre la semaine prochaine.
— Oui mais...
Il ne fallait pas perdre de temps si elles désiraient arriver aux résultats prévus.
— On a encore du temps, et puis on compte sur toi sur ce coup. On peut te faire confiance ?
Elles... Remettaient l'exposé entre ses mains ?
— Vous êtes sur ?
— Bien sur, c'est bien pour ça que je t'ai choisi. A nous deux madame Mavis ne va qu'apprecier notre travail, dit Lucy.
Levy regarda leurs lots de document à table. Si leur groupe réussissait à obtenir une très bonne note grâce à elle, alors Lucy et Cana seraient reconnaissantes envers elle et peut-être que cela les rapprochera un peu. Mais n'était-ce pas mal de se servir d'eux à ses propres fins ?
La jeune fille était tourmentée, mais elle voulait tellement se faire des amis.
— Je ferais de mon mieux, vous pouvez compter sur moi, accepta-t-elle.
Lucy et Cana se regardèrent avant de faire un petit sourire à Levy.
— Samedi c'est l'anniversaire de Juvia, lui dirent-elles.
La fille aux longs cheveux bleues ? C'étaient quoi le rapport avec elle ?
— Pourquoi vous me dites ça ?
— C'est qu'on avait prévu de lui organiser une fête mais avec les exposés ça ne nous laisse pas du temps.
Levy ne voyait toujours pas le rapport avec elle.
— Ça nous tient vraiment à cœur mais les filles seront bien trop concentrées sur leur exposé alors Cana et moi avions décidé de tout organiser.
— Mais l'exposé ? On doit aussi tout finir à temps, avant le week-end de préférence.
— C'est pourquoi on se demandait si tu pouvais... T'en charger ? lâcha Cana.
— Toute seule ? Mais c'est beaucoup de travail ! s'indigna Levy.
— Mais non pas toute seule. On continuera à t'aider de temps à temps.
— Je... Je pense pas pou-
— S'il te plait, coupa Cana. Ça nous tient vraiment à coeur d'organiser cette fête pour notre amie.
— En plus tu t'en sors mieux que nous sur cet exposé, j'ai l'impression d'être inutile, se morfondit Lucy.
— Non tu n'es pas inutile.
— Levy, c'est promis que pour nous faire pardonner on se fera une sortie, juste nous trois, question de se connaître plus.
— Vraiment ? s'exclama-t-elle, heureuse d'entendre de tel mot.
— Bien sur, et on pourra même aller au Sweat Coffee vu que tu n'y est jamais allée, proposa Lucy.
Levy pesa le pour et le contre. Certes elle aura beaucoup de travail en prenant la majeur partie de l'exposé sur elle, mais ça lui laissera plus de manoeuvre car ses partenaires avaient l'air assez limité sur le sujet en particulier Cana et elle se trouvait plus productive en travaillant toute seule.
Elle ne perdait vraiment rien, juste quelques heures de plus de travail. Et en plus elles pourraient même devenir amies.
Les yeux de Levy s'illuminèrent et elle acquiesça en hochant la tête.
Toute heureuse et satisfaite, Lucy prit les mains de la bleutée dans les siennes.
— Tu es vraiment trop gentil.
— C-c'est rien. On se remet au travail ?
— Ah non, bientôt dix-neuf heures là, s'exclama Cana.
— On peut s'arrêter là je crois et puis j'ai déjà un petit creux pas vous ? Mes biscuits sont terminés, dit Lucy, regardant tristement son bol vide.
La bleutée soupira, elles mettaient fin au travail bien trop vite. Autant rentrer.
Elle se mit à ranger directement ses affaires, observant d'un œil discret au pas de la porte Lucy en train de discuter avec un domestique qui venait de toquer.
— Vous voulez dîner avec moi ? C'est bientôt prêt, proposa la blonde aux filles.
— Carrément, je meurs de faim, accepta Cana. Et toi Levy ?
— Euh...
Devait-elle les accepter ? N'allait-elle pas être de trop entre eux ? Et elle sera bien trop gêner avec la presence de ses parents.
— Je préfère ren-
— Dans ce cas on dîne tous les trois, conclua Lucy sans tenir compte de l'avis de la bleutée.
Les deux autres filles la firent sortir de la chambre et c'est ainsi qu'elle se retrouva à table, celle-ci déjà remplit de nombreux plats.
La blonde leur demanda de se servir, ce que fit Levy avec timidité.
Un bon nombre de seconde s'était écoulé pendant que ses yeux observèrent la grande salle à manger où elles n'étaient que tous les trois.
— Tes parents ne dînent pas ? demanda Levy, constatant l'absence de ceux-ci.
Le bruit des couverts cessa et le silence régna en maître. Le regard des deux filles se tourna vers elle, et elle comprit qu'elle venait de demander quelque chose qu'il ne fallait.
Lucy se racla la gorge avant de répondre.
— Mon père ne dîne jamais avec moi.
Levy aurait voulu lui demander pourquoi ?
— Et ta mère ?
La main de Lucy se crispa et elle lâcha la fourchette qu'elle tenait
— Tu poses trop de question. Et pour te répondre elle est... Décédée, il y'a longtemps.
— Pa-Pardon, je ne savais pas.
Les yeux de Levy devinrent triste, tout comme ceux de la blonde avaient perdu de ses couleurs. Comme elle, Lucy avait perdu sa mère.
— Je peux comprendre ce que tu ressens, moi aus-
— Arrête toi là, je n'aime pas parler de chose triste, confia-t-elle.
— Désolée, s'excusa la bleutée une seconde fois.
Cana décida de changer de sujet à cause de l'ambiance froide qui s'était installée.
— C'est délicieux hein ? tenta-t-elle.
Levy décida de goûter à son tour avant de donner un avis.
— Waouh, c'est vraiment très bon, acquiesça-t-elle.
— Se sont des cuisiniers qualifiés, dit Lucy, fière.
Bien que Lucy et Cana se mirent à parler de leur moments passés ensemble, ne permettant pas à la bleutée de dire grand chose et même si Levy n'eut pas à intervenir assez durant toutes les conversations qu'elles eurent à avoir, elle était tout simplement contente de ne pas dîner seule ce soir, et en plus avec des camarades.
Le repas terminé, Levy dit au-revoir aux deux filles, déja au pas de la porte en compagnie de Lucy.
— Merci pour le repas. Et... Ta barrette ?
— Tu peux la garder.
— Tu es sur ? Ça a l'air d'avoir coûté cher, dit-elle, touchant cette dernière.
— Prends le comme un cadeau, ça te va super bien.
— Merci.
Lucy ferma la porte derrière Levy et Cana lui rejoignit.
— Enfin partie, elle commençait à me soûler, soupira Cana.
— Soit pas si dur, rit Lucy. Elle nous aide bien.
* *
La bleutée arriva chez elle après avoir prit le bus. Devant la porte de sa maison, elle fut surprise de voir de la lumière à travers la fenêtre.
Son père ne revenait jamais à une heure pareille.
Y'avait-il un intrus ? Pourtant elle avait tout bien fermé avant de sortir.
Apeurée, la jeune fille hésita à ouvrir la porte, les clés tremblantes entre ses mains.
Pour vérifier, Levy se permit de pousser la porte mais s'était bloquée. Il ne devrait y'avoir personne vu que les fenêtres étaient inaccessibles de l'extérieur.
— J'ai dû laisser les lumières en sortant, soupira-t-elle.
Elle s'était faite peur pour rien.
La jeune fille rentra enfin chez elle, heureuse d'avoir passé une bonne soirée.
* * * * *
Le reste des jours s'ensuivirent, Levy gerait toute seule l'exposé, bien que les filles l'aidaient quelque fois pendant les pauses.
La bleutée s'investissait jours et nuits, voulant obtenir un résultat satisfaisant. Ses soirées se déroulait dans les bibliothèques et ses nuits à lires des manuels d'histoire sur le sujet de prédilection alors que les filles étaient concentrées sur la fête qu'elles organisaient pour leur amie.
En toute honnêteté, cela ne gêna aucunement Levy, travailler toute seule l'avait permis d'arrivé – en deux jours et demie uniquement – à la fin de l'exposé, très contente du travail final.
Vendredi aujourd'hui, Lucy invitait leurs camarades pour la fête d'anniversaire de Juvia qui se tenait demain chez elle et non pas chez la bleue.
Levy se demandait si elle comptait l'inviter aussi. Elle le saura à la fin des cours, car elles s'étaient données rendez-vous à la bibliothèque pour qu'elle puisse leur faire part de l'exposé. Elle avait tellement hâte de leur montrer tout ça.
La bleutée étouffa un bâillement et posa doucement sa tête sur sa table. Elle s'était donnée bien à fond sur cet exposé au point qu'elle en était fatiguée.
* *
Lucy et Cana écoutaient attentivement Levy, alors que cette dernière leur présentait l'exposé. Les mots les avaient presque quitté la bouche tant elles étaient fascinées.
— Alors ? demanda Levy.
— C'est parfait ! disent-elles, sincères.
— À ce point ?
— Je suis encore toute surprise. Comment tu as fais pour abattre un travail pareil ? s'étonna la blonde.
— Vous aviez dit que vous comptez sur moi alors je me suis donnée à fond.
— Même madame Mavis va fondre. C'est tellement si bien étudié.
Lucy et Cana se tapèrent dans les mains en rigolant.
— La victoire est à nous, disent-elles en cœur.
— Victoire ? répéta Levy, déroutée.
C'était la deuxième fois qu'elles le dise à propos de l'exposé.
— En fait on veut dire que c'est sur qu'on sera parmis les meilleurs présentations, t'as assuré, se rejouit Lucy.
— Si vous le dites.
— Oh t'as encore mis la barrette que je t'ai offerte, remarqua Lucy.
— Oui, je me suis dis que ça te ferait plaisir de me voir avec, même si ça me gêne de la porter, ça a l'air d'avoir de la valeur.
— Ne t'en fais pas pour ça.
— On continuera plud tard Levy attend nous là un instant, on doit encore inviter des gens avant qu'ils ne rentrent tous, dit la châtaine.
— Ah, oui.
Elles s'en allèrent et Levy devint triste alors qu'elle avait attendu de leur part une quelconque invitation.
La bleutée se mit à observer les autres élèves présents quand elle remarqua certains de sa classe. Parmi eux il y avait Gajeel et deux autres élèves, ils avaient l'air énervé. Bien qu'ils étaient pas bruyants, ça se voyait sur leur visage qu'ils étaient en désaccord.
C'était pas son groupe d'exposé par hasard ? Pourquoi ils se disputaient ?
Les yeux de Levy suivirent du regard Gajeel qui s'était levé furieusement, jusqu'à sortir de la bibliothèque. Elle aurait bien voulu savoir ce qui n'allait pas.
Levy soupira, c'était beaucoup trop intimidant d'aller lui adresser la parole, de plus qu'il était furieux.
Plusieurs minutes s'écoulèrent et la jeune fille était ennuyée d'attendre les deux autres. Elle mettait vraiment du temps.
La bleutée ferma le petit livre qu'elle avait décidé de lire pour passer le temps et récupéra sa béquille pour aller chercher ses partenaires. Elle voulait rentrer au plus vite et se reposer au maximum.
En entendant des voix qu'elle reconnaissait suivi de son nom, Levy se stoppa au pas de la porte
On parlait d'elle ?
*
Lucy et Cana prirent le chemin pour retourner enfin à la bibliothèque où Levy les attendaient. Presque au pas de la porte, celles-ci virent Bisca et l'interpellèrent pour pouvoir elle aussi l'inviter.
— Dit, tu voudrais venir à l'anniversaire de Juvia ? C'est demain, proposa Lucy.
— Demain ? Pourquoi pas, j'ai rien à faire et mon groupe a déjà terminé l'exposé.
— Parfait alors. On te laisse, nous on va rejoindre Levy, informa Cana.
— Levy ? La béquilleuse ? précisa Bisca.
— T'en connais une autre ?
— Me dites pas que vous traînez avec elle.
— Dit pas de bêtise, c'est juste pour l'exposé, on travaillait avec elle, clarifia Lucy.
— Pourquoi elle ? s'étonna Bisca. C'est vrai qu'elle est intelligente mais toi aussi tu es très douée.
— Je devais mettre toutes les chances de mon côté pour remporter le pari qu'on s'est donné. Elle se débrouille très bien je dois l'avouer donc je l'ai sollicité, rien d'autre.
— On a même réussit à lui filer tout l'exposé, rit Cana.
— Comment vous avez fait ? demanda Bisca, stupéfaite.
— Un peu d'attention et c'était joué. Je l'ai offert une barrette minable et elle ne cesse de me remercier alors que c'était un cadeau de mon père que je détestais et je voulais m'en débarrasser.
— Haha, vous êtes cruelles. Et vous comptez la recompenser ? Je sais pas moi, en l'invitant à votre fête ? demanda la fille aux cheveux verts.
— Arrête de dire des sottises Bisca, je compte pas l'inviter. Elle fait honte avec sa béquille.
— Mais quand même, elle vous a rendu service.
— Arh c'est vrai, mais j'espère qu'elle va refuser.
— Ça m'étonnerait. C'est souvent ce genre d'occasion que les exclus en profitent pour se sentir important.
Les trois filles se mit à rigoler, brisant encore plus le cœur de celle dos à la porte entrouverte.
Ses tremblements étaient incessants et ses flots de larmes avaient mouillés le haut de sa tenue. Sa vue était brouillée, sa gorge serrée et sa poitrine palpitante.
La bleutée serra sa béquille et retourna d'un pas pressé vers son siège malgré les larmes obstruants sa vue.
Elle s'assit et rangea avec précipitation son travail acharné de ces derniers jours dans son sac.
Dire qu'elle avait mis de son temps et de son énergie dessus pour leur faire plaisir alors que depuis le début elle se servait d'elle.
Quelques larmes réussirent à mouiller ses notes mais elle ne s'en soucia guerre, elle voulait juste rentrer et s'enfermer dans sa chambre pour ne plus jamais en sortir.
La tête de la jeune se posa contre son sac et elle fit des inspirations pour se calmer et réfléchir.
L'exposé était à présenter lundi mais jamais, jamais elle ne laissera ces filles se moquer ainsi d'elles.
Levy essuya ses larmes et porta son sac au dos et sa béquille pour sortir de la bibliothèque.
Si seulement ça avait été possible de changer de groupe ou de trouver un autre partenaire. Mais de toute façon ils étaient tous les mêmes dans sa classe de classe.
Les voix de Lucy et Cana lui parvinrent aux oreilles lorsqu'elle se trouva au pas de la porte, elles avaient arrêter de cracher sur elle on dirait.
La bleutée passa devant eux sans un regard à leur égard mais Cana qui la vit l'interpella, interrompant sa conversation avec les deux autres.
— Levy où tu vas ?
Après un moment de silence et sans se retourner, Levy répondit, le cœur en souffrance.
— Je rentre chez moi.
— Je me demandais, tu voudrais venir demain à l'anni-
— Non.
— Pardon ?
— Je ne pourrais pas venir.
— Pourquoi ? Tu as quelque chose de prévu ? demanda Lucy, surprise de ce refus.
— Oui, je serais occupée, mentit-elle.
— D'accord passe un bon week-end. On se voit lundi.
Levy partit sans répondre car sa voix se serrait sans doute brisée avec les nouvelles larmes qui l'avaient saisit à la gorge.
Arrivée hors du lycée, la bleutée arracha la barrette présente sur ses cheveux et la jeta au loin. Elle s'assit sur le banc à l'arrêt bus et laissa tomber son sac au sol comme sa béquille.
Sans plus pouvoir les contrôler, ses larmes se versèrent une nouvelle fois et elle les effaça de ses mains.
— Je suis qu'une idiote.
Toutes ses belles paroles qu'elles lui avaient dites n'avaient été qu'hypocrosie.
Levy renifla, elle devait être toute rouge. De plus que ses larmes ne voulaient pas s'arrêter.
— Bon sang arrête de chialer.
Elle sursauta à l'entente de cette voix et tourna sa tête d'où elle lui parvenait.
La jeune fille fut surprise en voyant son voisin au bout du banc. Pas surprise de le voir lui, mais de voir quelqu'un tout court. Elle n'avait pas remarquer sa présence à cause de son état abattu.
— D-Désolée, s'excusa t'elle, honteuse d'être vue ainsi.
La bleutée retira un mouchoir de son sac pour s'arranger le visage, heureusement qu'elle en avait toujours sur elle.
Déjà bien calmée – pleurer l'avait quelque peu soulagé malgré la douleur toujours présente – Levy s'adossa contre le banc en attendant tout comme Gajeel le bus pour rentrer. C'est vrai qu'il prenait souvent le même quand il ne rentrait pas à pied.
— Dit, pourquoi tu étais furieux en sortant de la bibliothèque ? demanda-t-elle, de sa voix enrouée.
Levy se surpris elle-même à lui poser cette question. Elle ressentait juste un besoin de parler maintenant qu'elle se sentait bien plus seule qu'avant.
Elle n'attendait pas de lui une réponse et elle pourrait même en poser mille sans qu'il ne réponde et ça ne lui gênera pas.
— Tu es sorti de la bibliothèque il y'a longtemps déjà mais tu n'es toujours pas rentré.
Gajeel la regardait stupéfait alors que la bleutée regardait droit devant elle. Pourquoi lui posait-elle des questions aussi subitement ? De plus que ça se ressentait tellement qu'elle n'attendait pas de réponse. Et puis pourquoi avait-elle pleuré autant ? Ces putains de camarades lui avaient encore fait quelque chose ?
Gajeel soupira, constatant que lui-même se posait des questions à son sujet, bien que intérieurement.
Il esquissa un sourire et répondit à sa première question avec détachement.
— Me suis fais virer de mon groupe d'exposé parce que je foutais rien.
— C'est vraiment pas de chance.
Levy ferma doucement les yeux avant de les ouvrir une seconde plus tard, comme illuminé.
— Attend, ça veut dire que tu n'as plus de groupe ? redemanda-t-elle, tournant enfin le regard vers lui.
— Ouais.
— Vraiment ? fit-elle, contente de la nouvelle.
— Ça te fait rire ?
— Non, non c'est pas ça. J'ai besoin d'aide. Tu voudrais être mon partenaire ?
— Non.
— Quoi ? Mais tu vas pas prendre un zéro.
— Hum...
— Tu es d'accord ? En plus j'ai déjà tout fait le travail.
— Où t'as fichu ton groupe ?
— Ce n'étaient pas d'eux dont j'avais besoin alors je cherche quelqu'un d'autre, répondit-elle, évitant d'entrer dans les détails.
Gajeel soupira avant d'accepter.
— C'est bon t'as gagné.
Il n'avait rien à perdre.
— Merci.
Levy sourit puis se baissa avec empressement pour ramasser son sac.
— J'ai l'exposé avec moi, je vais t'expliquer de quoi il s'agit.
— Fait chier, se plaignit-il.
— C'est pas difficile, le rassura-t-elle.
Le bus arriva à l'instant, l'empêchant ainsi de commencer son explication.
— Je peux t'expliquer en cours de route ?
— Si tu veux.
Gajeel se leva suivit par Levy et ils entrèrent ensemble dans le bus.
La bleutée se sentit apaiser et bien mieux que lorsqu'elle sortait du lycée.
Elle verra bien lundi, quel exposé Lucy et Cana présenteront pour leur foutu pari.
Ça, c'était sa vengeance.
..........
Avis ?
27 août
Marie
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