quarante-huitième
Les deux adolescents arrivèrent ensemble au stade de basket de rue qui se trouvait à quelques rues du quartier de Gajeel.
L'aire de jeu était remplie de jeunes joueurs tous en tenue de sport différente des unes des autres qui formaient une véritable cacophonie de couleur sur le terrain.
La bleutée se sentait intimider par la présence de tous ces garçons aux carrures assez imposantes pour des lycéens, de plus qu'elle était la seule fille présente ce qui attirait automatiquement les regards sur sa personne faisant affolement battre son cœur de panique.
Les mains de la jeune fille devinrent moites, gênées par autant de paires d'yeux braqués sur elle.
Le brun conduisit la jeune fille sur le long banc de touche au bois terni occupé uniquement par les effets des joueurs présents.
Celui-ci déposa à son tour son mini sac de sport où il avait rangé sa bouteille d'eau, une serviette et sans oublier une survette pour l'après match.
— Je peux m'assoir là ? demanda-t-elle.
— Oui.
Levy s'assit en rangeant ses béquilles contre la grille qui entourait le terrain de jeu dans son dos.
Lorsque Luxus aperçut les nouveaux arrivants, il partit saluer Levy. Il peinait toujours à croire que cette petite fille avait réussi à ébranler le cœur de fer de Gajeel.
— Hey Levy.
— Oh, bonsoir Luxus, répondit-elle, se souvenant parfaitement de son nom.
— Pourquoi t'es toujours en tenue ? demanda-t-il, remarquant la jupe de leur uniforme en dessous du blouson qu'elle portait.
— J'ai attendu chez Gajeel.
— Ahn t'étais chez lui.
Le blond regarda avec insistance la lycéenne. Ne portait-elle pas le blouson de Gajeel là ?
— C'est moi qui t'es invité, t'as intérêt à m'encourager.
Luxus reçut de la part de son ami un regard désapprobateur qu'il ignora royalement.
— Je vous encouragerai tous les deux, sourit-elle.
— T'es mignonne, rit-il. Mais on joue pas dans la même équipe.
— Vous allez être adversaire ?
— Ouais, il croit toujours qu'il peut me battre, dit le blond amusé.
— Continue de te la péter, tu verras tout à l'heure.
— Je vous souhaite bonne chance à tous les deux alors, dit-elle.
Un silence de plomb s'abattit brusquement sur le stade bruyant ce qui sidéra les trois camarades en train de causer. Que se passait-il ?
Simultanément, ils firent attention aux joueurs qui fixaient bouche bée et avec admiration l'arrivée des deux jeunes filles, en particulier celle avec la longue chevelure blanche très singulière et son magnifique regard bleu océan. Une silhouette parfaite et gracieuse.
– Waouh !
– Putain, elle est canon.
– C'est qui cette fille ? Elle est trop belle.
– Elle est là pour qui ?
– Mon pote sûrement pour nous. Personne ici la connait.
Luxus fronça les sourcils. Mirajane suscitait toujours les regards lorsqu'elle était dans les parages. Rien n'avait changé depuis le collège.
Le blond s'énerva lorsqu'elle se mit à sourire. Bien sur, elle aimait être couverte de toutes ses attentions.
Juvia partit rejoindre Gajeel laissant Mirajane seule qui fut immédiatement accosté par Luxus. Celui-ci l'attrapa par le bras en s'éloignant avec elle.
— Tu fais quoi là ? Tu me suis ?
— J'accompagne juste Juvia.
— C'est ça. Tu penses que je vais te croire ?
— J'imagine que non. Je suis venu te voir parce que j'aimerais qu'on parle.
— Je t'ai déjà dis tout ce qu'il y'avait à dire. Rentre, j'ai un match à jouer je veux pas te voir dans les parages, lui balança-t-il.
— Tu ne peux pas m'interdire d'être quelque part.
— Fais comme tu veux, dit-il avant de s'en aller.
Mirajane ravala difficilement sa salive par ce nouveau rejet. Sa gorge lui brûlait. Qu'avait-elle pu lui faire ?
La blanche regarda Juvia qui causait chaleureusement avec Gajeel. Évidemment Levy était présente parce que Luxus l'avait invité, pas elle.
Elle ne peut s'empêcher d'être à nouveau jalouse surtout quand les paroles de Lucy d'hier vinrent la troubler.
<< Je pense que Luxus l'a invité pour qu'il puisse se rapprocher d'elle et à force d'être avec lui, Levy ne restera pas forcément indifférente étant donné tout le charme de Luxus. >>
<< Ne soit pas surprise si plus tard tu les vois tous les deux très proche. Il s'en fiche complètement de toi mais par contre on dirait bien que Levy l'intéresse. >>
Mirajane fit un nouveau sourire crispée par toute l'agitation qu'elle causait encore. Ça la mettait toujours mal à l'aise.
En remettant une mèche blanche derrière son oreille, elle partit rejoindre son amie. Déjà tout près des trois personnes et à chaque pas qu'elle posait, certains garçons la suivaient toujours des yeux.
– Je veux son numéro. Luxus a trop de chance, je l'ai vu lui parler.
– Au moins lui, pas comme l'handicapée que Gajeel a ramené. Imagine ils sont ensemble ? Dégeu
– Tais-toi, tu parles fort, dit le garcon, faisant un jeu de coude à son coéquiper.
Mirajane jeta un coup d'œil à Levy. Celle-ci serrait fermement sa jupe dans ses mains, la tête baissée sur ses pieds. Le sentiment devait être horrible de se faire insulter et mépriser de la sorte.
Gajeel et Juvia fixaient le garçon avec haine.
La bleutée serrait si fort ses mains qu'elles devinrent moites. Le sentiment de honte et de dévalorisation qu'elle ressentait déjà décupla encore plus. Malgré l'amertume dans son cœur, elle força un sourire à l'attention de Gajeel car elle était ici pour lui et rien d'autre.
— J'ai si hâte de te voir jouer, dit-elle.
Son petit jeu enerva Gajeel. Lui par contre il n'allait pas laisser passer ça.
— Ouais tu verras, dit-il.
Celui-ci ne s'en alla rejoindre les autres qui constituait déja les équipes sur l'aire de jeu.
— Je peux m'asseoir avec toi ? demanda Juvia.
— Euh hum il ya assez de place alors vas-y.
Pendant que Juvia prenait place, Mirajane s'était alors joint à eux, s'asseyant à la droite de la bleutée.
Levy se pinça les lèvres, nerveuse d'être au milieu de ces deux filles. Pourquoi ne s'était-elle pas assise près de son amie ?
Le match n'ayant pas encore commencé, Juvia soupira à l'attention de Levy.
— Tu vas supporter Gajeel je suppose.
— Luxus m'a demandé de l'encourager mais je les ai souhaité bonne chance à tous les deux.
Même si secrètement elle espérait que l'équipe de Gajeel remporte le match.
Juste à côté, Mirajane serrait si doulouresement les bords du banc délavé et vieilli contre lequel elle était assise. Luxus demandait à Levy de l'encourager mais à elle de disparaître. S'intéressait-il par hasard à elle ?
Son cœur se comprima dans sa poitrine, fixant avec les yeux pleins d'émotions Luxus déjà en plein match et très concentré.
Levy applaudit en silence et sourire aux lèvres lorsque Gajeel inscrivit les premiers points du jeu. Ça avait été plus fort qu'elle.
Sa réaction fit rire Juvia. Ça se voyait qu'elle était très heureuse d'être ici.
— On dirait que t'as une fan, rit le blond, essayant de récupérer le ballon à Gajeel.
— Et toi, t'as vu comment Mirajane te regarde ?
Bien évidemment, il avait l'impression que son regard lui brûlait dans le dos.
— M'en fiche. Elle trouvera son compte ailleurs. Ils sont tous en train de jouer pour l'impression.
Le blond réussit à prendre le ballon à son ami, se dirigeant à présent vers le panier, énervé.
Pourquoi avait-il fallu qu'elle vienne ? Il avait réagit comme ses idiots lorsqu'elle avait posé les pieds ici, bouche bée et éblouit.
Dire qu'il réussissait à la repousser à chaque fois, il se demandait comment il y parvenait.
Putain, putain, putain ! ragea-t-il, envoyant le ballon en plein dans le panier.
Luxus jeta un regard vers Mirajane avant de se remettre à courir et celle-ci rougit, se rappelant d'un souvenir.
Au collège, à chaque fois qu'il marquait un but pour elle, il n'hésitait pas à la chercher du regard pour s'assurer qu'elle l'avait bel et bien vu.
— Ils sont impressionnants, souffla Levy.
— Et t'as encore rien vu, lui dit Juvia.
Levy était juste époustouflée par la façon dont jouait Gajeel, l'aura qu'il dégageait lorsqu'il marquait ses paniers. Il était si passionné, ça se ressentait tellement quand il tenait le ballon.
Cette vision fit chavirer encore plus la jeune adolescente.
Les points s'enchaînaient avec vitesse dans les deux équipes. Le match étant très serré, Levy se demandait bien qui remportera le jeu car Luxus était aussi d'un tout autre niveau, l'équipe adversaire avait du fil à retordre.
— Allez Gajeel... souffla-t-elle.
— On dirait que tu t'intéresses particulièrement à Gajeel, commenta Juvia.
— Non je... Je l'encourage juste, rougit-elle.
Juvia sourit, elle était mignonne essayant ainsi de masquer ses sentiments.
Que pouvait-elle faire pour les rapprocher davantage ? La blue se mit à réfléchir et heureusement, il y'avait bien une chose qui plairait à Levy.
— Bientôt c'est son anniversaire, chuchota-t-elle à son oreille.
— Vraiment ? s'étonna Levy.
Elle ne s'y attendait tellement pas.
— Vendredi de la semaine prochaine.
Dans une semaine et quelques jours.
— Merci, dit-elle, sincère.
— T'inquiètes. Bonne chance, souhaita-t-elle, lui faisant un clin d'œil.
La bleutée rougit encore plus à son geste. Avait-elle compris ?
Mirajane resta perplexe devant la nouvelle entente des deux filles. Qu'est-ce qu'elles se chuchotaient tous les deux au point que Levy en rougissait ?
Le match se termina le ciel déjà à moitié assombri. L'un des joueurs s'approcha de Gajeel et lui tendit la main.
— J'admire ta façon de jouer, on se remettra ça j'espère ?
Gajeel regarda longuement le spécimen devant lui avec colère – celui même qui avait insulté Levy – avant d'ignorer sa poignée de main.
— Hey, soit pas mauvais perdant, rit-il, posant sa main sur l'épaule de Gajeel.
Énervé, il se dégagea vivement et lui asséna un coup à la mâchoire. L'ayant prit par surprise, le joueur s'était retrouvé au sol, sa main posé sur sa joue douloureuse et le regard surpris.
— T'es fou ? s'écria-t-il.
Gajeel se baissa à son niveau.
— N'ose plus un mot déplacé sur elle. Si non je ferais plus que te fracasser la figure.
— Tu parles de qui ?
Le brun sourit et le laissa effrayer.
La bleutée fut choquée par le geste violent de son camarade. Pourquoi il se battait tout à coup ?
C'était celui qui l'avait insulté plutôt. Est-ce que... Essayait-il de se venger en son nom ?
Lorsqu'il fut près d'elle, la jeune fille hésita à le lui demander ayant peur de s'être trompé et de se couvrir de honte par la meme occassion s'il ne l'avait pas fait pour elle.
Juvia fut la première à prendre la parole alors qu'il récupérait sa bouteille d'eau dans le sac qu'il avait ramené, gentiment gardé par Levy.
— Tu as fais un beau match.
— Hum...
A quoi ça servait de faire un beau match s'il ne pouvait pas le remporter ?
Il s'essuya la sueur de son front a l'aide de son haut et Luxus se joint à eux pendant ce laps de temps.
— Je t'avais dis que tu devais m'encourager, t'as vu ? dit-il à Levy.
— Tu as peut-être gagné mais j'ai trouvé Gajeel fantastique, dit-elle. Pour moi il est le meilleur, souffla-t-elle en rougissant, baissant la tête sur ses pieds.
Ses paroles bouleversèrent Gajeel. Elle était sérieuse ? Sans doute disait-elle cela pour lui faire plaisir. Il avait joué de façon si pathétique et ça le saoulait.
— C'est ça, douta Luxus.
Les filles amoureuses racontaient vraiment du n'importe quoi ! Meilleur que lui ? rit-il.
— C'est parce qu'une personne pensait très fort à toi Luxus, dit Juvia.
Automatiquement, son regard se posa sur Mirajane silencieuse depuis longtemps déjà avant qu'il ne s'en aille sans un mot à son égard.
S'il pouvait la regarder avec autant d'intensité, pourquoi est-ce qu'il la repoussait toujours ?
La blanche se mit à ses trousses. Il fallait qu'il s'explique, au moins de cette façon elle pourra tirer un trait sur lui.
— Luxus s'il te plait attend.
— Rentre chez toi.
— Non attend. Arrête de toujours me fuir.
Le blond s'arrêta donc brusquement et fit fasse à la jeune fille.
— Quoi ?
La blanche prit son courage à deux mains et posa la question qui lui taraudait l'esprit depuis peu.
— Je voulais savoir si... Est-ce que Levy te plaît ?
Celui-ci fronça les sourcils. Cette même Levy qui rendait fou Gajeel ?
— D'où tu sors une bêtise pareille ? s'écria-t-il, choqué.
La réaction du blond lui fit comprendre que non.
— Je croyais que... C'est que... Oh j'ai mal interprété les choses, souffla-t-elle, honteuse.
— C'est pourquoi t'as fais un truc aussi dégueulasse que vouloir l'accuser de vol ?! s'enerva-t-il.
Le cœur de la jeune fille rata un battement. C'était certains qu'il allait penser que le coup venait d'elle.
— Non ce n'était pas mon idée. C'est Lucy qui...
— Jette pas tout sur ton amie, la coupa-t-il. Ça te ressemble bien de rabaisser les autres.
— Quand est-ce que j'ai...
— Putain arrête de faire l'innocente ! Tu crois que je sais pas pourquoi on t'avait renvoyé du collège ? Ça te plait tant de faire du mal aux autres ?
Mirajane était complètement choquée. Il pensait réellement qu'elle était ce genre de personne ?
— Ce qui c'était passé au collège n'est qu'une méprise. Je n'avais rien fait à cette fille, j'ai été accusé à tord.
— Bien sûr, encore une fois t'as rien à voir avec ce dont on t'accuse. Franchement ton hypocrisie me dégoute.
Mirajane reçut un coup brutal en pleine poitrine.
— Si je te dégoûtes tant, pourquoi m'avoir embrassé cette fois là ? Explique moi.
— C'était sûrement une erreur de ma part.
La gorge de la jeune fille devint serré, avalant difficilement sa salive.
— Je vois. Tu me condamnes injustement et ça me fait terriblement mal mais sois tranquille, je ne viendrais plus vers toi.
Mirajane partit rejoindre Juvia encore en pleine causerie avec son ami sur le match qui venait de se terminer.
— Levy ? Je peux te parler ? demanda la blanche.
Surprise, la bleutée mit plusieurs secondes à réagir, abasourdie.
— O-Oui ?
— J'ai appris pour l'histoire de vol dont Lucy à voulut t'accuser hier et je tiens personnellement à m'excuser étant donné qu'elle l'a fait à mon nom. Je t'assure que je n'ai pas approuvé son geste, je suis vraiment désolée que ça t'ai arrivé par ma faute.
Ses excuses étaient d'une telle sincérité que Levy ne sut comment les prendres ou même les considérer. Surtout que c'étaient si inattendues.
— Ce n'est pas toi qui l'a fait même si j'aurais préféré ne pas être mêlée dans une histoire pareille. Je ne m'intéresse pas à Luxus.
Mirajane hocha la tête essuyant rapidement sa joue traversée à l'instant par une larme.
Les trois précédentes personnes se regardèrent, troubler. Qu'avait-elle ? Elle était sur le point de fondre en larme.
Juvia prit son amie et décida de s'en aller après avoir souhaité bonne soirée aux deux autres.
— Je n'aurais peut-être pas dû dire ça, souffla Levy.
— Pense pas que se soit ça.
Luxus avait dû lui dire un sale truc. Il était très cruelle dans ses paroles des fois.
— Je n'ai pas eu l'occasion de te dire personnellement mais j'ai vraiment adoré ton match.
— C'était bof.
— Non, en fait c'est vrai que c'est la première fois que j'assiste à un match, je ne sais sans doute rien au basket, rit-elle.
— Enfin un truc que t'ignores.
— Je ne sais pas tout je te signal, s'offusqua-t-elle faussement. Je suis loin d'être une machine.
Gajeel se mit à rire lorsqu'elle gonfla les joues.
— Ça t'a vraiment plu ? demanda-t-il, plus sérieux.
— Oui. C'était spectaculaire, ça se voyait tellement que tu aimes ce que tu fais. J'ai eu l'impression qu'il y'avait que toi sur le terrain.
— Si Luxus t'entend il te jetterai des foudres. Il est persuadé que personne ne l'atteint.
— C'est vrai qu'il joue bien aussi. Vous allez faire une autre rencontre ?
— Ouais je crois.
— Je pourrais venir ?
— Oui.
— Je promets de t'encourager encore plus fort cette fois, comme ça tu gagneras même si aujourd'hui aussi tu restes mon vainqueur.
Gajeel sourit, émue, qu'il ne put empêcher à son cœur de faire des assauts violents.
— C'est beau tout ça mais va bientôt faire nuit. Faut que tu rentres, dit-il.
— Avant tout euh... Pourquoi tu as frappé ce garçon ? demanda-t-elle doucement.
— J'aime pas ce qu'il a dit. Je vais laisser personne te manquer de respect. Et si t'as un problème, n'hésite jamais à venir me voir, dit-il, prenant un instant sa main.
— Oui merci.
Celui-ci récupéra les béquilles de la jeune fille et la lui remit pour qu'elle puisse se déplacer.
Juvia avait conduit Mirajane jusqu'à chez elle et dans sa chambre, la blanche avait directement prit son amie dans ses bras, fondant en larme.
— Mon dieu Mirajane, dit moi ce qu'il y'a.
— Luxus me déteste... Il a dit... Il a dit que je le dégoutais.
— Mais qu'est-ce qu'il raconte ?
— Je ne pensais pas que ce qui s'était passé au collège allait avoir un tel impact.
— Il s'est passé quelque chose au collège avec Luxus ? Vous vous connaissez depuis ?
Celle-ci hocha la tête.
— J'ai été renvoyé de là.
— Comment ? Pourquoi ?
— C'est pour une chose dont je ne suis pas responsable.
— Tu veux m'en parler ?
Mirajane glissa ses doigts sur son visage bouffit pour effacer toutes traces de larmes versées jusqu'ici.
— Je suis entrée en troisieme année de collège et Luxus était en dernière. La première fois que nos regards se sont croisés il y'a eu cette sensation, cette attirance. On se croisait parfois dans le lycée et nos yeux s'accrochaient l'un de l'autre. C'est lui qui avait fait le premier pas, il s'était rapproché de moi pour me demander comment je m'appelais. Je n'oublierais jamais ce jour, mon cœur battait si fort. Je peux dire que c'est à partir de ce moment qu'on a commencé a flirter.
— Qu'est-ce qui l'a changé autant ?
— Je ne sais pas, je suppose que c'est dû à la cause de mon renvoi.
— Pourquoi on t'avait renvoyé ?
— Une éléve, la fille du principal embêtait un groupe d'amies. Je m'en étais mêlée et ça a pris d'autres propositions.
Étant bien contrarié que Mirajane les vienne en aide, la jeune demoiselle vicieuse avait malheureuse réussi à retourner le groupe contre Mirajane, les forçant – avec des menaces – à dénoncé la blanche pour ses propres méfaits.
— J'ai été renvoyé pour victimisation et harcèlement. Mon dossier scolaire était fichu pour les fautes d'une autre personne, ça été difficile de me trouver une nouvelle école, personne ne voulait d'une élève à problème.
— Luxus croit à leurs accusations ?
— Vu son comportement j'imagine que oui. Il pense que je fais tout pour plaire aux autres, que je suis fausse et hypocrite. Tu imagines ? Il a une telle image de moi.
— Mais pourquoi tu ne lui racontes pas ce qui s'est réellement passé ?
— Il ne veut rien entendre, pour lui je suis une menteuse. Il dira sûrement que j'ai tout inventé, je ne veux plus que ses paroles me blessent, qu'il me tourne le dos à chaque fois. Je ne veux plus être jalouse pour rien, j'ai même cru qu'il s'intéressait à Levy, j'ai si honte de lui avoir demandé ça.
— Oh là là, Luxus sait que Gajeel a des vus sur elle, ta question a dû lui gêner.
— Gajeel s'intéresse à Levy ?
— Oui et cerise sur le gâteau elle est amoureuse de lui ! C'est trop génial. Dommage que Gajeel ne veut rien tenter pour l'instant parce qu'il a peur de la rendre malheureuse. Tu ne trouves pas ça encore plus chou ?
— Tu... Tu dis qu'elle est amoureuse de Gajeel ? redemanda Mirajane, ignorant la question de son amie.
— Oui, c'est fantastique non ? Bientôt ils seront ensemble j'en suis sûr.
— Lucy était convaincue qu'elle s'intéresserait à Luxus, souffla Mirajane.
— Lucy t'a dit ça ? Mais elle sait que Levy aime Gajeel.
— Elle le sait ?
— Oui, depuis le temps. C'est par elle que je l'ai su.
— Alors pourquoi elle ne m'a rien dit ? Elle sait bien à quel point ça m'a fait du mal quand je les voyais tous les deux. Si j'avais su que Levy portais des sentiments pour un autre j'aurais été plus tranquille.
Mirajane respira un bon coup pour ne pas se laisser déborder par la négativité qui l'oppressait.
— Lucy est bien différente ces derniers mois, elle fait des choses totalement irréfléchies et blessantes, confia Juvia. Elle est allée trop loin en voulant accuser Levy de vol.
— Elle n'a pas conscience du mal que cela peut causer de se faire accuser à tort. Je l'ai expérimenté et c'est horrible.
— Tout le monde la traite si mal, pauvre Levy. Heureusement que Gajeel est là pour elle. Il a bien fait de casser la figure à ce garçon insolent aujourd'hui ! cracha Juvia, révoltée.
— Oui, il est là pour elle. Mais moi jamais plus je me melêrais des histoires qui ne me concerne pas.
— Mira...
— Ne t'en fais pas, pour mes amies, pour vous, je serais prête à tout mais plus pour des inconnues.
— Je comprends qu'avec ce que t'as traversé ça t'a fait un choc.
Tellement qu'elle comprenait à présent pourquoi Mirajane n'était jamais intervenue pour une situation concernant un quelconque élève, par exemple le cas de Levy.
— Tu dois trouver ça radical, souffla la blanche.
— Si mais je ne te juges pas. Personne mieux que toi même ne pourrait te comprendre. Je suis sûr que tu reprendras confiance à ta bonne foie.
Mirajane sourit et son amie lui prit tendrement dans ses mains.
* *
Depuis près d'une trentaine de minute, l'aînée des Strauss déversait toutes les émotions négatives et très néfastes qui déferleaient en elle sur le sac rempli de sable. Des coups de poings comme des coups de pieds s'acharnaient avec puissance sur le sac de frappe, résonnant comme d'accoutumé dans les autres pièces de la maison.
La porte de sa chambre s'ouvrit sur la plus petite de la famille inquiète pour sa sœur qui faisait à nouveau ses exercices pour canaliser ses humeurs oppressantes.
— Mira ? l'interpella-t-elle finalement après cinq bonne minutes de silence.
Mirajane arrêta tous gestes lorsqu'elle suivit la voix calme de sa petite sœur. Elle se précipita vers celle-ci pour lui prendre dans ses bras.
— Sers moi fort. Lisa, je me sens si mal.
La jeune Strauss frictionna délicatement le dos de sa sœur aînée.
— Dit moi ce qui ne va pas, chuchota-t-elle.
— Le garçon que j'aime me déteste.
— Comment ? Pourquoi donc ?
— C'est à cause de ce qui s'est passé au collège. Il pense que je suis coupable et ne veut plus rien entendre de moi.
— Oh Mira je suis désolée. C'est tellement injuste, tu voulais juste bien faire en aidant ces filles. Je les déteste, je déteste toutes ces personnes qui maltraitent les autres et qui trouvent cela amusant. C'est si dégoûtant et sadique.
Mirajane saisit la main de sa sœur.
— Ça fait si mal, je suppose que tu as ressenti pareil quand Natsu c'est mis en couple.
— Je me suis faites à l'idée qu'il aime Lucy, ne t'en fais pas.
— J'espère que tu rencontreras un garçon bien, qui t'aime.
Lisanna rougit, baissant la tête pour fixer des pieds qu'elle tortillait sur place.
— Oh, sourit Mirajane remarquant ses rougeurs. Il y'a un garçon qui te plaît déjà ?
— Il m'a avoué qu'il m'aimait.
Après l'avoir embrassé comme jamais. Mais le véritable problème serait d'annoncer qu'elle ne parlait de nul autre que de Bickslow.
— Je ne vais pas mentir que ça m'a énormément fais plaisir. Je me suis sentie désirable et quand il m'a embrasé...
Lisanna s'arrêta de parler en couvrant son visage rouge mains. Celle-ci sortit de la chambre de son aînée pour se rendre dans la sienne laissant Mirajane sans voix.
La jeune fille s'adossa contre sa porte en pleurant. Elle devait parler à sa sœur et ne plus la tromper ainsi. Parce qu'elle ressentait déjà des sentiments profonds pour lui.
<< Je t'aime Lisanna. J'arrive pas à comprendre pourquoi ni comment c'est arrivé. >>
— Je dois parler à Mira ce week-end, se décida-t-elle.
* * * * *
Le lendemain matin, près du portillon de l'établissement, Lucy descendit de son véhicule qui venait de garer, la portière tenue ouverte par son chauffeur.
— Bonne journée mademoiselle.
— Merci.
Celle-ci accrocha son sac à dos à l'épaule et aperçut à la volée Mirajane qui entrait elle aussi au lycée.
— Mira !
La blanche se tourna lorsqu'elle entendit appeler son nom et fut surprise de voir la blonde qui venait elle aussi d'arriver. On dirait qu'elles étaient toutes les deux en retard.
— Bonjour Mira. Comment ça s'est passé hier avec Luxus ? Tu es allée voir son match non ?
— Oui. Ça s'est mal passé, souffla-t-elle.
— Pourquoi ? Il y'a eu un problème ?
La blanche ignora la question de son amie. Ça tombait bien qu'elles se rencontraient maintenant.
— Tu savais que Levy aimait Gajeel ?
— Hein ? Pourquoi cette question ?
— S'il te plaît répond.
— Non je...
— Juvia ma assuré que tu le savais. Pourquoi tu ne m'as rien dis ? Pourquoi m'avoir laissé croire qu'il s'intéressait tous les deux ? Tu savais à quel point j'avais mal quand je les voyais ensemble, si tu m'avais dit qu'elle aimait Gajeel... Je... J'aurais pas ressenti tous ses sentiments néfastes.
La blonde voulut prendre la main de son amie mais Mirajane se dégagea.
— Non. Une nouvelle fois je me sens trahie par toi.
— Je voulais juste que tu te mefie d'elle, elle aime prendre ce qui appartient aux autres.
— Tu racontes n'importe quoi, et de plus tu ne sais rien d'elle pour affirmer des choses pareilles.
Lucy resta statufiée un long moment lorsque son amie s'en alla très contrariée. Son cœur se ressera en prenant la route vers sa salle de classe.
Les bruits qui émanaient de la pièce lui fit grimacer, rien ne s'arrangea lorsqu'elle reçut de la part de ses amies un accueil froid. Juvia ni Grey et encore moins Mirajane ne prêtèrent attention à elle. Se fut uniquement Natsu et Erza qui répondit gaiement à sa salutation.
Les discussions animés de ses camarades lui donnèrent un mal de tête atroce, déjà qu'elle avait passé une mauvaise nuit, très tourmentée par la perte de son precieux bracelet. Racer lui avait pourtant confirmé avoir mis le bijou dans le sac de Levy, alors pourquoi ne le retrouvait-on pas ? Toute cette reflexion lui fit dormir que quelques heures cette nuit, raison de son retard ce matin.
Un coup porté à sa table lui fit grimacer et agressive, elle leva rageusement la tête vers l'individu impertinent. Ses sourcils se froncèrent en voyant Racer.
— Qu'est-ce que tu me veux ?
— Je te remets ton bracelet.
— Mon bracelet ?
Lucy prit entre ses doigts le magnifique bijou déposé sur sa table.
— Mon bracelet ! Où tu l'as trouvé ? s'exclama-t-elle à la fois soulagée et perdue.
— Qu'est-ce que tu racontes c'est toi qui me l'a donnée, affirma Racer.
— Qu'est-ce qu'il raconte Lucy ? demanda Erza.
— Je... Je ne sais pas, il dit n'importe quoi, bégaya-t-elle.
— N'importe quoi ? Tu m'as donné ça pour le mettre dans le sac de Levy pour que tu l'accuses de te l'avoir volé.
La blonde pâlit et affolée, elle jetta un coup d'œil à Natsu. Pourvu qu'il ne croit pas à ça.
— Arrête de mentir ! Pourquoi j'aurais fait un truc aussi idiot ? Tu veux juste me salir, cria-t-elle, attirant l'attention des autres éleves.
— Lucy n'aurait jamais fait un truc pareil, défendit Natsu.
La blonde baissa la tête honteuse lorsque les regards de Juvia et Mirajane se posèrent sur elle.
— Comment t'expliques que je me suis retrouvé avec son bracelet ? Pourquoi tu crois qu'elle n'a pas déclaré la perte de son bracelet depuis mardi qu'elle l'a soit disante perdu ? Soit pas idiot.
— Tu... Tu dis des choses fausses. Y'a... Y'a aucune preuve que je t'ai donné ça, dit-elle, la voix soudainement tremblante.
La classe était étrangement silencieuse et les paires d'yeux braqués sur elle lui fit trembler. C'était étouffant de sentir leur jugement silencieux à son égard
— Je vous ai vu pourtant, comment tu le lui remis, affirma Bickslow, jouant avec un stylo.
— C'est faux, tu mens, s'écria-t-elle, le cœur battant à tout rompre.
— Et c'est toi la seule à ne pas mentir, waouh ! rit-il.
Quelle satisfaction il en tirait de cette situation. Elle n'aurait jamais dû se mêler de ses affaires, encore moins en ce qui concernait Lisanna.
– Regardez la tête qu'elle fait. Pathetique.
– Dire qu'elle voulait accuser quelqu'un à tort. C'est vicieux.
– Elle est juste pourrit gâté.
– Ces gosse de riche, cracha un autre. Ils se croient vraiment tout permis.
— Lucy c'est vrai ? Me mens pas, demanda Natsu.
La blonde se mordit la lèvre et une larme coula le long de sa joue.
— Je... Natsu je... Désolée.
Lucy sortit de la salle de classe en courant, humiliée par les paroles blessantes et les rires qui fusaient contre elle dans la salle.
— Lucy ! essaya de retenir Erza
La porte qui se claqua avec force fit sursauter Levy qui jetta automatiquement son regard vers son voisin. Il lui avait rassuré qu'il remettra le bracelet mais elle s'attendait pas à ce qu'il procède de cette façon.
Quand avait-il vu ce Racer ? Comment l'a-t-il convaincu ?
— Me regarde pas comme ça, dit-il.
— Je croyais que tu allais juste lui remettre son bracelet, souffla-t-elle.
— Bah elle a son bracelet, c'est quoi le problème ?
C'était tellement humiliant ce qu'elle venait de vivre.
— Non rien, souffla-t-elle. Je ne m'attendais juste pas à ça.
La rousse réussit à rattraper Lucy dans les couloirs après s'être mise à ses trousses.
— Où tu vas ? s'inquiéta Erza.
— Je ne sais pas, loin. J'ai tellement honte.
— Pourquoi tu as fais ça ?
La blonde fondit en larme.
— Natsu me déteste je suis sûr.
— Ne dit pas ça, il sera juste un peu déçu. Tu devrais t'excuser chez Levy.
— Non ! Jamais. Je suis sûr que c'est son idée. Elle a vu le bracelet, elle l'a gardé. J'ai vu le regard satisfait de Gajeel, ils ont monté le coup tous les deux pour m'humilier devant tous le monde.
— Calme toi.
— Comment tu veux que je me calme ? Je jure de faire en sorte qu'elle ne veuille plus jamais lui parler, qu'ils se détestent tous les deux.
Briser leur amitié.
— Tu es juste en colère, tu ne penses pas ce que tu dis. Je t'accompagne à l'infirmerie tu as besoin de te réposer.
— Merci Erza de ne pas m'abandonner comme les autres.
— Je ne sais pas ce qui s'est passé entre vous mais je suis sûr que tout redeviendra comme avant.
...........
#1 sur le classement Gale ce qui veut dire que mon histoire est celle la plus lue du moment des histoires Gale. Mon dieu ça fait trop plaisir. Merci mille fois ♡♡
J'espère que le chapitre vous plu ^^
Avis ?
25 septembre
Marie
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