quarante-troisieme
Le ciel était énormément nuageux, de couleur grise et le vent qui frappait séchait les lèvres à peine humide.
La saison hivernale laissait de son empreinte et la bleutée se demanda lorsqu'elle descendit les marches du bus quand pourrai-t-elle apercevoir les premières neiges.
Un long frisson lui parcouru l'échine en apercevant l'ensemble de son lycée et comme d'habitude, elle fit ses exercices de respiration pour chasser sa peur.
— Tout ira bien, se rassura-t-elle. C'est juste pour une semaine, souffla-t-elle, regardant ses pieds tremblotants.
Elle étira ses doigts déjà moites tout en gardant ses pouces sur le manche de chacune de ses béquilles avant de s'élancer vers les portes de l'établissement. Les élèves s'agglutinaient devant celles-ci vu l'heure assez tardive à laquelle ils arrivaient.
La sonnerie n'allait pas tarder à résonner et elle détestait arriver à cette heure de la matinée au vu des nombreux élèves dans la cour comme dans les couloirs, leur regard pesant sur elle bien qu'au fil du temps ceux-ci avait énormément baissé étant donné qu'ils avaient dû s'habituer à la croiser. Mais à cet instant, c'était beaucoup trop lourd, voir étouffant. Sans doute, se demandaient-ils :
'' Qu'est-ce qui avait bien pu l'arrivée cette fois ? ''
'' Pourquoi avait-elle deux béquilles maintenant ? ''
Tout ça, tout ça. De la simple curiosité humaine au fond de leur regard qui pourtant la mettait mal à l'aise. Quand elle arrivera en classe allait-ce être pire ?
La bleutée s'arrêta brusquemment de marcher quand elle remarqua quelqu'un de cher pour elle.
L'embarras se lut automatiquement sur le visage de la lycéenne lorsque ses joues se teintèrent légèrement en voyant son voisin de banc non loin de leur bâtiment en compagnie de son ami, celui blond. Statufiée un bon moment devant la silhouette dessinée au devant, ses pieds se mit à avancer toute seule en sa direction le cœur palpitant. Palpitant très fort, très fort à sa vue.
Après la journée passé avec lui hier, sa nuit fut tourmentée par des rêves incessants dans lequel Gajeel éprouvait un grand amour pour elle – le fruit de son désir le plus ardent. Sans s'en rendre compte, ses petits pas s'étaient alors mis à accélérer de même que les deux sons déjà plus très rythmique de son cœur. Mais, un rire acerbe vint pertuber la bleutée lorsqu'elle traversa les trois individu qui avançait dans la cour.
— C'est un lycée ici, pas un centre pour handicapée. La prochaine fois tu vas te ramener en chaise roulante ? rigole son camarade.
Ne pouvait-il pas éviter à chaque fois qu'il la voyait de lui tenir des propos désobligeant ou rabaissant ? Sa langue était fourbe et sa voix irritante à ses oreilles.
La bleutée jeta un furtif regard avant de continuer son chemin comme si de rien n'était, tout ce qui l'importait à l'instant c'était d'aller vers Gajeel.
— Comment elle ose m'ignorer ?! fulmina-t-il, irrité.
Ses compagnons à qui il s'adressait le reteint par les bras alors que le lycéen s'élançait très en colère vers Levy.
— Hey Bickslow laisse là. Tu veux mourir ou quoi ? Y'a Gajeel là devant.
— Lachez-moi ! Tss... Elle perd rien pour attendre. Sale pied en carton.
Ses deux autres camarades soupirèrent. Quand Bickslow jetait son devolue sur une personne plus rien ne pouvait l'arrêter à l'exception près s'il racontrait un obstacle infranchissable en chemin. Un peu comme Redfox. Quelle tête de mûle ! Il tentera surement un truc contre cette fille, advienne que pourra.
Max Alors tourna sa tête à l'encontre de la bleutée qui était déja plus que près de Redfox, un souris collé aux lèvres. Celle-ci tira sa veste pour attirer son attention alors qu'il était en pleine conversation avec son ami bien qu'il s'était déjà aperçu de son arrivé.
— Bonjour Gajeel.
— Ouais, salut Levy.
Levy. Son cœur explosa follement juste quand il prononça son prénom. Un sourire s'étira sur ses lèvres avant de prêter attention à l'autre personne présente.
— Bonjour aussi, salua-t-elle, rattrapant son impolitesse. Je ne vous dérange pas j'espère ?
— Non, répondit Gajeel.
Luxus haussa juste un sourcil sans dire un mot. Comment ça non ? Ils étaient en pleine discussions là.
La bleutée regarda Gajeel pour s'adresser à lui.
—Alors si vous avez fini, on va en classe ens-
Une voix d'un timbre assez hésitant appella Levy avant qu'elle ne termine sa phrase lui faisant diriger son regard vers le soit disant intrus.
— Oh Jet.
Ce dernier lui fit un signe de la main en guise de salutation et la bleutée regarda un instant Gajeel avant de se diriger vers le roux après s'être excusée vu que celui-ci s'était stoppé en chemin l'air de l'attendre.
— Salut Levy. Je suis si content de te voir. Hier tu n'étais pas là et ça m'a inquiété tu vois
— Désolé, je n'ai pas vu venir, un petit incident mais ça va.
— Moi qui me suis fait un sang d'encre et j'avais aucun moyen de prendre de tes nouvelles. J'ai pas ton numéro haha...
— C'est vrai que tu ne l'as pas, souffla-t-elle.
Jet rougit en prenant une expression de malaise et de gêne faisant froncer les sourcils de Gajeel qui pouvait tout entendre de leur conversation n'étant qu'à quelques centimètres de distance d'eux. Il était déjà assez froissé que Levy l'ai laissé tomber pour aller vers lui et maintenant, il supportait encore moins le regard de cet idiot sur elle.
Luxus fusilla presque du regard Gajeel qui n'écoutait rien de ce qu'il lui disait par rapport à la journée de demain. D'abord l'intrusion de Levy qui, il avait remarqué qu'à cela Gajeel avait sourit – bien que discrètement en la voyant s'avancer vers lui – et maintenant il était plus occupée à se soucier de la conversation qui se déroulait avec l'autre type là qu'à ce qu'il lui disait.
Le blond releva un cil en voyant l'air colérique de Gajeel et le juron sale con qu'il émit en s'avançant vers les deux jeunes, interrompant ainsi le garçon en plein milieu de sa phrase.
— Alors je me demandais si c'est possible de l'av-
La jeune fille sursauta lorsqu'elle sentit des doigts frôler son visage et un corps prendre place dans son dos.
— Me dis pas que t'étais si pressée que t'as mal mis ton bandeau ?!
En levant la tête, la lycéene tomba nez à nez avec Gajeel et la surprise se lut dans ses yeux chocolats. Que racontait-il ?
— Il est mal mit ? s'étonna-t-elle.
Pourtant chaque matin, en retard ou non, elle vérifiait au moins deux fois son reflet avant de sortir.
— Oui, affirma-t-il. Laisse moi arranger ça.
La bleutée hocha la tête et Gajeel s'exécuta. Son corps plus que près du sien, il fit glisser son bandeau prenant le plus de temps possible avant de le remettre après avoir maintenu ses cheveux vers l'arrière et pour finir, il laissa glisser ses doigts dans ses mèches azurs tout en regardant Jet d'un air trahissant plusieurs émotions à la fois, le défi, la colère de s'être fait déranger et surtout de l'incitation à ce qu'il puisse faire pareil, sachant bien que ce dernier ne pouvait pas mêler ses doigts dans ses cheveux librement, ce qui amusait grandement le brun.
Voyant que Levy ne le repoussait pas malgré leur trop grande proximité, Jet ravala difficilement sa salive. Au contraire, elle avait l'air ravi mais surprise. Positionner là devant eux, il avait l'air plus d'un idiot qu'autre chose. Un idiot qui dérangeait et en voyant le grand air moqueur de Drear à l'arrière, le roux rougit de honte et continua son chemin.
— Jet ! appella Levy.
— Tu vas où ? l'arrêta Gajeel.
— Il était en train de me demander quelque chose et tu nous interrompu, tu aurais pu attendre.
— Parce que ça t'a dérangé ? douta-t-il fort.
La jeune fille ne put le contredire parce qu'un moindre rapprochement de sa part ne pouvais que la rendre heureuse.
— Euh... C'est... C'était quand même impolie.
Le blond, resté silencieux jusqu'ici émit un faible rire qui fit retourner les deux camarades vers lui. Les yeux bleus de ce dernier brillait d'une lueur moqueuse en regardant son ami.
— On va en classe, décréta Gajeel, ignorant le regard plein de sous entendu de Luxus.
Ah putain ! Grogna silencieusement Gajeel. Luxus allait lui faire chier avec cette histoire désormais. Mais qu'est-ce qui l'avait pris ?!
— T'as une minute ? demanda Luxus à l'intention de Levy.
— M-Moi ? s'étonna la bleutée, plongeant son regard incompris dans celui du blond.
— J'aurais un truc à te demander.
La bleutée fut énormément derouté. Que voudrait bien lui demander l'ami de Gajeel ?
Le regard du percé alla de Levy à Luxus et en s'attardant sur le blond, ses yeux rouges n'avaient plus rien d'amical et seul la sonnerie qui retentit le détendit légèrement.
— On a sonné, rappella-t-il.
— Dans ce cas plutôt à la pause déjeuner, on dirait que Gajeel est pressé de faire cours aujourd'hui. Je me demande bien pourquoi ? dit-il, sarcastique.
Le percé l'ignora, se contentant d'entrainer Levy vers le bâtiment, une main posée dans son dos.
Déjà dans les couloirs, aucun des deux individus ne prirent la parole mais ce silence ne dérangeait aucunement la jeune fille, être avec lui la rendait suffisamment heureuse. Mais, ce bonheur fut de courte durée car arrivée devant la salle de classe, son cœur se serra et elle devint pâle.
Gajeel posa la main sur le poignée de la porte pour l'ouvrir n'ayant pas remarqué le mal être de sa camarade.
— Non ! s'écria rapidement Levy.
— Quoi ? demanda-t-il, se retournant vers elle.
— N'ouvre pas...
Gajeel haussa un sourcil n'y comprenant rien alors que la jeune fille avec le regard figée, apeurée voir terrifiée.
— Levy, qu'est-ce qu'il y'a ?
Cette dernière baissa la tête avant de répondre :
— Ils vont encore se moquer de moi...
Après l'avoir avoué, elle baissa les yeux sur ses pieds qu'elle tripotait l'un sur l'autre en serrant les mains sur les manches de ses bequilles. L'état craintif dans laquelle se retrouvait Levy lui toucha particulièrement.
— Désolée, commença-t'elle à s'excuser alors qu'il relevait son visage vers lui.
— Personne ne va se moquer de toi.
Celle-ci secoua la tête. Elle n'y croyait pas. Avec les deux béquilles elle faisait bien pitié.
— C'est impossible qu'il ne me traite pas d'infirme ou de tous ces sales noms.
— Qui oserait alors que je suis là ? Et si quelqu'un te regarde de travers t'as juste qu'à me le dire, crois moi je suis très fort dans les intimidations.
Levy acquiesça en hochant fermement sa tête de soulagement puis en retirant la main qu'il avait deposé sur sa tête, il ouvrit totalement la porte et le brouhaha qui y régnait à cause de l'absence de professeur tonna fort dans leurs oreilles.
En traversant les nombreuses tables, les regards toujours curieux de certains épièrent la nouvelle arrivante et d'autres voulurent dire une méchanceté mais leurs sourires se figèrent en voyant celui qui l'accompagnait et ils retournèrent à leur occupation sauf une paire de yeux bleus qui regardait la jeune fille avec intensité jusqu'à ce qu'elle prenne place sur son siège.
— Mirajane il y'a un problème ? demanda Lucy assise derrière celle-ci, remarquant le regard insistant de son amie sur Levy.
— Il y'a en pas, décréta la blanche, se couchant sur sa table.
— Tu te sens mal à cause... de Levy ?
Mirajane resta un moment silencieuse avant de se retourner vers blonde et d'hocher doucement la tête.
— Toujours à cause de ce qui s'était passé dimanche, au cinéma ?
— Pas que ça. En venant en classe tout à l'heure, j'ai entendu Luxus lui demander qu'il aimerait lui parler mais on a sonné alors il lui a proposé de se voir à la pause déjeuner.
Bouleversée, l'aînée des Strauss était directement venue en classe en courant.
— Lucy, qu'est-ce qui va lui dire ? Tu crois que...
— Non ! Ne pense pas ainsi.
— Mais je ne sais plus quoi penser, en plus avec ce que tu m'as dis dimanche. Je suis effrayée à l'idée qu'il puisse être amoureux d'elle.
Sa mine était affreusement déboussolée, ses grands yeux assombris et ses lèvres pincés. L'état dans lequel se trouvait la blanche fit culpabiliser Lucy. Elle lui avait raconté pleins de choses pas toutes vrais dimanche.
— Et s'ils se mettent ensemble avant la fin de la journée ? s'affola Mirajane.
— Ça ne va pas arriver, s'empressa de rassurer Lucy.
— Comment tu peux en être sur ?
Parce que Levy était déjà amoureuse de Redfox. Mais tout révéler maintenant remettait en cause tout ce qu'elle lui avait dis dimanche et c'était hors de question de gâcher tout si près du but.
— Parce qu'on ne va pas laisser tout ça arriver. Tu te souviens de ce que je t'ai dis n'est-ce pas ? Prouve à Luxus qu'il fait une erreur, que tu es la meilleure de vous deux.
— Et comment je fais ça ? En si peu de temps en plus. J'arrive pas à réfléchir dans l'état troublé dont je me trouve, s'affligea-t-elle.
— Laisse moi trouver quelque chose.
— Merci Lucy.
La blonde se mit à réfléchir et comme un soit disant réflexe, elle caressa le fin bracelet ornant son poignet qui appartenait jadis à sa mère. Que pouvait-elle bien faire d'ici la fin de la journée ?
Son geste se stoppa quand une idée germa enfin dans son esprit. C'était un peu osé mais la seule chose d'assez rapide.
— J'ai une idée, annonça-t-elle, faisant immédiatement retourner Mirajane vers elle.
— Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle précipitamment.
— Ça reste entre nous d'accord ?
La blanche hocha positivement la tête demandant à son amie de lui exposer son idée.
Regardant à gauche et à droite, Lucy vint chuchoter à l'oreille de son amie pour que personne ne puisse les entendre.
— Tu en penses quoi ?
— Lucy c'est osé ! s'exclama la blanche.
— Chuuut... souffla Lucy.
— Désolée. Mais est-on obligé d'aller aussi loin ? chuchota Mirajane.
— Avec ça Luxus ne voudra sûrement plus entendre parler d'elle.
— Certainement mais je ne suis pas convaincue de... cette méthode
— Luxus va la voir à la pause déjeuner, tu as une autre idée ?
Quelque seconde seconde s'écoulèrent avant que Mirajane ne donne sa réponse.
— Non mais... Laisse moi réfléchir, s'il te plaît.
— D'accord si c'est ce que tu veux.
Mirajane essaya de contrôler les tremblements de ses mains. Que faire ? Laisser Levy subir ce tort ou empêcher son rapprochement avec Luxus ? Pourtant elle était convaincu que c'était une mauvaise idée, son estomac était tout retourné juste en l'imaginant et un haut le cœur la saisissait à chaque fois car faire subir à Levy ce qu'elle-même avait vécu – une injustice – lui était intolérable.
Le professeur de langue étrangère arriva enfin, sortant les élèves de leurs causerie ou même de leurs pensées profondes. Enfin pour certains.
La bleutée rangea ses béquilles contre la fenêtre après avoir salué l'enseignante comme l'ensemble de la classe. Un faible rire sortit d'entre ses lèvres quand Gajeel prit place sur son siège en soupirant lourdement et en se laissant coucher sur sa table.
Il était bien trop nulle en cette matière pour s'y intéresser et même les cours personnelles dont elle lui faisait bénéficier ne lui était pas d'une grande aide dans celle-ci. Heureseument que pour les autres il avait moins de difficulté à assimilier ce qu'elle lui expliquait et elle espérait que sur les prochaines évaluations il n'aurait plus ses notes catastrophiques mais d'abord, il devait arrêter de s'endormir pendant les cours.
— Gajeel, tu ne vas pas t'endormir quand même.
— Si et n'essaye pas de m'en empêcher.
La bleutée enfourra son crayon dans la bouche en mâchouillant la gomme.
— Tu vas encore te faire interroger.
— T'es là.
Gajeel exaspérait tellement les professeurs à cause de son attitude qu'il se faisait interroger par-ci et par-là et comme à chaque fois, elle n'hésiterais pas à lui souffler les réponses. Heureusement qu'aucun professeur n'avait découvert la supercherie jusqu'ici mais elle était sûr que celui de maths se doutait de quelque chose. En passant, ils avaient eu mathématique hier, comment s'était-il débrouillé ?
— Tu es vraiment têtu, je compte pas t'aider aujourd'hui.
— Hier t'étais pas là, suis pas mort.
Les mots se bloquèrent dans la bouche de la jeune fille et elle se tourna vers sa fenêtre en déposant son crayon. Dans sa toute petite tête, elle avait cru qu'avec ça, une sorte de
complicité régnait entre eux mais on dirait qu'il s'en fichait. Ce genre de chose lui mettait la peur au ventre, effrayés par les sentiments qu'elle ressentait pour lui et qui ne cessait de croire de jour en jour et qui peut-être ne signifieront rien pour lui.
Oh. Elle avait si peur, c'est pour cela qu'elle attendait la faille qui signifiera pour elle qu'elle avait la moindre chance de ne pas se faire rejeter. Mais son comportement de ce matin avait été bizarre, repensa-t-elle en touchant son bandeau.
— C'est étrange, souffla-t-elle.
Son bandeau était très bien mis ce matin alors pourquoi avait-il prétendu le contraire jusqu'à interrompre sa discussion
avec Jet ? De plus, il avait été si pressé de rejoindre la classe et encore plus quand son ami avait voulu lui parler.
Est-ce qu'il ne supportait pas de... la voir avec d'autres garçons ? Est-ce qu'il serait... Jaloux ?
La jeune fille secoua négativement sa tête. Ça pouvait pas être ça, elle se faisait des films.
Gajeel jaloux ? Pourquoi donc ?
En se triturant les doigts, les yeux dans son cahier sur une page vierge où était déposé son crayon, la bleutée ne vit que deux possibilité. Soit il devenait bien trop protecteur avec elle, soit... il portait un certains intérêt pour elle.
Le coeur de la jeune fille s'emballa follement à sa dernière pensée et son regard se tourna vers son voisin affalé sur la table, la tête tournée vers elle mais les yeux clos.
Gajeel intéressé par elle ? Gajeel était intéressé par elle ?
La jeune fille avait immédiatement couvrit sa bouche de ses mains, surprise, alors que ses mains devenaient de plus en plus moites et que le seul bruit qu'elle percevait était celui de son cœur et non plus les explications du professeur ni les discussions discrètes de ses camarades.
Levy prit une grande inspiration avant de relâcher tout doucement. Elle regarda Gajeel une nouvelle fois avant de sourire.
Non. Elle ne devait pas se réjouir si vite mais de vérifier tout d'abord et si bien évidemment il ressentait plus que de l'amitié, de la compassion ou tout autre sentiments ordinaire pour elle alors, elle lui avouera ses sentiments.
Pourvu qu'elle ne se soit pas trompée, pria-t-elle, regardant son reflet par-dessus la fenêtre. Elle était si excitée et apeurée à la fois.
* *
La sonnerie annonçant la pause déjeuner résonna enfin, réjouissant les élèves de première S-II venant presque de revenir de leur cours de sport. Levy quant à elle n'y avait pas pris part, enfin y assister comme d'habitude vu que de toute façon elle en était dispensée donc ça ne changeait pas grand chose.
— C'était bien ? demanda-t-elle à Gajeel qui venait enfin d'arrivé.
— Hum... Pourquoi t'es pas venu ?
— Je vous vois faire sport toutes les semaines sans rien pouvoir faire moi, c'est frustrant.
— Et rester toute seule dans une salle de classe c'est mieux ?
— Non mais je voulais rester au calme pour réfléchir, souffla-t-elle.
Sur qu'elle méthode employer pour connaitre ses véritables sentiments à son égard. Elle avait passé toute cette dernière heure à y réfléchir et pour cela elle avait eu besoin de calme et non pas être en proie aux bruits des élèves râlant à tue-tête sur leurs exercices, ou celui du parquet du gymnase qui résonnait sous les pas des élèves. Ça aurait été très irritant.
— Réfléchir à quoi ? demanda-t-il, tout en retirant son cellulaire de son sac.
— Pas... Pas grand chose. Qu'est-ce que vous avez fais en sport aujourd'hui ? demanda-t-elle, changeant de sujet.
Son camarade n'eût pas le temps de répondre puisqu'il reçut un message sur son téléphone de la part de son ami qui l'irrita assez.
Que voulait Luxus à Levy ? Qu'est-ce qu'il voulait lui demander au juste ? Un rendez-vous ? Son numéro ? Quoi donc ?! Au pire sortir avec elle ? Il se croyait tellement irrésistible.
Mais bon sang ! jura-til. Il passa une main sur son visage nerveusement et ses sourcils remplacés par des percings se fronçèrent alors que son regard troublé se posa sur la bleutée.
— Il y'a un problème ? demanda-t-elle, inquiète.
— Non rien.
— Euh Gajeel je me demandais... Tu sais ce que ton ami aimerais me dire ? Je trouve ça bizarre qu'il veuille me parler.
— Mouais, content de voir que je suis pas le seul à le penser, souffla-t-il, répondant au message de Luxus.
Luxus
——————————
Si tu veux la voir, ramene-toi toi même.
Je sens ton amertume jusqu'ici. Vais pas la manger, ta Levy.
C'est pas ma Levy.
Redis-moi ça en face tout à l'heure.
——————————
— Regarde par ici tête de métal.
Gajeel tourna sa tête vers la porte d'entrée en suivant la voix de son ami. Les élèves encore présent en salle – c'est-à-dire à peu près la moitié – firent surpris de voir Luxus Drear, l'élève le plus populaire, le play-boy de Fairy Tail dans leur classe.
Lorsqu'il entra dans la pièce, Mirajane et ses ami.e.s qui étaient fin prêt à se rendre à la cantine le croisèrent mais la blanche s'arrêta devant lui.
— Bonjour Luxus, salua-t-elle, un petit sourire aux lèvres.
La respiration de la jeune fille était difficile. Dire qu'il s'était déplacé en personne pour voir Levy.
— Ah bonjour Mira.
— Tu es venu... Pour voir quelqu'un ? demanda-t-elle, assez hésitante.
— Parler à Gajeel.
La jeune Strauss hocha lentement la tête les yeux fermés et le laissa continuer son chemin, impuissante. Sa main se posa sur sa bouche alors qu'il se dirigeait vers Levy.
En le regardant accoster cette fille, une larme coula le long de sa joue. L'air sérieux qu'il arborait, le regard gênée de Levy. Tout cela lui faisait si mal qu'elle aurait voulut s'arracher le cœur en cet instant. Il brûlait de chagrin.
Une main se posa sur ses épaules avant de se sentir prendre dans des bras.
— Ne t'infliges pas toute cette douleur. Toi aussi tu peux la faire souffrir, pense à ce que je t'ai dis.
— Mais je ne peux pas accepter ça, refusa-t-elle, se retirant des bras de son amie.
— Mira...
— Non Lucy ! Comment tu peux vouloir l'accuser de vol ?
— Luxus ne voudrait pas sortir avec une fille avec une réputation de voleuse. Je fais ça pour toi.
— Oui mais ce n'est pas ce que je veux. Laisse tomber.
— Tu vas le perdre.
— Il ne s'intéresse pas à moi de toute façon mais je prie de tout mon cœur qu'il ne lui ai rien dit de ce que je redoute alors après ça je ferais tout pour être lui et sans être déloyal, précisa-t-elle.
— Pourquoi tu...
— Je ne veux pas que quelqu'un subisse ce que moi j'ai détesté subir, être accusé pour quelque chose qu'on n'a pas fait.
Lucy fut assez surprise. De quoi Mirajane parlait ?
— Je vais rejoindre les autres à la cantine et toi, essaye plutôt de te réconcilier avec Grey et Juvia tu veux ? Vous ne vous êtes pas adressé la parole depuis ce matin, conseilla-t-elle, reprenant son habituelle sourire.
La jeune Heartphilia regarda son ami sortir de la salle de classe et cette dernière se retourna vers Levy.
— Non Mira, je sais ce que je dois faire, souffla-t-elle.
..........
Avis ?
16 juillet
Marie
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro