quarante-septième
Depuis plus d'une trentaine de minute, Lisanna patientait sur un banc dans le parc l'arrivée de Bickslow en se rongeant les ongles incapable de se distraire autrement.
Lorsque celui-ci arriva enfin et ne sachant où la retrouver, il envoya un message à la blanche et la jeune fille lui répondit qu'elle se trouvait sur l'un des bancs non loin de la fontaine.
En apercevant finalement sa chevelure blanche, un grand sourire se dessina sur son visage tant elle avait occupé ses pensées toute la journée aujourd'hui. Sans perdre une minute de plus, il accourut vers elle et lui prit directement dans ses bras faisant sursauter la jeune fille.
Bickslow glissa sa main le long de ses cheveux tout en lui murmurant doucement.
— Tu m'as manqué.
<< Aujourd'hui il m'a embrassé. La façon dont il me regardait me gênait particulièrement. >>
Énervée, Lisanna le repoussa vivement et son geste prit de court le garçon.
— Hum... J'étais à ton collège aujourd'hui mais je t'ai pas vu, dit-il, s'asseyant à ses côtés.
De même, elle quitta la place qu'elle occupait ce qui dérouta fortement Bickslow qui haussa un sourcil d'incompréhension.
— Pourquoi tu veux me voir si c'est pour te comporter de cette façon avec moi ?
La cadette des Strauss ancra son regard plein de rancœur à l'égard du garçon.
— C'est vrai que tu as embrassé Lucy ?
Bickslow fronça les sourcils.
— Qui t'as dis ça ?
— On s'en fou de qui me l'a dis, ce que je veux savoir c'est si tu l'as vraiment fais.
Après des secondes de silence pendant lesquelles la cadette lui regardait avec une lueur d'attente et voir de peine, il avoua.
— Oui je l'ai embrassé.
La jeune fille crut recevoir une balle en plein cœur par cet aveu et son regard s'emplit de tristesse.
— P-Parce qu'elle te plait ? demanda-t-elle douloureusement.
L'adolescent tira Lisanna pour l'emprisonner dans ses bras et surprise par son geste, la jeune fille lâcha un petit cri d'étonnement.
— T'es jalouse ?
— Pourquoi je serais jalouse ? Je ressens rien pour toi.
— Tu m'as dépêché de venir ici pour me poser cette question et tu penses vraiment que je vais gober ça ?
Ne sachant quoi répondre, Lisanna tenta vainement de se dégager de son emprise en plaquant ses mains contre son torse pour le repousser mais faible, il réussit à l'immobiliser une nouvelle fois et il prit son visage en coupe dans sa main.
— Je finirai par te faire avouer que tu m'aimes.
Doucement, il inclina son visage se rapprochant de ses lèvres, guettant à la fois la réaction de la jeune fille dans ses bras qui s'était mise à respirer plus fort par leur proximité, sentant son souffle sur son visage.
<< Lisanna, un garçon réellement intéressé par une fille n'aurait jamais commis un acte pareil. >>
— Tu te moques de moi, souffla-t-elle, blessée.
— Non, j'ai jamais ressenti ça pour une fille. Jamais.
Voyant la jeune fille rougir, il prit possession de ses lèvres en glissant ses mains dans son dos mais celle-ci le repoussa durement en se rappelant que ces mêmes lèvres avait embrassé l'amie de sa sœur.
— Non !
— C'est quoi le problème ?
— Pourquoi tu as embrassé Lucy ? Pourquoi ? Elle te plait aussi ? Elle vous plait à tous.
— Cette fille ? rit-il, tu vaux mieux qu'elle.
En accompagnant le geste à sa parole, il glissa une de ses mains dans son haut mettant mal à l'aise la collégienne.
— Et tu es bien plus attirante, dit-il, remontant sa main dans son dos.
— Qu'est-ce que tu fais ? sursauta-t-elle, sentant sa main glisser sur sa peau.
— Chuut. J'ai un cadeau pour toi, allons chez moi.
— Chez... Chez toi ? bégaya-t-elle.
— Disons que c'est une raison pour te faire venir mais tu le regretteras vraiment pas, tu vas adorer, dit-il, glissant un pouce sur ses lèvres.
— Demande à Lucy, rétorqua-t-elle.
Ne s'y attendant pas, Lisanna réussit à s'écarter de lui et celle-ci s'en alla en colère. Il avait tout fait pour ne pas répondre à sa question, ça montrait à quel point il se foutait d'elle !
Avant qu'elle ne s'en aille bien loin, Bickslow l'enlaça dans le dos pour l'arrêter.
— Avoue que t'es jalouse, murmura-t-il au creux de son oreille.
— Je dis que non. Laisse moi rentrer.
— Je ne me moque pas de toi et non Lucy me plait pas.
— Alors pourquoi tu l'as embrassé ?
— Je te dirais tout ce que tu veux mais rentre avec moi. S'il te plait, implora-t-il.
Son ton suppliant réussit à la destabiliser. Pourquoi était-elle si faible quand il s'agissait de lui ?
— Je... Si... Si ce n'est pas pour durer.
Satisfait, il glissa sa main dans celle de la jeune fille en la serrant fortement contre lui. Après des minutes de marche, les deux adolescents arrivèrent à destination et Bickslow lui ouvrit la porte.
— Il y'a personne ? demanda-t-elle, entrant timidement dans la pièce.
— Oui.
— Tu vis avec qui ?
— Bah mes parents.
Lisanna hocha la tête avant de lui demander :
— Qu'est-ce que tu voulais me donner ?
— Viens voir dans ma chambre.
— Ta chambre ?
La jeune fille fronça les sourcils alors que Bickslow la conduisait dans cette pièce et lorsqu'elle vit un petit chiot pelotonner sur lui-même dans un panier près du lit, elle se précipita sans controle vers l'animal laissant Bickslow au pas de la porte qu'il venait d'ouvrir.
— C'est pour toi, dit-il.
— Vraiment ? s'exclama-t-elle, les yeux brillants de joie.
— Je sais que t'aime les animaux.
— Oh Bickslow...
— T'aimes les chiots en particulier non ?
— Plutôt les chats mais qu'importe, ils sont tous adorables, sourit-elle.
— Les chats ?
Il aurait pris un petit chaton à la place. Bon sang ! Ces idiots s'étaient mal renseignés.
— Tu ne peux pas tout savoir de moi comme tu le présumais, rit-elle.
— T'aimes quand même ?
— Bien sur mais c'est que je ne suis pas sûr de pouvoir le prendre tout de suite.
— Pourquoi ça ?
— Je dois en parler à mes parents avant tout.
— Hum...
— Ne t'en fais pas je vais essayer de les convaincre, le rassura-t-elle caressant le petit animal qui restait endormi.
La jeune fille leva les yeux vers lui avant de lui sourire.
<< - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
— Elle est amoureuse de mon petit-ami ! Je devais mettre les choses au clair avec elle, je ne lui ai rien dis de mal.
— Je pourrais t'arracher la langue.
— Pourquoi ça t'enerve autant ? Tu l'aimes ?
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - >>
Bickslow s'approcha doucement de la collégienne concentrer sur le petit chiot et il s'accroupit en face d'elle.
— Lisanna, tu veux sortir avec moi ?
Cette dernière resta immobile, surprise par cette question soudaine.
— Bickslow je... je ne peux pas, répondit-elle, baissant la tête.
— Pourquoi ? Me dit pas que c'est parce que tu ressens rien pour moi, je te crois pas.
— Ma sœur ne veut même pas que je te vois alors sortir avec toi...
— Putain ta sœur, toujours ta sœur ! cria-t-il, lui coupant la parole. Et ta décision à toi ?!
— Tu ne comprends pas, elle s'inquiète juste pour moi.
— Tu crois que je te ferais du mal ? dit-il, arrêtant fortement son bras. Je t'aime.
Lisanna écarquilla les yeux.
— Tu... Tu m'aimes ?
Sans répondre, il alla s'assoir sur son lit et désirant à tout pris avoir une conversation, elle grimpa à son tour sur le matelas.
Elle n'aurait pas dû faire ça.
À peine avait-elle posé une main sur son épaule qu'il l'allongea subitement sur le lit se mettant au dessus d'elle prenant avec force possession de ses lèvres.
Sans ménager la collégienne, il enfouit sa langue dans sa bouche ce qui la fit sursauter. La façon dont il bougeait sa langue sur la sienne prouvait à quel point il désirait plus mais essoufflé, il lâcha sa bouche laissant la jeune fille rouge pivoine.
— Je t'aime Lisanna. J'arrive pas à comprendre pourquoi ni comment c'est arrivé.
Le cœur de la jeune fille se mit à battre dans un désordre fou. Il avait l'air si sincère alors pourquoi avait-il embrassé Lucy ?
— Mais tu as embrassé Lucy.
— Parce que je voulais la blesser, l'humilier, c'est tout ce que cette fille hautaine méritait pour t'avoir fait pleuré, dit-il, prenant son visage dans ses mains.
— Quand elle m'a dit que tu l'as embrassé je me suis sentie ridicule, si stupide.
L'adolescent déposa un baiser sur son épaule pour la rassurer.
— Sort avec moi. Je veux être avec toi.
— Je peux pas, souffla-t-elle désolée.
— Ta sœur ne peut pas contrôler ta vie, bon sang !
— Tu n'y es pas du tout, elle ne la contrôle pas. Laisse moi du temps s'il te plaît.
— Pas longtemps, suis pas du genre très patient.
* * *
Le brun alla ouvrir la porte de l'appartement lorsque la petite sonnette retentit brisant le silence qui regnait dans la pièce depuis des heures déjà. Il haussa un sourcil en découvrant celle qui se tenait toute souriante au devant de lui.
— Coucou !
— Tu fais quoi là ?
— Je viens te rendre visite. Fais pas cette tête il est à peine dix-huit heure.
— Comptes pas sur moi pour te raccompagner.
— Je peux rentrer toute seule en plus j'habite qu'à une rue d'ici, dit-elle, entrant dans la maison.
Gajeel referma la porte et partit retrouver Juvia qui avait déjà pris place sur le canapé remplit de coussins blanc et jaune.
— Pourquoi t'es là ? La vraie raison.
— Je t'ai dis que je te laisserais pas tranquille tant que tu ne répondras pas à la question que je t'ai posé aujourd'hui.
— C'était quoi ? Me rappelles plus.
— Mais toi alors ! Je t'ai demandé si Levy te plaisait.
— Vous avez tous quoi aujourd'hui à vouloir me parler de Levy ?! s'énerva-t-il presque.
Ne se laissant pas intimider par le ton brusque de son ami, Juvia croisa les bras et gonfla les joues en guise de mécontentement.
— Si je n'insiste pas tu ne me racontes jamais rien.
— Désolé mais j'ai pas envie de reparler de ça une nouvelle fois, répondit-il en se levant du sofa.
À quoi bon lui servirait de revenir sur la question des sentiments qu'il portait pour Levy alors que sa décision avec deja été prise ? – Il serra les poings – Manifestement, cela lui causera beaucoup de douleur. Devoir laisser partir celle pour qui il portait autant d'intérêt.
— Putain !
Sur le point de se rendre dans sa chambre mais n'étant pas de cet avis, Juvia arrêta sa main pour qu'il ne s'en aille pas.
— Gajeel, je pose cette question parce que c'est possible qu'elle s'interessses à toi, je crois même qu'elle est am-
— Amoureuse de moi ? Je sais, continua-t-il.
Ayant le dos tourné, Gajeel manqua donc le regard ahuri de la bleue, les mots bloqués dans la gorge. Celle-ci quitta sa place assise et fit face au brun.
— Tu le sais déjà ? Comment t'as su ? Elle te l'a dis ? Quand ça ?
— Elle me l'a pas dit. Enfin pas directement. Toi comment tu sais ça ?
— J'avais entendu Lucy le dire à Bickslow. Je ne sais pas comment elle a pu le savoir.
Perplexe, Gajeel fronça les sourcils. Comment cette bonne fille avait-il fait pour être au courant d'une chose si personnelle ? Et parler de ça à une personne telle que Bickslow ?
Juvia se mit à sourire et redirigea Gajeel vers le canapé pour qu'ils puissent s'y assoir tous les deux et reprendre leur discussion.
— Elle t'interesse aussi ?
Gajeel soupira et pris son visage entre ses mains sous le regard insistant de son ami d'enfance.
— J'aimerais qu'elle soit moins présente dans mes pensées et pouvoir le nier mais c'est impossible. Elle me plait tellement, je sais même pas depuis quand.
La bleue fit un énorme sourire et ne put contenir son cri de joie particulièrement ravie de l'entendre.
— Tu comptes lui demander quand d'être ta copine ? Oh mon dieu je serais trop contente, se rejouit-elle d'avance.
— J'vais pas me mettre avec elle.
Juvia fut choquée par cette nouvelle. Mais quelle idiotie !
— Comment tu peux dire ça ? Je comprends pas.
— J'en ai deja parlé à Luxus, j'vais pas revenir sur ça.
— Luxus ? Sérieusement ? Il est pareil que toi, je suis sur qu'il n'a rien fait pour te dissuader de cette absurdité.
— Absurdité ? Merde tu comprends pas. Levy est une magnifique personne, elle est si... J'arrive même pas à décrire tout ce que je perçois d'elle tant elle est speciale et tu crois que moi je peux me tenir à ses cotés ?
— Tu dis des choses aussi belles alors pourquoi tu renonces à elle sans même essayer ?
— L'imaginer qu'un seul instant en pleure et le cœur en miette par ma faute m'effraie, dit-il, serrant les poings.
— Pourquoi tu penses que tu vas la faire souffrir ?
— Suis pas à la hauteur.
— Mais si elle te regarde c'est que t'en vaut la peine.
— On tombe pas forcément amoureux de la bonne personne. Je veux pas la décevoir.
La bleue regarda longuement son ami ayant les traits défiguré. On dirait que cette decision lui faisait tout autant souffrir.
— Gajeel tu as peur, déclara-t-elle.
— Tu racontes encore quoi ?
— Le fait de devoir faire des concessions, prendre les sentiments de ta partenaire au dessus des tiennes et mettre tout en œuvre pour la rendre heureuse, changer tes habitudes pour elle, tu n'es pas prêt pour ces choses, c'est ça ? Tu as peur de ne pas pouvoir satisfaire ses attentes ?
Juvia avait parfaitement compris ses craintes, ses peurs.
— Suis pas prêt.
— Alors s'il te plaît arrête de dire que tu n'es pas fais pour elle, Levy t'aime. Quand tes sentiments seront beaucoup plus fort crois moi tu ne pourras pas ainsi résister au désir d'être avec elle.
— Et si elle veut pas du genre de relation que j'peux lui donner ?
— Tes sentiments te rendront meilleurs. Ne la laisse pas tomber.
— Je fais quoi ?
— Rapproche toi davantage d'elle, passez des moments ensemble, de cette façon tu sauras si oui ou non tu ne veux pas tenter ta chance. Très bientôt se sont les congés, tu devrais en profiter et passer autant de temps que possible avec elle.
Juvia avait raison, il devait se fixer un délai pour pouvoir mieux se décider et ne pas le regretter. Combien de temps restait-il exactement avant la nouvelle année ? Sûrement pas assez.
— Un mois deux semaines, souffla-t-il.
— Qu'est-ce que tu dis ?
— J'ai un mois deux semaines pour me decider.
— Je souhaite que tu prennes la bonne décision, dit-elle, le prenant dans ses bras.
Gajeel fronça ses sourcils de fer.
— Tu fais quoi ?
— C'est bon y'a que nous deux ici.
Dire qu'il détestait toute sorte de démonstration d'affection, surtout en public.
— Quand c'est Levy tu ne vois aucun problème, le taquina-t-elle.
— Je vois pas de quoi tu parles.
— Et aujourd'hui à la cantine vous n'étiez pas en train de vous dévorer des yeux ?
— Hein ? Je... Ferme là Juvia.
Cette dernière se mit à rire. Elle espérait de tout cœur que sa relation avec Levy aille de l'avant et qu'enfin il puisse expérimenter ce magnifique sentiment qu'est l'amour.
* * * * *
La bleutée se trouvait en compagnie de Jet dans la bibliothèque de leur lycée après que celui-ci l'y ai retrouvé pendant la pause déjeuner après l'avoir discrètement suivit pour pouvoir enfin lui parler.
— Jet, tu es bien silencieux. Tout va bien ?
— Ça va, répondit-il.
— D'accord. Qu'est-ce que tu voulais me dire hier ? Comme je montais dans le bus on a pas pu parler.
— Oui euh... C'est que je voulais t'inviter ce week-end. Ça te dis ? demanda-t-il timidement, le rouge aux joues.
— Oh Jet c'est que ce week-end je pense pas que je pourrais. Je suis vraiment désolée, s'excusa-t-elle.
— Pourquoi ?
— Tu sais les evaluations c'est pour la semaine prochaine je dois reviser et...
— Oui oui bien sûr que je comprends tu veux être concentré, coupa-t-il gentiment. Mais ça sera juste pour une heure ou deux. Te priver d'une heure de revision ne peut pas te pénaliser tu es tellement intelligente. S'il te plait ne refuse pas.
— Je suis gênée, c'est que ce week-end j'ai promis à Gajeel qu'on allait reviser tous les deux pour l'aider.
— Gajeel. Bien sur Gajeel, c'est evident que tu refuses pour lui.
<< Si ça avait été moi elle serait descendue du bus juste pour savoir ce que j'avais à lui dire même s'il aurait valu pour elle d'attendre des heures le prochain bus. >>
Le roux serra les poings. Il s'était rassuré se disant que ce n'était que de la presomptieux de la part de Gajeel mais on dirait que ce n'était peut-être pas totalement le cas.
— Si ça avait été Gajeel à ma place, tu serais descendu du bus pour savoir ce qu'il avait à te dire ?
Pourquoi lui posait-il cette question ? s'étonna-t-elle, restant silencieuse.
— Levy, reponds-moi.
— Je... J'aurais...
Voyant Levy avoir des difficultés à répondre, la voix toute bégayante et faible, il comprit que bien évidemment elle aurait préféré rater son bus.
— Je vois, souffla-t-il.
— Jet je...
— Tu ne considères même pas mon amitié, l'interrompit-il.
Qu'en sera-t-il de ses sentiments ?
— Non ce n'est pas le cas.
— Ne ment pas tu te fous de moi ! s'écria-t-il, se lèvant de sa place.
— S'il te plait on est dans une biblothèque. Rassied-toi.
La bleutée regarda autour d'eux et constata qu'ils venaient d'attirer particulièrement l'attention des rares élèves présent. Heuresement que Jet suivit ses instructions et se rassit tranquillement s'étant on peut mieux calmé.
— Il te plait n'est-ce pas ? Redfox.
L'adolescente hocha la tête. Malgré qu'il le soupçonnait déjà, avoir la confirmation lui faisait doublement mal.
— C'est pas grave si tu peux pas venir. Je retourne en classe.
Il s'en alla directement et la bleutée s'en voulut. N'avait-elle pas exagéré en refusant son invitation voir tort en agissant ainsi ? Mettre autant en avant ses sentiments aux détriments de l'amitié qu'elle pouvait entretenir avec Jet.
Levy sortit de la bibliothèque en ramassant le livre qu'elle lisait tranquillement avant l'arrivée du garçon et retourna en classe. En cours de route, elle n'apercut malheureusement pas le roux voulant s'excuser auprès de lui.
L'adolescente arriva en classe après avoir bataillé avec ses deux béquilles. Elle désirait tellement que cette semaine se termine au plus vite pour en garder une. Jamais plus elle ne voulait utiliser ces deux engins simultanément, ça la gênait tellement. De plus avec tous ses regards sur elle.
Comme pressentie, Jet ne se trouvait effectiment pas en salle lorsqu'elle y entra. Soupirant, elle rejoignit son siège. Son refus l'avait autant blessé que ça ?
Se sentant coupable et mal à l'aise, Levy passa le reste de la journée de cours tourmenter et distraite. Elle n'avait pas voulut le blesser pourtant.
Gajeel remarqua son état évasif et préoccupée. Elle n'avait ni fait attention à lui, ni à la leçon qui venait de s'achever. Qu'est-ce qui n'allait pas chez elle aujourd'hui ?
Lorsque la sonnerie retentit, Levy rangeant encore ses fournitures dans son sac, le brun alla l'accoster, désirant connaître la raison de tout ce tracas.
— C'est quoi cette tête ?
Celle-ci soupira en refermant la fermeture de son sac à dos.
— Je crois que j'ai blessé Jet et je m'en veux.
— T'as fais quoi ?
— Il voulait m'inviter pour ce week-end et je n'ai même pas pris en consideration que j'aurais pu accepter.
— T'as refusé ?
— Oui, ça l'a blessé.
— Pff, rit-il. Il croyait vraiment que t'allais accepeter ?
— S'il te plait ce n'est pas drôle. Je dois m'excuser.
— Pourquoi donc ? Si sa proposition t'as pas intéressé t'as le droit de refuser.
La jeune fille jeta un coup d'œil à la place qu'occupait Jet. Cela avait été plus juste pour elle de refuser que de faire semblant de s'intéresser à son invitation sachant évidemment qu'elle préférait être avec Gajeel ce week-end. Ça aurait été hypocrite de sa part.
Levy expira doucement. Gajeel avait sans doute raison, elle ne devrait pas culpabiliser ainsi. Elle avait été dans son droit de refuser. Toutefois, elle s'arrangera à s'excuser.
— Ton match c'est à quelle heure ? lui demanda-t-elle.
— Seize heure.
— Alors je peux rentrer avec toi directement ? Je vais attendre chez toi euh si ça ne te dérange pas.
— Non, tu peux venir.
En sortant de la classe, Juvia fit un au-revoir de la main aux deux élèves – plus précisément à Levy – et à cela, Lucy n'avait pas hésité à fusiller Levy du regard.
— On se voit tout à l'heure ! cria Juvia à Gajeel.
— Tu vas où ? demanda Grey.
— Ah Gajeel va faire un match de basket et je vais aller le voir jouer. Tu veux venir avec moi ?
— Désolée mais j'ai déjà quelque chose à faire, s'excusa-t-il.
— Mais Luxus aussi joue du basket. Ils vont jouer ensemble ? demanda Mirajane, se trouvant auprès d'eux.
— Je pense.
— Je peux venir avec toi ?
— Oui bien sur.
— C'est vrai que Luxus risque de le prendre mal et penser que je le suis même si c'est vrai.
— Tu diras que tu m'accompagnes. Il faut que tu viennes et tu lui parles.
— Merci Juvia. On y va ?
— Mais pas maintenant ils jouent dans deux heures. Euh attend je dis d'abord aurevoir à Grey ensuite on ira attendre chez moi, le terrain de jeu n'est pas loin de là.
— D'accord, je t'attends à l'exterieur.
* *
Levy et Gajeel arrivèrent dix-minutes plus tard dans l'immeuble du lycéen après avoir emprunté un moyen de transport, Levy dans l'incapacitée de parcourir une certaine distance à pied à cause de la douleur qu'elle ressentait aux coudes dû à ses béquilles.
Celui-ci fit entrer la jeune fille dans l'appartement en lui tenant la porte.
— Merci, souffla-t-elle.
— Assieds toi.
La bleutée alla prendre place dans le chaleureux salon et adossa ses béquilles sur l'accoudoir. Elle se mit par la suite à se frotter les bras ce qui interpella le brun.
C'est vrai qu'on était en début de la saison hivernale et plus la journée avançait, plus l'air devenait frais.
— T'as froid ?
— Ah euh un peu mais ça ira.
— Si tu comptes voir le match il fera plus froid tard le soir. Je te prête un pull ?
— G-Gajeel c'est... C'est vraiment pas nécessaire, bégaya-t-elle, gênée.
— C'est ça, pour qu'ensuite tu tombes malade. Je reviens, dit-il, se dirigeant vers sa chambre.
Levy le regarda disparaitre et prit son visage dans ses mains. Bon dieu. La simple perspective de porter un de ses vêtement fit rougir la lycéenne.
Durant son moment d'absence, la bleutée aurait voulu admirer les rares photos de famille dispercés un peu de partout mais elle trouvait ça penible de récupérer ses béquilles pour les utiliser que quelques secondes alors elle se contenta de les contempler à distance.
Les pas de Gajeel brisèrent le silence installé depuis quelques minutes déjà lorsqu'il vint retrouver Levy au salon.
— Voilà, dit-il, lui remettant le blousson.
— Merci, remercia-t-elle en le recupérant.
L'adolescente retira avant tout la veste de sa tenue avant de pouvoir enfiler son vêtement. S'apprêtant à refermer la fermerture pour être totalement couverte, celle-ci se coinça et Gajeel se baissa à son niveau pour pouvoir l'aider.
— Ça dérange un peu attend. Desolé mes pulls auront été bien trop grand sur toi, j'ai pris le plus petit que j'ai pour pas que ça te gêne trop dans tes mouvements.
— M-Merci.
Gajeel remonta la fermeture tout doucement et les yeux de Levy étaient fixés sur ses mains si près de sa poitrine. Dès qu'il termina, il ne se leva pas tout de suite, plongeant son regard dans celui de la jeune fille.
— Pourquoi t'as refusé l'invitation de Jet ? demanda-t-il doucement.
— Je n'étais pas enthousiaste.
— Et si moi je t'invitais ?
Levy rata un battement de cœur, surprise mais à la fois ravie.
— V-Vraiment ?
— T'as qu'a choisir où.
— Je ne sais pas, je suis nouvelle dans la ville alors je ne sais pas où on pourrait aller. Mais j'ai bien envie d'aller au parc visiter, il parait que le parc de Magnolia est magnifique.
Finalement, l'adolescente détourna la tête prenant une expression de tristesse.
— On dirait que t'as plus envie.
— Si bien sûr, c'est que je trouve ça mal d'accepter alors que j'ai refusé celui de Jet.
— T'es conscience que t'es libre d'accepter ou refuser l'invitation que tu veux ?
Cependant ce n'était uniquement pas pour cette raison. Tant que cette semaine ne s'achevera pas, elle n'ira nulle part ailleurs. Elle avait trop honte de se promener avec ses deux béquilles. C'était déja difficile pour elle avec une alors deux... En compagnie de Gajeel de surcroit, elle ne voulait pas paraitre plus ridicule qu'elle ne l'était déja surtout au milieu de toutes ces autres jeunes fille plus belle, plus seduisante et surtout pas handicapée.
Levy se pinça les lèvres et serra fortement les doigts de ses mains.
Handicapée.
Gajeel venait à peine de poser sa main sur sa joue pour savoir ce qui n'allait pas.
— Non c'est rien.
— Alors c'est oui ou non ?
— Oui mais pas pour maintenant, terminons d'abord de composer.
— Comme tu veux. Vais me changer, dit-il.
Le brun laissa la jeune fille dans la pièce principale et s'adossa contre la porte de sa chambre après l'avoir ouverte.
— Bon sang ! Qu'est-ce qui m'a pris de l'inviter comme ça ? soupira-t-il.
L'avoir vu dans un de ses blousons n'avait pu le laisser indifférent, ni même après avoir sentit son cœur battre lorsqu'il remontait la fermeture du vêtement.
— Levy... Qu'est-ce que tu me fais ?
..........
Avis ?
9 septembre
Marie
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro